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Une jeune femme frappée par la foudre sur la falaise de Céüse

Samedi en fin d’après-midi, une femm a été frappée par la foudre au pied de la falaise de Céüse, lors d’un violent orage.

Une femme originaire de Grenoble et âgée de 25 ans a été foudroyée lors d’un orage à Céüse. Alors qu’elle patientait au pied de la falaise, la foudre l’a frappée samedi aux alentours de 17h15.

Deux secouristes de la CRS des Alpes ainsi qu’un médecin des urgences sont intervenus en hélicoptère. Inconsciente lors de leur arrivée sur place, la victime a été héliportée à l’hôpital de Gap, où elle a repris ses esprits en convulsant.

Ses jours ne seraient pas en danger.

Arkose lance une compétition de bloc inédite en France

LE 1er CONTEST NATIONAL ARKOSE+ DEBARQUE EN JUIN !

Complètement inédit, ce contest est une première nationale. Il aura lieu simultanément dans les 14 salles de bloc Arkose de France, du 30 mai au 12 juin.

Pendant 15 jours, tous les Arkosiens de France se confronteront pour tenter de décrocher leur place en finale à Paris !

→ Plus de 7000€ de dotations à gagner par tirage au sort pour tous les niveaux

 1 an d’abonnement Arkose offert pour les 30 finalistes Hommes et Femmes.

→ 2500€ de prize money + 2000€ de dotations SNAP et Black Diamond pour les finalistes sur le podium.

Le principe ?

Qualifications, du 30 mai au 12 juin :

15 jours pour choisir 1 salle Arkose (parmi les 14 en France) et comptabiliser un maximum de points sur les 10 meilleurs blocs cochés dans l’application SocialBoulder (qui devient Arkose+).

Pour valider ses blocs, il faut les cocher, se filmer dedans, puis les télécharger sur l’application.

Désignation des vainqueurs, lundi 13 juin :

  • Désignation des vainqueurs de chaque salle Arkose (1 homme et 1 femme), tous qualifiés pour une phase finale à Massy.
  • Gagne des lots au tirage au sort : plus tu postes plus tu gagnes !

Demi-finale et finale, samedi 25 juin :

Circuits de ½ finale (4 blocs) l’après-midi pour les 14 hommes et 14 femmes qualifiés.

Circuits de finale (4 blocs) en soirée pour les 5 meilleurs hommes et femmes.

Frais de transport pris en charge sur la base d’un tarif en train 2de classe


L’application ARKOSE+ : topo, carnet de croix, coach virtuel, et outil communautaire pour se challenger entre potes

Arkose+, l’application mieux connue sous le nom de Social Boulder, permet aux grimpeurs d’avoir accès à un topo numérique de toutes les salles affiliées, de gérer leur carnet de croix, de recevoir les conseils d’un coach virtuel, de se challenger entre eux, de poster leurs vidéos de réalisation et de profiter des méthodes des membres de la communauté.

Alex Megos enchaîne trois 9a+ ainsi que son ennemi juré en 9a !

Alex Megos est venu à bout de trois 9a+ à Margalef, ainsi que son ennemi juré en 9a.

Lors d’un court séjour en Espagne, Alex Megos a fait parler la poudre ! L’Allemand a clippé le relais de trois 9a+ et d’un 9a particulièrement retord pour lui.

Et un, et deux, et trois 9a+ !

Il a tout d’abord enchaîné « Samfaina », une voie très résistante, libérée en 2010 par Chris Sharma, qui l’avait cotée 9a. Mais Jorge Diaz Rullo, qui signait la deuxième répétition après Ramon Julian, proposait la cotation de 9a+. Un avis que partage également Alex Megos.

Elle est clairement plus dure que les autres 9a du coin.
Il semble que je doive me remettre à bosser ma rési. J’ai réussi à passer le crux de « Samfaina » six fois, mais je tombais à chaque fois dans la partie la plus facile à la fin tellement j’étais daubé. »

Puis, il a signé la première ascension de « Carlota’s Journey ». Il s’agit d’une connexion entre « Carlota » 8c et une nouvelle ligne équipée par Tom Bolder, « Journey ». L’ensemble vaudrait 9a+ selon Alex Megos.

Enfin, il a signé la première répétition de « Carlota la Colombiana », un 9a+ libéré le mois dernier, qui consiste à grimper quasiment l’intégralité du 8c « Carlota », avant de bifurquer sur la droite et rejoindre « Cafe Colombia », un projet extrême de Jorge Diaz Rullo.

© Esteban Lahoz

Son ennemi juré en 9a

Mais ce n’est pas tout. En plus de ces trois voies en 9a+, Alex Megos est fier d’annoncer qu’il est venu à bout d’un 9a, qu’il considère comme son ennemi juré.

Il s’agit de la voie « Victimas Perez ». Libérée par Ramon Julian en 2008, elle connecte « Samfaina » et « Mejorando Imagen », en passant par une traversée originale de Chris Sharma. Une immense voie de plus de soixante mouvements, qui demande une résistance incroyable.

Si les gens pensent que les grimpeurs professionnels enchaînent des 9a sans problème, ils ont tort. Certains 9a peut-être, mais tous, certainement pas. « Victimas Perez » a été un véritable combat pour moi, même si ce n’est « que » 9a.

Après avoir fait « Samfaina » la semaine dernière, je voulais en profiter, car il s’agit de la première partie de « Victimas Perez ». J’ai donc vérifié la deuxième partie de la voie (comme je l’avais déjà fait plusieurs fois auparavant) et je me suis dit que c’était tout à fait faisable. Cinq séances plus tard, j’ai finalement réussi à grimper le crux de la fin, après y être tombé dix fois les jours précédents.

Une fois de plus, l’escalade m’a appris de précieuses leçons, la patience et le fait d’apprécier le processus de travail. »

La vidéo d’Alex Megos dans « Samfaina » 9a+, avec les commentaires de Chris Sharma en personne : 

Le site de blocs de Médonnet est en danger !

Un projet immobilier menace le site de blocs de Médonnet en Haute-Savoie. La communauté des grimpeurs se mobilise pour préserver son accès.

C’est l’un des plus beaux sites de bloc de Haute-Savoie. Situé à quelques kilomètres de Chamonix, à Combloux, la forêt de Médonnet propose une multitude de blocs, dans tous les styles et pour tous les niveaux.

« C’est un peu notre Fontainebleau à nous ! » déclare Manu Ratouis, l’auteur du topo des blocs de Médonnet.

Mais les terrains sur lesquels se situent les blocs sont privés. Une information que bien connue des grimpeurs locaux, qui ont toujours veillé à respecter les lieux. Mais cette fois, l’étau se resserre : les terrains sont actuellement en vente et un projet immobilier est en train de voir le jour. Il consisterait à construire un lotissement de quatre ou cinq maisons, qui se situeraient potentiellement à quelques dizaines de mètres à peine des blocs. L’accès au site pourrait donc être compromis.

L’entrée a d’ailleurs déjà été dénaturée il y a quelques années. Des dizaines d’arbres centenaires ont été coupés à l’entrée du site et jusqu’aux premiers blocs.

Une pétition a été lancée par les grimpeurs locaux, afin de trouver une solution, notamment auprès des pouvoirs publics, afin de sanctuariser le site. « Le risque de dénaturation du lieu nous conduit à entreprendre cette démarche afin d’en préserver le caractère, pour les grimpeurs, les randonneurs et tous les amoureux d’une nature respectée. »

Cliquez ici pour signer cette pétition afin de contribuer à la préservation du site de blocs de Médonnet :

  • En savoir plus dans cette vidéo :

Deux médailles françaises sur la Coupe d’Europe de Brixen

Mathieu Ternant et Agathe Calliet sont tous les deux montés sur le podium de la Coupe d’Europe de bloc à Brixen, en Italie.

En parallèle de la Coupe du Monde de Séoul se déroulait une Coupe d’Europe de bloc à Brixen, en Italie. Il s’agissait de la seconde étape de la saison, la première ayant eu lieu à Prague, la semaine dernière.

Pour l’occasion, près de 150 grimpeurs venants des quatre coins du continent s’étaient donné rendez-vous. Parmi eux, figuraient huit Français, et deux d’entre eux sont montés sur le podium.

Agathe Calliet en bronze !

