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Domen Skofic enchaîne son premier 9b… après seulement trois jours de travail !

Le slovène Domen Skofic, vainqueur du classement général des Coupes du Monde en 2016, vient de clipper le relais de son premier 9b. Actuellement en trip à Rodellar, en Espagne, il est parvenu à enchaîner « Alihulk sit start extension total », une ligne ultra physique, après seulement trois jours de travail.

Domen a tenu à préciser qu’il n’avait pas utilisé de genouillère. Une précision qui fait toute la différence dans cette voie. À l’époque, Dani Andrada ouvrait une version plus courte de cette ligne, sans utiliser de genouillère non plus en 2006. Puis treize ans plus tard, Jonathan Flor réalisait la première ascension de « Alihulk sit start extension total » 9b, répétée cinq fois depuis. Tous les ascensionnistes de cette voie ont utilisé une genouillère pour faire la croix.

Après une saison de compétition difficile, j’ai fait un break de 10 jours d’entraînement pour me vider la tête.
Je suis actuellement à Rodellar, c’est ma deuxième fois dans cet endroit. La dernière fois, j’ai visité presque tous les secteurs, sauf la grotte d’Ali Baba, car je pensais que cela ne valait pas la peine d’y grimper.

Mais cette fois, je me suis dit que j’allais au moins aller voir de mes propres yeux avant de juger et j’ai bien fait ! J’ai trouvé la grotte vraiment cool et j’étais extrêmement excité à l’idée d’essayer la voie. Comme je pensais que ma forme n’était pas au rendez-vous, je n’avais aucune attente, je voulais juste me faire plaisir. Mais après seulement 3 jours de travail, j’ai réussi à l’enchaîner, lors de mon premier essai de la journée 🤩🔥.

Je ne m’attendais pas à ce que je l’enchaîne aussi vite et je suis donc un peu sceptique sur la cotation. Mais 9b ou pas, cela m’a fait du bien de mettre bout à bout toutes les pièces de ce puzzle et ça me motive encore plus pour mes futurs objectifs. »

Domen Skofic

Domen Skofic enchaînait son premier 9a à 15 ans, avec « Martin Krpan ». Cinq ans plus tard, il clippait le relais de son premier 9a+ avec « Papichulo ». Aujourd’hui âgé de 27 ans, il rentre dans le club du 9b et compte maintenant près d’une vingtaine de voies dans le neuvième degré.

Vita Lukan devient l’une des rares grimpeuses à enchaîner un 8b+ à vue !

L’équipe slovène est en grande forme. Alors que Domen Skofic a réussi à enchaîner son premier 9b après seulement trois jours de travail, c’est au tour de sa compatriote Vita Lukan de faire trembler le rocher à Rodellar, en Espagne.

La jeune grimpeuse de 21 ans a réalisé « Geminis », son premier 8b+. Cette voie est l’une des plus mythiques du coin et avait été initialement cotée 8c. Rares sont les femmes à avoir enchaîné un 8b+ à vue, puisque seules Katie Brown, Josune Bereziartu, Maja Vidmar, Sacha DiGiulian, Kajsa Rosén, Laura Rogora, Martina Demmel et Charlotte Durif ont réussi cette performance.

Pour tout vous dire, c’est la première fois que je grimpe en falaise cette année. Depuis le début, je rêve d’enchaîner cette voie à vue. Je savais que ça allait être un challenge très dur, parce que je ne suis pas la plus calée en coincement de genou et je savais que mes dernières séances de grimpe en extérieur remontaient à bien longtemps. Au final, ça a été un gros combat envers l’acide lactique et contre moi-même également. J’ai senti un tel accomplissement en clippant le relais ! »

Vita Lukan

Et comme si ça ne suffisait pas, le lendemain, Vita enchaînait « Gladiator » 8b, à vue également !

Un nouveau 9a en first ascent pour Marcello Bombardi !

L’italien Marcello Bombardi vient de réaliser la première ascension de « La Cura » 9a.

Et de dix pour Marcello Bombardi ! L’italien de 28 ans vient de réaliser sa dixième voie dans le neuvième degré grâce à « La Cura », dont il signe la première ascension. Située à Ollomont, dans la vallée d’Aoste, cette voie, ouverte par Massimo Bal, attendait depuis un long moment qu’un grimpeur en vienne à bout.

