Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

Shawn Raboutou établit un bloc extrême et le garde secret pendant des mois !

Shawn Raboutou a réalisé un projet extrême, en Suisse. Une ascension qu’il a gardé secret pendant de longs mois, puisqu’il a établi cette nouvelle ligne l’été dernier !

Shawn Raboutou vient de communiquer sur les réseaux sociaux avoir réalisé la première ascension de « Fuck the System » 8C+. Une croix qui remonte à… l’été dernier !

L’été dernier, j’ai enchaîné un vieux projet de Dave Graham à Fionnay, en Suisse. Ce mec grimpe comme s’il venait de 2030… Tellement en avance sur son temps. Merci Dave de toujours nous inspirer !

Shawn Raboutou

Il s’agit en effet d’un ancien projet que travaillait Dave Graham, à Fionnay, en Suisse. « Fuck the System » n’est autre que le départ bas du fameux 8C « Foundation’s Edge », un bloc qui demande un gainage absolu, tant les déplacements de pieds sont exigeants.

Contrairement à de nombreux autres grimpeurs, Shawn Raboutou est resté discret sur ses ascensions lors de son périple en Suisse. Au lieu d’immédiatement annoncer sa croix sur les réseaux sociaux comme cela est devenu populaire dans le monde de l’escalade, l’Américain de 24 ans s’est assis sur cette énorme performance pendant des mois.

En plus de cette ascension, Shawn Raboutou aurait également réalisé deux autres gros projets, sur lesquels il n’a encore pas communiqué. C’est Felipe Carmago, célèbre bloqueur brésilien, qui a vendu la mèche, en commentant sur son post Instagram : « Mec, tu aurais dû poster ça il y a des mois… il y en a deux autres que tu dois poster… dépêche-toi ! ».

Certaines rumeurs circulent, indiquant que ces deux autres ascensions encore secrètes seraient d’un niveau encore plus élevé que 8C+…

Malgré son âge, Shawn Raboutou est l’un des meilleurs bloqueurs de la planète. Il a enchaîné son premier 8C+ bloc en 2018, alors qu’il avait tout juste 20 ans, avec « Creature from the Black Lagoon » dans le Rocky Mountain National Park. Puis, il réalisait la première ascension de la version assise de « Off the Wagon » dans la vallée de Bavona, en Suisse. Un an plus tard, il enchaînait le highball « Livin’ Large » à Rocklands, initialement coté 8C par Nalle Hukkataival, mais qui, selon l’Américain, mérite plus. Enfin, à la fin de l’année 2020, Shawn ouvrait « Big Z » 8C+ à Tahoe Mountain, en Californie.

Une jeune femme frappée par la foudre sur la falaise de Céüse

Samedi en fin d’après-midi, une femm a été frappée par la foudre au pied de la falaise de Céüse, lors d’un violent orage.

Une femme originaire de Grenoble et âgée de 25 ans a été foudroyée lors d’un orage à Céüse. Alors qu’elle patientait au pied de la falaise, la foudre l’a frappée samedi aux alentours de 17h15.

Deux secouristes de la CRS des Alpes ainsi qu’un médecin des urgences sont intervenus en hélicoptère. Inconsciente lors de leur arrivée sur place, la victime a été héliportée à l’hôpital de Gap, où elle a repris ses esprits en convulsant.

Ses jours ne seraient pas en danger.

Alex Megos enchaîne trois 9a+ ainsi que son ennemi juré en 9a !

Alex Megos est venu à bout de trois 9a+ à Margalef, ainsi que son ennemi juré en 9a.

Lors d’un court séjour en Espagne, Alex Megos a fait parler la poudre ! L’Allemand a clippé le relais de trois 9a+ et d’un 9a particulièrement retord pour lui.

Et un, et deux, et trois 9a+ !

Il a tout d’abord enchaîné « Samfaina », une voie très résistante, libérée en 2010 par Chris Sharma, qui l’avait cotée 9a. Mais Jorge Diaz Rullo, qui signait la deuxième répétition après Ramon Julian, proposait la cotation de 9a+. Un avis que partage également Alex Megos.

Elle est clairement plus dure que les autres 9a du coin.
Il semble que je doive me remettre à bosser ma rési. J’ai réussi à passer le crux de « Samfaina » six fois, mais je tombais à chaque fois dans la partie la plus facile à la fin tellement j’étais daubé. »

Puis, il a signé la première ascension de « Carlota’s Journey ». Il s’agit d’une connexion entre « Carlota » 8c et une nouvelle ligne équipée par Tom Bolder, « Journey ». L’ensemble vaudrait 9a+ selon Alex Megos.

Enfin, il a signé la première répétition de « Carlota la Colombiana », un 9a+ libéré le mois dernier, qui consiste à grimper quasiment l’intégralité du 8c « Carlota », avant de bifurquer sur la droite et rejoindre « Cafe Colombia », un projet extrême de Jorge Diaz Rullo.

© Esteban Lahoz

Son ennemi juré en 9a

Mais ce n’est pas tout. En plus de ces trois voies en 9a+, Alex Megos est fier d’annoncer qu’il est venu à bout d’un 9a, qu’il considère comme son ennemi juré.

Il s’agit de la voie « Victimas Perez ». Libérée par Ramon Julian en 2008, elle connecte « Samfaina » et « Mejorando Imagen », en passant par une traversée originale de Chris Sharma. Une immense voie de plus de soixante mouvements, qui demande une résistance incroyable.

Si les gens pensent que les grimpeurs professionnels enchaînent des 9a sans problème, ils ont tort. Certains 9a peut-être, mais tous, certainement pas. « Victimas Perez » a été un véritable combat pour moi, même si ce n’est « que » 9a.

Après avoir fait « Samfaina » la semaine dernière, je voulais en profiter, car il s’agit de la première partie de « Victimas Perez ». J’ai donc vérifié la deuxième partie de la voie (comme je l’avais déjà fait plusieurs fois auparavant) et je me suis dit que c’était tout à fait faisable. Cinq séances plus tard, j’ai finalement réussi à grimper le crux de la fin, après y être tombé dix fois les jours précédents.

Une fois de plus, l’escalade m’a appris de précieuses leçons, la patience et le fait d’apprécier le processus de travail. »

La vidéo d’Alex Megos dans « Samfaina » 9a+, avec les commentaires de Chris Sharma en personne : 

Le site de blocs de Médonnet est en danger !

Un projet immobilier menace le site de blocs de Médonnet en Haute-Savoie. La communauté des grimpeurs se mobilise pour préserver son accès.

C’est l’un des plus beaux sites de bloc de Haute-Savoie. Situé à quelques kilomètres de Chamonix, à Combloux, la forêt de Médonnet propose une multitude de blocs, dans tous les styles et pour tous les niveaux.

« C’est un peu notre Fontainebleau à nous ! » déclare Manu Ratouis, l’auteur du topo des blocs de Médonnet.

Mais les terrains sur lesquels se situent les blocs sont privés. Une information que bien connue des grimpeurs locaux, qui ont toujours veillé à respecter les lieux. Mais cette fois, l’étau se resserre : les terrains sont actuellement en vente et un projet immobilier est en train de voir le jour. Il consisterait à construire un lotissement de quatre ou cinq maisons, qui se situeraient potentiellement à quelques dizaines de mètres à peine des blocs. L’accès au site pourrait donc être compromis.

L’entrée a d’ailleurs déjà été dénaturée il y a quelques années. Des dizaines d’arbres centenaires ont été coupés à l’entrée du site et jusqu’aux premiers blocs.

Une pétition a été lancée par les grimpeurs locaux, afin de trouver une solution, notamment auprès des pouvoirs publics, afin de sanctuariser le site. « Le risque de dénaturation du lieu nous conduit à entreprendre cette démarche afin d’en préserver le caractère, pour les grimpeurs, les randonneurs et tous les amoureux d’une nature respectée. »

Cliquez ici pour signer cette pétition afin de contribuer à la préservation du site de blocs de Médonnet :

  • En savoir plus dans cette vidéo :

Alex Honnold grimpe une nouvelle voie sur El Cap !