Chez les femmes, Agathe Calliet s’est offert sa première médaille internationale senior. Pourtant notre jeune Française de 18 ans revient de loin. En qualification, elle décrochait la 17ème place, et se qualifiait tout juste pour les demi-finales. Même scénario en demi-finale : elle n’attrape pas la zone dans le premier bloc, ni dans le deuxième. Dans le troisième tracé, elle valide la zone mais ne monte pas au sommet. Mais dans le quatrième bloc, elle réussit le jeté à vue, ce qui lui permettra de se classer 7ème et de se qualifier ainsi de justesse pour les finales.

La finale sera un peu trop facile et cinq grimpeuses enchaîneront tous les blocs. Le podium s’est donc dessiné en fonction du nombre d’essais. En ayant enchaîné les 4 blocs en 9 essais, Agathe Calliet monte sur le podium et décroche une belle médaille de bronze. Avec un essai de moins, on retrouve la Tchèque Eliska Adamovska juste devant elle. C’est l’Autrichienne Sandra Lettner qui s’impose, avec deux essais de moins que notre Française.

Nos trois autres françaises, Lily Abriat, Selma Elhadj Mimoune et Lucile Saurel, prennent respectivement la 11ème, 13ème et 21ème place.

Les résultats des finales

+ Les résultats complets

Le commentaire d’Agathe, qui revient sur sa compétition

J’ai abordé cette compétition de façon plutôt détendue, comme sur la première étape, parce que pour moi ces Coupes d’Europe sont un peu des « bonus » et surtout de super moyens de prendre de l’expérience. J’étais quand même un peu stressée, parce que je savais que suite à mon résultat à Prague, je pouvais « faire quelque chose ».

Lors des qualifications, j’étais super confiante, je toppe le premier bloc à vue. Malheureusement, ma confiance dégringole un peu dans le deuxième bloc, un bloc un peu tricky, sur des volumes où je n’atteins même pas la zone. Je me rattrape comme je peux dans le reste du circuit et ouf… Ça passe. Ce circuit de qualif m’avait un peu refroidie mais bon, en demi, tout est remis à 0, et puisque j’étais dans le fond du classement, je n’avais rien à perdre.

Pendant l’échauffement, j’étais stressée et j’avais de mauvaises sensations… Je commence mon circuit de demi-finale et… Encore un bloc avec des volumes ! Je comprends la méthode trop tard. Le deuxième bloc est une fissure de pieds, je passe 4 minutes sur le tapis à ne pas trop comprendre la méthode… À ce moment, je me dis : « bon, tu as 0 zone, il va falloir se ressaisir ». J’arrive dans le troisième bloc, c’est une espèce de coordo suivie d’une dalle physique. Je réussis la coordo, mais je n’arrive pas à bien me placer, je zippe, je m’énerve, je me dis que je suis en train de passer à côté de ma demi-finale. Puis viens mon sauveur, le dernier bloc, tout ce que j’aime : des contre pointes, un peu physique mais pas trop, un joli mouv d’épaule… Je réussis à le flasher. J’étais contente de finir sur une bonne note. J’ai « sauvé l’honneur ». Je sors de l’iso, mon sort n’est plus entre mes mains désormais. Mais je ne me fais pas trop d’illusions… Au fur et à mesure que les autres filles passent, je retrouve un peu espoir et après 1h de stress, j’apprends que je passe en finale ! Je suis 7ème.

L’échauffement de la finale se passe super bien, je me sens forte, détendue et je suis super contente d’être là, je ne m’y attendais pas après ces deux tours ! En finale, je profite et je grimpe « normalement ». Les blocs sont faciles, il faut tout sortir, heureusement, je passe dans les premières donc je n’ai pas trop la pression. Je suis un peu déçue de l’ouverture parce que je me sentais prête à forcer. Je fais 4 blocs en 9 essais. Je sors de l’iso, toujours le même petit stress en regardant les filles passer, elles font presque tout à vue. Dans le dernier bloc, un espace de gros jeté, les filles mettent des runs, on compte les essais, et miracle ! Je monte sur la boîte.

Je suis un peu sous le choc… Mais super contente de faire ma première médaille internationale en senior ! J’ai tellement appris lors de ces deux derniers weeks-ends… J’ai sensiblement fait les mêmes places à chaque tour et au final je me retrouve avec deux jolies places : 4ème et 3ème. Je suis super contente de confirmer après l’étape de Prague. Ça n’était donc pas un « coup de chance » ! Peut-être que c’est grâce aux copains à Séoul qui m’ont beaucoup inspirée ! En tout cas, je rentre en France avec de beaux souvenirs, une ambiance incroyable en finale, surtout à Prague avec énormément de public et des blocs géniaux. J’ai hâte de refaire des compétitions comme ça dans le futur !

Une médaille d’argent pour Mathieu Ternant

Chez les hommes, notre Français Mathieu Ternant a bien failli monter sur la plus haute marche du podium. Si le premier lui résiste, il réalise ensuite un impressionnant flash des trois derniers blocs. À l’issue de son passage, il était en tête du classement provisoire.

Pourtant, la victoire semblait promise à l’Allemand Yannick Flohé, qui était le seul grimpeur à avoir réalisé les trois premiers blocs. S’il enchaînait le dernier passage, il décrochait l’or. Mais l’Allemand doit s’avouer vaincu et ne parvient pas à résoudre ce dernier passage dans le temps imparti.

Mathieu Ternant était donc toujours premier, avant le passage de Simon Lorenzi. Le Belge parvient à son tour à enchaîner le bloc à vue. Au final, lui et notre Français réalisent exactement le même score : 3 blocs en 3 essais et 4 zones en 5 essais. Ce sont donc les demi-finales qui départageront les deux grimpeurs, à l’avantage de Simon Lorenzi, qui avait réalisé 2 blocs et 4 zones contre 2 blocs et 3 zones pour Mathieu Ternant.

Il s’agit de la deuxième médaille continentale pour Mathieu Ternant, lui qui avait déjà décroché l’or l’an dernier lors de la Coupe d’Europe de Krakow, en Pologne.

Léo Avezou rentre dans le top 10 de cette Coupe d’Europe, en terminant 9ème de cette compétition. Enfin Arthur Ternant et Émilien Casado, nos deux autres grimpeurs français engagés, prennent respectivement la 14ème et 16ème place.

Les résultats des finales

+ Les résultats complets

Le commentaire de Mathieu Ternant sur cette performance

Après une 11ème place très décevante à Prague malgré une super forme, j’étais vraiment dégoûté. J’ai donc pris le temps de réfléchir à ce qu’il s’était passé à Prague : « comment ça se fait qu’un jour tout se passe bien, tu gagnes les qualifs… et lendemain tu te fais malmener sans savoir pourquoi ?! » Alors j’ai analysé ça, j’ai fait en sorte d’identifier ce qui n’avait pas fonctionné, pour rectifier le tir à la prochaine, qui avait lieu la semaine d’après en Italie.

Les qualifications n’étaient pas très dures, je me retrouve dans le haut du classement. Plutôt confiant et content d’avoir su mettre en place ce que je voulais. 

Le lendemain matin pour la demi-finale l’idée était de rester dans le même état d’esprit qu’en qualif et ne pas refaire la même erreur qu’à Prague. Je devais rester calme et surtout ne pas m’énerver. Je savais que j’étais en forme, j’avais le niveau de faire les blocs, alors tout allait bien se passer. Et en effet, ça se passe plutôt bien puisque je prends mon ticket pour la finale.

Encore une fois, pour ce dernier round en finale, l’objectif était de rester sur cette bonne lancée pour aller jouer la première place. Un tour pas très dur où je prends la tête du classement provisoire. En sortant je n’y croyais pas vraiment, mais quand j’ai vu l’Allemand Yannick Flohé échouer dans le dernier bloc, je commençais sérieusement à y croire. Je n’avais de toute façon plus les cartes en mains, alors je touchais du bois… Mais finalement, Simon Lorenzi flash le dernier bloc. On termine donc ex æquo sur ce round, départagé aux demis, et c’est le Belge qui gagne (bravo à lui) et moi je dois me contenter d’une médaille d’argent.

Alors évidemment, ma première réaction, c’est beaucoup de frustration et de déception… Mais aujourd’hui après une journée à relativiser, je me dis que j’ai fait une belle compétition. J’ai pris du plaisir à grimper, je sais rester calme et je gère beaucoup mieux la pression. Donc malgré tout beaucoup de positif, et je reste vraiment confiant pour l’avenir.

Enfin pour finir, super moment avec l’équipe de France dans une bonne ambiance. Merci ! »

Mathieu Ternant

Replay : les finales de la Coupe du Monde de Séoul

Les replays des finales de la Coupe du Monde de Séoul sont maintenant disponibles ! Revivez la finale de bloc où Oriane Bertone a décroché la médaille d’argent, tandis que Paul Jenft décrochait la 4ème place.

