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Daniel Woods enchaîne « Zoolander », l’un des 9a les plus courts et intenses du monde !

Daniel Woods, qui connaît une année 2021 exceptionnelle, a troqué son crash pad fétiche pour enfiler son baudrier. Il s’est rendu dans l’un des secteurs les plus populaires des USA : Red River Gorge, pour signer la deuxième ascension de « Zoolander » 9a.

Cette voie avait été libérée par Alex Megos en octobre 2019. L’allemand n’y avait consacré que deux heures. Il faut dire que la ligne est très courte, et ne fait que 18 mouvements seulement. D’après Daniel, elle peut se décomposer en un 8B bloc, qui s’enchaîne immédiatement sans repos par un 7C+ bloc.

Il s’agit de la vingtième voie dans le neuvième degré que compte l’Américain de 32 ans. Il a déjà enchaîné dix 9a, trois 9a/+, six 9a+ et un 9b.

Ce printemps, il signait la première ascension de « Return of the Sleepwalker », le deuxième 9A bloc du monde.

  • Voici la vidéo de son ascension dans « Zoolander » :

 

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Video: Daniel Woods, Return of the sleepwalker, 9A

21 juin 2021 à 19:42

“Return of the sleepwalker” ! Embarquez pour une video de 18 minutes en compagnie de Daniel Woods en train d’établir le bloc le plus difficile des US au mois d’avril dernier et un des blocs les extrêmes au monde ! Ce passage n’est autre que le départ assis du célèbre bloc de Red Rocks dans le Nevada, “Sleepwalker” (8C+) établi en 2019 par Jimmy Webb. Le départ assis rajoute 7 mouvements en 8B bloc au départ debout déjà très compliqué à appréhender au niveau physique ! Retrouvez ci-dessous les images de Bobby Sorich qui a su capturer avec brio le processus de travail du bloc et cette folle dernière session qui a conduit Daniel Woods à l’enchaînement !
On repassera en revanche pour les bonnes pratiques en milieu naturel avec l’enceinte qui crache au pied du bloc pendant l’essai victorieux…

Daniel Woods goes straight into battle mode with one of his hardest projects to date. Jimmy Webb established “Sleepwalker” (the stand start) back in January of 2019. The possibility of a sit-start arose in 2021. This sit-start would add in a 7-move 8B/V13 sequence into “Sleepwalker” (8C+/v16). Grades can be fickle, but “Return of the sleepwalker” stands as one of the hardest boulder problems in the world. Bobby Sorich did an awesome job capturing Daniel’s process, emotion, and overall journey to climb this test-piece. On the other hand, the loudspeakers blasting out music at the foot of the boulder don’t exactly reflect a thorough understanding of good practices in nature

Photo: Bobby Sorich

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Daniel Woods continue d’impressionner avec un nouveau 8C+ bloc au compteur

Alors que l’américain proposait la cotation mythique de 9A bloc en avril dernier, il continue sur sa lancée en cochant « Grand Illusion », 8C+. Après Nathaniel Coleman et Sean Bailey, il s’agit de la 3ème réalisation de ce bloc situé à Little Cottonwood Canyon.

Il aura fallu pas moins de 22 sessions à Daniel Woods pour en venir à bout après ses premiers essais l’année dernière aux côtés de Jimmy Webb et Sean Bailey. Après être revenu 5 jours dans ce projet en avril, sans succès avec le froid ambiant, il coche enfin ce gros projet qui lui tenait à coeur.

Pour rappel, Daniel Woods a d’ores et déjà réalisé plus de 30 blocs en 8C et +, ce qui le place naturellement comme un bloqueur de renommée mondial. Et ce n’est pas fini puisque si vous avez suivi ses dernières aventures, Woods a également pour projet un 2ème 9A bloc, « Megatron »… 

Daniel Woods se remet déjà au travail dans son deuxième projet en 9A bloc !

