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Les lives gratuits pour suivre les Coupes du Monde en direct sur YouTube ? C’est fini !

Dans un communiqué de presse publié ce jour, l’IFSC vient d’annoncer avoir signé un accord de diffusion pendant trois ans avec le groupe Discovery (Eurosport).

À compter du 8 avril prochain, les Coupes du monde et Championnats du monde seront désormais diffusés en direct sur les chaînes payantes Discovery+ et Eurosport.

Dans un communiqué de presse intitulé « L’IFSC profite de la popularité croissante de l’escalade pour conclure un accord de trois ans avec Discovery », Marco Scolaris, président de l’IFSC, a déclaré :

« Plus que tout, notre accord pour mettre en avant notre sport sur les chaînes et les plateformes de Discovery permettra d’améliorer l’attrait de notre sport et de nos athlètes, ce qui devrait se traduire par de plus grandes opportunités de sponsoring pour tous les grimpeurs du monde entier. Nous sommes convaincus que le partenariat avec Discovery contribuera à consolider notre position comme l’un des sports olympiques à la croissance la plus rapide et, grâce à cette plus grande exposition, conduira de plus en plus de personnes à s’intéresser non seulement à regarder l’escalade, mais aussi à l’essayer. »

Trojan Paillot, vice-président de l’acquisition et de la syndication des droits sportifs chez Discovery Sports, a quant à lui déclaré :

« L’an dernier lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l’escalade s’est avérée incroyablement populaire auprès de nos téléspectateurs et internautes. La discipline s’est révélée être attrayante pour de nouveaux publics, distincts de ceux qui aiment déjà regarder ce sport, ce qui démontre son potentiel d’engagement et de croissance. Nous sommes ravis de pouvoir présenter le meilleur de l’escalade pendant les trois prochaines années sur les chaînes et les plateformes de Discovery et notamment sur Eurosport. Discovery s’est forgé une solide réputation en aidant le développement de certains sports et d’événements et en les ouvrant à un public plus large. Nous sommes impatients de faire découvrir l’escalade à un plus grand nombre de personnes à travers l’Europe dans la perspective de Paris 2024. »

Les lives gratuits sont désormais terminés

Jusqu’à maintenant, toutes les compétitions internationales étaient disponibles en direct et gratuitement sur la chaîne YouTube de l’IFSC, qui compte 223 000 abonnés et 53 121 281 vues au total à ce jour. Dorénavant, les Coupes du Monde et Championnats du Monde ne seront plus diffusées en direct sur Youtube.

L’IFSC assure toutefois que le replay des compétitions sera en ligne gratuitement et diffusés 24 heures après la fin de chaque tour de chaque compétition.

Alors que cette annonce vient de tomber, de nombreux grimpeurs se révoltent déjà sur les réseaux sociaux, assurant qu’ils ne souscriront pas à un abonnement pour suivre les compétitions en direct sur une chaîne payante.

Le scénario de 2017 se reproduit-il ?

En 2017, l’IFSC annonçait seulement quelques heures avant le début de la première Coupe du Monde de bloc de la saison, avoir conclu un contrat d’abonnement d’une durée de trois ans avec la société américaine de livestreaming sportif FloClimbing. Cela signifiait que les lives pour suivre les Coupes du Monde allaient devenir payant : 20$ par mois ou 150$ par an.

La communauté des grimpeurs s’était immédiatement unie et soulevée contre cette nouvelle, comme jamais elle ne l’avait faite auparavant. Une pétition contre cette décision avait recueilli plus de 12 500 signatures et les grimpeurs internationaux de tous les pays avaient protesté lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Meiringen, en brandissant des cartons rouges.

Face à l’indignation générale de tous, la fédération internationale avait donc, dans un premier temps, décidé de ne pas diffuser le live de la Coupe du Monde de Meiringen sur FloClimbing.com, comme il était prévu de le faire, mais de rendre ce premier événement gratuit et accessible à tous, gratuitement depuis Youtube, comme les lives l’avaient toujours été.

Mais une fois cette compétition passée, il n’était pas question d’arrêter là le débat. C’est pourquoi, l’ensemble des grimpeurs faisant partie de la Commission des athlètes de l’IFSC avait rédigé une lettre ouverte, afin de faire entendre leur colère. Finalement, la fédération internationale était revenue sur sa décision et avait rompu son partenariat avec FloClimbing, déclarant :

« Nous avons fait une erreur et nous nous en excusons. Les lives de l’IFSC resteront gratuits, comme ils l’ont été lors de la première Coupe du Monde à Meiringen en Suisse, et comme les années précédentes. Toute évolution future de cette politique sera discutée en interne, et sous réserve de l’approbation de nos parties prenantes. Continuons de grimper ensemble. »

Des inquiétudes sont à nouveau exprimées sur les médias sociaux quant à l’impact que ce dernier accord avec Discovery Sports pourrait avoir sur les athlètes, les sponsors et le public de base du sport dans le monde entier.