Revivez également les phases finales de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul.

Voici ci-dessous les replays des finales la Coupe du Monde de bloc et de vitesse de Séoul :

(Cliquez sur les images pour accéder aux replays)

Bloc

Vitesse

Alex Honnold grimpe une nouvelle voie sur El Cap !

Alex Honnold a enchaîné une nouvelle grande voie sur El Cap : « Mr. Midwest » 8a.

Alex Honnold a fait équipe avec son ami de longue date Josh McCoy pour réaliser une voie récemment ouverte sur la face ouest d’El Capitan : « Mr. Midwest ». Cette grande voie de 14 longueurs a été réalisée pour la première fois par Bill Russell et Doug McDonald en 1985 en artif. Il aura fallu attendre plus de 30 ans pour qu’elle soit enchaînée en libre, par Eric Bissell et Cameron King, en mai 2016.

La voie compte 14 longueurs, qui vont jusqu’au 8a.

J’ai eu le plaisir de grimper cette nouvelle voie en libre sur El Cap avec mon ami de longue date et partenaire de grimpe Josh McCoy. C’était une journée assez longue et difficile, mais l’escalade était incroyable : vraiment variée, ce qui est inhabituel sur El Cap. »

Alex Honnold

La liste de croix d’Alex Honnold dans le Yosemite

2007 : « Freerider » 7c+, 37 longueurs (ascension en libre en un jour avec Brian Kimball)
2007 : « Astroman » 6c+, 10 longueurs, et « The Rostrum » 6c+, 8 longueurs (Deuxième grimpeur après Peter Croft à faire ces deux voies en une journée)
2007 : « Salathe Wall » 8a/+ (11ème ascension en libre)
2008 : « The Regular Northwest Face of Half Dome » (première ascension en libre)
2012 : « The Regular Northwest Face of Half Dome » (en solo rapide : 1h22)
2012 : « Yosemite Triple Crown » (Mt. Watkins, El Capitan, Half Dome) (Solo en 18h50)
2014 : « Muir Wall Shaft Variation » 8a/+ (record de vitesse en 12 heures)
2014 : « El Corazon » 8a
2017 : « Freerider » 7c+ (en solo)
2018 : « The Nose » (record de vitesse de 1h58 avec Tommy Caldwell)
2019 : « El Niño » 8a+ (deuxième ascension entièrement en libre via la variante Pinapple Express avec Brad Gobright)
2019 : « Passage to Freedom » 8b (première ascension en libre avec Tommy Caldwell)

Résumé complet de la finale homme de la Coupe du Monde de Séoul !

Et si je vous disais que la médaille d’or s’était jouée à une seconde près. Incroyable comme scénario non ? C’est pourtant ce qu’il s’est passé en finale de la Coupe du Monde de Séoul.

Une finale inédite, dans laquelle Paul Jenft allait faire cavalier seul face à une flopée de grimpeurs asiatiques. Plus que jamais, les Japonais étaient en force, en étant cinq en finale !

Et cette finale a été complètement bouleversée dans les dernières minutes. En effet, tout s’est joué dans le dernier bloc, qui a renversé le classement. Retour sur l’intégralité de cette soirée.


Bloc 1

Comme chez les femmes, le bloc 1 plongeait les finalistes directement dans le vif du sujet. Un premier bloc complexe, composé de trois coordinations bien distinctes : un départ dynamique avec un appui en paume à contrôler, puis un nouveau mouvement dynamique avec une contrepointe qui permettait de se stabiliser, avant un jeté final à une main pour aller chercher la dernière prise.

À ce jeu, Yoshiyuki Ogata sera le plus efficace. Après un premier essai de calage, il enchaînera avec une grande facilité ce bloc, en seulement deux essais. Ses deux compatriotes, Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki se feront piéger plusieurs fois dans le dernier mouvement, loupant de peu la prise discrètement vissée sur le volume. Mais lors de leur quatrième essai, ils parviendront tous deux à valider ce bloc.

Tomoa Narasaki juste après avoir réussi à contrôler le deuxième mouvement dynamique de ce bloc.

Notre Français Paul Jenft aura été en difficulté dans le premier mouvement du bloc. Il mettra cinq essais avant de réussir à valider la prise de zone, puis chutera à son tour en loupant de peu la prise finale.

À l’issue de ce bloc, un premier trio se dessinait déjà, avec en tête Yoshiyuki Ogata, suivi de Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii, les trois seuls grimpeurs à avoir enchaîné ce premier tracé.

Bloc 2

Le second passage était plus complexe à déchiffrer et plusieurs méthodes étaient possibles dans ce bloc. Sur un mur parfaitement vertical, il fallait composer au milieu de volumes bi-textures, et de grosses prises rondes peu prononcées. Pourtant, tous les finalistes réussiront à enchaîner ce bloc.

Mention spéciale à Paul Jenft, qui sera le seul à le réaliser à vue, en optant pour une méthode statique lui permettant d’atteindre la dernière prise sans prendre de risque.

Paul Jenft sécurise le top du bloc n°2.

Les Japonais réaliseront ce passage lors de leur deuxième essai, hormis Kokoro Fujii qui mettra plus de temps pour déchiffrer ce bloc, atteignant la prise de fin lors de son troisième essai, alors qu’il lui restait moins de dix secondes au compteur.

Tous les finalistes ayant enchaîné ce bloc, le classement provisoire restera identique par rapport au bloc précédent, si ce n’est que Yoshiyuki Ogata prenait une petite longueur d’avance, comptant moins d’essais que ses deux compatriotes.

Bloc 3

Cette fois, un bloc plus basique et physique attendait les grimpeurs. Si Yoshiyuki Ogata réalise la méthode prévue par les ouvreurs, les finalistes suivants trouvent une shunte, qui leur permette d’économiser trois mouvements et de se rendre directement sur l’avant-dernière prise, sans passer par le crux du bloc.

Yoshiyuki Ogata sera le seul grimpeur à enchaîner le bloc en passant par les deux prises en épaules situées à droite.

Paul Jenft sera le premier à utiliser cette méthode, toppant ainsi en trois essais. Tomoa Narasaki enchaîne en un essai de moins, tandis que Kokoro Fujii réalise un magnifique flash de ce troisième passage.

Si le trio de tête restait le même à la suite de ce troisième bloc, l’écart se resserrait petit à petit entre nos trois Japonais : Yoshiyuki Ogata figurait toujours en tête avec trois tops en six essais tandis que Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki se disputaient la deuxième place avec trois blocs en huit essais.

Bloc 4

Alors que la pluie vient s’inviter à la fête, contraignant les organisateurs à sécher le mur entre le passage des différents finalistes, ce quatrième bloc aura tenu les spectateurs en haleine. Le passage est de nouveau très physique, et comporte de nombreux mouvements, tous très exigeants. En cette fin de circuit, les finalistes sont fatigués et rentrent presque en rési dans ce bloc. Comme Paul Jenft, qui chute à quelques mouvements du top, à bout de souffle.

Yoshiyuki Ogata, qui réalisait une finale parfaite depuis le début de la soirée, doit lui aussi s’avouer vaincu dans ce tracé. Lors de son premier essai, il parvenait toutefois à se jeter sur la dernière prise dans un élan de désespoir, mais n’arrivait pas à la contrôler.

Le bloc semblait si dur, qu’on pensait qu’il ne serait pas enchaîné. Mais c’était sans compter sur les deux derniers grimpeurs à s’élancer : Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki. Lors de son deuxième run, Kokoro Fujii fait parler la force et parvient à mettre les deux mains sur la dernière prise, sans toutefois contrôler le balant. Il était de retour au sol, sans avoir validé le bloc. Alors qu’il ne lui restait plus que 30 secondes, il repartait pour un ultime essai. Le décompte des cinq dernières secondes se mettait alors à sonner et le Japonais se ruait sur la dernière prise, qu’il parvenait à tenir lors de la toute dernière seconde. Il ne le savait pas encore, mais à ce moment-là, il venait de remporter cette Coupe du Monde !

À moins de quatre secondes de la fin, Kokoro Fujii n’était encore même pas sur la dernière prise. Pourtant, il parviendra à valider ce dernier bloc.

Derrière, scénario similaire pour Tomoa Narasaki. Après trois essais infructueux, il se lance une dernière fois dans ce bloc, et parviendra à son tour au sommet, alors que le décompte des cinq dernières secondes retentissait de nouveau ! Un nouveau top sur le gong, qui lui permet de passer de la troisième à la deuxième place.