Alex Honnold a enchaîné une nouvelle grande voie sur El Cap : « Mr. Midwest » 8a.

Alex Honnold a fait équipe avec son ami de longue date Josh McCoy pour réaliser une voie récemment ouverte sur la face ouest d’El Capitan : « Mr. Midwest ». Cette grande voie de 14 longueurs a été réalisée pour la première fois par Bill Russell et Doug McDonald en 1985 en artif. Il aura fallu attendre plus de 30 ans pour qu’elle soit enchaînée en libre, par Eric Bissell et Cameron King, en mai 2016.

La voie compte 14 longueurs, qui vont jusqu’au 8a.

J’ai eu le plaisir de grimper cette nouvelle voie en libre sur El Cap avec mon ami de longue date et partenaire de grimpe Josh McCoy. C’était une journée assez longue et difficile, mais l’escalade était incroyable : vraiment variée, ce qui est inhabituel sur El Cap. »

Alex Honnold

La liste de croix d’Alex Honnold dans le Yosemite

2007 : « Freerider » 7c+, 37 longueurs (ascension en libre en un jour avec Brian Kimball)
2007 : « Astroman » 6c+, 10 longueurs, et « The Rostrum » 6c+, 8 longueurs (Deuxième grimpeur après Peter Croft à faire ces deux voies en une journée)
2007 : « Salathe Wall » 8a/+ (11ème ascension en libre)
2008 : « The Regular Northwest Face of Half Dome » (première ascension en libre)
2012 : « The Regular Northwest Face of Half Dome » (en solo rapide : 1h22)
2012 : « Yosemite Triple Crown » (Mt. Watkins, El Capitan, Half Dome) (Solo en 18h50)
2014 : « Muir Wall Shaft Variation » 8a/+ (record de vitesse en 12 heures)
2014 : « El Corazon » 8a
2017 : « Freerider » 7c+ (en solo)
2018 : « The Nose » (record de vitesse de 1h58 avec Tommy Caldwell)
2019 : « El Niño » 8a+ (deuxième ascension entièrement en libre via la variante Pinapple Express avec Brad Gobright)
2019 : « Passage to Freedom » 8b (première ascension en libre avec Tommy Caldwell)

Seb Berthe réalise une nouvelle performance exceptionnelle sur El Cap !

Sébastien Berthe s’est attaqué à une nouvelle voie du Yosemite, assurée par Soline Kentzel : « El Niño » et ses 30 longueurs. En moins de 17 heures, le Belge arrivait au sommet d’El Cap, après avoir enchaîné quasiment toutes les longueurs à vue ou flash !

Le grimpeur belge Sébastien Berthe, qui a récemment tenté le « Dawn Wall » et enchaîné « Golden Gate », a réalisé une impressionnante ascension quasiment à vue et flash d' »El Niño », via Pineapple Express, 8a/+, en moins de 24 heures.

Seb Berthe a grimpé « El Niño » assuré par la Française Soline Kentzel, avec qui il avait fait l’ascension de « Golden Gate » quelques jours auparavant. Il a soit flashé, soit enchaîné à vue chaque longueur d' »El Niño », réalisant une impressionnante ascension sans chute jusqu’au 8a final.

Située sur la face sud-est, cette grande voie de 30 longueurs s’attaque à la section la plus raide d’El Capitan. À l’époque de son ouverture par les frères Hubert en 1998, un rappel dans la 13ème longueur était nécessaire pour échapper à un morceau de granit entièrement lisse de huit mètres. Mais en 2017, le Canadien Sonnie Trotter et l’Américain Alex Honnold découvraient une variante de trois longueurs, permettant de contourner ce rappel. Baptisée Pineapple Express, cette variation entièrement libre d' »El Niño » a été réalisée pour la première fois un an plus tard après sa découverte, par Sonnie Trotter et Tommy Caldwell.

Seb Berthe et Soline Kentzel sont partis à 6 heures du matin et ont atteint le sommet d’El Cap à 22 h 50, après environ 17 heures d’escalade non-stop. L’objectif du Belge de 28 ans était d’enchaîner à vue ou de flasher l’intégralité de cette grande voie. Il a failli réussir, notamment après avoir enchaîné les cinq premières longueurs en 8a, avant de chuter dans la dernière longueur dure.

Tenter d’enchaîner à vue ou de flasher une ascension libre en moins d’une journée sur El Cap était l’un de mes rêves depuis un moment. Je n’osais même pas appeler ça un objectif. Pourtant, j’ai décidé de me suis donner une chance, j’ai grimpé « a muerte » et j’ai été très près de réaliser « El Niño » par sa variation en libre Pineapple Express à vue ou flash (j’avais vu quelques photos et de courtes séquences vidéos, et j’avais quelques informations sur les crux).

J’ai enchaîné en tête toutes les longueurs, pendant que Soline me soutenait et me suivait rapidement, grimpant autant qu’elle le pouvait et remontant sur corde les longueurs les plus dures. Une fois de plus, elle a été une partenaire en or !  »

Seb Berthe

Ce n’est pas la première fois que l’on tente l’ascension de « El Niño » à vue. En 2007, l’Australien Lee Cossey a enchaîné toutes les longueurs sauf trois en six jours. L’Autrichien Hansjörg Auer a réalisé toutes les longueurs sauf quatre en quatre jours en 2008, tandis que le Japonais Yuji Hirayama a frôlé la perfection en ne tombant que deux fois en quatre jours. Mais c’est la première fois qu’un grimpeur passe si près de l’enchaînement de « El Niño » à vue/flash en moins d’une journée !

Après le Vintage Rock Tour, Seb Bouin lance « Hidden Gems »

Après avoir (re)visité quelques unes des falaises historiques françaises (Buoux, le Verdon, Céuse, les Eaux Claires, le Saussois et le Cimaï) durant son Vintage Rock Tour, il fallait bien que Seb Bouin se mette dans un autre projet pour toujours plus de grimpe en falaise… Cette nouvelle idée répond au doux nom de « Hidden Gems » et constituera à nouveau une série. L’objectif est simple: trouver les joyaux cachés de l’hexagone.

Il est temps d’aller de l’avant, de découvrir, de développer un peu plus ce sport, et d’apporter une nouvelle touche en France. L’objectif est simple, trouver les nouvelles falaises, les king lines cachées, équiper, rencontrer les locaux, développer, et pour sûr envoyer du lourd dans toutes ces voies !

Vous l’aurez compris, on risque d’entendre à nouveau parler de Seb Bouin dans les semaines et mois qui arrivent. Restez connectés, cette nouvelle série donne déjà l’eau à la bouche et nous nous ferons un plaisir de vous relayer toutes les infos sur le sujet.

La liste de croix stratosphérique de William Bosi en République Tchèque !

En quatre semaines, William Bosi a réalisé deux 9a, une vingtaine de blocs dans le huitième degré dont six 8C et décroché une deuxième place une compétition nationale.

Autant de croix extrêmes réalisées en si peu de temps ? C’est du jamais-vu ! Il faut dire que William Bosi s’était « entraîné plus fort que jamais auparavant » comme il le déclare lui-même.

Falaise, bloc, compétition… William Bosi a touché à tout en République Tchèque ! Arrivé il y a tout juste un mois, le grimpeur britannique de 23 ans repart avec une liste de croix qui semble inimaginable.