Barbara Zangerl nous raconte son enchaînement de l’une des plus dures voies de trad en France

L’Autrichienne Barbara Zangerl revient sur son ascension dans « Le Voyage » E9 7a, l’une des voies de trad les plus difficiles de France. 

Cette longue fissure technique de 38 mètres a été libérée pour la première fois en 2017 par James Pearson. Barbara Zangerl, surnommée Babsi, est l’une des meilleures falaisistes au monde. Dans son carnet de croix figurent trois des voies les plus mythiques d’El Cap : « Zodiac » 8b, 545m, « Magic Mushroom » 8b+, 879m, et « El Nino » 8a+, 950m. Elle a également réalisé la première féminine de la Trilogie Alpine, composée de trois grandes voies en 8b+ dans les Alpes: « End of Silence » en Allemagne, « Kaisers neue Kleider » en Autriche et « Silbergeier » en Suisse. En mai 2021, elle signait la première ascension féminine de cette voie mythique « Le Voyage ».

Quand nous avons entendu parler d’un soi-disant paradis de l’escalade sur grès dans le sud de la France, nous étions curieux. À l’époque, outre quelques grandes voies granitiques à Chamonix, je n’avais connaissance d’aucun endroit pour grimper du grès en trad en France. Apparemment un tel endroit existait, et il était juste au-dessus du village d’Annot dans le sud-ouest.

Annot possède en réalité quatre secteurs différents en un : il y a une zone d’escalade traditionnelle, une zone d’escalade sportive, une zone d’escalade sportive avec des prises naturelles taillées, et une -célèbre- zone de bloc. On en rêvait d’utiliser notre équipement de trad pour grimper de pures voies en grès… et on l’a fait.

Au bout de quelques premiers jours, c’était incroyable de voir combien cet endroit avait à offrir. En avril, il faisait déjà assez chaud, mais nous avons trouvé des conditions parfaites dans certains canyons où la brise soufflait pour, tant qu’à faire, tenter aussi des voies plus dures.

Nous avons eu l’impression de passer de vraies vacances. Par le passé, nous avons généralement cherché de bonnes conditions de froid durant nos trips grimpe, mais cette fois nous avons apprécié la chaleur du soleil tandis qu’en même temps nous pouvions grimper dur dans les canyons froids et ventés. Une belle combinaison pour profiter du soleil français et d’un mode de vie sur le thème détente. Le camping était ultra confortable, et la cerise sur le gâteau était la livraison de baguettes et croissants frais de la boulangerie locale directement à notre van tous les matins !

Après les premiers jours, nous avons jeté un œil sur cette méga ligne appelée Le voyage. Le Voyage (E10, 7a) est une voie de 38 mètres dans le secteur de La chambre du roi, qui a été gravi pour la première fois par James Person en 2017. Cette voie récente est sans aucun doute l’une des plus belles voies de trad de France. Cette nouvelle voie à tenter inclut un mur vertical, des gouttes d’eau, des fissures, des arquées et des placements de points délicats.

E10 7a, cela ressemble à une suite de lettres et de chiffres incompréhensibles. D’une certaine manière, c’est le cas, même pour les Britanniques qui ont inventé ce système de notation complexe qui combine la dangerosité d’une voie avec ses difficultés purement techniques. Je décrirais cette ligne de difficile mais assez sûre, au moins pour la section du crux et pour les sections suivantes : plus tu grimpes haut, meilleurs sont les placements. Mais la partie centrale de la voie est vraiment risquée.

C’est un défi mental pour réaliser la traversée à 1/3 de la voie. J’étais assez nerveuse de placer du matériel là, parce que ces mêmes gouttes d’eau devaient également servir de prises pour les mains. C’est difficile de trouver la bonne façon de protéger ce passage avant d’entrer dans le véritable crux de la voie. 

Le crux exige un maximum de puissance et de gainage. Il m’a toujours fait peur. Même en l’essayant du haut, je ne faisais que tomber. J’ai donc décidé de faire quelques essais en tête pour garder la motivation et aussi au cas où j’aurais la chance d’attraper le baquet final après cette section technique délicate. 

Jacopo a été le premier de notre groupe à répéter le Voyage ; Siebe a été le suivant sur la liste. Nous avions des méthodes différentes pour cette voie, ce qui était très cool. Tout le monde a trouvé sa propre méthode après avoir essayé toutes les différentes solutions.