Le podium

Ce dernier bloc aura bouleversé le podium. Yoshiyuki Ogata, qui avait mené durant toutes les finales, se voit rétrogradé à la troisième place, n’ayant pas enchaîné le dernier passage.

Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki auront tous les deux réalisé les quatre blocs de finale. C’est donc au nombre d’essais que la victoire s’est jouée. Là encore, c’est très serré, puisque seul un essai les sépare. Kokoro Fujii aura mis 11 essais pour enchaîner l’intégralité du circuit, tandis que Tomoa Narasaki en aura mis 12, décrochant la deuxième place derrière son compatriote.

Un podium 100% Japonais, au pied duquel figure une nouvelle fois notre Français Paul Jenft. Lui qui terminait déjà quatrième lors de l’ouverture de la saison à Meiringen, décroche de nouveau une médaille en chocolat, toutefois très prometteuse pour la suite de sa carrière.

Le podium 100% japonais de cette Coupe du Monde de Séoul. © IFSC

Les résultats complets

Prochaine étape du 20 au 22 mai, à Salt Lake City, aux États-Unis.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Bressanone (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

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Retour sur la finale femme de la Coupe du Monde de Séoul !

Retour sur la finale femme de la Coupe du Monde de Séoul !

Natalia Grossman a remporté la Coupe du Monde de bloc de Séoul hier, devant Oriane Bertone et Brooke Raboutou. Retour en détail sur les finales de cette deuxième étape internationale de la saison.

Quelle finale féminine sensationnelle hier à Séoul. Oriane Bertone a bien failli remporter sa première Coupe du Monde. Lancée dans un duel face à Nathalia Grossman, l’Américaine n’a pourtant rien lâché.

Revivez cette finale bloc par bloc, grâce à notre résumé ci-dessous.


Bloc 1

Les finales allaient demander un engagement physique et mental maximal, et le bloc 1 en était la preuve. Il débutait par un grand jeté à deux mains, et se terminait par un réta, qui nécessitait une grande force de poussée et de l’équilibre pour ramener les deux mains sur la prise finale.

Et la compétition démarrait très fort ! Stasa Gejo, première grimpeuse à s’élancer en finale, réalise un magnifique flash de ce premier passage. En isolement, ses adversaires comprennent qu’elle a enchaîné le bloc en un essai seulement. Le ton était donné !

C’est notre Française Oriane Bertone qui était la suivante à se présenter face au bloc. La jeune grimpeuse de 17 ans, qui disputait la cinquième finale de Coupe du Monde de sa carrière, vient parfaitement à bout du jeté. Habituée à grimper à Fontainebleau, elle se rétablit au sommet du bloc avec une facilité déconcertante, flashant à son tour ce premier passage.

Oriane Bertone, prête à réaliser le réta du bloc 1 des finales.

Devant une telle aisance de la part des deux premières finalistes, nous pensions alors que ce bloc était peut-être trop facile et allait être flashé par toutes les grimpeuses. Mais ce ne fut pas le cas… Les trois grimpeuses suivantes n’en viendront pas à bout. L’Américaine Brooke Raboutou et l’Italienne Camilla Moroni ne réussiront pas le premier jeté, tandis que la Japonaise Mia Aoyagi n’arrivera pas à se rétablir au sommet du bloc.

Natalia Grossman, grande favori de la compétition, ayant décroché la première place des qualifications et des demi-finales, était la dernière à faire face au bloc. Après un premier essai où elle ne montera pas assez haut pour tenir la prise du jeté, elle réalise un deuxième essai qui la conduira facilement jusqu’au sommet.

La finale commençait donc de la plus belle des manières pour notre Française, puisqu’à l’issue de ce premier bloc, Oriane Bertone était en tête, devant Stasa Gejo et Natalia Grossman.

Bloc 2

Place au bloc en dalle ! Cette fois, les grimpeuses devaient composer sur des prises fuyantes, et des mouvements en déséquilibre sur cette face inclinée à 3°. Stasa Gejo, pourtant très forte dans ce style, ne parvient pas à dompter ce passage.

En revanche, très grosse performance d’Oriane Bertone, qui enchaîne ce bloc en seulement deux essais, faisant preuve d’une maîtrise parfaite. Après de gros combats, l’Italienne Camilla Moroni parvient à son tour à enchaîner cette dalle, en six essais.

Brooke Raboutou revient dans la course en enchaînant ce bloc à son troisième essai, alors qu’il lui restait moins de 20 secondes au compteur. Enfin, Natalia Grossman impressionne en étant la seule grimpeuse à flasher ce tracé.

Alors que nous en étions à la moitié des finales, Oriane Bertone était toujours en tête du classement, au coude-à-coude avec Natalia Grossman. Le duel entre la Française et l’Américaine était lancé !

Brooke Raboutou tente de trouver l’équilibre dans le bloc 2.

Bloc 3

Ce bloc s’avérera décisif pour la victoire. Cette fois, changement de style : les ouvreurs avaient décidé de tester les qualités de coordination des grimpeuses, en proposant un skate au départ du bloc. Mais ce n’est finalement pas ce mouvement qui marquera la difficulté de ce passage, puisque toutes les finalistes enchaîneront ce premier mouvement facilement. C’est plutôt la suite du bloc qui allait départager les grimpeuses, et notamment le dernier mouvement, qui était le crux du bloc. Il fallait en effet faire preuve d’explosivité et de gainage pour atteindre la prise finale.

Un mouvement qui ne pose pas de problème à la puissante Serbe Stasa Gejo, qui toppe le bloc en deux essais. Brooke Raboutou est encore plus impressionnante, en enchaînant le bloc à vue, en totale décontraction. Malheureusement, Oriane Bertone fait face à de plus grandes difficultés. Malgré trois tentatives pour aller chercher la prise finale, elle échoue à quelques centimètres, ne parvenant donc pas à enchaîner ce bloc.

Une nouvelle fois, c’est Natalia Grossman qui impressionne le plus. Après deux tentatives infructueuses, elle parvient à réaliser le dernier mouvement de manière statique, en fermant son biceps de la même manière qu’elle effectuerait une traction à un bras !

Cette fois, l’Américaine prenait une grande longueur d’avance sur le reste des finalistes. À ce moment de la compétition, elle était la seule à avoir enchaîné les trois premiers blocs. Derrière elle, Oriane Bertone était deuxième du classement provisoire, au coude-à-coude avec Stasa Gejo, qui comptait comme elle, deux blocs en trois essais et trois zones.

Natalia Grossman fait parler la force en allant chercher la prise finale du bloc 3 en statique.

Bloc 4

Mais tout pouvait encore basculer dans le dernier bloc des finales. D’ailleurs, « basculer » était bel et bien le thème du premier mouvement, puisqu’il fallait commencer le bloc à l’envers, la tête en bas et les pieds en haut.

Stasa Gejo mettra de nombreux essais avant de réussir le départ. Elle attrapera ensuite la prise de zone quelques secondes avant la fin du temps réglementaire puis sera contrainte d’interrompre son essai. À ce moment-là, elle était alors deuxième du classement provisoire.

Un départ la tête en bas dans le dernier bloc des finales.

Pour récupérer cette place, Oriane Bertone devait au moins aller chercher la prise de zone de ce bloc. Après une zipette de la main droite lors de son premier run, son essai suivant sera le bon : elle attrapera la prise de zone, et ira même chercher le bac final, s’adjugeant un nouveau top.

La pression était alors sur les épaules de Nathalia Grossman, qui devait réussir ce bloc pour remporter la compétition. Avec une facilité déconcertante, elle shunte le départ à l’envers, préférant partir de face, en no-foot, et parvient à réaliser ce bloc à vue ! Une performance qui la propulsait directement au sommet du podium.

Enfin, Brooke Raboutou s’offrait la médaille de bronze en enchaînant le bloc lors de son deuxième essai.

Le podium

Nathalia Grossman aura très largement dominé cette deuxième Coupe du monde de la saison. L’Américaine aura enchaîné les 13 blocs proposés tout au long de la compétition, des qualifications jusqu’aux finales. Un sans-faute qui lui permet de remporter la troisième Coupe du Monde de sa carrière.

Oriane Bertone s’offre une nouvelle médaille d’argent, la troisième de sa carrière. En six participations à des Coupes du Monde de bloc, elle est rentrée cinq fois en finale, décrochant à trois reprises une médaille.