C’est maintenant chose faite ! Après sept jours de travail répartis entre l’année dernière et cette année, Marcello Bombardi, 13ème du classement mondial 2021, est parvenu à clipper le relais de cette voie, proposant la cotation de 9a.

La voie trace tout droit dans un mur légèrement surplombant avec très peu de prises et elle m’a donné du fil à retordre pendant les 7 jours où je l’ai essayée entre l’année dernière et cette année.

Après de nombreuses chutes au dernier mouvement difficile, j’ai enfin réussi à l’enchaîner jusqu’au sommet !

Le premier projet d’automne/hiver est terminé, on passe au suivant ! »

Marcello Bombardi

Nouveau Quantic de Scarpa : un seul chausson pour tout faire !

Imaginez un peu : un seul chausson d’escalade, capable d’être performant dans toutes les situations : bloc, voie, escalade en salle, en falaise et même en grande voie ! SCARPA l’a fait.

Son nom ? Le QUANTIC.

Présentation

À lui seul, le QUANTIC représente le mix parfait. Ultra polyvalent et capable de s’adapter à toutes les situations, il a été conçu pour les grimpeurs à la recherche d’un chausson confortable, capable d’être performant dans tous les styles.

Comme tous les chaussons de la gamme SCARPA, le QUANTIC est végan. Fabriqué en microfibre de 5 pièces, la sensation de douceur est étonnante. Dès leur sortie du carton les QUANTIC sont immédiatement confortables. D’ailleurs, une microfibre encore plus douce a été choisie pour la zone du talon, afin d’éviter tous points de pression. La languette a été conçue dans un tissu stretch et respirant, ce qui lui permet de s’adapter à tous les types de pieds : des cous-de-pied fins aux plus larges.

La version homme à gauche et la version femme à droite. Seule différence ? La couleur mais aussi le talon : celui des femmes est moins volumineux.

De plus, le QUANTIC est extrêmement léger. Affichant seulement 190 grammes en 40,5 sur la balance, il est l’un des modèles les plus légers du marché. Cela le rend d’autant plus confortable et facile à porter.

Légèrement asymétrique, mais toutefois assez cambré, notamment sur la pointe, il permet d’être précis, surtout lorsque les profils deviennent plus déversants.

Pour qui ?

Grâce à toutes ses caractéristiques, le QUANTIC s’adresse à un large panel de grimpeurs : du grimpeur débutant désireux d’acheter une paire de chaussons qui l’accompagnera tout au long de sa progression, au grimpeur touche à tout, qui souhaite grimper en salle la semaine et profiter de la falaise le week-end, jusqu’au grimpeur confirmé, souhaitant un chausson performant et précis, mais confortable.


CARACTÉRISTIQUES

Fabrication :

Tige en microfibres de 5 pièces qui s’adapte parfaitement à la forme du pied. Fermeture par un double velcro, pour un maintien efficace et rapide. Forme légèrement cambrée et asymétrique, avec une pointe plongeante, qui garantit une grande précision.

Technologie :
Le nouveau système HT Tension est un système de tension conçu pour maintenir la tension entre le talon et la pointe du pied, grâce à une seule pièce de caoutchouc, ce qui permet de gagner en précision.

 

 

 

 

Le système PAF répartit uniformément la tension sur le talon en évitant la pression sur le tendon d’Achille.

 

Semelle :

Vibram XS Edge 3,5mm

Gomme spécialement conçue pour une performance maximale sur les petites prises. Développée pour offrir un maximum de précision, elle offre une excellente adhérence en conservant sa rigidité, notamment sur les petites prises et les grattons. Il s’agit de la gomme la plus durable dans le temps.

Pointures : hommes 34 – 46 (avec ½ tailles) + 47 – 50 (sans ½ tailles)
femmes 34 – 43 (avec ½ tailles)

Poids : 190 g (½ paire en 40 ½ )

POINTS FORTS

  • Confort
  • Précision
  • Polyvalence

UTILISATION

  • Voie                  ★★★★
  • Bloc                  ★★★
  • Grande voie    ★★★★
  • Salle                 ★★★★

 

Coupe d’Europe de Laval : tous les français passent en demi-finale !

Hier se déroulaient les qualifications de l’épreuve de difficulté de la Coupe d’Europe de Laval. Carton plein de nos français puisqu’ils remportent tous leur ticket pour les demi-finales !

