Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierPlanetGrimpe – Toute l'actualité escalade

2 médailles françaises en vitesse sur les championnats d’Europe jeunes

Alors que les premières finales de difficulté se sont jouées dimanche dernier à Perm en Russie à l’occasion des championnats d’Europe jeunes, hier c’était au tour des grimpeurs de vitesse de faire le show, et pour l’occasion, nous pouvons compter 2 nouvelles médailles dans le camp tricolore une en or, et une en bronze.

Manon Lebon sur la troisième marche du podium

Si nous n’avions pas de représentants chez les minimes, ce n’était pas le cas en cadette, avec Manon Lebon, qui, après une défaite en demi, jouera la 3ème place en petite finale pour finalement venir décrocher la médaille de bronze avec un run à 8,51. Le meilleur temps de la compétition en cadette est détenu par la nouvelle vice championne d’Europe en titre, l’Italienne Beatrice Colli qui signe un chrono à 8,27 en qualif.

Manon Lebon au départ… | © Climbing federation of Russia

Chez les cadets, ils étaient trois grimpeurs à représenter la France. Seul Thibaud Desloges accèdera aux phases finales, avant de chuter en 1/4 de finale: il terminera tout de même à une belle 8ème place. Derrière, Marius Payet Gaboriaud termine 12è avec un temps en qualification à 7,19 tandis que Téo Payet se classe 16ème avec un chrono à 7,61. En finale, c’est l’allemand Leander Carmanns qui s’imposera en 6,36.

Capucine Viglione, championne d’Europe !

Du côté des juniors femmes, Capucine Viglione était attendue avec le statut de favorite: vice championne d’Europe jeune en 2019, plusieurs départs en coupe du monde, la jeune française avait à coeur de réussir, et elle n’aura pas manqué son rendez-vous puisqu’elle décroche le titre de championne d’Europe junior! En plus de s’imposer en finale face à l’italienne Giulia Randi (qui chutera), elle détient le meilleur chrono de la compétition dans sa catégorie avec un très beau score de 7,58 lors des qualifs.

Capucine nous a livré ses impressions après sa finale:

J’étais très stressée, c’était dur de reprendre les compétitions par une competition aussi importante que les championnats d’Europe après 1 an et demi d’entraînement…

J’ai battu mon record en qualif en faisant 7.58, c’était incroyable! Mais ça m’a aussi mis la pression pour la suite!

Après les qualifs c’est une autre compétition qui commence, et honnêtement pas la plus facile pour moi mais j’ai bien assuré mes deux premières runs! Et enfin en finale je fais une erreur au départ qui aurait pu me coûter ma place mais je me suis battue et ça a payé !

On termine avec les juniors garçons où seul Gaetan Petri prenait le départ pour l’équipe de France. Il terminera 10ème avec un chrono à 6,73.

Résultats minimes filles et garçons

Résultats cadettes et cadets

Résultats juniors filles et garçons

Restez connectés, la suite du programme arrive bientôt …!

Paul Jenft: « Je n’étais pas le meilleur sur le papier mais ça fait parti du sport »

Paul Jenft, tout juste champion d’Europe jeune en diff, nous fait à son tour un commentaire sur sa compétition…

Le championnat d’Europe est vraiment une compétition que j’apprécie car jusque-là tous ceux auxquels j’ai participé se sont super bien passés, j’ai toujours un bon feeling sur cette compétition. Même si ce n’était pas l’objectif principal de ma saison j’avais vraiment à cœur d’arriver en forme pour me faire plaisir au maximum. Jusqu’au début de la compétition j’avais quelques doutes sur mon niveau en diff parce que je m’étais vraiment concentré sur le bloc sur ce début de saison. Tous ces doutes ont vite disparu à l’échauffement, j’avais de supers sensations et je sentais que je n’étais pas loin de mon niveau de forme max.

J’ai abordé les finales sereinement car j’étais dans la meilleure position possible, je n’avais pas la pression du résultat et en même temps je savais que j’avais les capacités d’aller jouer dans le haut de la voie et de me faire super plaisir. J’avais une motivation supplémentaire car j’avais entendu dans l’isolement que Mejdi était monté très haut. C’est toujours motivant de faire mieux que son partenaire d’entrainement pour pouvoir le taquiner après !

J’ai donc décidé de prendre le plus de risque possible, quitte à tomber très bas, mais au moins je ne pourrai rien regretter. La stratégie a été payante puisque j’ai réussi à enchainer la voie après un gros combat, j’étais complètement mort mais j’étais vraiment content de ce que j’avais fait !

Après ça j’étais persuadé que j’allais finir deuxième (et j’étais déjà bien content) car je pensais qu’Alberto Gines Lopez allait faire la voie bien plus facilement que moi. C’est dommage pour lui car c’était le plus fort aujourd’hui et quelques erreurs lui ont couté le titre. Je suis quand même hyper content parce que j’ai donné tout ce que j’avais, j’ai fait la compétition parfaite ! Je n’étais pas le meilleur sur le papier mais ça fait parti du sport, il y a des moments où l’on manque de chance et d’autre où les étoiles s’alignent.

En tout cas je suis vraiment hyper motivé pour le bloc, j’ai hâte de grimper !