Enfin, malgré un mauvais départ dans le premier bloc, Brooke Raboutou réalise une très belle fin de circuit, ce qui lui permet de monter sur le podium, décrochant la troisième médaille de bronze de sa carrière.

Le podium de la Coupe du Monde de Séoul © IFSC

Il est intéressant de noter que ce podium est exactement le même que celui de Salt Lake City l’an dernier, compétition durant laquelle Natalia Grossman s’était imposée pour la première fois de sa carrière, et où Oriane Bertone et Brooke Raboutou décrochaient leur première médaille.

Les résultats complets

Prochaine étape du 20 au 22 mai, à Salt Lake City, aux États-Unis.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Bressanone (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

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Oriane Bertone décroche la médaille d’argent à Séoul !

Coupe du Monde de Séoul : un podium 100% japonais

Clap de fin à Séoul. Les finales masculines s’achèvent sur un podium 100% japonais.

Il faut dire qu’avant même que la compétition ne débute, les Japonais savaient qu’ils décrocheraient au minimum deux médailles. En effet, avec cinq grimpeurs nippons sur six, la finale s’annonçait pleinement à leur avantage.

Seul Paul Jenft avait réussi à se glisser parmi cette armée japonaise. Notre jeune Français, qui disputait sa deuxième finale consécutive, termine au pied du podium. Il enchaîne les blocs 2 et 3 et valide la zone de tous les blocs, de quoi décrocher la 4ème place.

Mais ça ne sera pas suffisant pour monter sur le podium. En effet, devant, Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii se dispute la victoire. Tous deux enchaîneront les quatre blocs et c’est finalement Kokoro qui remportera cette manche, comptant seulement un essai de moins que son compatriote, vainqueur à Meiringen.

Enfin, c’est Yoshiyuki Ogata qui complète le podium, avec 3 blocs et 4 zones.

Les résultats des finales


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Oriane Bertone décroche la médaille d’argent à Séoul !

 

Oriane Bertone décroche la médaille d’argent à Séoul !

Au terme d’une magnifique finale, Oriane Bertone est montée sur la deuxième marche du podium de la Coupe du Monde de Séoul !

Oriane Bertone, 17 ans, vient de décrocher la médaille d’argent sur la Coupe du Monde de Séoul. Notre Française aura dominé une large partie des finales, puisqu’après les deux premiers blocs, elle figurait en tête du classement.

Lancée dans un duel face à Natalia Grossman, grande favoris de la compétition, le suspens aura été entier. Mais l’Américaine ne craque pas et domine les finales en étant la seule à enchaîner tous les blocs.

Juste derrière, Oriane Bertone décroche la deuxième place. Elle réalise les deux premiers blocs très rapidement, mais ne parvient pas à tenir la prise finale du bloc 3. Son enchaînement du dernier passage lui permet toutefois de monter sur le podium.  En six participations à des Coupes du Monde, elle sera montée à trois reprises sur la deuxième marche du podium. L’or lui tend peu à peu les bras !

Enfin, c’est une autre Américaine qui complète le podium : Brooke Raboutou s’offre le bronze, avec 3 blocs et 3 zones.


Le résumé complet de ces finales à lire ici !


Les résultats des finales


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Coupe du Monde de Séoul : Oriane Bertone et Paul Jenft en finale !

 

Coupe du Monde de Séoul : Oriane Bertone et Paul Jenft en finale !

Oriane Bertone et Paul Jenft défendront les couleurs de la France dans quelques minutes, en finale de la Coupe du Monde de bloc de Séoul !

Une nouvelle finale pour Oriane Bertone !

À seulement 17 ans, Oriane Bertone disputera dans quelques instants la cinquième finale de Coupe du Monde de sa carrière, en seulement six participations ! Quatrième à Meiringen le mois dernier, la Française compte bien aller accrocher un podium aujourd’hui.

Cinquième de ces demi-finales coréennes, Oriane aura réalisé un impressionnant circuit. Elle est la seule compétitrice à topper les deux premiers blocs à vue. Et même si elle ne parvient pas à aller chercher la prise de zone dans le bloc le plus physique, elle confirme en enchaînant la dalle de fin en trois petits essais.

Avec 3 blocs en 5 essais, elle sera l’une des grimpeuses les plus efficaces de cette demi-finale.

Les USA et l’Italie au sommet !

Le sommet du classement est occupé par Natalia Grossman, grande favoris de cette Coupe du Monde en l’absence de Janja Garnbret. L’Américaine, déjà première des qualifications hier, s’offre la totalité des blocs de demi-finale. Elle réalise notamment un essai bluffant dans le bloc 3, le plus physique, qu’elle parvient à enchaîner à vue, tandis que plus de la moitié des demi-finalistes n’atteindront même pas la zone.

Mais l’Américaine n’est pas la seule à avoir réalisé tous les blocs de demi-finale. L’Italienne Camilla Moroni, qui trustait le titre de vice championne du Monde l’an dernier, est aussi montée au sommet de tous les blocs. Et la jeune grimpeuse de 20 ans a fait preuve de persévérance : elle mettra 18 essais pour enchaîner les 4 blocs et décrocher la deuxième place du classement.

En finale, on retrouvera également la Japonaise Mia Aoyagi, qui dispute sa deuxième Coupe du Monde seulement, l’Américaine Brooke Raboutou et la Serbe Stasa Gejo.

Flavy Cohaut, deuxième française qualifiée pour les demi-finales, réalise une belle compétition avec une 9ème place à la clé.

Les résultats des demi-finales femmes

+ Les résultats complets

Une deuxième finale consécutive pour Paul Jenft !

Chez les hommes, Paul Jenft disputera sa deuxième finale consécutive en Coupe du Monde de bloc. Hier, le Français annonçait déjà la couleur en décrochant la deuxième place des qualifications. Aujourd’hui, il confirme sa bonne forme du moment, en se classant quatrième des demi-finales.

Dans ce circuit particulièrement corsé, qu’aucun grimpeur ne parviendra à enchaîner dans son intégralité, Paul Jenft enchaîne 2 blocs en 4 essais et valide 4 zones. Il réussit à valider la première dalle à vue, mais tombe au sommet du deuxième bloc, composé quasiment que de pinces fuyantes. Dans le troisième tracé, le Chambérien fait la différence et utilise sa taille pour attraper la prise finale à une main, au lieu de jeter comme bon nombre de compétiteurs seront contraints de le faire. Enfin, il manque de peu un top dans le dernier bloc du circuit, chutant avec la main gauche sur la prise finale.

Une armée japonaise à ses trousses !

Cinq des six finalistes seront Japonais ! Hier, les grimpeurs nippons nous bluffaient en rentrant huit de leurs compétiteurs en demi-finale. Aujourd’hui, ils frappent encore plus fort en trustant cinq des six premières places des demi-finales. Paul Jenft sera donc le seul grimpeur à tenter de contrer cette armée japonaise en finale tout à l’heure.

En tête du classement, on retrouve l’infatigable Tomoa Narasaki. Vainqueur de la première Coupe du Monde de la saison, il s’offre la première place de cette demi-finale en réalisant le meilleur circuit : il enchaîne 3 blocs et valide toutes les zones. Kokoro Fujii compte également 3 blocs à son actif et semblait être le grimpeur le plus physique des demi-finales, enchaînant les blocs 2 et 4, les plus puissants de ce circuit.

Enfin, on retrouvera en finale Meichi Narasaki, le petit frère de Tomoa, Keita Dohi et Yoshiyuki Ogata.

Mejdi Schalck, à une place d’une nouvelle finale…

Le scénario de Meiringen a bien failli se reproduire. Souvenez-vous, lors de l’ouverture de la saison 2022, Paul Jenft et Mejdi Schalck se qualifiaient tous les deux en finale, face à quatre Japonais. Malheureusement, Mejdi termine ce week-end à la première place non qualificative pour les finales.

Pourtant, il restera dans le top 6 jusque dans les dernières secondes de la compétition. En effet, si Kokoro Fujii, dernier compétiteur à s’élancer, n’enchaînait pas le dernier bloc, alors Mejdi faisaient partie des finalistes. Mais le Japonais réalisera un impressionnant flash de ce passage, privant notre Français d’une nouvelle finale.

Enfin Sam Avezou, troisième Français engagé chez les hommes termine à la 17ème place, avec 1 bloc et 2 zones.

Les résultats des demi-finales hommes

+ Les résultats complets

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes


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Coupe du Monde de Séoul : la jeunesse française frappe fort !

Coupe du Monde de Séoul : la jeunesse française frappe fort !