Daniel Woods n’a pas perdu de temps. Aussitôt après avoir enchaîné « Return of the Sleepwalker » 9A dans le Black Velvet Canyon, près de Las Vegas, l’américain est monté dans sa voiture et a parcouru plus de 1200 kilomètres pour se rendre dans le Colorado, afin de se remettre au travail dans son deuxième projet en 9A bloc.

Car souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous annoncions que Daniel Woods travaillait deux gros projets: le départ assis de « Sleepwalker », qu’il enchaînait au début du mois, donnant naissance à « Return of the Sleepwalker » 9A, mais aussi « Megatron », l’un des plus gros projets des États-Unis, que Daniel Woods tente en vain depuis plus de deux ans.


Lire aussi | Boum !!! Daniel Woods libère « Sleepwalker sit » et propose 9A bloc !


« Megatron » n’est autre qu’une extension de « Tron », un 8B+ que l’américain avait libéré il y a quelques années sur une énorme proue déversante. « Megatron » consiste à débuter sept mouvements plus bas, qui valent 8C à eux seuls, avant de rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+, sans possibilité de repos entre les deux sections.

Avant de partir pour Las Vegas travailler « Return of the Sleepwalker », Daniel Woods avait passé près de deux mois consécutifs à travailler exclusivement « Megatron ». De retour au pied de cette ligne quatre mois plus tard, l’américain semble profitant de sa bonne forme du moment puisqu’il est parvenu à enchaîner trois des mouvements les plus durs de la section du bas avec le crux de « Tron ».

Maintenant je sais ce qu’il faut mettre en oeuvre pour faire quelque chose de vraiment dur. Je sais comment faire.

En me servant de mon expérience passée dans « Return of the Sleepwalker », je peux transférer cela et je me dis : « Tu es déjà passé par là, tu sais comment gérer quelque chose d’aussi dur et tu sais quel type de concentration est nécessaire. »

Je pourrai appliquer cela à tous les projets que je ferai par la suite.

  • Pour vous donner une idée du bloc, voici les images de Drew Ruana, réalisant la première répétition de « Tron » 8B+:

Daniel Woods, plus affûté que jamais, enchaîne un nouveau 8C et un 8B !

Rien n’arrête ne semble arrêter Daniel Woods ! Après avoir enchaîné son gros projet en 9A « Return of the Sleepwalker », l’américain « décompresse » sur la route du retour en direction du Colorado, où l’atteint son deuxième gros projet.

Mais juste avant de repartir de Red Rocks, où il a siégé pendant quatre mois pour travailler « Return of the Sleepwalker », Daniel Woods a réalisé en seulement quelques essais « Eternal Nocturnal Emissions » un 8B très physique dans un panneau à déversant à 40°. Ce bloc n’est autre qu’une extension de « Wet Dream » 8A+, proposé par Nicholas Milburn.

Puis, l’américain à repris la route, cap à l’Est, en direction du Nevada. À mi-chemin, il a fait une halte à Joe’s Valley et est parvenu à signer une ascension-éclair de « Pegasus » 8C. Ce bloc, libéré par Drew Ruana, n’est autre que le départ assis de « Pagan Poetry » 8A+. Cette fois, il n’aura fallu que quelques minutes seulement à Daniel Woods pour rétablir au sommet de ce bloc, qu’il avait déjà essayé le temps d’une journée en novembre dernier.

Voici ses deux réalisations en images:

  • « Pegasus » 8C:

  • « Eternal Nocturnal Emissions » 8B:

 

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Daniel Woods: « J’ai senti que je commençais à devenir fou »

Il y a quelques jours, Daniel Woods réalisait la première ascension de « Return of the Sleepwalker » 9A, un départ assis du célèbre 8C+ « Sleepwalker », libéré en 2018 par Jimmy Webb à Red Rocks, dans le Nevada.