Bien que ce soit la Belgique qui ait dominé les qualifications chez les hommes (Ties Vancraeynest et Nicolas Collin ont été les deux seuls compétiteurs à enchaîner les deux voies de qualification), nos six français présents au départ sont parvenus à rentrer dans le top 26 du classement.

La meilleure performance tricolore nous vient du jeune Diego Fourbet, qui se classe 3ème, juste derrière le duo belge. Derrière lui, on retrouve Thomas Ballet. Le français de 32 ans signe son grand retour en compétition, lui qui avait mis un terme à sa carrière de compétiteur en 2016. Tombant au sommet des deux voies, il se classe 10ème.

Ça passe aussi pour Matteo Marobin qui prend la 20ème place ainsi que pour Etienne Abriat, Joshua Fourteau  et Noé Moutault, qui terminent respectivement 23ème, 24ème et 26ème.

Les résultats complets hommes

Chez les femmes, elles sont trois à prendre la première place du classement après avoir réalisé un sans faute en enchaînant les deux voies de qualification. Parmi elles, deux françaises : Camille Pouget et Manon Hily. Non loin derrière, on retrouve Salomé Romain, qui valide sa voie 1, mais chute dans les derniers mouvements du deuxième tracé, prenant tout de même la 5ème place.

Après une grosse erreur dans sa première voie, due au stress, Nolwenn Arc se remobilise et parvient à enchaîner la voie 2, de quoi prendre la 9ème place du classement. Enfin Kintana Iltis, Lucie Vaillant Bultel et Agathe Calliet se qualifient aussi pour les demi-finales, se classant respectivement 12ème, 20ème et 24ème.

Les résultats complets femmes

Six français en finale de la Coupe d’Europe de Laval

Les demi-finales de la Coupe d’Europe de difficulté de Laval viennent de s’achever. Six français ont réussi à se qualifier pour les finales, qui auront lieu ce soir à 20h00.

Salomé Romain et Nolwenn Arc prennent les rênes des demi-finales !

Parmi l’ensemble des demi-finalistes, seules deux grimpeuses ont réussi à atteindre le sommet de la voie : Salomé Romain et Nolwenn Arc. Nos deux françaises trustent donc les deux premières places du classement, et s’élanceront en tant que grandes favorites en finale ce soir.

Manon Hily tombe un peu avant la dernière prise et prend la 4ème place du classement, juste derrière la slovène Sara Copar, venue s’intercaler entre nos tricolores. Camille Pouget passe aussi en finale, prenant la 6ème place des demi-finales.

Thomas Ballet et Diego Fourbet en finale !

Chez les hommes, nous pourrons compter sur la présence de deux français en finale ce soir. Thomas Ballet, qui n’avait plus revêtit un maillot de l’équipe de France depuis plus de 5 ans, monte très haut dans la voie et parvient à décrocher la 4ème place. Il devance de deux mouvements le jeune Diego Fourbet, très en forme depuis la compétition, qui se classe 6ème et participera donc à la finale également.

En tête du classement, l’anglais James Pope, qui est tombé au sommet de la voie, sans réussir à l’enchaîner. Derrière lui, on retrouve le belge Nicolas Collin et un autre grimpeur anglais, Alex Waterhouse.

Finales à 20h00 sur PG

Les finales seront à suivre ce soir, à partir de 20h00, en direct depuis Planetgrimpe.

Les résultats complets hommes

Les résultats complets femmes

Salomé Romain et Nolwenn Arc médaillées sur la Coupe d’Europe de Laval !

Hier soir avaient lieu les finales de la Coupe d’Europe de difficulté de Laval. Pour cette compétition à domicile, la France repart avec deux médailles, aux cous de Salomé Romain et Nolwenn Arc.

Un pas de bloc fatal à (presque) toutes les finalistes

Chez les femmes, la finale s’est résumée en un vilain pas de bloc à peine à la moitié du tracé. Sur les huit finalistes, sept se font avoir sur ce mouvement. Ainsi, ce n’est pas une surprise si l’hollandaise Lynn Van der Meer remporte cette Coupe d’Europe en étant la seule à négocier ce passage.