Il ne nous restait plus que trois jours avant de rentrer à la maison. La pression était forte au moment de s’équiper. Je voulais vraiment enchaîner cette voie parfaite. J’ai foiré mon premier essai de la journée, j’ai passé trop de temps à placer mes points et à tétaniser avant même d’atteindre le crux. J’avais besoin d’ajuster chaque détail pour économiser de l’énergie et placer l’équipement dont j’avais besoin. L’ascension a été une véritable bataille. Mais j’ai finalement pu grimper ces 38 mètres de pur grès.

Nous avons tous adoré l’expérience, et le mental de l’équipe est resté au beau fixe, ce qui était motivant pour chacun et chacune. Cette voie naturelle est un vrai cadeau, sans aucune prise taillée, et avec juste assez de prises pour permettre une progression en trad. Pour moi, il n’y a pas plus parfait. Des voies comme celles-ci sont rares. »

Barbara Zangerl

Voici la vidéo de son ascension :

Adam Ondra propose une nouvelle voie extrême à Arco !

De retour à Arco, Adam Ondra vient de signer la première ascension d’une nouvelle voie extrême : « Wonderland » qu’il propose à 9b/+.

Adam Ondra est de retour à Arco et continue sa moisson de croix ! Après plusieurs passages en Italie ces dernières semaines, notamment pour essayer des projets aux côtés de Stefano Ghisolfi, le Tchèque est de nouveau de retour dans l’une de ses destinations préférées et les croix ne se font pas attendre !

Sa dernière réalisation, à peine quinze jours après avoir ouvert l’explosif 9b « Bomba », est un 9b/b+ du nom de « Wonderland ». La voie est située juste au-dessus d’Arco, sur une falaise appelée Terra Promessa (traduisez par Terre Promise). Un endroit qui porte bien son nom selon Adam Ondra, puisque ce coin regorgerait de possibilités !

Initialement, cette ligne a été équipée par Alfredo Weber, mais Ondra a réfléchi à un départ alternatif, qui semblait encore plus logique, et a ajouté quelques spits supplémentaires l’automne dernier. En novembre, il avait réussi tous les mouvements intrinsèquement, mais était tombé malade avant de pouvoir l’enchaîner. Puis durant l’hiver, la voie est restée mouillée, rendant toute ascension impossible. Finalement, c’est hier qu’Adam Ondra a profité des conditions parfaites pour enchaîner la voie, la nommant « Wonderland ».

Concernant la cotation, Adam Ondra a parlé de 9b « dur » que l’on pourrait également considérer comme 9b/+. Voici ses précisions à ce sujet :

Concernant la cotation, je pense que c’est actuellement la voie la plus dure d’Arco. La voie correspond à mon style, elle est assez morpho (elle est plus dure si on est petit), mais est-ce qu’elle pourrait franchir la barrière du 9b+ ? 🤔 Honnêtement, je ne sais pas. Je n’arrive pas à la comparer à d’autres 9b+ comme « La Dura Dura », « Change » ou « Perfecto Mundo ». Tout ce que je sais, c’est que ça m’a semblé un peu plus dur que « Erebor » que j’ai faite il y a quelques mois. »

Adam Ondra

Sa quête de nouvelles ascensions ne connait actuellement aucune limite. Adam Ondra continue de grimper, encore et encore, au plus haut niveau mondial, et banalise le neuvième degré comme personne d’autre ne l’a fait auparavant.

Entre deux essais dans ces projets plus difficiles, il a également enchaîné « Guerriero del Futuro », une voie libérée il y a déjà quelque temps et établit à 8c+. Puis une prise a cassé, augmentant la cotation à 8c+/9a. En 2009, le Tchèque avait déjà essayé la voie, sans réussir à l’enchaîner. Depuis, des prises ont continué à casser, mais rendent la voie « plus dure, plus jolie et plus homogène » selon Adam. À la fin d’une grosse journée de grimpe, il finira par l’enchaîner, assurant que maintenant, elle valait un « bon 9a ».

Restez connectés, des vidéos de ces récentes ascensions devraient bientôt voir le jour.


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La Coupe du Monde annulée en Russie aura lieu en Italie

La fédération internationale a annoncé que la Coupe du monde de bloc qui devait avoir lieu à Moscou, en Russie, a été reportée à Brixen, en Italie, alors que la communauté internationale continue d’imposer des sanctions à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.

L’événement, initialement prévu du 1er au 3 avril 2022 à Moscou, a été reprogrammé du 10 au 12 juin 2022 à Brixen. Ce sera la première fois en quatre ans qu’une Coupe du Monde aura lieu en Italie.

Nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme l’annonce de la tenue de la Coupe du Monde de bloc à Brixen. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude aux organisateurs locaux, qui ont fait en sorte que cette candidature se concrétise en si peu de temps. Grâce au complexe d’escalade ultramoderne de Brixen et à l’expérience internationale acquise ces dernières années, je suis certain que l’événement sera un grand succès. Mes sincères remerciements vont également au président de la fédération italienne, Davide Battistella, qui a soutenu cette initiative dès le début et nous a aidé à ramener la Coupe du Monde en Italie après de nombreuses années. »

Ernesto Scarperi, vice président de la fédération italienne

En effet, cette compétition sera le premier événement international se déroulant en Italie depuis les Championnats du Monde jeunes, organisés à Arco en 2019, et la première Coupe du Monde depuis 2018.

Le complexe d’escalade Brixen, qui regroupe bloc, vitesse et difficulté.

La Russie et la Biélorussie ont continué de faire face à des sanctions croissantes pour leur rôle dans l’invasion en Ukraine, tandis que les fédérations nationales et internationales se sont empressées de soutenir les athlètes ukrainiens en quête de refuge et de possibilités d’entraînement.

L’IFSC a présenté diverses idées pour soutenir les grimpeurs ukrainiens, telles que la suppression des frais annuels payés par les fédérations nationales pour la fédération ukrainienne et la suppression des frais d’inscription payés par les athlètes lorsqu’ils participent aux événements internationaux.

Pendant ce temps, le 2 mars, l’IFSC annonçait qu’elle se conformerait aux recommandations émises par le Comité International Olympique concernant les implications de la guerre en Ukraine. Cela inclut la suspension de toutes les compétitions internationales prévues en Russie ainsi que l’interdiction pour les athlètes et les officiels Russes et Biélorusses.


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Les grimpeurs russes finalement exclus des compétitions d’escalade

Stefano Ghisolfi enchaîne « Trofeo dell’Adriatico » 9a+

Après Gabriele Moroni et Adam Ondra, c’est maintenant au tour de Stefano Ghisolfi d’enchaîner « Trofeo dell’Adriatico » 9a+ !

Stefano Ghisolfi vient de clipper le relais de « Trofeo dell’Adriatico », le dernier 9a+ d’Arco, libéré au début de l’année par Gabriele Moroni.

Au total, l’Italien aura travaillé la voie durant cinq jours avant d’en venir à bout. Après être tombé à de nombreuses reprises dans le crux, situé à mi-voie, qui consiste à enchaîner un passage intense sur petites prises juste après un coincement de genou, hier, il parvenait enfin à passer cette section… avant qu’une prise ne casse sous son pied et le propulse dans les airs !

Mais quelques minutes de repos plus tard, Stefano Ghisolfi parvenait tout de même à venir à bout de « Trofeo dell’Adriatico ».

Gabriele Moroni, premier grimpeur à enchaîner cette voie, avait déclaré que la qualité du rocher et des mouvements était « exceptionnelle ». Puis, Adam Ondra, qui avait signé la première répétition avait avoué qu’il s’agissait de l’un des plus beaux 9a+ qu’il n’ait jamais enchaîné. Un charme validé par Stefano Ghisolfi, qui déclare que cette ligne est l’une des plus belles d’Arco :

Ce chef d’oeuvre est probablement la voie dure la plus belle d’Arco. Après quelques essais où je chutais dans le crux, hier j’ai enfin pu le passer, en me sentant particulièrement bien sur la section des colonnettes. Je me sentais solide, un peu plus que la prise de pied qui s’est cassée inopinément sous mon pied droit ! Je suis tombé et j’ai dû tout recommencer ! Après une heure de repos, j’ai finalement pu me battre jusqu’au relais et le clipper. »

Stefano Ghisolfi

Maintenant, l’Italien de 29 ans souhaite profiter des bonnes conditions du moment pour continuer à travailler « Excalibur », le projet extrême sur lequel il s’investit depuis quelque temps.


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Le dernier 9a+ d’Arco tombe sous les assauts d’Adam Ondra !

Niccolò Ceria enchaîne « La Révolutionnaire », l’un des blocs les plus durs de France

Niccolò Ceria a répété « La Révolutionnaire » 8C+ à Fontainebleau, un bloc extrêmement physique, enchaîné pour la première fois en 2017 par Charles Albert, pieds nus. Considéré comme l’un des blocs les plus durs de France, il a également été répété par le Japonais Ryohei Kameyama et le Belge Simon Lorenzi.

« Je me suis beaucoup amusé dans ce bloc », a déclaré l’Italien. « Les mouvements, dont la plupart sont très agréables, demandent tous un gainage et une tension dans le corps extrême. Le calme de l’endroit était vraiment appréciable. »

Le bloc commence dans un endroit exigu, à ras le sol et au milieu d’autres rochers. Ceria mentionne d’ailleurs avoir eu du mal à se mettre en position. « Je l’ai d’abord fait depuis une version qui est un mélange entre l’ancienne (2016) et la nouvelle (2017) position de départ », a-t-il déclaré.