Camille Pouget: « Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais »

Après avoir décroché le titre de vice championne d’Europe de diff en junior hier, Camille Pouget nous a livré ses impressions avant de se lancer sur l’épreuve de bloc… 


Trop contente d’avoir pu m’exprimer au maximum sur la finale de ce championnat d’Europe ! Ça commençait vraiment mal pourtant: dans toute la première section je n’arrivais pas à rentrer dans la voie, je n’arrivais pas à mettre du rythme et je me sentais stressée. Du coup j’avais du mal à avancer et j’ai eu l’impression que je pouvais tomber à tout moment. C’est en me reposant longtemps sur la section du milieu que j’ai pu me reconcentrer et récupérer de la lucidité. Finalement la troisième partie se prêtait bien au fight puisque c’était des petits mouvs avec des prises assez franches. Dans mes derniers mouvs, j’ai donné tout ce que j’avais ! C’était génial…

Les voies proposées étaient vraiment longues (entre 40 et 50 mouvs !) et pour le coup, je me suis beaucoup entraînée sur des voies plus intenses mais bien plus courtes aussi. Je n’avais pas conscience que ce mur serait aussi haut donc j’ai manqué de rési sur chaque run pour pouvoir concrétiser. En qualif et en demi, j’ai eu du mal à me mettre des gros fights et c’est ce qui fait que je termine deuxième (ex-aequo en finale, on a été départagées sur les demi finales avec la Slovène Lucija Tarkus). J’aurais pu gagner le titre si j’avais fait deux prises de plus en demi. Mais honnêtement elles étaient mieux préparées que moi pour ce style de grimpe…

C’était mon dernier championnat d’Europe jeune en diff et je suis fière de l’avoir clôturé par un mega combat, aux côtés de l’équipe de France qui m’a vraiment poussée vers le haut ! Maintenant place au championnat d’Europe de bloc, une première pour moi, j’ai mega hâte !

Saula Lerondel: « J’étais prête pour cette compétition »

Alors qu’elle vient de décrocher la médaille de bronze sur le championnat d’Europe de diff jeune dans la catégorie cadette, Saula Lerondel a répondu à quelques questions après sa finale… 


Ça fait quoi de reprendre part à des compétitions, après toute cette période incertaine liée au covid ?

Ça fait tellement plaisir de reprendre les compétitions même si j’avais fais les sélectifs et Meiringen ce n’était pas la même chose de remettre le baudrier en compet. Le premier run n’était pas très bon, je n’ai pas mis de rythme, j’étais un peu tendue mais au fur et à mesure des runs j’ai réussi à me remettre dedans et en finale je me suis lâchée. Après un bon fight, des petits cris et une erreur d’Alexandra (première des demies) je me suis retrouvée sur le podium!

C’est ta première médaille internationale depuis 2019, qu’est ce que ça fait de remonter sur le podium ?

C’est mon premier podium sur un championnat d’Europe et ce n’est tellement pas la même satisfaction qu’une coupe d’Europe! Surtout après cette longue période sans compet je suis tellement contente que le travail paye…

Comme tu nous le disais, il y a quelque jours tu prenais part à la coupe du monde de Meiringen, l’une de tes premières expérience senior à l’international. As tu tiré des leçons de cette compétition, que tu as appliquées ce week-end en Russie ?

C’était une coupe du monde de bloc donc je dirais que cette compet m’a beaucoup apporté pour le bloc, j’ai surtout pu me situer au niveau international senior. Ici, en jeune c’est quand même bien différent, le style d’ouverture n’est pas du tout le même.

Comment as-tu abordé ce championnat d’Europe (physiquement et mentalement) ?

J’étais prête pour cette compétition, peut être plus entraînée en bloc qu’en diff. Je suis arrivée assez « décontractée » parce que je veux juste me faire plaisir et réussir à mettre en place ce que j’ai pu voir à l’entraînement avec Coco ma coach! Je n’ai pas subi mentalement, j’avais un bon stress et une envie d’aller toujours plus haut, de réussir à grimper comme Mejdi et Paulo !

Parle nous de ce run en finale, où tu chutes à seulement une prise de la victoire

Franchement je ne m’attendais pas du tout à faire podium parce que j’ai fait 7 des demies-finales et je me voyais faire 4ème avant le run de la Bulgare qui fait une erreur. Alors bien sûr je me dis que j’aurais pu mieux faire et peut-être que j’aurais pu tenir cette prise où beaucoup chutent chez les juniors aussi mais il faut savoir apprécier chaque victoire. Je n’ai jamais trop réussi à m’exprimer en compétition et cette année ça a l’air de mieux marcher alors je suis contente de chaque étape que j’arrive à franchir et je pense qu’il ne faut pas aller trop vite. J’ai encore le temps de ramener la médaille d’or!

Comment est l’ambiance au sein de cette équipe de france jeunes ?

L’ambiance est superbe! On est soudés et là pour encourager les copains qui grimpent. On a fait le voyage avec les bloqueurs et les vitesseux alors c’est encore plus une équipe et ce n’est que le début de cette aventure ! Préparez vous!

Championnat d’Europe jeunes à Perm (Russie): Premières médailles françaises

Après une longue pause forcée, les meilleurs jeunes Européens peuvent à nouveau s’affronter pour le titre de champion d’Europe dans les 3 discipline à Perm en Russie.

On commence par la difficulté dont les finales cadets et juniors avaient lieu aujourd’hui. Et on peut dire que les tricolores auront brillé puisqu’on retrouve un français sur le podium dans chaque catégorie…

En cadette, Saula Lerondel nous gratifie d’une très belle finale et se classe sur la 3e marche du podium, toute proche d’ailleurs de venir convoiter la médaille d’or, qu’elle laissera finalement filer à la Tchèque Marketa Janosova.

Saula nous confiait au sujet de son podium:

C’est mon premier podium sur un championnat d’Europe et ce n’est tellement pas la même satisfaction qu’une coupe d’Europe ! Surtout après cette longue période sans compet je suis tellement contente que le travail paye!

Chez les cadets, notre français Mejdi Schalck était attendu, et il aura pleinement assumé son statut de favoris en remportant haut la main ce championnat d’Europe de difficulté avec presque 10 mouvements de plus que son dauphin, le Belge Hannes Van Duysen qui monte sur la seconde marche du podium.

Du côté des juniors filles, c’est Camille Pouget qui a fait forte impression après un gros combat en finale. Première ex-aequo en finale avec la slovène Lucija Tarkus, le résultat de la demi finale jouera en faveur de cette dernière, laissant tout de même le luxe à Camille de prendre le titre de vice championne d’Europe! Notons également la belle performance d’Agathe Calliet, 9ème des demi, et donc toute proche de prendre son ticket pour la finale.