Les sept autres grimpeuses chutent toutes sur le même mouvement et n’auront pas l’occasion de pouvoir se battre réellement dans cette voie de finale. Ainsi, c’est le classement des demi-finales qui les départage. Salomé Romain, qui prenait la première place du tour précédent, monte donc sur la deuxième marche du podium, devant Nolwenn Arc, qui décroche le bronze. Manon Hily et Camille Pouget, nos deux autres françaises présentes en finale, prennent respectivement la 5ème et 7ème position.

© FFME

Une voie masculine très physique !

Chez les hommes, la voie de finale était particulièrement intense physiquement. Diego Fourbet, notre premier français à s’élancer se fait avoir sur un jeté à deux mains. Il prend la 8ème place de ces finales. Peu après, c’était au tour de Thomas Ballet de faire face à cette voie. Avec plus d’une quarantaine de départs en Coupe du Monde, et après avoir remporté Ninja Warrior, le français de 32 ans signait son comeback. Il parvient à dompter la partie la plus fatigue, mais chute, à bout de souffle à la sortie du dévers. Il termine 4ème de cette Coupe d’Europe.

La victoire revient au belge Nicolas Collin, qui sera monté le plus haut dans la voie. Il devance l’anglais Maximillian Milne et un autre belge, Ties Vancraeynest.

© FFME

Les résultats complets hommes

Les résultats complets femmes

Adam Ondra libère un nouveau 9a+ !

Adam Ondra continue sa moisson de croix et vient tout juste de clipper le relais de son 44ème 9a+. Il signe la première ascension de « Molekuly » sur la falaise de Moravský kras, au nord de Brno en République Tchèque.

Je pense que j’ai essayé cette voie 4 fois au cours des 12 dernières années 🤔 Je n’avais aucune idée de comment grimper cette ligne et je doutais qu’elle puisse être enchaînée un jour. La dernière fois que je suis allé dedans, c’était en août. Mais la semaine dernière, j’ai réussi à l’enchaîner, en essayant de me convaincre que ce truc inexistant sous mes doigts était en fait une prise, et en essayant de trouver « quelques molécules » de grain pour que le bout de mes doigts adhère sur cette mauvaise pince. J’ai réussi à passer le crux et je n’ai pas lâché dans la partie supérieure qui vaut 8b+.

Adam Ondra est le grimpeur à compter le plus de voies dans le neuvième degré. Au total, il en compte désormais 212 dans son carnet de croix. Alex Megos est le deuxième grimpeur au classement, mais en compte moitié moins qu’Adam : 101.

  • Voici la vidéo de l’ascension d’Adam Ondra dans « Molekuly » 9a+ :

 

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Dossier : Vers une pratique éco-responsable

Peut–on grimper, skier, descendre des canyons sans impacter le milieu naturel qui nous entoure ? C’est la question que s’est posée Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, qui a consacré son dernier numéro au sujet de l’éco-responsabilité.


Respect de l’environnement et pratique sportive : deux notions qui ne sont pas toujours, forcément, complémentaires. Un genre de paradoxe qui questionne, fait réfléchir, ouvre les débats. Peut–on grimper, skier, descendre des canyons sans impacter le milieu naturel qui nous entoure ?

Un questionnement qui en amène d’autres : quel avenir pour ces pratiques sans aucune prise de conscience de la richesse des écosystèmes qui nous entoure ? Mais aussi comment concilier plaisir et raison en réduisant l’impact du montagnard sur son terrain de prédilection ? Si nous n’en sommes qu’au début de cette réflexion environnementale collective, voici quelques exemples d’actions déjà effectives pour que riment pratiques sportives d’extérieure et respect de l’environnement.

Incontestablement, les pratiquants de sports de nature sont sensibles aux milieux qu’ils fréquentent. Pourtant, il reste néanmoins des gestes, des habitudes qui mériteraient d’évoluer. Limiter son impact sur l’environnement est un combat de tous les jours que ce soit pour les néophytes, les inconditionnels ou les professionnels. S’il est évident que tant qu’il y aura des sportifs sur les falaises, les blocs, les pentes enneigées et dans les canyons, l’environnement sera impacté, il est tout de même essentiel de faire son maximum pour limiter les traces laissées. Si le débat est très actuel, la FFME, s’intéresse depuis longtemps à ces sujets, également relayés par les clubs et les associations. Voici quelques pistes de réflexions, déjà bien engagées, qui ne demandent qu’à être davantage explorées.