« Je suis revenu à Gros Sablons et j’ai choisi de partir depuis le bon départ cette fois . J’ai trouvé un placement de mon talon légèrement différent. C’est un petit changement, mais ça a permis à mon corps d’entrer dans le trou de départ sans toucher les rochers autour et le sol. »

Voici la vidéo de son ascension :

 

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Championnat de France de vitesse jeunes : tous les résultats !

Après les seniors samedi, les jeunes grimpeurs français s’emparaient à leur tour du mur de vitesse hier.

Les résultats sont spectaculaires : tous les titres de Champions de France ont été raflés par des grimpeurs d’outre-mer ! Les médailles d’or ont donc été remportées soit par l’île de la Réunion (trois titres) soit par la Nouvelle-Calédonie (trois titres également).

Les résultats complets jeunes

Un récap en images de la compétition :


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Aurélia Sarisson et Bassa Mawem remportent le championnat de France de vitesse 2022

Championnat de France de vitesse : résultats des qualifications seniors

Aujourd’hui se dispute le Championnat de France de vitesse seniors à Massy. Une petite trentaine de grimpeurs venus des quatre coins de France (et même de Nouvelle Calédonie) s’affrontaient en début d’après-midi sur les phases de qualification.

Aurélia Sarisson en tête chez les femmes

Chez les femmes, c’est Aurélia Sarisson, qui s’adjuge la première place du classement. Championne de France en titre, elle avait décroché la médaille d’or lors de la dernière édition, en 2019. Après une petite frayeur dans son premier run où elle commet une erreur, elle se rattrape lors de son deuxième run signant le temps le plus rapide des qualifications : 7″47. Derrière elle, on retrouve Capucine Viglione, avec un meilleur temps de 7″74 et Victoire Andrier, qui signe un chrono de 8″08.

Guillaume Moro, en route vers le titre national

Chez les hommes, c’est le français le plus rapide du moment qui décroche la première place : Guillaume Moro. En constante progression depuis ces derniers mois, le français de 27 ans prend la tête du classement des qualifications. Dès son premier run, il signe un temps très rapide de 5″65, un chrono qui lui aurait permis de s’emparer de la première place sans même un deuxième run. Mais Guillaume ne s’arrête pas là et est encore plus rapide lors de son deuxième passage, signant un temps de 5″59, à seulement cinq centièmes de son record personnel.

Derrière lui, on retrouve Bassa Mawem, très régulier avec un premier temps de 5″78 et un deuxième temps de 5″75. Yann Leclercq et Pierre Rebreyend passent aussi sous la barre des six secondes, avec des temps respectifs de 5″84 et 5″87.

+ Les résultats complets

Le programme

Samedi 19 mars – Championnat de France seniors

14h00 – 16h00 : Practice + qualifications seniors
19h30 – 20h30 : Finales vitesse seniors
20h40 : Podiums

Dimanche 20 mars – Championnat de France jeunes

09h00 – 10h30 : Practice
10h30 – 13h30 : Qualifications jeunes
14h00 – 17h00 : Finales vitesse jeunes
17h15 : Podiums

Le carnet de croix impressionnant d’Adam Ondra !

Adam Ondra compte maintenant 220 voies dans le neuvième degré, dont 25 dans le 9b et plus !

Suite à ses dernières performances en Italie et en Autriche, Adam Ondra vient de franchir la barre des 220 voies enchaînées dans le neuvième degré.

Le 11 novembre 2006, alors âgé de 13 ans seulement, il clippait le relais de son premier 9a : « Martin Krpan », une voie très physique et résistante, située à Osp, en Slovénie.

Aujourd’hui, le tchèque de 29 ans est sans doute le plus grand grimpeur de tous les temps, avec le seul 9a+ flash jamais enregistré, la première ascension du seul 9c de la planète avec « Silence » et la seule répétition du « Dawn Wall » 9a, 32 longueurs, sur El Cap.

Il compte dorénavant 220 voies dans le neuvième degré, dont 25 dans le 9b et plus. Notons qu’il a signé la première ascension des trois quarts de ses 25 voies les plus dures.

Inutile de préciser qu’il est le grimpeur qui compte le plus de voies dans le 9 à son actif. En deuxième position, on retrouve Alex Megos, qui comptabilise 106 voies, suivi de Dani Andrada (76 voies), Ramon Julian (74 voies) et Seb Bouin (71 voies).