Il comptabilise tout d’abord deux voies dans le neuvième degré, « Kostej Nesmrtelný », une voie cotée 8c+ mais réévaluée à 9a et « Perla Východu » un 9a libéré par Adam Ondra alors qu’il avait seulement 14 ans, qui pourrait valoir 9a+ selon William : « C’est une voie incroyable, et sans aucun doute la plus belle ligne de la falaise. J’ai dû me battre pour l’enchaîner ! J’ai même chuté au tout dernier mouvement… En ce qui concerne la cotation, elle ressemble plus à du 9a+, ce qui est fou si l’on considère qu’Adam l’a grimpé alors qu’il n’avait que 14 ans ! Le temps nous le dira je suppose. » 

Mais c’est surtout en bloc que William a frappé fort. En trente jours, il aura enchaîné dix-neuf blocs dans le huitième degré, dont six 8C bloc, un 8B+ flash et un 8B flash.

Je suis vraiment heureux d’avoir été capable de cocher autant de classiques de la région. Je suis super impatient de revenir bientôt, pour continuer à explorer la région et à m’entraîner avec les grimpeurs locaux ! »

William Bosi

Sa liste complète de croix :

Voie

  • « Kostej Nesmrtelný » 9a
  • « Perla Východu » 9a

Bloc

  • « Drift » 8C
  • « Pata Ledovce » 8C
  • « Bulbasaur » 8C (première ascension)
  • « Ghost Rider » 8C
  • « Tekuté Štěstí » 8C
  • « Iceberg » 8C
  • « Charizard » 8B+ flash
  • « Sila je Kouzlo » 8B+
  • « Svini Mor » 8B flash
  • « Leda Kost » 8B
  • « H1N1 » 8B
  • « Kouzelný sauce » 8B
  • « Patička Ledovce » 8A+
  • « Fénixovy Slzy » 8A+ flash
  • « The Swirl King Sit » 8A+ flash (première ascension)
  • « Blatant » 8A+
  • « Kapka z poháru nesmrtelnosti » 8A+
  • « Švédský závodník Hotofson Sit » 8A
  • « Smrad Dálek Sit » 8A

Compétition

  • Deuxième place sur la Coupe Tchèque de difficulté

Lire aussi

Un triplé record pour William Bosi en République Tchèque !

La Française Soline Kentzel devient la plus jeune grimpeuse à enchaîner El Cap en libre par « Golden Gate » !

À 21 ans, Soline Kentzel devient la plus jeune grimpeuse à atteindre le sommet d’El Cap, en libre par la célèbre voie « Golden Gate ». Pour réaliser cet exploit, elle était accompagnée de Seb Berthe, qui redescend tout juste du « Dawn Wall ».

Il leur aura fallu neuf jours. Neuf jours extrêmement intenses et éprouvants, remplis de hauts et de bas, pour atteindre le sommet d’El Cap. Après s’être avoué vaincu dans le « Dawn Wall » suite à plus de 23 jours de siège, Seb Berthe a décidé d’unir ses forces avec Soline Kentzel, pour s’attaquer à « Golden Gate » et ses 36 longueurs, allant jusqu’au 8a.

Il y a trois mois, elle pouvait à peine atteindre le relais de certains 5c, et hier, elle est devenue la sixième femme à gravir cette voie »

Seb Berthe

Soline Kentzel est une grimpeuse française de 21 ans, originaire d’Auch dans le Gers. Elle a découvert l’escalade il n’y a que très peu de temps, et est tombée amoureuse de cette pratique. Aujourd’hui, elle sillonne le monde, mêlant découverte culturelle et grimpe aux quatre coins de la planète. En septembre, elle se lançait dans l’aventure Cap sur El Cap, consistant à traverser océan et continent pour grimper la mythique paroi d’El Cap, en réduisant au maximum l’impact environnemental. Un projet dont elle prenait part aux côtés de Seb Berthe et quatre autres grimpeurs.

Après avoir passé des semaines à travailler le « Dawn Wall », le Belge Seb Berthe redescendait, épuisé, désirant essayer d’autres voies avant de regagner l’Europe. Il fit donc équipe avec Soline Kentzel, et ensemble, ils se lancèrent dans « Golden Gate », l’une des grandes voies les plus mythiques du Yosemite.

Ils ont grimpé en réversible sur les longueurs les plus faciles et enchaîné les longueurs les plus dures (7a+ et plus) en tête tous les deux. La cordée aura mis deux jours pour atteindre la longueur 17. Puis, la neige et le froid se sont invités à cette aventure, contraignant les deux grimpeurs à prendre des jours de repos forcés, complètement frigorifiés dans leur portaledge.

Nous avons traversé une tempête de neige épique et des averses de pluie qui ont fait de la vie sur ce mur un véritable défi. ❄☔🌧 Nous avons dû nous serrer dans le tout petit portaledge que nous avions apporté en essayant constamment d’éviter d’être mouillés et gelés… Il faisait si froid, qu’un de nos sacs de couchage est devenu totalement rigide et glacé.

Mais nous avons pu garder un haut degré de motivation et nous sommes retournés grimper dès que le mur était sec ! Pendant les jours de grimpe plus ensoleillés, la glace fondait du haut du mur, projetant sur nous des morceaux de glace impressionnants🧊. Toutes les cinq minutes, les dés étaient lancés : il fallait arrêter de grimper et se coller contre le mur en attendant que ces morceaux de glace tombent tout autour de nous. »

Seb Berthe

Alternant entre jours de repos et jours de grimpe, la cordée avancera et atteindra finalement le sommet de « Golden Gate » lors de leur neuvième jour.

Mon cœur est léger, je suis soulagée, mais, surtout, terriblement fière : de ce que mon corps est capable de faire, de ce que ma tête peut encaisser, et, par-dessus tout, de la grimpeuse que je suis devenue. »

Soline Kentzel

Quelques images de leur aventure :


Lire aussi

Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Nolwen Berthier: « C’est une de ces voies qui te laissent miroiter au premier abord que c’est jouable »

Suite à sa grosse performance en début de semaine avec l’enchaînement de « Supercrackinette », 9a+ à Saint Leger, nous avons posé quelques questions à Nolwen Berthier pour en savoir un peu plus…


Quand, et pourquoi avoir choisi de te mettre dans ce projet de supercrackinette?

J’ai essayé Supercrackinette pour la première fois il y a 2 ans. Pour me lancer dans un ultime projet, je voulais trouver une voie pas trop morpho, si possible dans mon style, pas trop loin de la maison … et avant tout qui me motive ! Et bien vous le croirez ou non, mais malgré les nombreuses falaises et belles voies du Sud de la France, ce n’est en réalité pas si facile de tout combiner ! “Supercrack” rassemble un peu de tout cela, et même si je n’ai jamais fait de 9a, pourquoi pas me lancer dans cette aventure ? Dès les premières montées, j’avais bien compris que c’était une de ces voies qui te laissent miroiter au premier abord que c’est jouable, mais que quand venait l’heure d’empiler tous les mouvs, ce n’était pas le même game… Peu importe, l’aventure était lancée !

Quelles ont été les principales difficultés pour toi dans cette voie?

Physiquement, c’est sans aucun doute, d’avoir le niveau de force requis pour le premier crux ! Rien que pour faire ce mouvement intrinsèquement, il m’a fallu quelques séances. Après, comme dans tout projet dur, il y a également un challenge mental. A partir du moment où tu comprends que tu peux enchainer, tout bascule. L’enjeu peut vite prendre le dessus et il faut arriver à conserver un équilibre entre l’envie de grimper et celle de clipper le relais. Combiner ceci avec la gestion de la météo, de l’entrainement, du repos, des contraintes d’emploi du temps, …

Comment es-tu restée motivée et engagée tout ce temps pour ce projet?

Dès le commencement, j’ai pris soin de cette motivation. Je savais que ce serait un projet qui ne se ferait pas en quelques semaines alors j’ai alterné périodes de travail de la voie et temps d’entraînement, pour ne pas tomber dans la monotonie et attiser cette envie profonde de mettre des runs gagnants. Je me suis aussi fixé de nombreux objectifs intermédiaires : faire le mouvement du crux, puis faire le mouvement en partant 5 mouvs en dessous, puis partir du même endroit et empiler les 2 crux, faire le crux lestée à 3 kg, puis toute la section, … Toutes ces étapes m’ont permis de matérialiser un réel avancement et de conserver une forme de complicité avec la voie, où chaque séance reste un jeu qui ne laisse pas s’instaurer la frustration de tomber toujours au même mouvement.