Tomoa Narasaki enchaîne un highball coté 8C en un temps record !

Trois essais. C’est tout ce qu’il a fallu à Tomoa Narasaki pour venir à bout de l’un des blocs les plus difficiles de son pays.

Le japonais Tomoa Narasaki vient de vivre une journée où la gravité semblait ne pas faire effet sur son corps : dans la même séance il a réussi à enchaîner un 8C, un 8A+ et un 7C+ au Mont Mizugaki, dans son pays natal.

Après une saison 2021 chargée, où il prenait la 4ème place des Jeux Olympiques de Tokyo et la 2ème place des Championnats du Monde de Moscou, Tomoa Narasaki profite comme chaque année de la trêve automnale pour passer du temps en extérieur. En 2019, il réalisait l’un des plus gros flash de l’Histoire de l’escalade avec « Decided » 8B+.

Cette année, le japonais voulait pousser la barre un peu plus loin en s’attaquant à « Asagimadara » 8C. Cet highball, ouvert par Tokio Muroi il y a une dizaine d’années, a notamment été mis sous le feu des projecteurs en 2016 lorsque Sachi Amma, Adam Ondra et Jongwon Chon l’enchaînaient tour à tour.

Bien que très physique et aléatoire, il n’aura fallu que trois essais pour que Tomoa Narasaki se rétablisse au sommet de ce bloc.

Je suis déçu, car je voulais vraiment flasher ce bloc. Maintenant, je cherche d’autres projets. »

Tomoa Narasaki

Comme si ça ne suffisait pas, la journée se clôturera par l’enchaînement de « Reverse Face » 7C+ et « Crimson Flame » 8A+.

Jorge Diaz-Rullo libère un nouveau 9b à Margalef !

Le jeune performer  Espagnol Jorge Diaz-Rullo vient de signer la première ascension de « Cafe Solo » 9b à Margalef. Cette voie n’est autre qu’une variante plus facile de  » Cafe Columbia », une ligne équipée l’été dernier par le colombien Anghelo Bernal Quintero. Plutôt qu’effectuer le dernier pas de bloc en 8A+/B du projet initial, « Cafe Solo » bifurque à gauche dans une partie plus facile.

“Les trois premières dégaines ne sont pas très dures, mais tu dois rester bien gainé pour faire le premier pas de bloc. Après un clippage difficile vient un crux avec un jeté où il faut être assez précis puisqu’il part d’un bidoigt pour aller à un autre bidoigt. Ensuite, il y a quatre autres mouvements pour finir de passer ce pas de bloc, avec un dernier mouvement dynamique, où si tu tombes tu finis par terre, car clipper les deux dégaines précédentes est impossible pour moi.

Cela revient à faire un 8c+/9a assez court et explosif de 15 mouvements. Ensuite arrive un autre pas de bloc, qui vaut autour de 8A+ bloc, 6 mouvements sur des petits bidoigts qui demandent beaucoup de gainage, avec notamment deux mouvements aléatoires qui rendent l’affaire très corsée quand tu arrives depuis le bas. S’ajoutent encore 6 mouvements supplémentaires moins durs mais qui donnent une petite touche de rési jusqu’à un repos sur une petite arquée où tu peux délayer pas plus de trois fois chaque main. »

C’est après ce repos que Jorge a bifurqué à gauche, pour signer la première ascension de « Cafe Solo », qu’il estime à 9b. À seulement 22 ans, il compte une cinquantaine de voies dans le neuvième degré, dont cinq 9b : « Ali Hulk Sit Start Extension Total », « El Bon Combat », « First Round First Minute », « La Planta de Shiva » et « Cafe Solo ».

Incroyable ! Janja Garnbret enchaîne un deuxième 8c à vue !

Quel scénario incroyable pour Janja Garnbret ! Il y a quelques heures, la jeune mutante slovène annonçait au monde entier qu’elle venait une nouvelle fois de graver son nom dans l’Histoire de l’escalade, en réussissant le premier 8c à vue féminin. Elle enchaînait la célèbre voie d’Oliana « Fish Eye », l’un des 8c les plus répétés.

Mais tout juste après avoir annoncé cette performance sur les réseaux sociaux, Janja Garnbret renfilait les chaussons pour s’attaquer à la voisine de droite de « Fish Eye », qui n’est autre qu’« American Hustle », un 8c très long et résistant de 45 mètres. Et la magie slovène opéra : Janja réussissait clipper le relais lors de sa première tentative, enchaînant son deuxième 8c à vue !