L’américain de 31 ans a commencé à travailler cette ligne à la fin du mois de janvier 2019, juste après avoir enchaîné la version originale en 8C+. Il travaille d’abord une version assise qui rajoute trois mouvements en 8A+ au départ initial, déclarant déjà à l’époque : « C’est de loin la chose la plus difficile que je n’ai jamais essayée et maintenant, je me sens possédé par elle. » Puis, en déplaçant un gros rocher qui jonchait le sol, Daniel Woods imagine un départ encore plus bas, qui ajoute cette fois sept mouvements en 8B avant d’atteindre le départ debout de « Sleepwalker ». À partir de ce moment, une histoire complètement folle allait commencer entre ce bloc et lui.

Conscient de l’ampleur de la difficulté du projet, l’américain devient complètement obsédé par ce bloc. Il bouleverse complètement ses habitudes en supprimant l’alcool, le tabac, la marijuana et le café de sa vie. Alors que Daniel avait commencé à travailler ce départ assis avec une toute une équipe (Jimmy Webb faisait quelques séances avec lui et il y avait plusieurs cameramen), à partir de mars, il était seul. Il a même cessé de séjourner à l’hôtel et a commencé à camper, au plus près du bloc.

Daniel Woods, au travail dans « Return of the Sleepwalker » 9A © JP Melville

Près de quatre mois après avoir commencé à travailler son projet, Daniel a commencé à s’interroger sur sa santé mentale. Il nous parle de cette obsession et de la façon dont, petit à petit, la folie prenait le dessus:

« Afin de mettre toutes les chances de mon côté pour faire cette ligne, je n’ai grimpé que sur ce bloc pendant plus de 3 mois d’affilée. Il n’y a eu littéralement qu’un seul jour où je suis allé essayer quelque chose d’autre. Je me suis dit qu’il fallait une obsession totale pour comprendre comment réaliser parfaitement chaque mouvement de ce bloc. Le bon côté, c’est que je suis devenu sacrément fort. Le mauvais, c’est que je me suis torturé l’esprit comme jamais auparavant.


J’ai commencé à me parler à moi-même, comme si quelqu’un était là avec moi. »


Je manquais de sommeil et j’étais souvent seul pendant mes deux dernières semaines de travail. Être seul était à la fois déprimant et stimulant. J’ai dû créer ma propre énergie positive à des moments où l’énergie des autres m’aurait beaucoup aidé. J’ai eu du mal à comprendre pourquoi j’ai continué à essayer. À plusieurs reprises, je me suis dit : « Mec, passe à autre chose, grimpe d’autres trucs, va t’entraîner à la maison, et reviens frais la saison prochaine ». Mais en fin de compte, c’était juste une échappatoire. Quelque chose en moi voulait que cet objectif soit atteint cette année.

Les 16 derniers jours de mon voyage, je me suis mis en isolement complet dans le désert et j’ai campé. J’ai commencé à me parler à moi-même, comme si quelqu’un était là avec moi. Chaque soir, je regardais des vidéos de mes essais pour rester motivé. La dernière semaine, cette aventure commençait à être plus stressante qu’amusante. Je me réveillais chaque matin avec une boule au ventre, anxieux de savoir si j’allais réussir à faire un mouv de plus ou pas. Je redoutais le moment où j’allais connaître une régression et où ma motivation s’arrêterait. Mais chaque jour, je me poussais à aller plus loin, à dépasser mes limites… Chaque jour était un jour d’entraînement pour devenir meilleur.


Ma tête était clairement mon muscle le plus important pour réussir »


Deux jours avant d’enchaîner, j’ai réussi à tenir le dernier mouvement, mais je suis tombé en envoyant ma contrepointe dans le bac de fin. Je savais alors que j’aurais dû enchaîner… mais je ne l’ai pas fait. Je savais aussi qu’il ne me restait plus qu’une journée avant que les conditions ne soient trop chaudes pour le faire. J’ai senti que je commençais à devenir fou. Je devais accepter ce sentiment d’incertitude et le dépasser. Ma tête était clairement mon muscle le plus important pour réussir. Bloquer la négativité et créer constamment de la confiance en soi.