© Antonin Rhodes

Raconte nous comment s’est passé l’enchaînement (le détail de la journée et du run)…

Lundi de Pâques. Météo annoncée: nuageux toute la journée, 18°C, 15 km/h de vent, 24% d’humidité. Bref, les condi idéales. 9h30, petit déjeuner, il fait en fait grand soleil. Génial… Peut être que ça va se couvrir dans l’aprem ? Essayons de ne pas trop trainer quand même … on sait jamais ! 11h, c’est parti pour le classique 7b d’échauffement. J’ai jamais autant forcé. On va dire que c’était à cause du soleil. Message des copains : « Au fait, ça te dit un resto ce soir ? » Pourquoi pas, on verra ce soir … 11h45, la deuxième classique, 8a+. J’ai quand même pris des bonnes bouteilles aujourd’hui … Bon, il était en plein soleil aussi. La forme ne s’annonce pas incroyable … D’un autre côté, tout le monde grimpe à l’ombre, c’est ptet un signe ? Bon au moins j’aurais pas l’onglée … 12h30, la voie est encore à l’ombre. Le fameux petit vent du pilier de Praniania souffle, les dégaines bougent. C’est peut être pas si mal ? Quelques tractions, je ne me sens pas très échauffée. Tirons un peu sur l’élastique. 13h, le crux commence à passer au soleil. Là faut y aller. Quelques suspensions sur la poutre, La chasse au neuf de pâques est ouverte ! Noeud de 8, chausson gauche, chausson droit, sac à pof, magnésie liquide. A nous deux Supercrack !

Les mouvs s’enchainent, je me laisse grimper, les prises sont fraiches sous mes doigts. J’arrive dans l’approche du premier crux, première relance, je me sens plutôt solide physiquement. Deuxième relance, j’attrape parfaitement l’arquée du crux. Je prends l’inter, je bouge les pieds, je ferme le bras. Et … j’attrape le mono !!!!! Wow, le mouv’ m’a presque semblé facile, c’est ouf. Bon, restons concentrée. Me voilà sur la tempo. Ce n’est pas très confortable mais je délaie bien. J’ai quand même pris une petite pétée et mes doigts sont un peu froids. Il faut que le sang revienne si je veux avoir des bonnes sensations dans le crux qui m’attend au dessus. Mais pourquoi mes jambes se mettent à trembler ? Si ça continue je vais pas réussir à charger les pieds… ! Respire, ça va se calmer. Je reste plus longtemps que prévu sur le repos pour gérer tout ça. Je me remémore tous les petits détails à avoir en tête, je souffle deux grands coups, Tchii, Tchii, c’est reparti ! L’approche se passe bien, je place bien mes doigts sur la prise de mise en place, je monte les pieds, je pourfends la prise du crux et … Waaa ! je donne tout ce que j’ai pour aller dans la boite aux lettres… Je l’ai. Incroyable. Je ne suis pas tombée. Il me reste quelques mètres avant la sortie, j’assure les quelques mouvements restants et je clippe le relais !!! Whouhooooooo !! 13h15, mes pieds retouche le sol. Je tombe dans les bras de mon assureur. Je ne réalise pas encore tout à fait … vraiment, c’est fait ? 13h30, Les copains arrivent juste à la falaise. On peut réserver le resto pour ce soir !

Comment se sent-on après la réalisation d’un tel projet ?

J’aimerai dire que ça m’a fait grandir … mais je ne crois pas Blague à part, ces périodes de transition sont toujours un peu particulières. Clipper le relais d’un projet à long terme c’est souvent une immense satisfaction mais passée l’euphorie de l’instant, il y a aussi toujours un peu de vide qui s’installe. Après avoir passé des mois à tout mettre en oeuvre pour un objectif, on est un peu comme déboussolé. Il faut se projeter vers le futur !

Et maintenant, quels sont les futures lignes que tu as en tête ?

J’ai plein de projets en tête, mais après cette période à rester focalisée sur une seule voie, j’ai surtout envie d’explorer plein de falaises différentes, me faire plaisir en variant les voies, brasser des mouvs ! On verra où le vent me portera !

Un dernier mot à ajouter?

Un immense MERCI à toutes celles et ceux qui ont pris part à ce projet ! Vous avez cru en moi, vous m’avez encouragée de près ou de loin, vous vous êtes bien caillés, on a bien rigolé. Bref, vous avez été incroyables !

Katherine Choong enchaîne « La Ramirole » 8b / 150m, à la journée !

Katherine Choong est venue à bout de « La Ramirole », une grande voie de cinq longueurs qu’elle a enchaînée à la journée.

8a+, 8a, 8b, 8a et 6c+. Voici les cinq longueurs qui composent « La Ramirole », une grande voie située dans le secteur du même nom, dans les Gorges du Verdon.

Après être tombée amoureuse de cet endroit il y a deux ans, la Suissesse Katherine Choong était de retour dans ce lieu mythique de l’escalade. Son objectif ? Enchaîner les 150 mètres de « La Ramirole » et ses cinq longueurs très déversantes.

La semaine dernière, Katherine réalisait un essai très prometteur : elle parvenait à enchaîner les deux premières longueurs, mais tombait à deux reprises dans la longueur crux en 8b, tout proche du relais. Quelques jours de repos plus tard, la Suissesse repartait pour un ultime essai depuis le bas. Cette fois, elle enchaînera toutes les longueurs sans chuter une seule fois, parvenant donc à réaliser les cinq longueurs à la journée.

Une ascension parfaite, sans chute ! Mais ce n’était pas du gâteau 😅 Chaque longueur était un long combat de résistance. Je rêvais de faire cette grande voie depuis que j’avais vu une photo de Nina Caprez il y a longtemps. Mais il m’a fallu du temps avant de me sentir prête à affronter cet impressionnant mur déversant.

Jim, mon partenaire, était également proche de l’enchaînement, tombant en haut du 8b! Partager cette aventure avec lui, partager avec lui la pression, la fatigue, les difficultés, la déception quand il est tombé mais également l’excitation, le soutien mutuel, les rires et les moments de joie après chaque longueur réussie ont fait de cette ascension une expérience incroyable ! »

Katherine Choong

Sébastien Berthe nous livre les détails de ses 23 derniers jours passés sur le Dawn Wall

Après sa tentative ratée sur le « Dawn Wall », Seb Berthe nous livre sur son Instagram les détails de ses 23 derniers jours passés sur la paroi d’El Cap sans regagner le sol.

En janvier 2022, le grimpeur belge Seb Berthe posait ses valises dans le Yosemite, au pied de l’immense face d’El Cap. Son objectif ? Enchaîner coûte que coûte toutes les longueurs du « Dawn Wall », la grande voie la plus dure et la plus technique de la planète.

Après des semaines et des semaines passées à tenter de déchiffrer chaque mouvement des 32 longueurs, il se lançait le 17 mars dans un essai ultime. Après quelques péripéties les premiers jours, dont la casse d’une prise dans la troisième longueur, il atteignait le passage le plus difficile du « Dawn Wall », la longueur 14, cotée 9a, qui consiste en une traversée ultra technique, sur des prises infâmes. Cette longueur est un énorme défi technique où chaque détail joue un rôle crucial. Atteignant cette longueur 14 après sept jours de grimpe, il passera plus de deux semaines à tenter d’en venir à bout, en vain.

