Amandine Loury en forme à Margalef!
Amandine Loury, la Bourguignonne expatriée dans le sud de la France, a profité des vacances de Pâques pour aller passer quelques jours à Margalef en Espagne. Habituée à enchaîner des projets extrêmes en falaise, le moins que l’on puisse dire c’est que l’air espagnol lui aura bien réussi avec à la clé: « Fin del conflicto » 8c, « Adictes al limit » 8b+/8c et « Elleanor » 8b à vue.
« Le trip a bien commencé avec l’enchaînement de « Adictes al limit » 8b+/8c dès notre deuxième jour d’escalade. » Une king line qui faisait partie de la liste des belles voies qu’Amandine avait envie de faire à Margalef ! Beaucoup moins refaite que d’autres classiques, certainement dû à sa cotation serrée, il faut dire que la ligne se mérite! Elle n’en demeure pas moins une des plus belles, perchée au Balco de l’ermita. Et la voie aura tout de même laissé quelques traces à Amandine…
« Suite aux combats successifs que j’ai dû mettre et aux cris poussés pour l’enchaîner, je me suis vue dans l’obligation de faire un milieu de trip un peu plus soft pour récupérer avec « Le Llamaban monas » 8a et « Old boy » 8a+, toutes deux au 1er essai. Je refais également 2 montées de calage dans « Fin del conflicto », un 8c que je n’avais pas réussi à faire à la Toussaint, au cas où on revienne à ce secteur durant le trip. »
2 jours de repos plus tard (dont un avec 2 voies en 7 majeures quand même…) Amandine était de nouveau dans les Starting blocks. Retour au Balco de l’ermita lors d’une belle journée ensoleillée et venteuse où tout fonctionne bien pour elle, avec l’enchaînement de « El canto de la libertad » 8a+/8b (1er essai) suivi de « Elleanor » 8b, qu’elle réalise à vue dans cet énorme dévers surphysique d’une petite trentaine de mètres. « Incroyable ces sensations! » nous rapporte-t-elle.
Ensuite j’ai fait le choix de faire de nouveau un jour de repos avant de retourner dans le 8c « Fin del conflcito » à la Cathédrale. Et ça passe au 1er essai de la journée. Je clippe la chaîne après encore une fois un bon combat dans la voie, et pas de craquage dans la dernière section dure juste sous le relais. Ouf! Encore une voie qui parait un peu moins faite et un peu moins connue que d’autres classiques alors qu’elle est juste magnifique. L’accès au pied de la voie est un tout petit peu contraignant, ce qui doit en rebuter certains. Pour moi, elle fait également partie des belles voies que j’avais envie de faire à Margalef avec ses 30m d’escalade et la variété de ses sections, avec des trous, des réglettes et des colos.
Finalement, un petit trip de 7 jours de grimpe et pas mal de repos, mais c’est ce qui a l’air de convenir à Amandine pour être efficace dans les runs à Margalef. Et quand on lui demande pour quand son premier 9a, elle nous répond:
« On me pose souvent la question du 9a… Peut-être que je parviendrai à m’investir pour franchir ce palier… ou alors il faut que j’élève mon niveau pour espérer en réussir un assez vite. Mais c’est vrai que je ne fais pas la course à la cotation extrême. Ne grimper que dans une voie pendant des dizaines et des dizaines de séances, ce n’est pas ce qui me plaît en escalade. J’aime faire des voies relativement dures, mais des belles, et en faire plein et dans tous les styles. Pour moi la polyvalence et le nombre de voies faites dans un cotation sont importants et je trouve que c’est ce qui est vraiment révélateur d’un niveau. Le mieux étant probablement d’allier cette vision avec des performances « extrêmes » à côté. Là ça me parait être le combo parfait. Peut-être qu’un jour je l’atteindrai… En revanche une performance isolée sans rien d’autre à côté, ça ne me parle pas trop. Mais ce n’est qu’une vision parmi tant d’autres. Chacun vit l’escalade comme il l’aime. »