Que nous réserve-t-elle pour la suite de son trip en Espagne…?

William Bosi signe la première répétition de « Mutuation » 9a, 23 ans après sa première ascension !

William Bosi vient de réaliser la première répétition tant attendue de la célèbre voie « Mutation » 9a, ouverte par Steve McClure à Raven Tor en 1998. Cet enchaînement est l’aboutissement d’un projet de longue date pour William, lui qui a travaillé cette voie pendant plus de 40 séances, réparties sur quatre ans.

Cette voie a 23 ans, elle est donc plus vieille que moi de deux mois. Pendant quatre ans, ça a été un processus de travail incroyable. Je n’arrive pas encore à y croire. Un grand merci à Steve McClure d’avoir ouvert cette ligne épique ! Elle est selon moi la voie la plus dure du monde de l’époque. »

« Mutation » n’est autre qu’une extension d' »Evolution », une voie ouverte par Jerry Moffat en 1995, initialement cotée 8c puis recotée 8c+ depuis. Toute la difficulté de « Mutation » vient de son style : un profil quasiment vertical et des prises minuscules, qui demandent une grande force dans les doigts et une extrême précision. D’ailleurs, Chris Sharma, Alex Megos et même Adam Ondra l’ont déjà essayée, en vain.

À propos de la cotation, William Bosi propose de l’augmenter à 9a+. En effet, il avait enchaîné « Evolution », la première partie en 8c+ en seulement trois essais, tandis qu’il lui a fallu plus de quatre ans avant d’enchaîner l’intégralité de la voie.

Kilian Chabrier enchaîne « The Story of 2 Worlds » 8C (B+)

Kilian Chabrier est en grande forme ! Parti pour une semaine de trip à Cresciano, en Suisse, il enchaînait après deux séances de travail seulement le célèbre bloc « Dreamtime », considéré comme le premier 8C de l’Histoire.

C’est maintenant dans « The Story of 2 Worlds » que le bloqueur français frappe un grand coup ! Parti dans un essai pour caler les deux premiers mouvements, Kilian parvient à réussir le début, et à continuer jusqu’au sommet, parvenant à enchaîner ce bloc. Concernant la méthode, Kilian a fait comme Alex Megos et n’a pas utilisé de genouillère dans ce bloc, ce qui selon lui, ne change pas grand chose. D’ailleurs, grâce aux nouvelles méthodes apparues récemment dans ce bloc, il propose de décoter la ligne à 8B+.

Quand le run de calage se transforme en run d’enchaînement 😅

J’ai décidé de le mettre à 8B+ et non 8C car selon moi les nouvelles méthodes sont plus faciles que les méthodes d’origine. Je l’ai fait sans genouillère car je trouve ça bien plus classe sans.
La genouillère facilite un tout petit peu le départ, mais c’est surtout les nouvelles méthodes dans la fin qui m’ont bien plus motivé à annoncer 8B+ plutôt que 8C.

En tout cas, une nouvelle King Line qui tombe pour bien finir le trip, hâte de revenir pour essayer d’autres projets ! »

  • Voici la vidéo de son ascension :

 

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Arthur Ternant enchaîne « Sleepless » 8B+ à Rioupéroux

Après une blessure au coude l’ayant éloigné des prises d’escalade quelques semaines, Arthur Ternant revient en force. Profitant de la collante automnale, il vient à bout de l’un des classiques de Rioupéroux : « Sleepless » 8B+.

Libéré par Clément Lechaptois en 2015, ce bloc est très physique : dans un panneau à 50°, il est composé d’une douzaine de mouvements, sur des arquées très fines.

  • Voici le commentaire d’Arthur :

J’ai profité d’une belle (froide… et même glaciale) journée à Rioup’ avec les potes où j’ai enchaîné « Sleepless ». C’est un bon panneau bien pentu, typique de Rioupéroux ! Je l’avais déjà essayé 3 ou 4 séances à la sortie du premier confinement. Je me suis entêté dans une méthode beaucoup plus dure que celle originale, pour éviter d’arquer une toute petite prise pas très agréable, mais ça en faisait un mouvement vraiment dur, et en plus, il s’agit du dernier mouvement 😅 ! Du coup j’avais un peu laissé tomber ce bloc…

Mais j’y suis retourné la semaine dernière, sans trop d’attente. À la base, c’était surtout pour tester mon coude et voir si j’étais capable de grimper dans des blocs durs.