La jeunesse française a frappé fort cet après-midi lors des qualifications masculines de la Coupe du Monde de Séoul ! Trois de nos espoirs tricolores rentrent dans le top 6 du jour.

Paul Jenft, Mejdi Schalck, et Sam Avzeou au sommet !

Grosse performance tricolore cet après-midi à Séoul. La moitié des six premières places est occupée par des grimpeurs français. En tête de ce trio de choc, Paul Jenft. Finaliste à Meiringen lors de l’ouverture de la saison, le Chambérien semble être l’un des hommes forts de cette saison 2022. Il réalisera aujourd’hui la deuxième meilleure performance mondiale, en enchaînant 3 blocs et 5 zones. Quasiment le même score que le Japonais Kokoro Fujii, qui trustera la première place des qualifications, avec seulement un essai de moins que notre Français.

© IFSC

Juste derrière Paul Jenft, on retrouve Mejdi Schalck, qui souffle aujourd’hui ses 18 bougies. Comme cadeau d’anniversaire, il s’offre une belle troisième place, avec 3 blocs et 4 zones. Seule la zone du dernier bloc lui échappera. Mais il sera le grimpeur le plus rapide pour enchaîner les trois blocs, puisqu’il les réalise en seulement quatre essais.

Enfin, c’est Sam Avezou qui complète ce trio, en décrochant la sixième place des qualifications. Il validera toutes les prises de zone, et concrétisera dans deux blocs, qu’il enchaînera à vue. Il se qualifie donc pour la première fois en demi-finale d’une Coupe du Monde de bloc.

Malheureusement, ça ne passe pas pour nos deux autres Français engagés dans la compétition. Adrien Lemaire manque de peu sa qualification en demi-finale, puisqu’il termine 23ème avec 1 bloc et 3 zones. Enfin, Manu Cornu passe à côté de son circuit de qualification : il n’enchaîne qu’un bloc et ne valide que deux zones, prenant la 27ème place.

Les Japonais en force !

Notons une nouvelle fois la très forte performance des grimpeurs japonais. Sur les neuf grimpeurs engagés, huit se qualifient pour les demi-finales (et le neuvième est le premier non qualifié). En tête de cette équipe Kokoro Fujii, qui fait parler toute son expérience pour s’octroyer la première place des qualification. On retrouvera à ses côtés en demi-finale Tomoa Narasaki, vainqueur de la première Coupe du Monde et Yoshikuyi Ogata, qui prenait la médaille d’argent.

Enfin, notons la présence du champion olympique Alberto Gines Lopez, au sommet du tableau aujourd’hui. S’il avait décroché une décevante 80ème place à Meiringen, il parvient cette fois à se hisser en 5ème place du classement des qualifications avec 3 blocs et 4 zones.

Le top 20 des qualifications

+ Les résultats complets

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes


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Coupe du Monde de Séoul : Natalia Grossman 1ère, Oriane Bertone 4ème des qualifications

Coupe du Monde de Séoul : Natalia Grossman 1ère, Oriane Bertone 4ème des qualifications

Les qualifications féminines de la Coupe du Monde de bloc de Séoul viennent tout juste de se terminer. Voici les résultats.

Après l’épreuve de vitesse hier, qui marquait l’ouverture de la Coupe du Monde de Séoul, la compétition se poursuit avec l’épreuve de bloc. Ce matin, 49 femmes venant des quatre coins de la planète s’affrontaient dans cinq blocs de qualification, avec pour objectif de faire partie du top 20.

Le quasi-sans-faute de Natalia Grossman

Est-ce vraiment une surprise de retrouver Natalia Grossman en tête des qualifications ? Non. Depuis 2019, la grimpeuse Américaine de 20 ans n’a jamais fait pire qu’une troisième place en Coupe du Monde de bloc. Et en l’absence de Janja Garnbret, sa plus grande rivale, qui a décidé de tirer un trait sur la saison de bloc cette année, cette première place lui était presque promise.

Natalia Grossman sera l’une des deux seules grimpeuses à valider tous les blocs de qualifications. Et avec la manière ! Elle réalise un circuit quasi parfait, en enchaînant tous les blocs à vue, sauf la coordination du bloc n°2, dans lequel elle lâchera un essai uniquement. Ainsi, avec 5 blocs en 6 essais, elle prend très largement la tête du classement.

Stasa Gejo en deuxième position

Juste derrière l’Américaine, on retrouve la Serbe Stasa Gejo, qui décroche la deuxième place des qualifications. Finaliste à Meiringen lors de la première manche de la saison, où elle avait décroché la sixième place, elle sera la seule aujourd’hui avec Natalia Grossman à enchaîner tous les blocs du circuit.

Elle valide le premier bloc à vue, avant de réussir la coordination du bloc 2 en quatre essais. Puis, elle vient à bout du troisième tracé, le plus physique du circuit, à vue, avant d’être l’une des seules à réaliser le bloc 4, qui commençait la tête en bas. Enfin, elle réalisera le dernier bloc, une dalle, à vue également.

© IFSC

Deux Françaises en demi-finale !

Sur nos six Françaises engagées, deux ont réussi à décrocher leur place pour les demi-finales. On retrouve tout d’abord notre tricolore la plus talentueuse du moment : Oriane Bertone. Elle qui avait terminé 4ème, au pied du podium de Meiringen, commence cette étape coréenne à la même position. On la retrouve aujourd’hui en 4ème place des qualifications, comptant 4 blocs en 10 essais et 5 zones. Seul le bloc 4 lui résistera. Sinon, la Réunionnaise de 17 ans enchaînera tous les autres blocs, en deux ou trois essais, réalisant la meilleure performance française de la matinée.

© IFSC

Derrière elle, Flavy Cohaut prend sa revanche ! Elle qui terminait la Coupe du Monde de Meiringen à une frustrante 21ème position, à une place place seulement la demi-finale, n’a pas laissé de place au doute aujourd’hui : en terminant 12ème, elle se qualifie pour la suite de la compétition, avec 2 blocs et 5 zones.

Déception en revanche pour Fanny Gibert, pour qui cette phase de qualification ne se déroule pas comme prévu. La Championne de France en titre valide la zone de chaque bloc, mais manque de réussite au sommet des quatre premiers passages, qu’elle ne parviendra pas à enchaîner. Ce n’est que dans le dernier tracé qu’elle parvient à atteindre le top, terminant à la 22ème place de cette compétition.

Elle devance d’une place Clothilde Morin, 23ème avec 1 bloc et 4 zones. Mailys Piazzalunga prend la 29ème place, avec 1 bloc et 3 zones, devant Zélia Avezou 38ème avec 2 zones.

Le top 20 des qualifications

+ Les résultats complets

La suite du programme (heures françaises)

Samedi 6 mai :

2h00 – 6h30 : Qualification bloc femmes
8h30 – 14h00 : Qualification bloc hommes

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes


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Aleksandra Miroslaw et Leonardo Veddriq remportent la Coupe du Monde de vitesse de Séoul

Aleksandra Miroslaw et Leonardo Veddriq remportent la Coupe du Monde de vitesse de Séoul

La Polonaise Aleksandra Miroslaw et l’Indonésien Leonardo Veddriq se sont imposés en finale de la première Coupe du Monde de vitesse de la saison.

L’Indonésie, nation la plus rapide du monde !

Quelle incroyable performance des Indonésiens aujourd’hui ! Après avoir décroché le record du monde de vitesse grâce au run de qualification de Kiromal Katibin, qui signait un temps de 5″17, les grimpeurs Indonésiens ont réalisé un véritable hold-up en trustant l’intégralité du podium masculin.

Kiromal Katibin aura presque réalisé un sans-faute : il prendra la première place des qualifications en signant le meilleur temps de l’Histoire, puis se classera premier de tous les tours de finale. Tous ? Presque. Il réalisera le meilleur chrono des 1/4 de finale, puis le meilleur temps des 1/2 de finale. Souhaitant prendre tous les risques en finale pour tenter d’améliorer son propre record du monde, il réalise un faux départ éliminatoire. Ainsi, c’est son compatriote Leonardo Veddriq qui décrochera la médaille d’or.

Évidemment, je suis super heureux, et excité pour la suite, car c’est la première compétition de la saison. Je me suis senti très confiant tout au long de la finale, c’est incroyable ! »

Leonardo Veddriq

Sur la dernière marche du podium, on retrouve l’Indonésien Adi Rahmad qui battra l’Italien Ludovico Fossali en petite finale.