Enfin, on termine avec les juniors garçons, où Paul Jenft réalise THE run, en étant le seul à toper la voie de finale. Si en demi il avait été dominé par le jeune mutant Espagnol Alberto Gines Lopez qui cumule déjà plusieurs podiums en coupe du monde seniors, il aura pris une belle revanche en finale, de bon augure pour la suite de la saison internationale… Toujours côté français, excellente performance également de Diego Fourbet qui termine à la 6ème place, Joshua Fourteau se classe quant à lui 16ème.

Résultats cadettes et cadets

Résultats juniors filles et garçons

Le replays des finales

Restez connectés jusqu’à mercredi sur PG, avec encore des épreuves de bloc de vitesse, et de diff pour les minimes…

Reprise progressive de l’escalade: le point sur la situation

Suite aux récentes annonces du Président de la République, Emmanuel Macron cette semaine, la FFME fait le point sur la reprise de l’activité et dans les clubs.

Dès le 3 mai :

  • Il n’y aura plus de limite de déplacement pour la pratique libre ou encadrée
  • Les gestes barrières restent à appliquer durant la pratique, le couvre-feu à 19h reste en vigueur et les activités en groupe restent, malheureusement, limitées à 6 personnes.
  • Attention : pour ceux qui retrouveront les sites de pratique extérieurs à cette date, il est important de réviser les techniques de sécurité avant de vous engager.

La suite :

Deux échéances sont pointées par Emmanuel Macron : le 19 mai et le 9 juin. Le couvre-feu passera à 21h à la première étape, puis à 23h à la seconde.

Si le 9 juin semble être la date avancée pour l’ouverture des salles, une partie de l’activité sportive en intérieur pourrait reprendre dès le 19 mai. Il est malheureusement trop tôt, à ce jour, pour vous dire précisément quels publics et quelles pratiques seront concernés le 19 mai. Ni quels seront les protocoles en vigueur à la réouverture des salles et des gymnases. Sachez que la FFME met tout en œuvre pour obtenir et vous transmettre ces informations le plus rapidement possible.

Ces annonces nous permettent de pouvoir entrevoir un retour progressif aux compétitions. Nous attendons des précisions de la part du ministère des sports pour établir un calendrier en fonction des détails communiqués.

Enfin, et pour tous, ces assouplissements sont présentés comme un cadre théorique et global ; et restent dépendants de l’évolution de la situation sanitaire. Il convient donc de les appréhender avec précaution.

Une journée mémorable pour Alex Megos à Bleau !

Décidément, Alex Megos n’en finit plus de nous épater avec ses journées exceptionnelles sur le rocher ! Après son passage à St-Léger où il enchaînait près d’une dizaine de voies dans le 8c et plus et un bref séjour en Suisse où il réalisait six blocs dans le huitième degré en deux jours, l’allemand fait de nouveau trembler le rocher… en France !

En effet, il est actuellement en stage avec l’équipe allemande à Fontainebleau, Mecque mondiale du bloc. Et hier, Alex Megos a encore réalisé une journée comme lui seul en a le secret. Il a rétabli au sommet de six blocs dans le 7C et plus, s’offrant même le luxe de libérer une nouvelle ligne !

L’allemand a tout d’abord commencé par réaliser « Super Tanker » 8B+ suivi immédiatement après par « Atrésie Assis » 8A+. Puis, en quelques essais seulement, il rétablissait au sommet de « Le Dernier Fléau » 8C. Ouvert par Seb Frigault, le bloc n’a été répété que deux fois depuis, par Shawn Diamond en 2007 et Nico Januel en 2019. Initialement coté 8C, Alex propose même de revoir la cotation à 8B+.


Lire aussi | Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b


Affectionnant particulièrement le départ de ce bloc et notamment le mono sur lequel il faut tirer très fort main gauche, Alex a alors l’idée de réaliser le même départ que « Le Dernier Fléau », mais de sortir à gauche dans « Gourmandise ». Ni une, ni deux l’allemand se lance dans ce nouveau projet. Il ne lui faudra que quelques minutes pour libérer cette connexion très rapidement, signant la première ascension de « Le Premier Fléau », qu’il propose à 8B+.

J’avais déjà fait le départ classique de ces deux blocs il y a quelques jours (« Gourmandise Raccourci » 8A+ et « Traphouse Raccourci » 8A+). Cela ne change pas énormément la cotation ou la ligne en général, mais c’était un défi sympa ! »

Alex Megos

Et comme si ça ne suffisait pas, Alex a terminé cette incroyable journée en réalisant deux classiques de la forêt: « Tristesse » 7C qu’il parvient à flasher et « Big Golden » 7C+.

  • La vidéo de son ascension dans « Le Premier Fléau »:

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Alexander Megos (@alexandermegos)

Indice de masse corporelle: l’IFSC durcit ses critères

En 2021, l’IFSC mettra en place des contrôles de l’indice de masse corporelle (IMC) pour tous les demi-finalistes en Coupe du Monde de bloc et de difficulté.

Les nouvelles limites de l’IMC imposées par la fédération internationale sont devenues plus strictes. Elles seront désormais de 18 pour les femmes et de 19 pour les hommes. Pour rappel, le contrôle de l’IMC permet de détecter un athlète en sous-poids. Il est calculé en divisant le poids corporel par le carré de la taille (IMC = m/h²).

En cas d’écart constaté, les fédérations nationales recevront une lettre de la Commission médicale de l’IFSC, demandant une explication. Car si la fédération internationale a le droit de contrôler cet indicateur, elle rappelle que ce sont aux fédérations nationales de soutenir les athlètes concernés, en apportant une aide médicale, psychologique et nutritionnelle.

Le premier contrôle international de l’IMC dans le monde de l’escalade a eu lieu durant la Coupe du Monde de difficulté à Kranj en 2006. Puis, des contrôles réguliers de l’IMC en Coupe du Monde ou Championnat du Monde ont été mis en place depuis 2012.

L’objectif principal est de prévenir les troubles alimentaires ayant des conséquences graves sur la santé des grimpeurs de haut-niveau.