J’ai tout mis en œuvre ce dernier jour et j’ai réussi. J’étais seul au moment de l’enchaînement (j’ai filmé mon run d’enchaînement avec mon téléphone). C’était un sentiment si intense de réaliser ce bloc en étant tout seul. Mon ami Jon Glassberg est arrivé alors que je me préparais pour la dernière dalle et m’a filmé en train de rétablir tout au sommet.

C’était une putain d’expérience, dont je vais tirer beaucoup d’enseignements pour mes prochains projets. »

Boum !!! Daniel Woods libère Sleepwalker Sit et propose 9A bloc !

Ça y est ! Daniel Woods vient de rétablir au sommet de son projet du moment, qu’il travaille intensément depuis quatre mois. Il le nomme « Return of the Sleepwalker » et propose la cotation de 9A bloc.

Enfin ! C’est le soulagement. Daniel Woods descend du bloc le sourire aux lèvres. Après plus de quatre mois à travailler un seul et même bloc, le grimpeur américain est parvenu à signer la toute première ascension de « Return of the Sleepwalker ». L’américain propose la cotation de 9A bloc

L’histoire de « Sleepwalker »

Retour en novembre 2018. Jimmy Webb se rend à Red Rocks, dans le Colorado, pour échapper à la neige qui s’abat sur la Californie. Il compte essayer « Sleepwalker », un bloc dont lui a parlé Nalle Hukkataival, qui travaille cette ligne extrême depuis quelque temps. Arrivé sur place, Jimmy ne parvient à faire aucun mouvement. Mais petit à petit, séance après séance, l’américain parvient à se familiariser à l’intensité si extrême qu’impose le bloc. Le 15 décembre de cette même année, il parvenait à rétablir au sommet du bloc, signant la première ascension de cette ligne. Il proposait 8C+, déclarant que c’était « le bloc le plus dur de tout le pays ».

Un mois plus tard jour pour jour, c’est au tour de Daniel Woods de rétablir au sommet de cette ligne, sous les yeux de Nalle Hukkataival, qui signera la troisième ascension du bloc quelques jours plus tard. Enfin, en 2020, c’est le jeune Drew Ruana qui devenait le quatrième grimpeur a réalisé ce bloc.

Tous les ascensionnistes, qui rappelons-le, font partie des meilleurs bloqueurs de l’Histoire, s’accordent à dire que ce 8C+ est le plus dur de tous les États-Unis.

  • L’enchaînement de « Sleepwalker » dans sa version classique par Daniel Woods:

« Return of the Sleepwalker », la version assise de « Sleepwalker »

Ce qui frappe aux yeux de Daniel Woods lors de son ascension de « Sleepwalker », c’est la possibilité d’un départ assis. En novembre 2020, il se rend donc de nouveau à Red Rocks pour tenter de déchiffrer cette potentielle version assise. Bonne nouvelle pour l’américain: le passage est réalisable. Mais il est très dur. À lui seul, il vaut 8B et rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version classique valant 8C+. Soit un total de 16 mouvements tous plus physiques les uns que les autres. Et rajouter un 8B à un 8C+, ça donne quelque chose de… très très dur !

Un acharnement incroyable !

Puis la magie opère: Daniel Woods tombe littéralement sous le charme de cette nouvelle version assise. Depuis novembre, il fait de ce bloc sa priorité numéro 1. D’abord, il travaille la première partie, puis il tente de relier ce passage à la version initiale. Commence alors un vrai combat, qui sera éprouvant tant sur le plan mental que physique. Au fil des essais, au fil des séances, Daniel progresse. Tellement les mouvements lui sont devenus familier qu’il va parfois même jusqu’à enchaîner quatre fois dans la même journée la version classique de « Sleepwalker » valant 8C+.

Mais depuis quelques semaines, l’américain connaît des progrès majeurs. Chaque jour il semble maîtriser un mouvement supplémentaire qui l’emmène plus loin. La moindre erreur n’est pas permise, comme le lundi 29 mars, quand Daniel atteignait les prises de sortie du bloc, sans pourtant parvenir à rétablir au sommet. Jamais il n’était allé aussi loin.