© IFSC

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs représentaient nos couleurs. Si Pierre Rebreyend (15ème) commet une faute lors de son run de 1/8 de finale, chutant prématurément, Guillaume Moro réussira à atteindre les 1/4 de finale. Malheureusement, il commet une petite erreur et perd son duel, terminant 7ème de cette première Coupe du Monde de l’année.

Les résultats complets des finales hommes :

Aleksandra Miroslaw, imprenable !

Chez les femmes, l’olympienne Aleksandra Miroslaw est montée sur la plus haute marche du podium, décrochant la sixième médaille d’or de sa carrière. La Polonaise s’est imposée face à l’Américaine Emma Hunt, terminant avec un impressionnant temps de 6″72.

Pourtant, ce n’est pas le chrono le plus rapide qu’elle ait signé. Plus tôt dans la journée, elle écrasait son propre record du monde qu’elle avait établi aux Jeux 0lympiques de Tokyo 2020 (6″84) et frappait le buzzer en 6″64 lors des qualifications.

Je suis très heureuse, bien sûr, mais cela n’a pas été ma meilleure phase finale. J’ai fait beaucoup d’erreurs dans les deux premiers tours, mais je me suis rattrapée en demi-finale et en finale. Je n’étais pas dans le même état d’esprit que lors des qualifications, où j’ai établi le record du monde. Car tout le monde savait que j’étais la plus rapide et j’ai donc ressenti plus de pression. »

Aleksandra Miroslaw

© IFSC

Enfin, c’est finalement Aleksandra Kalucka, également Polonaise, qui s’est hissée sur la troisième marche du podium, battant l’Allemande Franziska Ritter dans la course pour la médaille de bronze.

Du côté de nos Française, Capucine Viglione réalise la meilleure performance tricolore en décrochant la 6ème place. Elle devance Aurélia Sarisson 14ème et Lison Gautron 16ème.

Les résultats complets des finales femmes :

La suite du programme (heures françaises)

Samedi 6 mai :

2h00 – 6h30 : Qualification bloc femmes
8h30 – 14h00 : Qualification bloc hommes

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes


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Deux nouveaux records du monde de vitesse à Séoul !

Deux nouveaux records du monde de vitesse à Séoul !

Alors que la Coupe du Monde de Séoul débute à peine, l’Indonésien Katibin Kiromal et la Polonaise Aleksandra Miroslaw ont tous les deux signé un nouveau record du monde de vitesse !

La Coupe du Monde de bloc et de vitesse à Séoul a démarré de manière spectaculaire ce matin, avec deux nouveaux records du monde établis dans les épreuves de vitesse hommes et femmes.

5″17 : le temps le plus rapide jamais enregistré sur la voie de vitesse !

L’Indonésien Kiromal Katibin a signé un chrono de 5″17, battant de 3 centièmes de seconde le précédemment record. Le jeune grimpeur de 21 ans devient ainsi le grimpeur le plus rapide du monde, écrasant le précédent record établi l’an dernier lors de la Coupe du monde de Salt Lake City par son coéquipier Leonardo Veddriq.

La vidéo du nouveau record du monde de vitesse masculin :

Aleksandra Miroslaw pulvérise son propre record du monde !

Quelques instants plus tard, un scénario incroyable se produit ! Alors que le record du monde masculin venait d’être battu, Aleksandra Miroslaw a également amélioré le meilleur temps féminin. Lors des qualifications féminines de la Coupe du Monde, la Polonaise a pulvérisé son propre record et frappé le buzzer en 6,64 secondes, soit 20 centièmes de seconde de moins que le temps qu’elle avait établi lors des finales des Jeux olympiques de Tokyo 2020.

La vidéo du nouveau record du monde de vitesse féminin :

Les grimpeurs indonésiens, plus rapides que jamais !

Kiromal Katibin et Aleksandra Miroslaw seront donc en finales tout à l’heure, après avoir décroché la première place des qualifications.

Chez les hommes Leonardo Veddriq a terminé avec le deuxième meilleur temps de l’épreuve , suivi d’un troisième grimpeur indonésien, Adi Rahmad. Chez les femmes, l’Indonésie a également frappé fort, avec trois grimpeuses dans le top 4. Made Rita Kusuma Dewi Desak décroche la deuxième place, devant ses compatriotes Sallsabillah Rajiah et Iqamah Nurul.

Cinq Français en finale !

Du côté de l’équipe de France, cinq grimpeurs se sont hissés dans le top 16 des qualifications, décrochant ainsi leur place en finale. Chez les femmes, la meilleure performance tricolore est signée Capucine Viglione, qui prend la 8ème place avec un chrono de 7″67. Elle devance Aurélia Sarisson 12ème (8″05) et Lison Gautron 16ème (8″23).

Chez les hommes, c’est Guillaume Moro qui prend la première place française, se classant 9ème avec un temps de 5″79. En finale, il sera aux côtés de Pierre Rebreyend, qui termine 15ème avec un temps de 5″94.

Les résultats des qualifications femmes

Les résultats des qualifications hommes

Le programme (heures françaises)

Vendredi 5 mai :

5h15 – 8h15 : Qualifications vitesse femmes et hommes
13h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Samedi 6 mai :

2h00 – 6h30 : Qualification bloc femmes
8h30 – 14h00 : Qualification bloc hommes

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes


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Coupe du Monde de Séoul : toutes les infos !

 

Coupe du Monde de Séoul : toutes les infos !

La deuxième étape de la Coupe du Monde 2022 est sur le point de débuter dans la ville olympique de Séoul, en Corée du Sud, où 210 athlètes vont s’affronter en bloc et en vitesse durant tout le week-end. 

La première Coupe du Monde de vitesse de la saison

La compétition débute dès demain par la première épreuve de vitesse de la saison 2022. Pour ce faire 74 grimpeurs  (39 hommes et 35 femmes) s’affronteront sur cette compétition. Parmi eux, les détenteurs du record du monde, l’Indonésien Veddriq Leonardo et la Polonaise Aleksandra Miroslaw, seront tous deux dans les starting-blocks. Le record du monde actuel chez les hommes est de 5″20 et a été établi en mai 2021 lors de la Coupe du Monde de Salt Lake City, tandis que le meilleur temps féminin est de 6″84 et a été réalisé lors des Jeux Olympiques de Tokyo.

© IFSC

Du côté de l’équipe de France, sept grimpeurs tenteront de décrocher le meilleur chrono possible. Chez les femmes on retrouvera Capucine ViglioneAurélia Sarisson, Victoire Andrier et Lison Gautron. Chez les hommes, ce sont Pierre RebreyendGuillaume Moro et Yann Le Clercq de Lannoy qui défendront les couleurs françaises.

Coupe du Monde de bloc : acte II

Après l’ouverture de la saison de bloc à Meiringen il y a quelques semaines, 127 bloqueurs (62 hommes et 65 femmes) se donnent rendez-vous à Séoul pour disputer la deuxième étape de l’année.

Après sa victoire à Meiringen, Janja Garnbret a décidé de ne plus prendre part aux compétitions de bloc cette saison. « La tension de la saison dernière a eu raison de moi et il m’a semblé plus judicieux de faire une petite pause des compétitions pour revenir en pleine forme et avec l’esprit reposé. En outre, je veux passer plus de temps en falaise, ce qui n’était pas possible ces deux dernières années. » a-t-elle déclaré. L’Américaine Natalia Grossman devient donc la grande favorite pour la médaille d’or ce week-end

Chez les hommes, les représentants japonais seront une fois de plus dans le viseur, emmenés par le Champion du Monde en titre de bloc Kokoro Fujii, le médaillé d’or à Meiringen Tomoa Narasaki, et le sextuple médaillé en Coupe du Monde Yoshiyuki Ogata. L’Autrichien Jakob Schubert, le Tchèque Adam Ondra, l’Américain Colin Duffy et l’Allemand Alex Megos, qui font partie des têtes d’affiche, ont décidé de ne pas prendre part à cette compétition.

© IFSC

Du côté de l’équipe de France, douze grimpeurs ont atterri à Séoul. On retrouvera ainsi la jeune Oriane Bertone, finaliste à Meiringen, qui grimpera aux côtés de Fanny GibertFlavy CohautZélia AvezouMailys Piazzalunga et Clothilde Morin.

Chez les hommes, Mejdi Schalck et Paul Jenft nous avaient fait rêver lors de l’ouverture de la saison en Suisse, en rentrant tous les deux en finale. Ils seront de la partie en Corée ce week-end pour tenter de réitérer cet exploit. Manu CornuSam Avezou et Adrien Lemaire seront également présents au départ de cette Coupe du Monde. En revanche, Micka Mawem a préféré déclarer forfait, suite à une blessure. En participant à la finale de la Coupe d’Europe de Prague le week-end dernier, il s’est fait mal à l’épaule, le contraignant à ne pas prendre à cette étape coréenne.