  • Voici quelques exemples de différents IMC:

170 cm et 55 kg = 19 IMC
170 cm et 52 kg = 18 IMC
170 cm et 49 kg = 17 IMC

Oriane Bertone et Nicolas Collin remportent les BlokGames!

Le Week-End dernier, Block’Out Metz accueillait une compétition d’un nouveau genre, le 1er événement digital de grimpe en live. Co-organisé avec BlokCorp, cet événement a rassemblé 14 athlètes francophones, dont un belge et un canadien. Le samedi, les grimpeurs ont testé les 8 blocs proposés (4 pour les filles et 4 pour les mecs) avant de s’affronter dimanche après-midi durant un live sur Instagram commenté par notre speaker préféré : Christopher.

Nicolas Collin, vainqueur des BlokGames, et Flavy Cohaut qui termine deuxième chez les femmes se confient sur l’événement :

« Du coup au niveau de mon ressenti général sur la compétition, je me suis super bien amusé ! Le format était très propice au partage et la convivialité avec les autres grimpeurs. Il y avait une top ambiance et c’est vraiment cool de pouvoir vivre des moments comme ça ! Au niveau de l’organisation, c’était top ! Tout était bien réglé pour les athlètes, on avait juste à grimper et le reste était pris en charge. Les blocs étaient ouverts avec des nouvelles prises, c’était intéressant de grimper sur ces prises et volumes et c’est un avantage d’avoir pu les apprivoiser en avant-première ! »

« Alors déjà le format était super cool et intéressant, ça change de d’habitude ! Les blocs étaient classes avec des nouvelles prises!! Sinon pour l’organisation, on était aux petits soins et l’ambiance était démente !! »

Les résultats femmes et hommes

1 – Oriane Bertone
2 – Flavy Cohaut
3 – Naile Meignan
4 – Mailys Piazzalunga
5 – Clothilde Morin
6 – Kintana Iltis
7 – Solene Moreau

1 – Nicolas Collin
2 – Victor Baudrand
3 – Antoine Girard
4 – Killian Chabrier
5 – Émilien Casado
6 – Alistair Duval
7 – Arsène Duval

Les replays de l’événement

Tous les replays sont disponibles en rediffusion sur le compte Instagram BlokCorp.

Remerciements

Enfin, merci à tous les partenaires sans qui cet événement n’aurait pas pu avoir lieu :

Et rendez-vous prochainement pour, pourquoi pas, une nouvelle édition…

Trois mois seulement après son opération, Paul Robinson est de retour dans le 8A bloc !

En août 2020, Paul Robinson perdait 50% de la force dans son bras droit. Après avoir essayé de multiples thérapies, l’américain devait se résoudre à se faire opérer, son nerf étant entravé par l’hernie discale.

C’est un problème qui s’est produit après tant d’années à chuter du haut des blocs. Je pense d’ailleurs que nous verrons de plus en plus de cas de ce genre à l’avenir, vu l’augmentation du nombre de personnes qui se sont mises au bloc.

Je ne sais pas depuis combien de temps j’ai ces hernies, mais elles se sont lentement aggravées, jusqu’à ce qu’un jour je me réveille dans la nuit avec une très forte douleur. J’ai essayé de grimper le lendemain et mon bras ne fonctionnait plus. »

Le 2 février, Paul Robinson se faisait donc opérer. Les chirurgiens enlevaient deux disques dans le cou de Paul, qu’ils remplaçaient par de faux disques. Et moins de trois mois plus tard, le voilà déjà de retour dans le huitième degré en bloc ! En effet, l’américain a réussi à enchaîner un 7C+, un 8A et un 8A+ à Clear Creek, aux USA.

C’était incroyable de grimper à nouveau dehors. Wow, ça m’avait manqué !!! »

Alors que la plupart des grimpeurs passent leur vie entière sans parvenir à franchir la barre du huitième degré en bloc, Paul Robinson en a réalisé des milliers. En effet, l’américain détient le record du monde du plus grand nombre de blocs enchaînés dans le huitième degré: tenez-vous bien, il a rétabli au sommet de 1010 blocs dans le 8A et plus !

  • Voici les images de ses récentes performances:

Ramon Julian libère un vieux projet et propose 9a !

À 39 ans, Ramon Julian vient d’enchaîner un vieux projet qu’il avait lui-même équipé il y a quelques années: « Només per valents », une voie située à Fussimanya, au nord de Barcelone. Une courte et intense, très à doigt, pour laquelle l’espagnol propose la cotation de 9a. Et quand Ramon annonce 9a, cela signifie que c’est une voie très très dure !

En effet, au total, Ramon Julian a réalisé la première ascension d’une vingtaine de voies en 9a ou 9a+ depuis 2002. Parmi elles, nombreuses de ses voies attendent toujours une première ascension, ou bien, ont été recotées à la hausse, comme c’est le cas avec « Mejorando Imagen » qu’Alex Megos enchaînait récemment, proposant de réévaluer la cotation de 9a à 9b directement.

Très fort falaisiste, Ramon Julian a aussi été l’un des plus grands compétiteurs de tous les temps. Durant sa carrière, il a remporté 21 manches de Coupe du Monde de difficulté et 2 titres de Champions du Monde.


Lire aussi | Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b


Seb Bouin libère une nouvelle voie dans le neuvième degré

Seb Bouin vient de nouveau de frapper fort en signant la première ascension d’une nouvelle voie dure à Saint Guilhem le Désert.

Le mois dernier, Seb Bouin s’était rendu à Saint Guilhem le Désert, un petit spot situé à quelques kilomètres au nord de Montpellier, et avait libéré « Les gardes fous » 9a+ et « Oppression » 8c+.

Il y a quelques jours, le français est retourné sur cette falaise avec un but bien précis: enchaîner une voie qu’il avait équipée il y a un an et qui attendait toujours sa première ascension. Profitant des conditions climatiques printanières, il atteindra le relais en quelques essais seulement, baptisant cette voie « La Tête dans le Guidon » et proposant la cotation de 9a.