Les 25 voies les plus dures enchaînées par Adam Ondra

« Bomba » 9b (FA)
« CRS » 9b (FA)
« Disbelief » 9b (FA)
« Eagle 4 » 9b (FA)
« Erebor » 9b
« Fight or Flight » 9b
« First Round First Minute » 9b
« Golpe de Estado » 9b
« Iron Curtain 9b » (FA)
« La Planta de Shiva 9b » (FA)
« Mamichula » 9b (FA)
« Move » 9b (FA)
« Move Hard » 9b (FA)
« Neanderthal » 9b
« One Slap » 9b (FA)
« Queen Line » 9b (FA)
« Robin Ud » 9b (FA)
« Shaxi Raxi » 9b (FA)
« Stoking the Fire » 9b
« Taurus 9b » (FA)
« The Lonely Mountain » 9b
« La Dura Dura » 9b+ (FA)
« The Change 9b+ » (FA)
« Vasil Vasil » 9b+ (FA)
« Silence » 9c (FA)

Le Championnat de France de vitesse, c’est ce week-end à Massy !

Ce week-end, les grimpeurs les plus rapides de France ont rendez-vous à Massy, pour se disputer le prestigieux titre de Champion de France de vitesse 2022. 

Après trois ans d’attente, le Championnat de France de vitesse est de retour ! Bassa Mawem, Champion de France en titre, va-t-il conserver son titre, alors qu’il se remet tout juste de blessure ? Guillaume Moro, plus rapide que jamais, va-t-il aller chercher la couronne française.

Chez les femmes, Aurélia Sarisson, qui vient de battre son record personnel le week-end dernier lors de la Coupe de France de Besançon est la tenante du titre, qu’elle remportait pour la toute première fois en 2019. Va-t-elle conserver son statut de Championne de France ? Nous le saurons ce week-end.

Le programme

Samedi 19 mars – Championnat de France seniors

14h00 – 16h00 : Practice + qualifications seniors
19h30 – 20h30 : Finales vitesse seniors
20h40 : Podiums

Dimanche 20 mars – Championnat de France jeunes

09h00 – 10h30 : Practice
10h30 – 13h30 : Qualifications jeunes
14h00 – 17h00 : Finales vitesse jeunes
17h15 : Podiums

Un nouveau linéaire de bloc de dimension nationale à Marignier (74)

53 mètres de linéaire de bloc. C’est le nouveau fronton flambant neuf qui vient de voir le jour à Marignier, situé dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. Un projet de longue date, porté par le club local Libre Écart. Bien qu’ancré dans un environnement montagnard, jusqu’à maintenant, aucun autre club du département ne bénéficiait d’une telle structure de bloc.

Un véritable manque sur le territoire, qui a été comblé grâce au travail conjoint de la communauté de communes, de la FFME et du club.

Nous avons saisi l’opportunité de travaux de rénovations du gymnase pour (re)présenter notre projet. Nos arguments ont convaincu le syndicat scolaire et cette extension de notre SAE a pu voir le jour. »

Fred Rémond, Vice Président Libre Ecart et pilote du projet

Plus de 80 blocs sont tracés, de tous niveaux et dans tous les styles. Ils seront régulièrement renouvelés par des professionnels, tout au long de l’année afin d’apporter de la diversité aux pratiquants. De quoi ravir les adhérents du club, qui profitent de cette structure depuis quelques semaines maintenant et découvrent cette activité.

Livré en novembre dernier, le club Libre Écart a depuis organisé deux compétitions afin d’inaugurer ce nouvel équipement : le Championnat départemental (74) de bloc, ainsi qu’une Coupe régionale AURA. Et les ambitions du club ne s’arrêtent pas là. Dotés d’un tel équipement, les bénévoles souhaitent très vite organiser des compétitions de niveau national, dès la saison prochaine.

Des séances découvertes pour découvrir cet équipement

Afin de faire bénéficier au plus grand nombre de grimpeurs cette nouvelle structure, le club a mis en place des séances découvertes, ouvertes à tous, qui auront lieu les :

  • Mardi 22 mars 2022 (17h30 – 22h00)
  • Jeudi 31 mars 2022 (17h30 – 22h00)
  • Mardi 5 avril 2022 (17h30 – 22h00)
  • Jeudi 14 avril 2022 (17h30 – 22h00)

Ayant augmenté sa capacité d’accueil, le club souhaite maintenant développer la pratique du bloc sur le territoire et désire accueillir de nouveaux adhérents dès la saison prochaine.

Toutes les disciplines de l’escalade représentées

Avec ce nouveau linéaire, le club Libre Écart de Marignier est maintenant doté de toutes les structures représentant les trois disciplines de l’escalade :

Le bloc

53m linéaire (niveau national) – 8 zones – hauteur 4,5m
2400 prises et 130 volumes
Blocs retracés régulièrement par zone

La difficulté

12m de haut – 22 lignes de corde (niveau régional)

La vitesse

Couloir de vitesse d’une hauteur de 12m – Incliné à 5°
Equipé avec les prises officielle IFSC
Assurage par enrouleur automatique


Plus d’infos

Découvrez la liste des 12 de l’équipe de France de bloc !