Du coup, après un échauffement en recalant un peu tous les mouvements, je mets un run où je tombe au dernier mouvement (comme environ 80% de mes essais). Avant de prendre mon repos, j’ai essayé l’autre méthode, et j’ai réussi à la faire. Du coup, je l’ai recalée 2 ou 3 fois, 15min de recup, petite répétition mentale, run et enchaînement !

Ça fait bien plaisir, j’ai eu une longue période de galère à cause d’une blessure au coude… Un peu plus d’un mois d’arrêt, et trois semaines de reprise progressive jusqu’à la semaine dernière. C’est cool de pouvoir retourner jouer dans des blocs de ce niveau ! Maintenant, j’ai hâte de reprendre l’entraînement sérieusement pour les prochaines échéances ! »

William Bosi enchaîne un nouveau 9a+ en libérant un vieux projet sur un célèbre site britannique !

« Brandenburg Gate » est un projet vieux de plusieurs décennies, que le grimpeur britannique William Bosi a réalisé comme à son habitude, en un temps record.

Will Bosi, 22 ans, a eu le vent en poupe cette année, en réalisant les premières ascensions et répétitions de plusieurs voies dures au Royaume-Uni et en Europe. Son enchaînement le plus récent est celui du dernier projet ouvert à Raven Tor, considéré comme l’une des voies les plus extrêmes du Peak District, « Brandenburg Gate ».

Cette ligne remonte le mur à droite de « Hubble », le premier 8c+ du monde. La voie a attiré l’attention de certains des plus grands grimpeurs du Royaume-Uni, certains ayant été proches de faire la croix au début des années 2000, sans y parvenir.

Je suis tellement heureux qu’un projet aussi emblématique ait pu être réalisé aussi rapidement par rapport à mon long combat dans « Mutation ». Je suis allé dans cette voie par curiosité il y a quelques années et je suis descendu en rappel pour toucher les prises, mais ce n’est que cette année que j’ai commencé à y consacrer du temps. Une fois que les conditions se sont améliorées, j’ai commencé à mettre en place un certain nombre de sessions et j’ai intégré les mouvements assez rapidement. Après avoir enchaîné « Mutation », c’était génial de revenir ici et de clipper le relais de cette voie. »

William Bosi

En effet, William Bosi a réussi la première ascension de « Brandenburg Gate » une semaine après avoir signé la première répétition de « Mutation » de Steve McClure, qu’il proposait de revoir à 9a+, après y avoir consacré quatre ans de travail.

Au total, il a fallu à William Bosi huit séances pour débloquer toutes les séquences de « Brandenburg Gate » et sept essais depuis le bas pour finalement libérer cette voie. Celle-ci a été largement supposée coter 9b en raison de sa difficulté perçue et du fait qu’il s’agisse d’un très vieux projet, mais William a opté pour 9a+.

Je pense que « Brandenburg Gate » est 9a+ assez facile en comparaison à « Mutation » que je considère comme un 9a+ dur. Cette voie est plus dure que d’autres 9a+ que j’ai fait dans le passé, mais pas suffisamment pour mériter 9b. Cependant, encore une fois, j’attends avec impatience de voir plus d’ascensions pour que la cotation puisse se préciser. »

Voici la vidéo de l’ascension de William Bosi dans « Brandenburg Gate » 9a+ :

Adam Ondra signe la deuxième répétition d' »Erebor » la voie la plus dure d’Italie !

Adam vient tout juste d’arriver à Arco et prévoit d’y rester un certain temps. Mais pas de temps à perdre pour le tchèque ! À peine ses valises posées en Italie, voilà qu’Adam répète déjà l’une des lignes les plus dures du pays « Erebor » 9b/+.

Cette voie, libérée par Stefano Ghisolfi en janvier dernier est considérée comme la voie la plus difficile d’Italie. Elle débute par un pas de bloc très difficile, alors que la suite est très résistante et mène à un dernier pas de bloc. Le mois dernier, la jeune italienne Laura Rogora parvenait à répéter cette voie, devenant la première femme à enchaîner un 9b/+.