Seb Bouin compte dorénavant 66 voies dans le neuvième degré, dont 21 premières ascensions !

  • Voici son commentaire:

Après avoir enchaîné « Les Gardes fous » 9a+ à Saint Guilhem le Désert, j’étais motivé pour me frotter à un projet que j’avais équipé il y a environ 1 an. C’est une voie très puissante, qui se joue sur une dizaine de mètres.

J’ai eu la chance de réaliser la première ascension de « La Tête dans le Guidon » il y a quelques jours, profitant de cette douce température de printemps. À propos de la cotation, je penche pour le 9a. Un de plus à Saint Guilhem 😀


Lire aussi Une nouvelle première ascension en 9a+ pour Seb Bouin


Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b !

Alex Megos vient de signer la première répétition de « Mejorando Imagen », huit ans après que Ramon Julian ait libéré la voie. Initialement cotée 9a par l’espagnol, Alex propose de revoir la cotation à 9b.

Cette voie aura mis les nerfs d’Alex Megos à rude épreuve ! À de multiples reprises, l’allemand décidait d’abandonner une bonne fois pour toutes, et c’est finalement en voulant récupérer ses dégaines qu’il fera la croix !

Après son séjour prolifique à Saint-Léger et son passage en Suisse à l’occasion de la Coupe du Monde de Meiringen, Alex Megos est retourné à Margalef, en Espagne, lieu qu’il affectionne tout particulièrement. Son objectif consistait cette fois à enchaîner une voie encore non répétée: « Mejorando Imagen » un 9a libéré par Ramon Julian en 2013, en seulement trois jours. Depuis, aucun autre grimpeur n’avait réussi à clipper de nouveau le relais de cette ligne. Il faut dire que cette voie est particulièrement physique: elle remonte l’impressionnant dévers de Raco de la Finestra et est essentiellement composée de monos et bidoigts. Le crux consiste d’ailleurs à jeter sur un mono particulièrement fuyant.

Tout proche de réaliser la voie lors de son troisième jour, Alex Megos aura finalement mis une semaine de plus pour faire la croix.

Il revient en détails sur ses péripéties:

Après avoir décortiqué les méthodes avec William Bosi, j’ai réussi à faire tous les mouvements dès le premier jour. Le deuxième jour, je l’ai grimpée en deux sections. Le troisième jour, j’ai passé tous les pas durs et j’ai chuté dans le tout dernier mouvement avant de sortir du surplomb. Ce n’était pourtant pas un mouv très difficile et ça m’a beaucoup frustré de tomber à cet endroit, car je pensais que c’était ma seule chance de l’enchaîner.

La semaine suivante, je n’ai pas réussi à passer le crux, qui est un jeté vers un mono. J’ai abandonné la voie. Mais le tout dernier jour, je me suis senti motivé pour essayer encore une fois et après être tombé 3 fois au crux, j’ai finalement réussi à passer le jeté et grâce à une nouvelle méthode à la fin, j’étais confiant sur le fait que je pouvais l’enchaîner. Et tout s’est déroulé parfaitement… jusqu’à ce que je tombe à nouveau sur le tout dernier mouvement dur !

J’étais dévasté, frustré et très en colère. J’ai immédiatement mis un nouvel essai, mais je suis retombé dans le crux. J’ai abandonné. À la fin de la journée, j’ai voulu récupérer mes dégaines. Et en remontant, j’ai décidé de faire un dernier essai, pour au moins dire de rentrer chez moi avec les doigts en sang. J’avais vraiment aucune attente. Car je n’avais aucune chance de l’enchaîner à mon 6ème essai de la journée.

J’ai si mal grimpé que j’ai à peine réussi le mouv du crux et j’ai continué à grimper terriblement mal, mais en atteignant le sommet cette fois. Parfois je n’y comprends vraiment rien à l’escalade et au mental.

Je propose d’augmenter la cotation de « Mejorando Imagen » à 9b. Et je suis curieux d’entendre ce que les autres répétiteurs en diront. »

Notons que de nombreuses voies libérées par Ramon Julian ont été recotées à la hausse. C’est le cas de « La Reina Mora », initialement cotée 8c par l’espagnol, mais revue à 9a. Autre exemple avec « La Rambla » 9a+, dont Ramon signait la première ascension. Mais à l’époque, il avait terminé la voie d’une manière plus directe et plus dure que comme elle est désormais grimpée. De nombreuses autres voies qu’il a libérées n’ont d’ailleurs encore jamais été répétées.

Adam Ondra nous apprend à travailler une voie efficacement

Adam Ondra nous partage son expérience dans la façon de travailler une voie dure. Il prend notamment comme exemple concret son travail dans « Perfecto Mundo » 9b+. Le tchèque nous décrit sa tactique de travail dans la voie. Pourquoi avoir décidé de travailler des sections de la voie au lieu d’essayer de l’enchaînement directement depuis le bas ? Est-ce une bonne idée de se strapper le bout des doigts pour préserver sa peau ? Comment aborder les premiers essais que l’on fait dans une voie ?

Adam Ondra nous dévoile sa façon de faire:

« En travaillant une voie, vous apprenez à mieux la connaître. Votre corps et votre esprit savent parfaitement quoi faire, vous optimisez votre façon de grimper. La voie ne devient pas plus facile, les prises ne sont pas meilleures et la distance entre elles n’est pas plus courte, mais la connaissance de la voie est ce qui vous permet de la rendre possible. Ou pas.

Lorsqu’une voie est trop difficile pour être grimpée à vue ou flash, je n’essaie généralement pas de monter le plus haut possible au premier essai. Évidemment, il est très difficile de savoir à l’avance si j’ai une chance ou non de l’enchaîner immédiatement, c’est pourquoi je fais presque systématiquement un premier essai correct dans toutes les voies plus faciles que 9a, car en vrai, tout peut arriver.