Jusqu’à ce jour ! Au terme d’un effort incroyable, Daniel Woods est parvenu à enchaîner l’ensemble des mouvements, libérant « Return of the Sleepwalker » après quatre mois d’effort et près d’une centaine de jours de travail.

Une vidéo devrait bientôt voir le jour, alors restez connectés !

Vidéo: Daniel Woods passe à un cheveu de l’enchaînement de son projet en 9A bloc !

La frustration est plus forte que jamais ! D’ailleurs, Daniel Woods n’a même pas trouvé les mots et s’est contenté de décrire ses sentiments à l’aide d’émojis:

…………………..🤯🤮🤦‍♂️😭🤷‍♂️😂🖕 »

Il faut dire que même l’américain a cru que cette fois, c’était la bonne.

Hier, il s’élançait pour un énième run dans « Sleepwalker sit », le 9A bloc qu’il travaille depuis maintenant quatre mois. Appliqué, il semble réaliser les premiers mouvements à la perfection. Tous ses placements sont précis. Il atteint le crux, parvient à tenir le plat main droite, à relancer dans la petite fissure, puis il replace ses pieds, ramène la main gauche et relance sur le plat de sortie. Et ça tient ! On se dit alors que tout est fini, que c’est gagné, qu’après tous ses efforts, Daniel Woods va enfin rétablir au sommet de ce bloc. Mais non. Car l’américain ne parvient pas à crocheter sa contrepointe en sortie… et c’est la chute.

Jamais Daniel Woods n’était allé aussi loin dans le bloc.  Cette fois, c’est passé à un cheveu. Mais il le sait, ce n’est plus qu’une question de temps maintenant !

  • La vidéo de son essai (presque victorieux):

 

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Daniel Woods n’est plus qu’à un mouvement de réussir « Sleepwalker sit » !

Daniel Woods connaît des progrès fulgurants dans son projet en 9A bloc. Il vient de franchir un nouveau cap, chutant dans le dernier mouvement lors de son dernier essai.

Nous vous en parlions hier: l’enchaînement du projet en 9A bloc de Daniel Woods est plus imminent que jamais !

Le dernier run mis par l’américain dans « Sleepwalker sit », aurait bien pu se transformer en essai victorieux. En effet, il est tombé dans le dernier mouvement dur du bloc.

Après des centaines et des centaines d’essais répartis sur plus de trois mois, tout semble s’accélérer ces derniers jours pour l’américain. Il reconnaît lui-même connaître des progrès fulgurants ces derniers temps. En effet, il y a deux jours, il réussissait pour la première fois à tenir le plat puis relancer dans la petite fissure qui se trouve juste au-dessus.


Lire aussi Daniel Woods progresse fortement dans son projet en 9A bloc !


Seulement 24 heures plus tard, Daniel Woods réussissait trois mouvements supplémentaires: tenir la position tout en recalant ces pieds, ramener sa main gauche sur le plat et effectuer le mouvement de relance lui permettant d’atteindre la sortie du bloc. C’est sur ce mouvement que la gravité l’a rattrapé, ne parvenant pas à tenir la prise de sortie, notamment à cause de conditions très humides.

Daniel Woods a conscience d’être complètement obsédé par ce bloc. Depuis plus de trois mois, il ne pense qu’à l’enchaînement de cette ligne, qui obnubile complètement sa vie. C’est peut-être l’une des plus belles preuves de persévérance de toute l’Histoire de l’escalade et également une très belle leçon de vie.

  • Voici son commentaire:

Je ne suis plus qu’à un mouvement de réussir.

J’ai ressenti une progression significative au cours des trois dernières séances. Il y a deux semaines, je chutais désespérément sur le plat. Maintenant, j’arrive à le tenir à chaque essai (en moyenne, je peux mettre quatre bons essais depuis le bas). Hier, les conditions étaient excellentes le matin, mais dans l’après-midi, elles sont devenues humides. Je me suis quand même battu et j’ai réussi à atteindre le dernier mouvement, mais je n’ai pas pu réussir à parce que mes pointes de chaussons étaient humides et glissantes. Mais j’ai pris cela comme une victoire. Je prends chaque mouvement de plus comme une victoire à ce stade.