Durant 23 jours, le grimpeur belge était sur la paroi et des amis se relayaient pour lui monter de l’eau et des vivres, et pour l’assurer dans ses essais. Seb Berthe nous livre les détails de ses 23 jours passés sur le rocher d’El Cap :

  • Jour 1 : j’enchaîne les 4 premières longueurs, journée difficile où j’espérais faire plus, mais j’ai cassé une prise dans le crux de la longueur 3 en 8a+. À trois reprises je suis tombé, puis je l’ai finalement enchaînée. La longueur vaut probablement 8b maintenant…
  • Jour 2 : repos en raison de la pluie
  • Jour 3 : je grimpe la longueur 5 (7c) et 6 (8a+) facilement, puis je mets 5 essais dans la longueur 7, zippant après le crux.
  • Jour 4 : repos à cause de la pluie
  • Jour 5 : j’enchaîne la longueur 7 (8b+), la longueur 8 (8b) et la longueur 9 (8a+). C’est une très bonne journée !
  • Jour 6 : il pleut, repos
  • Jour 7 : je réalise rapidement la 10ème longueur (8b+/c), puis la 11ème (8a+) et la 12ème (8c) dans l’obscurité. C’était ma meilleure journée passée sur le mur.
  • Jour 8 : repos
  • Jour 9 : je mets des essais dans la longueur 14, tombant au dernier crux. J’essaie alors de déchiffrer les méthodes dans ce crux, mais ne trouve pas la solution.
  • Jour 10 : repos
  • Jour 11 : je trouve la bonne séquence de pieds dans le crux de la longueur 14 ! Je mets 2 essais mais chutes à la fin, puis 4 autres essais où je zippe dans le premier crux.
  • Jour 12 et 13 : repos
  • Jour 14 : un premier essai dans la longueur 14 où je zippe dans le premier pas de bloc, puis je réalise mon meilleur run, où je tombe avec la prise finale en main. Puis, 5 nouveaux essais où je zippe au premier crux. Déçu des conditions qui étaient censées être incroyables. Mal de tête et fatigue car insomnie due à l’excitation.
  • Jour 15 : repos
  • Jour 16 : Je m’ouvre méchamment l’annulaire dans le premier crux de la longueur 14, je mets quelques essais avec du strass pour tenter de passer ce premier pas de bloc, puis un essai jusqu’à la dernière section où je zippe…
  • Jour 17 : repos
  • Jour 18 : j’ai de bonnes sensations, mais je n’arrête pas de zipper. Plusieurs essais où je tombe dans le premier pas de bloc où je m’ouvre l’index gauche, puis je passe in extremis et je tombe dans le deuxième crux, mes chaussons ne sont plus assez rigides et en bon état. J’ai une plaie qui saigne à l’index.
  • Jour 19, 20 et 21 : trois jours de repos, je tente tout pour réparer la peau de mon index.
  • Jour 22 : je considère cette séance comme ma dernière chance, je me sens bien mais je ne cesse de zipper encore et encore. Je ressens beaucoup de déceptions dans le premier crux, où je suis très proche de passer plusieurs fois. Mentalement c’est dur, je n’ai plus envie d’être là, je reste pour être sûr d’avoir tout essayé et ne pas avoir de regrets.
  • Jour 23 : je réalise deux essais le matin, le soleil arrive trop vite et j’ai mal aux doigts, et deux essais l’après-midi. Je me sens bien et fort mais je tombe en me cassant l’ongle et ne peux plus utiliser mon index. Encore un essai raté. Je suis redescendu le soir même.

Tommy Caldwell, qui a libéré cette grande voie en 2015, a commenté :

Mec, quel effort ! Plus que n’importe quelle autre voie que j’ai faite, le « Dawn Wall » se résume à de petits détails… comme la peau et les chaussons. Tu as déjà fait tant de travail pour en arriver à ce point. J’ai moi-même été arrêté par cette longueur 14 lors de deux tentatives. Mais je n’ai jamais réussi à tenir sur le mur pendant 23 jours comme toi. C’est un tel effort ! C’était vraiment génial de te voir là-bas. »

Adam Ondra, qui signait la deuxième ascension du « Dawn Wall » en 2016, avait appelé Seb Berthe avant son essai, pour lui donner quelques conseils et l’encourager. Maintenant, il a lui tenu à exprimer sa gratitude à Seb Berthe :

Oh non Seb, tu l’aurais tellement mérité. Quelle déception de tomber sur le dernier mouvement. Je suis sûr que la prochaine fois, tu le feras ! »


Lire aussi

Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Victor Guillermin enchaîne « Sachidananda », 9a+ à Orgon

Alors qu’il entrait dans le 9ème degré en décembre dernier en cochant le 9a « Estado Critico » à Siurana, le voilà qu’il enfonce le clou en venant à bout de « Sachidananda », 9a+ à Orgon juste après avoir remporté l’étape de coupe de France de difficulté à Marseille.

Libérée en 2009 par Gérome Pouvreau et initialement proposée à 9a, la cotation a finalement été revue à la hausse (9a+) lors de l’ascension de loin Zehani.

Voici le commentaire à chaud du principal intéressé…

L’objectif de la saison a dès le debut été d’enchainer « Sachidananda », parce que depuis que je grimpe au secteur du Canal a Orgon, j’ai toujours revé de grimper cette voie chargée d’histoire… Cette ligne, équipée en 1990, n’a été enchainée que par Gérome Pouvreau en 2009 et Loïc Zehani en 2018… c’était donc un sacré challenge pour moi de la faire!

« Sachi » peut se découper en 3 parties: une première partie (vraiment géniale) assez courte en 8c, avec des mouvements très physiques et aléatoires, notamment deux talons précaires qui m’ont posé beaucoup de problèmes… Après cette partie vient directement le crux de la voie en 7C+ bloc, qui consiste a remonter sur deux inversées dans du dévers a 40°, puis a broyer une arquée, placer une lolotte très ecartée, et se jeter sur une reglette bonne mais tranchante… Après ces pas vient une mauvaise decontraction sur une inversée, puis une derniere partie avec de grosses fermetures en 8b+ sur des règles… Je me suis donc entrainé spécifiquement pour cette voie cette année, c’est a dire en faisant beaucoup de rési de force, de force doigt et de travail de talon technique. Mais durant les 2 premiers trips, ca n’a pas suffit, je dépassais rarement la « marche d’approche » en 8c, très aléatoire, et même quand je la dépassais, je tombais explosé dans le crux… Et enfin, il y a quelques jours, j’ai réussi a passer le dynamique du crux, avec de très bonne condi, et à arriver à la décontraction… mais c’était trop beau pour être vrai, et je suis tombé, bien fumé, a quelques mouvs du relais, dans la dernière partie… Et là, mentalement ça a fait mal, parce que c’était la première fois  en 15 séances que je passais le crux, et je me suis rendu compte qu’en fait, la partie finale serait bien dure a négocier…

Mais finalement, 2 jours après la coupe de France de Marseille, sous les encouragements de Maho Normand ( qui a fait « Le Bronx » le même jour), j’ai réussi avec un gros combat a toper cette voie majeure !

Et petite anecdote, c’était le dernier run de la journée, juste avant de devoir rentrer en Normandie à cause de la pluie que c’est passé, alors que je n’étais pas spécialement frais mentalement et physiquement… comme quoi c’est jamais fini avant d’être terminé 😉

Maintenant, retour a l’entraînement parce que les Coupes d’Europe arrivent vite… Mais en parrallèle, je vais manger de la rési longue et des pinces en prévision du gros gros projet des années a venir : « les Yeux plus gros que l’Antre » de Seb Bouin!

Et la vidéo en bonus

Sébastien Berthe abandonne le « Dawn Wall »

Après plusieurs mois d’effort, le grimpeur belge Seb Berthe a officiellement abdiqué face à la difficulté du « Dawn Wall », la grande voie la plus dure du monde !

Janvier 2022. Une nouvelle cordée décidait de s’attaquer au « Dawn Wall ». Située dans le Yosemite, cette grande voie est considérée comme la plus dure du monde, possédant notamment deux longueurs en 9a, parmi les 32 qui permettent d’atteindre le sommet des 1000 mètres d’El Cap. Cette cordée n’était autre que le duo belge Siebe Vanhee et Seb Berthe. Tous deux sont des grimpeurs ayant une grande expérience du Yosemite et des grandes voies extrêmes.