Les spécificités de « Perfecto Mundo »

Dans le cas de « Perfecto Mundo », c’était cependant assez clair. Mon niveau est loin d’être proche du 9b+ flash ou à vue. De plus, j’avais déjà grimpé les 7 premières dégaines de « Perfecto Mundo » car cette section est partagée avec une voie appelée « Gancho Perfecto », que j’ai enchaînée en 2011. Donc même si j’avais réussi la voie lors de mon premier essai, cela n’aurait pas été un flash en raison de ma connaissance préalable de la première section.

Lors de mes premiers essais, je passais généralement beaucoup de temps dans la voie, la plupart du temps en étant juste pendu à la corde, considérant toutes les séquences possibles. Parfois, cela n’a rien à voir avec un effort physique, c’est plutôt un travail de méditation. Je ne me décide pas vraiment instantanément pour la première méthode possible qui me vient à l’esprit et qui me semble faisable, j’essaie toujours de m’assurer que j’ai envisagé toutes les possibilités avant de me lancer.

Une longue voie très résistante

Mes deux premiers essais dans le Perfecto Mundo ont été excellents. Je n’ai même pas passé beaucoup de temps à inspecter les prises, car j’avais les vidéos d’Alex Megos, de Stefano Ghisolfi et de Jakob Schubert. J’ai essayé la plupart de leurs méthodes et les mouvements m’ont paru relativement « simples » lorsqu’ils sont faits individuellement. Comme c’est le cas dans la plupart des voies, lorsque vous commencez à mettre des essais depuis le bas, même les mouvements « simples » semblent soudainement tout à fait impossibles.

La raison pour laquelle on finit par enchaîner une voie est la mémoire corporelle et l’amélioration de la fluidité de notre escalade. Vous ne devenez pas nécessairement plus fort en essayant la voie (c’est d’ailleurs souvent exactement le contraire), mais vous la maîtrisez parfaitement. Plus la voie est difficile, plus vous l’avez réglée dans les moindres détails et plus vous avez besoin de temps et d’essais pour atteindre cet état. « Perfecto Mundo » est une longue voie très résistante Vous devez beaucoup grimper, avec peu de possibilités de repos. La première section vaut à peu près 9a en elle-même. Et puis il y a ce crux bien distinct qui parait assez simple quand il est fait individuellement (je ne pense pas que le mouvement en lui-même soit plus dur qu’un pas de bloc en 7C), mais comme il exige beaucoup de puissance explosive, il devient vraiment délicat de le faire même avec une légère fatigue.

S’il y avait un mouvement de difficulté similaire, mais nécessitant moins de puissance explosive et plus de puissance dans les doigts, il serait beaucoup plus facile de le faire car il est toujours plus facile d’avoir de la puissance dans les doigts en étant fatigué que de la puissance explosive brute. La partie supérieure ne vaut pas plus que 8b, mais avec la fatigue accumulée, il est encore assez facile de tomber à cet endroit.

© Petr Chodura

Ma tactique de travail

Ma tactique de travail peut paraître assez surprenante dans le cas de « Perfecto Mundo ». Je connaissais ce crux et je voulais m’assurer qu’à chaque fois que je l’atteignais, j’avais de réelles chances de le passer. Si j’avais commencé à mettre des essais depuis le bas dès le premier jour, je serai arrivé relativement facilement au crux, mais j’aurais alors été à des années lumières de le réussir.

Je me suis donc fixé comme défi d’essayer d’enchaîner la voie depuis un certain point. Le premier jour, j’ai réussi le crux à partir de la dégaine numéro 7 (le crux est situé à la dégaine numéro 10). Même si je suis tombé dans la section du haut (plus par erreur que par manque de puissance), j’étais confiant et je me suis dis que je pouvais commencer à enchaîner la voie depuis le point inférieur. C’est pourquoi, mon prochain objectif a été d’enchaîner la voie depuis la dégaine numéro 5. Je devais donc grimper jusqu’à la cinquième dégaine, prendre un bon repos en restant pendu à la corde, puis commencer réel mon essai. Je pensais réussir à faire cette liaison en seulement quelques jours, mais malheureusement, les mauvaises conditions sont arrivées et même les mouvements les plus faciles m’ont tout d’un coup semblé très durs. J’ai continué à essayer pendant plusieurs jours malgré le mauvais temps, mais j’ai fini par arrêter et attendre patiemment que de meilleures conditions arrivent.

Est-ce une bonne solution de se strapper les doigts ?

Ce qui était vraiment délicat à gérer en travaillant « Perfecto Mundo », c’est la peau au bout de mes doigts. J’aurais ADORÉ essayer le mouv du crux encore et encore, pour bien l’intégrer, pour augmenter ma confiance en moi et pouvoir le répéter plusieurs fois de suite, mais c’était tout simplement impossible. Une bonne peau et de très bonnes conditions météorologiques vous permettent d’essayer ce seul mouvement (du mono à la pince) environ six fois par jour avant de saigner.

S’ouvrir le bout du doigt est ce que vous voulez absolument éviter parce qu’une fente sur cette partie du doigt met plusieurs jours à cicatriser, et ensuite elle devient fragile et peut se rouvrir rapidement. Grimper avec une bande de strap autour du doigt est une option, mais cela rend le mouvement beaucoup plus difficile. En fait, j’ai eu l’impression que tout le mouvement était exécuté d’une manière assez différente en ayant le doigt strappé, ce qui ne permet pas vraiment de travailler la mémoire corporelle. Ma tactique a donc été de ne pas m’ouvrir le doigt sur ce mouvement. Résultat, ça a marché, mais je n’ai pas vraiment travaillé ce mouvement suffisamment.

En essayant la voie pendant de nombreux jours, je n’ai cessé de trouver de petits détails qui rendaient la voie toujours un peu plus facile. Parfois, ces « découvertes » semblaient faire une énorme différence, mais après un nouvel essai, je m’apercevais que faire ce mauvais coincement de genou ou utiliser cette minuscule prise intermédiaire ne faisait que demander plus d’énergie. Mais j’ai vraiment pris beaucoup de temps pour examiner si ma méthode était parfaite et était la plus efficace pour moi.