Ça va faire bientôt trois mois que j’essaie toujours la même chose. Tout ce travail commence à s’accumuler mentalement. Pourquoi n’ai-je pas essayé d’autres blocs ? Parce que je me suis dit que si je voulais grimper le truc le plus dur que je n’ai jamais essayé, il fallait que ce soit une obsession totale.

Cette ligne a pris le contrôle de ma vie ces trois derniers mois. Je ne dors pas la nuit à cause d’elle. Je ne pense à rien d’autre dans la vie à part ressentir le flow qui m’anime intérieurement pour ce bloc. J’essaie de comprendre comment accélérer dans certaines sections, quand respirer, quand retenir ma respiration, quand ralentir. J’ai arrêté les substances telles que l’alcool, le tabac, l’herbe et le café qui empoisonnaient ma vie (j’ai besoin d’une clarté mentale totale en ce moment).

Quel que soit le résultat de tout ce travail, que j’enchaîne ou non, ça aura été une expérience extrêmement positive pour moi. Je me sens bien comme je ne l’ai jamais été dans ma vie et je sais maintenant ce que ça signifie de se dépasser vraiment et de vouloir profondément quelque chose.

En fin de compte, c’est juste un putain de bout de rocher que j’essaie d’enchaîner ahaha »

  • Voici la vidéo de son dernier essai:

 

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Daniel Woods progresse fortement dans son projet en 9A bloc !

L’enchaînement du projet en 9A bloc de Daniel Woods semble imminent ! 

Enfin ! La motivation revient ! ».

Ce sont les mots de Daniel Woods juste après son dernier essai dans « Sleepwalker assis ». Il faut dire qu’après 65 jours de travail non-stop dans ce même bloc, l’américain avoue connaître des hauts et des bas mentalement. Mais il le sait: il n’a jamais été aussi près de son objectif: réaliser la première ascension de « Sleepwalker assis », qui vaudrait au moins 9A.

« Sleepwalker assis » n’est autre que le départ assis de « Sleepwalker » célèbre 8C+ situé à Red Rock Canyon, juste à l’extérieur de Las Vegas et ouvert par Jimmy Webb en 2018. Cette version assise rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version initiale, que Daniel estime 8B à eux seuls.

Le 10 mars, il parvenait pour la première fois à tenir l’infâme plat si caractéristique de « Sleepwalker » et déclarait alors: « tout ce qu’il me reste à faire c’est d’être précis et réussir à effectuer le mouvement de relance à l’aveugle pour aller chercher la petite fissure au-dessus du plat (qui est à ma limite maximale en terme de portée) ».

Après plus d’une dizaine de jours de travail intensif, à essayer en vain ce passage, Daniel Woods a réussi hier pour la toute première fois ce mouvement, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Maintenant, la précision, le flow et le gainage doivent être impeccables pour réussir à conclure. »

Il ne reste donc à Daniel Woods plus que deux mouvements vraiment durs à réussir avant de rétablir au sommet du bloc: le premier consistera à recaler ses pieds correctement, afin de lui permettre de ramener la main gauche sur le plat. Il n’aura alors plus qu’à relancer sur la prise de sortie, et assurer les derniers mouvements pour venir à bout de son projet, qu’il travaille depuis novembre.

 

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Daniel Woods, plus près que jamais d’enchaîner son projet en 9A bloc !

Depuis plusieurs mois Daniel Woods tente sans relâche d’enchaîner la version assise de « Sleepwalker », qui vaut au moins 9A d’après lui. L’américain est plus proche que jamais de réaliser son projet !

Il y a quelques jours, Daniel Woods nous dévoilait travailler deux gros projets en bloc, étant potentiellement des 9A. Il a notamment jeté son dévolu dans l’un d’eux: « Sleepwalker sit », la version assise de « Sleepwalker », qui vaut déjà 8C+ dans sa version classique !