Ils ont passé leurs premières semaines à découvrir les subtilités de cette grande voie, puis ont commencé à mettre des essais depuis le bas. Face à l’extrême difficulté de la voie, Siebe Vanhee est retourné en Europe, mais Seb Berthe a décidé de rester.

Des amis de Seb se sont alors relayés pour l’assurer, lui qui ne voulait rien lâcher du projet. Il a alors décidé de se lancer dans un impressionnant essai depuis le sol, qui aura duré 23 jours. 23 jours consécutifs passés sur le mur, sans regagner le sol une seule fois. Après neuf jours, il avait atteint la 14ème longueur, qui n’est autre que le crux de cette grande voie : une traversée sur de micro prises, cotée 9a. Pendant deux semaines, il tentera d’en venir à bout, en vain. Pourtant, un jour, il parviendra à compléter tous les mouvements de cette atroce longueur, avant de tomber avec la prise finale dans les mains, sous le relais. Il ne réussira plus ensuite à réitérer cette performance.

© Alexandre Eggermont

J’ai dû accepter l’échec et retourner sur terre.

Au cours des deux dernières semaines, j’ai réalisé six essais chutant dans le tout dernier crux de la longueur 14, dont un essai (que l’on voit sur la vidéo ci-dessous) où je suis tombé sur le tout dernier mouvement. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai été très patient (j’ai pris beaucoup de jours de repos là-haut, tout seul, pour tenter de guérir ma peau), mais ça n’a pas marché.

Je n’ai pas pu continuer car la nourriture et l’eau que j’avais emmenées avec moi étaient finies. J’aurais pu continuer à demander à mes amis de me monter des vivres, mais cela ne me convenait plus. Enchaîner cette grande voie de cette façon n’avait plus vraiment de sens pour moi. Je pense aussi que mes chances d’atteindre le sommet diminuaient de plus en plus, ma confiance en moi était de plus en plus faible et la gomme de mes chaussons de plus en plus molle. Durant les derniers jours passés là-haut, j’ai eu du mal à apprécier l’aventure et je voulais redescendre. Je commençais à être fatigué mentalement et je voulais grimper d’autres choses dans la vallée avant de repartir du Yosemite le mois prochain.

C’était une grande et dure aventure, et je suis fière de tout le travail que j’ai fait (avec Siebe 😘) sur ce tracé incroyable. J’ai appris beaucoup sur moi-même et sur plein d’autres choses. Enchaîner le « Dawn Wall » en une saison était un objectif très ambitieux, j’ai été très proche de le faire, mais je n’ai pas pu saisir le moment. Voyons voir si le vent me ramènera ici dans les prochaines années, pour un autre round… »

Seb Berthe

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Sébastien Berthe (@sebertheclimber)

Le « Dawn Wall » a été enchaîné pour la première fois par Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson en 2015 et répété par Adam Ondra l’année suivante. Le Tchèque a réduit de plus de 10 jours les 19 jours nécessaires de la première ascension de Caldwell et Jorgeson.

Cette grande voie est composé de 32 longueurs, dont deux 9a : 7b, 7c+, 8a+, 7b, 7c, 8a+, 8b+, 8b, 8a+, 8b+, 8a+, 8c, 8a, 9a, 9a, 8b+, 8c+, 8b+, 8a+, 8a, 8b, 8b, 6a, 6b+, 6b+, 7a, 6c+, 7b+, 7b, 7b, 7c+, 7b.


Lire aussi

Une nouvelle cordée s’attaque au Dawn Wall, la grande voie la plus dure du monde !

Nolwen Berthier enchaîne son gros projet: « SuperCrackinette » !

La falaisiste française vient de frapper très fort… Nolwen Berthier vient d’enchaîner son gros projet du moment, la ligne mythique de « SuperCrackinette » à Saint Leger, 9a+.

Pour rappel, la première féminine revient à Julia Chanourdie en mars 2020, qui devenait à l’époque la seule française à atteindre ce niveau de difficulté. Nolwen Berthier la rejoint donc, et elles sont désormais 2 françaises à avoir atteint le mythique niveau de 9a+. Pour la petite histoire, en plus d’entrer dans le 9a+, elle entre également pour la première fois dans le 9ème degré… Reste à savoir quels seront ses futurs projets? Nous en saurons un peu plus lors d’une interview que nous sommes en train de réaliser, mais en attendant, voici son commentaire à chaud:

Ces derniers mois, j’ai consacré beaucoup d’énergie à essayer d’aligner tous les paramètres nécessaires à l’enchaînement (la forme, les condi météo, l’envie, etc …). Ce week-end, les étoiles se sont alignées. Pour la première fois, j’ai réussi ce premier crux qui me posait tant de problèmes … et je ne suis pas tombée dans celui du haut !!! Ce scénario idéal, j’en ai rêvé, mais la probabilité de le concrétiser était tout de même très limitée. J’ai encore un peu du mal à réaliser …

Alex Megos, de retour à Margalef, enchaîne déjà une voie extrême !

L’Allemand est de retour à Margalef et commence déjà sa moisson de croix !

Cette fois-ci, Alex Megos semble concentrer ses efforts sur le secteur Racó de la Finestra, l’endroit même où il a signé la première ascension du 9b+ « Perfecto Mundo » il y a quatre ans. Il vient de signer la troisième répétition de « Samfaina » 9a+.

Cette voie très résistante remonte sur une vingtaine de mètres l’impressionnant dévers du Racó de la Finestra. Elle a été libérée en juin 2010 par la légende américaine Chris Sharma, qui l’avait évaluée à 9a. Ramon Julian avait ensuite très rapidement signé la première répétition. L’année dernière, Jorge Diaz Rullo avait signé la troisième ascension et proposé une réévaluation du niveau de la voie à 9a+. Un avis que partage Alex Megos suite à son enchaînement : « Je suis d’accord avec Jorge. Je pense définitivement que c’est plus dur que n’importe quel autre 9a du secteur. »

« Il semble que je doive reprendre mon entraînement de rési. J’ai passé six fois le crux de « Samfaina » mais j’avais les bouteilles dans la partie la plus facile à la fin », a ajouté Alex Megos.

Ce n’est pas la première fois que l’Allemand de 28 ans propose de revoir une cotation à la hausse à Margalef. Il y a tout juste un an, en avril 2021, il marquait la première répétition de « Mejorando Imagen » et proposait alors 9b contre le 9a d’origine.

Stefano Ghisolfi nous dévoile sa méthode pour travailler des voies dures

Actuellement en plein travail dans « Excalibur », une voie extrême à Arco qui fleurerait avec le 9c, Stefano Ghisolfi nous explique la méthode qu’il utilise pour tenter d’enchaîner des voies dures.

Stefano Ghisolfi utilise une méthode de travail bien spécifique dans les voies extrêmes qu’il projette. Il avait notamment déjà utilisé cette technique avec succès dans deux des 9b+ qu’il a déjà enchaînés : « Bibliographie » à Céüse et « Perfecto Mundo » à Margalef.

Il l’a nommée la « LowPoint Technique », traduisez par « la technique du point bas ». Plutôt que de commencer la voie depuis le bas et de tenter de monter le plus haut possible, cette méthode consiste à réaliser l’inverse : partir du point le plus bas possible et tenter d’arriver au sommet. Le but est donc d’enchaîner la voie depuis les prises les plus basses possible. À chaque fois qu’il parvient à atteindre le sommet de la voie depuis un nouveau « point bas », l’Italien descend alors de quelques prises encore plus bas, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre le départ de la voie.