Une bonne raison de revenir

Lorsque de meilleures conditions sont arrivées (après plus d’un mois passé à Margalef), je me suis senti prêt à sauter le « départ-de-la-5ème-dégaine » et à commencer à mettre de vrais essais depuis le sol. Je me sentais si près du but, plusieurs fois j’ai presque tenu la pince dans le crux, mais je tombais dans le mouvement juste après. Plus l’automne avançait, plus je me sentais fatigué. Malgré le fait que je connaissais la voie sur le bout des doigts et que je randonnais la partie du bas presque sans effort, j’ai fini par échouer. Une bonne raison de revenir ! »

Évolution des restrictions pour la pratique de l’escalade

Suite à la demande faite auprès du Ministère des Sports de la part de plusieurs fédérations de sports de plein air, dont la FFME, les restrictions concernant la pratique de l’escalade évoluent. Certaines dérogations de déplacement sont désormais élargies.

Ce qui change

Dans le cadre d’une pratique encadrée au sein d’un club, il est désormais possible de se déplacer dans l’ensemble de son département, ou dans un rayon de 30 kilomètres autour de son domicile dans les départements limitrophes, pour se rendre vers un site d’escalade naturel.

Attention, comme le précise la FFME, veillez à bien vérifier si des arrêtés préfectoraux ne viennent pas limiter cette dérogation.

En cas de contrôle, voici les justificatifs à fournir:

Pour tous :

  • Licence 2020-2021
  • Justificatif de domicile
  • Justificatif du lieu de pratique de l’activité (attestation du président de club par exemple)

Animateurs fédéraux brevetés et responsables du groupe:

  • Licence 2020-2021

Ce qui ne change pas

La zone des 10 kilomètres maximum autour de son domicile pour la pratique individuelle.

Razzia de blocs extrêmes pour Alex Megos en Suisse !

Alors que certains ont besoin de plusieurs jours de repos pour récupérer à la suite d’une grosse compétition, ce n’est pas le cas d’Alex Megos. Au contraire, au lendemain de la Coupe du Monde de bloc de Meiringen, où il terminait 8ème, l’allemand renfilait déjà les chaussons pour profiter des nombreux blocs naturels de Brione, en Suisse.

Alors qu’il s’était dit qu’il grimperait de manière « cool » le premier jour, Alex a tout de même réussi à enchaîner « Supertussy » 8B.

Le lendemain, sa liste de croix s’allonge encore: après avoir rétabli au sommet de « Entwash » 8A, il enchaîne en un éclair « Casavino » 8B+, et « General Disarray » 8B. Puis il réalise « Marilyn Monroe » 8A lors de son tout premier essai, qu’il ne considère d’ailleurs pas vraiment comme un flash à part entière, comme ce bloc partage le même départ que « General Disarray ». En revanche, il terminera cette incroyable journée en flashant « Red » 8A.

Au total, c’est donc six blocs dans le huitième degré qu’Alex a enchaîné, dont cinq en une journée seulement: « C’est clairement l’une des meilleures journées de ma vie en bloc ! » a-t-il déclaré.

Pourquoi nous n’achèterons pas le nouveau topo du Saussois

Une fois n’est pas coutume, c’est un sujet pour le moins épineux que nous allons aborder, celui des topos privés, qui concurrencent les topos fédéraux, le tout souvent sans aucun retour financier pour l’équipement ou l’entretien des falaises présentées dans le dit topo.

C’est actuellement ce qui fait polémique pour le nouveau topo du Saussois, un topo privé sorti il y a quelques semaines, alors même que le comité départemental de l’Yonne travaille également sur une nouvelle version de ce même topo, avec une sortie prévue pour l’été 2021.

Petit historique pour le Saussois…

En 1982, Thierry Fagard (qui a équipé une bonne partie des voies au Saussois) réalise un nouveau topo pour remplacer celui datant de 1971, afin d’y ajouter toutes les nouvelles voies équipées, mais également de passer le topo aux cotations « Escalade libre ».

En 1994 avec le COSIROC (association qui s’occupe de la défense des sites escalade), une nouvelle édition du topo du Saussois voit le jour.

En 2008 le comité FFME Yonne, en charge de l’entretien et du rééquipement du Saussois et des Rochers du Parc, édite un nouveau topo: toutes les recettes sont entièrement reversées à l’entretien des falaises.

En 2021 le comité prépare une nouvelle version du topo, sortie prévue été 2021, avec les nouvelles voies le bon nom des itinéraires, un travail en lien avec Thierry Fagard et les différents BE de l’Yonne qui oeuvrent depuis des années au Saussois.

Qu’en est-il du nouveau topo privé?

Ce nouveau topo privé, certes joliment réalisé, ne manque pourtant pas d’erreurs…: des oublis de voies, des erreurs de cotation, et la mise en lumière d’un autre secteur qui n’est pas entretenu et donc dangereux (le site de Voutenay).

Au delà de ces erreurs, qui peuvent également apparaître dans les topos « officiels », le problème majeur reste que les recettes de ce topo privé n’iront pas (ou peu) dans les poches du comité, quid donc des moyens pour l’entretien des sites… Alors oui, il n’est pas interdit en tant qu’acteur privé de se lancer dans l’édition de topo, mais est-ce bien moral? Chacun placera le curseur de l’éthique là où il l’entend. Pour notre part nous n’achèterons pas ce topo du Saussois privé car nous croyons fermement qu’il faut soutenir les acteurs locaux qui oeuvrent dans le développement des falaises. Alors oui, nous patienterons, et en attendant, pour les plus pressés, le topo de 2008 reste une très bonne base et est disponible au café Mailly le Château, boutique FFME ou vous pouvez également le demander au Comité Territorial FFME Yonne.

Notons également que l’histoire risque fort de se répéter en Bourgogne, avec la falaise de Saffres qui vient d’être totalement rééquipée et qui risque de s’offrir pour l’occasion… 2 topos (Un fédéral et un privé) !