Le programme (heures françaises)

Décalage horaire oblige, les épreuves auront lieu principalement le matin en France. Voici le programme complet heures françaises.

Vendredi 5 mai :

5h15 – 8h15 : Qualifications vitesse femmes et hommes
13h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Samedi 6 mai :

2h00 – 6h30 : Qualification bloc femmes
8h30 – 14h00 : Qualification bloc hommes

Dimanche 7 mai :

4h00 – 6h15 : Demi-finales bloc femmes et hommes
10h00 : Finales femmes et hommes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Bressanone (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

Boum ! Seb Bouin libère son gros projet « DNA » et propose 9c !

Le Français Seb Bouin vient d’enchaîner le plus gros projet de sa carrière : « DNA », une voie située en France, dans le Verdon, qu’il travaillait depuis 2019. Il propose la cotation de 9c, ce qui en ferait la deuxième voie de ce niveau dans le monde.

« Il y a des espoirs auxquels nous nous raccrochons, des rêves qui nous gardent en vie. Même si cela semble parfois lointain et presque impossible, il y a cette petite lueur au fond de nous qui nous pousse à essayer encore et encore. Parfois, nous oublions que ces rêves sont réalisables, mais nous essayons encore et encore. Parfois, nous nous perdons, et nous n’y croyons plus. Alors nous devons nous éloigner pour revenir. Nous devons trouver l’essence et se demander pourquoi nous faisons les choses, nous devons trouver l’ADN de nos actions. »

C’est par ces quelques mots que Seb Bouin a annoncé avoir enchaîné la voie « DNA », le plus gros projet de sa vie de grimpeur. Après l’avoir découverte et équipée en 2019, puis essayée pendant 6 mois en 2020, et pendant 6 mois en 2021, le Français de 29 ans a enfin réussi à clipper le relais de cette voie.

« DNA » : une voie extrêmement physique !

Située à la Ramirole, dans le Verdon, « DNA » est une extrêmement physique et résistante.

La ligne débute par une intro en 8c avant d’atteindre un repos. Quelques mouvements conduisent au premier crux, qui vaut 8A bloc. Un passage particulièrement atypique, qui consiste à lancer son pied droit de manière dynamique, comme on le voit souvent en compétition de bloc, avant d’aller chercher une colonnette très loin. Le caractère physique du mouvement en fait un passage très aléatoire.

Arrive ensuite le deuxième crux de la voie qui vaut 8A+. La séquence est de nouveau très physique, avec une pince infâme à tenir main gauche, pour aller chercher une inversée.

Au bout de ce crux, un repos permet de reprendre ses esprits et de repartir pour un dernier combat dans un 8c+ final.


C’est le projet le plus difficile que j’aie jamais réalisé. C’est la voie la plus difficile que j’aie jamais essayée et enchaînée. Cette voie marque une étape importante dans ma vie de grimpeur. »

Seb Bouin


Plus de 250 essais dans la voie !

Durant ces trois dernières années, Seb Bouin aura passé au total entre 150 et 200 jours dans cette voie. Il estime à plus de 250 son nombre d’essais avant d’avoir réussi à clipper le relais de « DNA », lors d’une journée où les conditions étaient parfaites.

« Il faisait 10°C à peine, il y avait du vent et il faisait très sec. C’était parfait. Mais je n’avais rien dormi la veille, j’étais stressé, fatigué. Mais étonnamment, je me suis senti léger sur les prises. J’étais en mode pilote automatique. » commente-t-il.

Seb Bouin dans le repos avant de s’attaquer au 8c+ final © Lena Drapella

« DNA » : le deuxième 9c de la planète ?

C’est la question inéluctable : quelle est la cotation de « DNA ». Quand on connaît le palmarès de Seb Bouin, on sait incontestablement que cette voie fait partie des plus dures du monde. À titre de comparaison, en 2019, il enchaînait « Move » en Norvège, cotée 9b/+ en seulement 40 jours. Il ne mettra que 50 jours pour réaliser « Beyond Intégral » 9b/+ et 25 jours pour cocher « Mamichula » 9b. Après 40 jours passés dans « Bibliographie » 9b+ à Céüse, il est tombé trois fois au sommet de la voie. Pour Seb, il n’y a aucun doute : «  »DNA » est un cran au-dessus par rapport à toutes les voies que j’ai essayées ».

Après avoir passé plusieurs nuits à réfléchir sur la cotation, Seb Bouin a finalement décidé d’annoncer 9c pour cette voie. Voici ces explications :

« Choisir le 9b+ serait jouer la sécurité. Choisir le 9c, c’est prendre un risque. Je joue la sécurité depuis 2014 sur cette falaise en proposant des cotations très serrées. J’ai fait plus de 20 premières ascensions entre 9a et 9b/+ qui n’ont jamais été répétées.

Mais comme il n’y a qu’un seul 9c proposé dans le monde, il est assez difficile d’être sûr de son coup et confiant concernant la cotation. Je n’ai jamais essayé une voie d’une telle difficulté. Cette ligne serait-elle à la hauteur de « Silence » ? N’ai-je pas passé tout ce temps en partie à cause du fait que j’étais le premier à essayer cette voie, à chercher les méthodes ?

Malgré ces doutes, je prends le risque de proposer la plus haute des cotations. Le 9c doit être pris comme une « proposition », et maintenant il faut que d’autres grimpeurs donnent leur avis, pour confirmer ou ajuster. C’est pourquoi j’aimerais inviter d’autres grimpeurs à venir essayer « DNA ». »

La manipulation la plus dangereuse de tous les temps en escalade !

Par dépit, arrivé au sommet de sa voie, un grimpeur a choisi de se tenir au relais et de dénouer sa corde pour réaliser la manip de haut de voie. Mais la corde lui a alors échappé des mains. La suite aurait pu être désastreuse…

L’histoire s’est déroulée aux USA, à Red River Gorge. Un homme grimpait dans « Breakfast Burrito » 6b. Il n’avait plus de dégaines au milieu de la voie mais a tout de même continué jusqu’au relais. Quand il a atteint la chaîne, il n’avait aucun moyen de s’y vacher.

Contre l’avis de son assureur, il a alors décidé de s’accrocher au relais d’une main, de détacher sa corde de l’autre main, dans le but de la faire passer dans le maillon, puis de la rattacher à son baudrier. UNE MANIPULATION À NE JAMAIS FAIRE !

Il a réussi à dénouer le noeud de huit de son baudrier, mais ce qui devait arriver arriva : la corde lui a échappé des mains et a filé en bas. Le grimpeur se tenait donc à bout de bras au relais. La situation aurait pu être dramatique, fort heureusement, un grimpeur lui est rapidement venu en aide. Pour rendre cette histoire encore plus folle, ce sauveur n’était autre que… Le célèbre grimpeur Patxi Usobiaga, l’un des plus gros palmarès de tous les temps en escalade !

Leçons à retenir

La leçon la plus évidente à retenir est qu’il faut toujours grimper près du champion Patxi Usobiaga. Si Patxi n’est pas disponible parce qu’il entraîne Adam Ondra ou Chris Sharma, évitez de vous retrouver dans cette situation.

Sinon, voici quelques éléments à prendre en compte :

  • « Breakfast Burrito » ne comporte que huit spits. Si vous grimpez une voie où il n’y a que huit spits et que vous êtes à court de dégaines avant le relais, vous avez sérieusement manqué de préparation. Consultez un topo pour connaître les caractéristiques des voies dans lesquelles vous vous engagez. Ou essayez de compter le nombre de spits depuis le sol. Et en cas de doute, emportez plus de dégaines que nécessaire.
  • Ce grimpeur savait qu’il n’avait plus de dégaines alors qu’il était dans la voie. Il aurait dû redescendre. Au lieu de cela, il a préféré continuer jusqu’au relais en sachant qu’il n’y aurait pas de moyen sûr de descendre.
  • Se tenir au relais en essayant de détacher sa corde, de la faire passer dans le relais, puis de la renouer sur son baudrier d’une seule main est un risque inutile et complètement stupide.
  • Vous devez toujours avoir quelque chose sur votre baudrier au cas où vous vous trouveriez dans une situation délicate. Si ce grimpeur avait eu un mousqueton, il aurait pu s’accrocher au relais, et toute cette situation aurait été évitée.
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