Cette méthode a super bien fonctionné dans « Bibliographie », c’est notamment grâce à elle que j’ai pu l’enchaîner. »

Stefani Ghisolfi

D’après lui, cette technique fonctionne car elle permet de s’entraîner sur la voie de manière efficace, notamment en travaillant toujours une partie différente et nouvelle de la voie. Ce qui n’est pas forcément le cas lorsque l’on essaye une voie depuis le bas, surtout si celle-ci est marquée par un crux. Stefano explique par exemple qu’au début de son travail dans « Perfecto Mundo », il réalisait toujours des essais depuis le bas et tombait à chaque fois dans le crux. Mentalement, l’Italien avoue que c’était très difficile à gérer, car il ne se sentait pas progresser physiquement, comme il chutait à chaque fois sur le même mouvement aléatoire. Il a ensuite changé de méthode, en commençant à appliquer la « LowPoint Technique », ce qui a bien mieux fonctionné, car quelques jours plus tard, il parvenait à clipper le relais de la voie.

Dans « Excalibur », Stefano Ghisolfi n’applique que cette nouvelle méthode, car le crux de la voie se situe tout au début du tracé. Il serait donc très frustrant de tomber au troisième ou quatrième mouvement à chacun de ses essais, sans aller travailler la suite de la voie.

À ce jour, Stefano Ghisolfi a déjà réussi à atteindre le sommet d' »Excalibur » depuis le milieu de la voie environ.

  • Il revient plus en détail sur cette méthode dans la vidéo ci-dessous :


Lire aussi

À quoi ressemblent les prises dans « Excalibur », le projet d’Adam Ondra et Stefano Ghisolfi ?

Les 30 blocs les plus durs de la planète !

Tour d’horizon des blocs les plus durs de la planète à ce jour !

L’escalade ne cesse d’évoluer. Avec de plus en plus de grimpeurs forts, qui s’illustrent dans des performances remarquables de plus en plus tôt, les limites sont constamment repoussées.

Les grimpeurs sont plus à l’aise que jamais avec la cotation de 9A bloc, et de nombreux 8C+ émergent à travers le monde.

Aujourd’hui, nous allons examiner de plus près les blocs les plus difficiles de la planète. Pour cela, nous avons listé ci-dessous tous les 9A et 8C+ bloc qui existaient à ce jour.

Une évolution éclair !

Il n’y a pas si longtemps, il n’existait aucun 8C+. La première proposition de ce niveau a été faite par le champion du monde de bloc Mauri Calibani, ayant enchaîné « Tonino 78 » en 2004. Mais ce bloc a ensuite été décoté à 8C/+. Le premier vrai 8C+ enchaîné fut « Hypnotized Minds » par Daniel Woods, en 2010.

Il y a maintenant 27 blocs dans le monde qui ont été proposés ou confirmés à 8C+. Plus de la moitié d’entre eux ont été libérés au cours des trois dernières années. Deux 9A ont été proposés mais décoté, et deux attendent toujours une seconde ascension : « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival et « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods.

Pour illustrer cette évolution rapide, voici le nombre de blocs durs (8C/+ et plus), libérés au fil du temps :

Les meilleurs bloqueurs du monde

D’après les statistiques, Daniel Woods est le grimpeur meilleur bloqueur au monde avec huit croix dans le 8C/+ et plus, dont cinq sont des premières asccensions, notamment sa réalisation de « Return of The Sleepwalker » 9A.

Daniel Woods 8
Jimmy Webb 5
Giuliano Cameroni 5
Adam Ondra 5
Matt Fultz 4
Drew Ruana 4
Shawn Raboutou 3
Ryuichi Murai 3
Nalle Hukkataival 3
Charles Albert 3

La liste des 30 blocs les plus durs de la planète :

« Burden of Dreams » 9A – Nalle Hukkataival

En 2017, Nalle Hukkataival a réalisé la première ascension de « Burden of Dreams », une ligne extrême de cinq mouvements seulement, sur de petites arquées. L’ascension lui a pris plus de quatre ans et lui aura demandé plus de 4000 essais. Bien qu’il s’agisse de l’un des deux seuls 9A proposés, il est probable qu’il s’agisse de la série de mouvements la plus difficile au monde.

« Return of the Sleepwalker » 9A – Daniel Woods

Une ligne extrême, basée sur la résistance. Alors que « Burden of Dreams » demande au grimpeur de réussir cinq des mouvements les plus difficiles que l’on puisse imaginer, « Return of the Sleepwalker » atténue légèrement la difficulté de chaque mouvement intrinsèquement, mais enchaîner l’intégralité de la ligne demande une puissance et une résistance hors normes. La réalisation de ce bloc a demandé à Daniel Woods plus de trois mois de sobriété totale. Sans compter le temps qu’il lui a fallu pour enchaîner la version debout « Sleepwalker », le 8C+ le plus répété d’Amérique.

« Soudain Seul » 8C+/9A – Simon Lorenzi

Ce départ bas à gauche de « The Big Island », 8C ouvert par Dave Graham, oscille entre le 8C+ et le 9A. Libéré par le Belge Simon Lorenzi et proposé à 9A, avant que Nicolas Pelorson, premier répétiteur, décote le bloc à 8C+. Mais plus récemment, Camille Coudert, le troisième ascensionniste, a déclaré que 9A conviendrait finalement mieux.

« Floatin » 8C+ – Ryuichi Murai

« Floatin » de Ryuichi Murai est sans doute le nouveau bloc le plus fou de cette année. Il reflète le style de « Burden of Dreams » dans la mesure où le petit nombre de mouvements laisse peu de place à la réflexion. Un bloc basé sur le no-foot, qui demande une force dans les doigts hors du commun.

« Gioia » 8C+ – Christian Core

Initialement coté 8C par l’Italien Christian Core, Adam Ondra a proposé 8C+ et la cotation est restée comme ça depuis. Une seule personne a suggéré un niveau de 8C/8C+, mais elle a fait l’ascension avec une genouillère. L’ascension a été établie à l’origine sans genouillère, puis répétée comme telle.

« Nexus » 8C+ – Ryuichi Murai

Un long bloc basé sur la résistance, qui est plutôt rare dans cette cotation. Même « Grand Illusion », une ligne en granit de plus de 20 mouvements dans le Little Cottonwood Canyon, ne comporte pas autant de mouvements. Ryuichi Murai a établi ce bloc de 40 mouvements en octobre 2021.

« United » 8C+ – Ryuichi Murai

Un bloc extrême, qui n’est autre que la version assise de « Decided » 8B+.

« Big Z » 8C+ – Shawn Raboutou

Il s’agit du premier 8C+ de Tahoe, établi par l’Américain Shawn Raboutou. La ligne traverse de part en part la face surplombante et nécessite autant de puissance que de précision. Il n’a pas encore été répété à ce jour.

« Hypnotized Minds » 8C+ – Daniel Woods

Peut-être l’un des plus grands classiques de tous les temps : un chef-d’œuvre situé dans le Rocky Mountain National Park et ouvert par Daniel Woods. Il a été récemment répété par Dave Graham et était l’un de ses plus gros projets. À l’origine, Woods avait établi la cotation à 8C, mais après que tant de grimpeurs aient essayé et échoué à atteindre le sommet, le bloc a été réévalué.

« The Process » 8C+ – Daniel Woods

« The Process », maintenant cassé, est l’un des blocs les plus célèbres des États-Unis. Il n’a jamais été répété depuis sa création en raison de la casse d’une prise, peu après sa première ascension par Daniel Woods. Ce highball extrême pourrait devenir l’un des blocs les plus radicaux de tous les temps s’il obtenait une deuxième ascension, malgré la prise cassée.

« Box Therapy » 8C+ – Daniel Woods

Un autre bloc très physique situé au Rocky Mountain National Park, libéré par Daniel Woods.

« Off the Wagon Sit » 8C+ – Shawn Raboutou

Ce bloc est devenu l’un des 8C+ les plus répétés. Ce n’est autre que la version assise depuis le wagon de « Off the Wagon », l’une des lignes les plus iconiques du monde.