Mais Adam Ondra n’aura mis que quatre séances pour venir à bout de cette ligne. Une en avril dernier et trois autres cette semaine. Le tchèque a réussi à trouver de nouvelles méthodes dans le pas de bloc final et propose ainsi de revoir la cotation à 9b :

Concernant la cotation, ma suggestion est 9b. J’ai trouvé des méthodes plus faciles dans le dernier crux par rapport à la méthode originale de Stefano, qui est définitivement 9b/b+ à mon avis. Ma méthode est probablement un peu morpho, mais il y a des moyens différents pour la contourner ou alors, si vous aimez serrer les petites prises, il y a toujours la méthode de Laura pour les grimpeurs au petit gabarit 😎.

Je suis conscient que je pourrais être critiqué pour avoir décoté une voie qui a été récemment enchaînée par une femme. Le fait que Laura ait fait « Erebor » est l’un des exploits les plus impressionnants de l’Histoire de l’escalade. Mais ma suggestion n’est que mon honnête opinion et non une façon de rabaisser son exploit. Et je ne parle pas du fait qu’elle peut certainement grimper encore plus fort que ça 💪 »

  • Voici une vidéo d’Adam Ondra lors de son deuxième jour de travail dans la voie :

 

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Jonatan Flor répète « Chilam Balam » 9a+/b

C’était l’une des voies les plus difficiles au monde lors de sa première ascension en 2003, initialement cotée 9b+.

« Chilam Balam » a été libérée en 2003 par Barnabé Fernandez, qui avait proposé la cotation de 9b+, mais les quelques grimpeurs qui l’ont répété par la suite lui ont plutôt attribué la cotation de 9b. Le jeune grimpeur espagnol Jonatan Flor vient de signer une nouvelle répétition de cette voie, qui compte maintenant sept ascensions au total.

« Chilam Balam » est situé à Villanueva del Rosario à Málaga, en Espagne. Il s’agit d’une monstrueuse voie de 85 mètres, 235 mouvements et environ 25 coincements de genoux.

La cotation donnée par Fernandez était bien plus dure que tout ce qui avait été déjà grimpé à l’époque. Comme il a refusé de donner le nom de son assureur ou de parler de la voie aux médias, beaucoup n’ont pas cru à son affirmation selon laquelle il l’avait enchaînée. C’est Adam Ondra qui avait fait la première répétition de cette voie, huit ans après l’ascension de Barnabé Fernandez. L’ayant enchaîné en seulement trois jours, le tchèque avait proposé la cotation de 9b. À propos de la voie, il avait déclaré : « Les prises de pieds sont mauvaises, il faut grimper vite et en même temps être très précis. ».

« Chilam Balam » a ensuite été répété par Seb Bouin, Dani Andrada, Edu Marin et le Norvégien Sindre Saether en 2019 après 85 jours de travail. La cotation de la voie s’est peu à peu affinée à 9a+/b.

Il aura fallu 20 jours à Jonatan Flor pour faire la croix. À seulement 25 ans, il compte déjà 55 voies dans le neuvième degré, dont trois 9b : « Ali Hulk Sit Start Extension Total », « La Planta de Shiva » et « Picacho ».

Daniel Woods enchaîne « Zoolander », l’un des 9a les plus courts et intenses du monde !

Daniel Woods, qui connaît une année 2021 exceptionnelle, a troqué son crash pad fétiche pour enfiler son baudrier. Il s’est rendu dans l’un des secteurs les plus populaires des USA : Red River Gorge, pour signer la deuxième ascension de « Zoolander » 9a.

Cette voie avait été libérée par Alex Megos en octobre 2019. L’allemand n’y avait consacré que deux heures. Il faut dire que la ligne est très courte, et ne fait que 18 mouvements seulement. D’après Daniel, elle peut se décomposer en un 8B bloc, qui s’enchaîne immédiatement sans repos par un 7C+ bloc.

Il s’agit de la vingtième voie dans le neuvième degré que compte l’Américain de 32 ans. Il a déjà enchaîné dix 9a, trois 9a/+, six 9a+ et un 9b.

Ce printemps, il signait la première ascension de « Return of the Sleepwalker », le deuxième 9A bloc du monde.

  • Voici la vidéo de son ascension dans « Zoolander » :

 

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