Ils seront douze grimpeurs à défendre les couleurs de la France sur les premières Coupes du Monde de bloc de la saison. Voici leur nom.

Maintenant le Championnat de France et le sélectif passé, nous connaissons les noms des douze grimpeurs qui participeront aux deux premières Coupes du Monde de la saison, prévues à Meiringen en Suisse du 8 au 10 avril et à Séoul en Corée du 7 au 8 mai.

Composition de l’équipe de France de bloc pour les Coupes du Monde de Meiringen (SUI) 8-10 avril et Séoul (KOR) 7-8 mai

  • Oriane Bertone, Micka Mawem, Mejdi Schalck et Manu Cornu ont été sélectionnés suite à leurs résultats en 2021.
  • Fanny Gibert et Paul Jenft ont été sélectionnés en tant que Champion de France 2022
  • Flavy Cohaut et Sam Avezou ont été sélectionnés suite à leur première place lors du sélectif senior du 5 mars au Pôle France de Karma/Fontainebleau
  • Enfin, Zélia Avezou, Mailys Piazzalunga, Clothilde Morin et Adrien Lemaire ont été les meilleurs du classement « sélection équipe de France bloc senior 2022 ».

Jérémy Tonneau, chef ouvreur sur le Championnat de France jeunes, analyse la compétition

Les 19 et 20 février dernier, plus de 360 jeunes bloqueurs, répartis en trois catégories (U16, U18 et U20) se donnaient rendez-vous à Sartilly, pour se disputer le titre national 2022. Après deux ans sans Championnat de France en raison de la crise sanitaire, la pression était à son comble, tant pour les grimpeurs que pour les ouvreurs. Ces hommes de l’ombre, qui créent les blocs sur lesquels s’affrontent les compétiteurs, participent grandement à la réussite (ou non) d’un événement.

Si les qualifications de ce Championnat de France se sont déroulées avec succès, les finales ont fait couler un peu d’encre sur les réseaux sociaux, étant jugées trop difficiles. En effet, toutes catégories confondues, les tops n’ont pas été nombreux.

Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre de Jérémy Tonneau, le chef ouvreur de cette compétition. Il revient en détails sur les tours de toutes les catégories et nous livre son ressenti sur ce qui a bien marché et ce qui a moins bien fonctionné.


Salut Jérémy, tout d’abord, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

Bonjour PG, je m’appelle Jérémy Tonneau, j’ai 36 ans, et je pratique l’escalade depuis l’âge de 12 ans, sport pour lequel je me suis très vite passionné.

J’ai commencé la grimpe dans le Pas-de-Calais. J’ai ouvert mes premières compétitions dans le Nord pour la ligue sur des compétitions régionales, sur les championnats de France UNSS ou encore les inter-régions à partir de 2004. Pendant cette période je me suis également initié à la construction et au montage de structures et de murs d’escalade de bloc et de difficulté dans des gymnases pour Escatech en 2006. En 2007, j’ai obtenu mon diplôme ouvreur national avec Jacky Godoffe et Raphaël Cabane.

En 2009, après une saison d’été en Corse où j’ai rencontré ma femme, j’ai été embauché par le CAF Causses et Cévennes à Millau, en tant que moniteur/ouvreur à la salle Couleur Caillou, où je travaille encore. Je suis tombé amoureux de la région, des gorges du Tarn, de la Dourbie et de la Jonte. En parallèle de cette activité salariée j’ai développé mon activité en tant qu’ouvreur, formateur et instructeur pour le CREPS de Montpellier et la Ligue Occitanie.

Lors de ma première année au sein du club, j’ai ouvert ma première Coupe de France à Millau en 2010 en tant que chef ouvreur en bloc aux côtés de Romain Cabessut et Géraud Fanguin. Puis tous les ans, j’ai ouvert des compétitions de blocs et de voies de plus en plus importantes avec différents ouvreurs de toute la France.

2011 : Championnats de France seniors de bloc.
2012 : Championnats de France jeunes et seniors de bloc.
2013 : Coupe du Monde de bloc.
2014 : j’ai ralenti la cadence car j’avais l’impression d’avoir fait le tour et je ne trouvais plus l’inspiration de mes débuts. Je suis parti aux États-Unis pour me ressourcer et grimper sur les highballs de Bishop et au Yosemite.
2015 : j’ai repris le chemin des ouvertures en compétition, avec la Coupe de France de bloc et le sélectif équipe de France jeunes à Beyrède, l’Open international des Natural Games et les 24 heures du Mur (10ème édition).