« Ephyra » 8C+ – Jimmy Webb

Unique de par son réta délicat, « Ephyra » est un étonnant bloc qui ne ressemble pas aux autres. Libérée par Jimmy Webb, l’un des plus forts grimpeurs d’Amérique, cette ligne est à son image : très physique !

« Sleepwalker » 8C+ – Jimmy Webb

Le 15 décembre 2018, après 11 jours de travail, Jimmy Webb parvenait à libérer « Sleepwalker », une véritable base de compression et de mouvements plus physiques les uns que les autres. Quelques années plus tard, la version assise de ce bloc allait devenir le deuxième 9A de l’Histoire.

« Moonlight Sonata » 8C+ – Taylor McNeil

Ce bloc a demandé à Taylor McNeil un nombre record de séances, mais représente une ligne esthétique dans le Midwest, qui attend d’être répétée. La méthode originale étant morpho, ce bloc attend toujours une première répétition.

« Creature From the Black Lagoon » 8C+ – Daniel Woods

Un bloc de Daniel Woods devenu iconique au Rocky Mountain National Park ! Un long toit qu’il faut grimper à l’horizontale et qui demande une puissance phénoménale.

« Terranova » 8C+ – Adam Ondra

Un bloc qui demande une grande force dans les doigts ! Bien que personne ne semble vouloir se rendre à Brno pour tenter une répétition de cette ligne impressionnante, voire quelque peu inconfortable, elle représente tout l’art d’Adam Ondra dans sa faculté à tenir de petites prises.

« Grand Illusion » 8C+ – Nathaniel Coleman

Ce bloc n’est autre qu’une véritable épreuve d’endurance ! C’est notamment cette ligne qui a fait connaître le Little Cottonwood Canyon. La séquence unique que le rocher forme fait de ce bloc une expression exceptionnelle du mouvement.

« Big Conviction » 8C+ – Simon Lorenzi

Les départs bas et les départs assis deviennent de plus en plus courants. Comme ici avec « Big Conviction », qui n’est autre qu’un départ assis connectant « Conviction » à « The Big Island », dans la forêt de Fontainebleau.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Simon Lorenzi (@simonlorenzi)

« La révolutionnaire » 8C+ – Charles Albert

L’un des blocs les plus durs de Bleau, ouvert par Charles Albert, qui signera la première ascension pieds nus, comme à son habitude.

« No Kpote Only » 8C+ – Charles Albert

En janvier 2019, Charles Albert enchaînait pieds nus toujours son projet de longue date, proposant la mythique cotation de 9A. Un an plus tard, Ryohei Kameyama répétait la ligne et proposait 8C+/9A, avant que Nicolas Pelorson se rétablisse au sommet de cette ligne à son tour et propose 8C.

« Ganesh » 8C+ – Elias Iagnemma

Premier 8C+ ouvert de l’année 2022, « Ganesh » serait le deuxième 8C+ d’Italie. Après avoir découvert ce bloc en mai 2021, Elias Iagnemma aura mis 15 séances de travail avant d’en venir à bout.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Elias Iagnemma (@elias_iagnemma)

« Drop a Line » 8C+ – Pirmin Bertle

En 2015, l’Allemand Pirmin Bertle ouvrait un nouveau passage extrême à Couisimbert en Suisse, nommé « Drop in Line ». Il s’agit en fait d’une longue traversée qui lui aura demandé plus de huit mois de travail.

« Hypothèse assis » 8C+ – Charles Albert

Encore une ligne extrême ouverte par le Français Charles Albert ! Ce bloc n’est autre que le départ assis du classique 7C+ « Hypothèse ». Il s’agit de partir assis sans crash-pad avec une inversée fragile, effectuer une relance sur la réglette de départ de la version debout et sortir dans celui-ci.

« Nayuta » 8C+ – Dai Koyamada

À 40 ans, le Japonais Dai Koyamada ouvrait le bloc le plus dur de sa carrière : « Nayuta », un long bloc de 27 mouvements à Gero, au Japon.

« Poison the Well » 8C+ – Giuliano Cameroni

Ce bloc, resté un long moment à l’état de projet, a été le premier 8C+ de Giuliano Cameroni et la deuxième ligne de ce niveau établie en Suisse. Elle consiste à remonter un impressionnant dévers à 40° sur sept mouvements extrêmes, qui requièrent une grosse puissance. Le crux, qui se joue sur les mouvements 5 et 6, serait l’équivalent d’un 8C bloc à lui seul.

« The Story of Two Worlds Low Start » 8C+ – Dai Koyamada

L’histoire de ce bloc est incroyable : retour en 2010. Dai Koyamada répétait « The Story of Two Worlds », le célèbre bloc établi par Dave Graham, à Cresciano, en 2005. Mais peu de temps après, le talentueux grimpeur japonais s’apercevait qu’il était parti d’une prise de départ différente, un peu plus haute, que Dave Graham.

Obsédé par cette erreur, Koyamada a immédiatement décidé de refaire la ligne, mais cette fois à partir d’une prise plus basse que Graham. Ce mouvement supplémentaire lui semblait plus naturel mais ajoutait une difficulté de plus à ce bloc déjà très difficile. Il aura fallu deux ans au japonais pour réussir ce départ bas, qu’il cota 8C+.

« Brutal Rider » 8C+ – Adam Ondra

En mai 2020, Adam Ondra ouvrait l’une des lignes les plus dures de République Tchèque. Le bloc commence dans « Brutus » 8A+, puis rejoint « Ghost Rider » 8C. Adam Ondra a donc coté « Brutal Rider » 8C+, mais dû à la longueur de la ligne, qui fait 25 mouvements, il l’a également évaluée à 9b voie. Pour corser l’affaire, un ruisseau a inondé la zone d’atterrissage avant qu’Ondra ne puisse enchaîner le bloc. Lui et son équipe ont donc dû utiliser des palettes pour créer un plancher sur lequel poser les crash pads.

« Ledoborec » 8C+ – Adam Ondra

Dans la lignée de « Brutal Rider », Adam Ondra avait libéré en mai 2020 « Ledoborec » 8C+. « Ce n’est peut-être pas la plus belle ligne, mais elle est dure et elle me trottait dans la tête depuis longtemps. C’est pourquoi, elle méritait d’être libérée. » avait-il déclaré suite à son enchaînement.

« Insomniac » 8C+ – Drew Ruana

Cet été, l’Américain Drew Ruana signait la première ascension du 8C+ « Insomniac ». Le bloc démarre dans « Wheel of wolvo » 8B+ puis, après un bon repos, se poursuit dans « We Can Build You » 8B+. L’ensemble de 30 mouvements est extrêmement physique et représente « un vrai cauchemar sur le plan rési » d’après l’Américain.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Drew Ruana (@drewruana)

La jeune Espagnole Ana Belen Argudo enchaîne son premier 9a !

À tout juste 20 ans, l’Espagnol Ana Belen Argudo vient de clipper le relais de son premier 9a.

Ana Belen Argudo a enchaîné « Cordia Maleficarum » 9a à Cuenca. Cette voie, équipée par Dani Andrada a été réalisée pour la première fois par Alex Garriga, en décembre 2020.

Il aura fallu à la jeune Espagnole de 20 ans peu plus de 30 essais, de début mars à début avril, pour cocher « Cordia Maleficarum ».

Il n’y a pas de mots pour décrire ce que l’on ressent quand on réussit un projet comme celui-ci… »

Ana Belen Argudo

Ayant maintenant goûté au neuvième degré, elle projette un déjà un nouveau 9a avec « El Intento », à Cuenca également.

Ana Belen Argudo a déjà réalisé six 8c et un 8c+. Depuis 2016, elle performance en compétition, ayant notamment terminé dans le top 10 des Championnats du Monde l’été dernier.

  • Dans cette vidéo, on la voit grimper dans « El calvario del Sicario » 8c :

❌
❌