Ce départ assis rajoute cinq mouvements supplémentaires que Daniel estime 8B à eux seuls. Ils permettent de rejoindre le départ de la version debout, pour un total de 16 mouvements, sans la moindre possibilité de repos. Cette ligne serait sans aucun doute dans le neuvième degré d’après l’américain, qui n’a jamais passé autant de temps à travailler un seul et même bloc.


Lire aussi | Daniel Woods travaille depuis plus de trois mois deux 9A bloc !


Aujourd’hui, il a franchi un nouveau cap. Lors d’un essai depuis le bas, Daniel est parvenu pour la toute première fois à tenir le plat fuyant, si caractéristique de ce bloc, à quelques mouvements de la fin. Soit 11 mouvements réalisés consécutivement sur les 16.

Tout ce qu’il me reste à faire c’est d’être précis et réussir à effectuer le mouvement de relance à l’aveugle pour aller chercher la petite fissure au-dessus du plat (qui est à ma limite maximale en terme de portée).

Daniel Woods

  • Voici les images de ce run:

 

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  • La vidéo de Daniel dans la version debout, qu’il avait enchaînée en janvier 2019:

Daniel Woods travaille depuis plus de trois mois deux 9A bloc !

2021 sera-t-elle l’année de la démocratisation du 9A bloc ? Après l’enchaînement de la version assise de « The Big Island » que Simon Lorenzi propose à 9A, c’est au tour de Daniel Woods de nous parler de ses gros projets du moment, qui gravitent également dans le neuvième degré.

Cela fait quelque temps que vous n’avez pas entendu parler de Daniels Woods ? C’est normal. Depuis le mois de novembre, le bloqueur américain a jeté son dévolu sur deux projets extrêmes et n’a posé ses doigts nulle part ailleurs que sur ces deux lignes là ! Pour cause, ces deux blocs sont à coup sûr dans le 9A d’après lui.

Le premier de ses projets est situé dans l’eldorado canyon, au Colorado et se nomme « Megatron ». Il s’agit d’une connexion entre un 8C et un 8B+, sans possibilité de repos, créant un ensemble de 15 mouvements extrêmes le long d’une proue déversante. C’est l’un des plus gros projets des États-Unis, que l’américain essayait il y a déjà plus de deux ans.

Son autre projet en 9A est « Sleepwalker sit », qui, comme son nom l’indique, n’est autre que la version assise de « Sleepwalker » 8C+. La version debout, que Daniel avait enchaînée le 21 janvier 2019, est à elle seule considérée comme l’un des plus durs enchaînements des USA. La version assise rajoute un passage en 8B à ce 8C+, pour un total de 16 mouvements, sans la moindre possibilité de repos.

Séance après séance, l’américain réalise des progrès dans ces deux projets, qui sont devenus une réelle obsession pour lui. Un vrai combat physique et mental, comme il n’a encore jamais été confronté jusque-là.

Depuis novembre, j’ai été obnubilé par deux projets qui sont très difficiles pour moi. Je n’ai rien essayé d’autre que ces deux lignes. J’ai fait de petits progrès. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais travaillé un bloc plus de 15 jours. Pour ces deux blocs, j’ai arrêté de compter à partir de 20. La monotonie de répéter toujours les mêmes mouvements, de composer les mêmes sections, de maintenir une qualité de peau assez bonne et de faire face aux aléas météo s’est accumulée mentalement.

Une partie de moi veut lâcher prise, mais une autre partie me pousse à continuer, à aller plus loin, à dépasser les limites et atteindre quelque chose que je n’ai encore jamais fait. Pour être honnête, c’est addictif, ça vous rend fou.

J’essaie, c’est tout ce que je peux faire. Je sais que ces lignes sont possibles et je veux les enchaîner, mais en fin de compte, il faudra attendre un jour de chance où les condis seront bonnes, où le corps sera parfaitement prêt et où la tête sera en mode pilote automatique. »

  • Voici en vidéo son meilleur essai dans « Sleepwalker sit »:

 

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