Les questions à se poser…

Malgré tout, l’une des questions à se poser, c’est le pourquoi de l’émergence de ces topos privés aux 4 coins de la France… Ne nous leurrons pas, si ce genre de topo voit le jour régulièrement, c’est irrémédiablement qu’il y a une demande, demande qui n’est pas satisfaite par l’offre actuelle. En effet, il est parfois difficile, voir impossible de se procurer un topo sur certaines falaises, ou alors, quand c’est possible, les topos sont parfois complètement obsolètes.

Cette situation presque grotesque qui intervient au Saussois (et qui n’est malheureusement pas un cas isolé) met en lumière un échec généralisé de notre activité. Comment a-t-on pu en arriver là?

Les réponses sont multiples et propres à chaque territoire mais nous ne pouvons faire abstraction de la responsabilité collective qui nous incombe. Dans ce « nous » nous n’oublierons pas d’intégrer les fédérations qui aujourd’hui nous poussent à faire un bilan forcément très mitigé sur la gestion de nos falaises. 

Comment est-ce possible que certaines fédérations locales aient si peu de moyen? Le comité de la Côte d’Or se bat depuis des années contre le fameux « topo des anglais ». Un topo à but lucratif donc, et financé aussi par de la pub de nos marques préférées (Mammut, Beal, Petzl, Urban Rock, La Sportiva, Deep Eyes, Boreal, Mountain Hardwear, Five Ten, …). Une liste de mécènes à faire pâlir tous les comités départementaux… Le procès de ce topo a été fait des centaines de fois sur les forums et aux pieds des voies. Mais quelle alternative existe-t-il vraiment? Le constat est que l’on doit s’offusquer de la présence de ce topo « privé » mais n’oublions surtout pas de s’offusquer des conditions qui nous ont conduit à cette situation: la fédération locale n’a visiblement pas (plus?) les moyens financiers et humains pour proposer une alternative… Et face à ce constat, il ne nous reste que deux solutions: trouver des bonnes âmes ou le privé…

Et puis, ne minimisons surtout pas notre échec dans notre pédagogie, dans nos transmissions des savoirs, des savoir-être… Nous pouvons nous plaindre du syndrome du « grimpeur-consommateur » mais qu’avons nous fait pour changer cela? Comment est-ce possible que des grimpeurs ne soient pas au courant des rouages et de tout ce qui se cache et se joue derrière une falaise « équipée »? Mais tout simplement parce que personne ne leur a jamais dit… Bien sur qu’il existera toujours des gens pour profiter des failles du système mais je peux vous assurer que beaucoup de mauvais comportements sont le fruit de la méconnaissance. 

Aujourd’hui, les topos sont la cible de nombreuses dérives et malheureusement, c’est le marché et lui seul qui décidera du sort de ceux-ci. Que chacun fasse le procès de ce qu’il jugera bon ou non pour notre activité mais n’oubliez pas que nous avons le devoir d’informer plus que de critiquer. La prochaine fois que vous rencontrerez un topo « non légitime » ou une pile de feuilles imprimées d’un topo téléchargé, prenez le temps d’informer son propriétaire pour qu’il retrouve (ou trouve) l’envie de faire une bonne action.

Une FA en 8B+ pour Killian Chabrier à Bleau

Ça n’arrive plus si souvent à Bleau et encore moins au secteur du cul du chien, mais le bloqueur en forme du moment, Killian Chabrier, vient de libérer un nouveau bloc encore jamais réalisé « Jack under the box » qu’il propose à 8B+.

voici son commentaire pour Planetgrimpe:

Le départ debout « Jack in the Box » à été ouvert il y a longtemps mais a peu été répété, ce bloc a un peu disparu de la circulation. On ne savait pas trop où il démarrait et passait dans ce fameux « Entre Toit »  au Cul de Chien. Début Mars Tim Reuser à enchainé et a publié une vidéo de ce bloc. Ca m’a beaucoup motivé d’aller essayer ce départ qui est dans mon pur style, un 8A+ sur 1 mouv avec un départ sur deux inverses où il faut envoyer loin dans une règle. Camille Coudert à repéré la ligne et m’a dit qu’un départ bas était faisable, qu’il avait fait tous les mouvs pour rejoindre le debout, et que ça serait surement une ligne bien dure.
Lors de ma première séance j’ai fait  le debout en quelques runs puis j’ai essayé le bas ou je ne bougeais pas beaucoup. Lors de ma 2ème séance j’ai réussi a caler tout le bas et suis tombé deux fois dans le crux du 8A+ complètement cuit physiquement.

Sur ma 3ème séance j’ai enchainé en fin d’échauffement le crux du bas et du debout à la suite, puis au premier runs j’enchaine cette pure ligne.
Pour la cotation je pense que le bas rajoute un gros 8A bien physique au 8A+ du debout, donc je propose 8B+ pour cette ligne. Surement la ligne la plus physique que j’ai essayé à Bleau. Avis au répétiteurs de venir essayer cette ligne pour donner leur avis !

Max Bertone, 14 ans, enchaîne un 8c et un 8a+ à vue !

Décidément, la famille Bertone est en grande forme ! Alors que ce week-end, Oriane Bertone, 16 ans, s’offrait une magnifique médaille d’argent pour sa première participation à une Coupe du Monde, c’est maintenant au tour de son petit frère de faire parler de lui !

Car pendant que sa grande soeur rivalisait face aux meilleures compétitrices de la planète, Max était quant à lui sur la falaise de St-Léger, où il en a profité pour réaliser deux grosses croix.

Il signe tout d’abord son premier 8a+ à vue avec « Mélodie pour un ami ardéchois ».

Puis, il réalise en seulement deux séances de travail « La théorie des cordes » 8c, l’un des classiques de St-Léger. La voie se décompose en trois parties distinctes: un début bien physique sur des colonnettes, suivi d’une longue partie tout en résistance sur de petites prises, avant de terminer par une dalle de fin qui peut réserver quelques surprises.

❌
❌