Les années suivantes, je continue à ouvrir sur les plus belles compétitions en France :

2016 : Championnats de France jeunes de bloc à Toulouse, Vertical Océan Camp en deep water solo et bloc chez The Roof à la Rochelle, l’Open international des Natural Games, les 24 heures du Mur (11ème édition)

2017 : Championnats de France seniors de bloc à La Baconnière, chef ouvreur sur les Championnats de France jeunes de difficulté à Quimper, chef ouvreur sur l’Open international des Natural Games, chef ouvreur sur la Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans ainsi que sur le sélectif équipe de France jeunes à Briançon, 24 heures du Mur (12ème édition) et ouverture sur le stage pour l’équipe nationale seniors de difficulté au pôle France à Voiron.

2018 : Open régional de difficulté pour le CAF La Roche Bonneville, championnats de France seniors de bloc à Massy, chef ouvreur sur les Championnats de France jeunes de difficulté à Tournefeuille, chef ouvreur sur l’Open national de bloc à BO Montpellier, chef ouvreur sur l’Open international des Natural Games, chef ouvreur sur la Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, championnats de France vétérans de bloc et Coupe de France de bloc seniors à BO Toulouse, 24 heures du Mur (13ème édition).

2019 : Open régional de difficulté pour le CAF La Roche Bonneville, chef ouvreur sur les Championnats de France seniors de bloc à la Baconnière, chef ouvreur sur les Championnats de France vétérans de bloc et Coupe de France de bloc seniors à BO Bordeaux, Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, 24 heures du Mur (14ème édition).

2020 : Championnats de France jeunes de blocs à la Baconnière.

2021 : Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon, 24 heures du Mur (15ème édition).

Plus que cette liste exhaustive, ce qui me semble important de souligner c’est que ce sont des amitiés fortes qui ont été construites (notamment avec Romain Cabessut). Le parcours d’un ouvreur est en effet étroitement lié à ses qualités humaines et relationnelles. Ce sont toutes les rencontres que j’ai eu la chance de faire, les moments de galère partagés, les « déconnades » entre potes, les déplacements un peu partout en France, les surprises (qu’elles soient bonnes ou mauvaises) qui font que je suis passionné et toujours motivé pour ouvrir. Il ne suffit pas d’exceller en escalade ou d’avoir ouvert des compétitions de haut niveau pour être un bon ouvreur, il faut accepter de se remettre en question et d’évoluer.

Comment as-tu géré le rôle de chef ouvreur sur le Championnat de France jeunes 2022 ? 

Généralement, pour un Championnat de France jeunes, nous sommes quatre ouvreurs nationaux et un stagiaire ouvreur national. Le rôle du chef ouvreur c’est aussi de savoir proposer une équipe d’ouvreurs complémentaires et qui, potentiellement, peuvent bien s’entendre.

Pour ce Championnat, les ouvreurs étaient Julien Sage, Antoine Hosting (le local de l’étape), Christophe Cazin et le stagiaire Tristan Chaudière. Malheureusement, Antoine n’a pas pu ouvrir à cause d’un souci de santé. Nous en avons eu connaissance le lundi matin et Émilie Gheux, responsable au service compétition FFME, a heureusement réussi à trouver un remplaçant pour nous sortir la tête de l’eau. Ça fait partie des aléas de l’ouverture ! C’est Blaise Jaffré (ouvreur national) qui a remplacé Antoine. Là encore, ce fut une belle rencontre. Antoine est tout de même venu bénévolement pour tester les blocs de qualification.


Le rôle d’un chef ouvreur, c’est également de savoir pousser son équipe à donner le meilleur d’eux même et faire face aux situations parfois stressantes. »


Pour moi, le Championnat de France jeunes, c’est la compétition nationale la plus difficile à ouvrir. Il y a tellement de blocs à tracer qu’il faut être en forme et avoir de la peau sur les doigts tout au long de la semaine. Il faut également être au fait du niveau général de beaucoup de jeunes et être capable d’adapter le niveau pour chaque catégorie. Le moindre retard durant la semaine d’ouverture ou entre les tours de la compétition peut mettre en péril la réussite de l’événement.

Au-delà de ses compétences en ouverture, le rôle d’un chef ouvreur, c’est aussi de savoir gérer le timing et les imprévus. Le rôle d’un chef ouvreur, c’est également de savoir pousser son équipe à donner le meilleur d’eux même et faire face aux situations parfois stressantes. Il faut donc savoir faire preuve de calme et de sang-froid pour respecter les délais impartis sans stresser son équipe.

L’équipe d’ouvreurs : Tristan Chaudière, Jérémy Tonneau, Christophe Cazin et Julien Sage

Après deux ans sans Championnat de France, comment avez-vous fait pour jauger le niveau des jeunes ?

Pas facile pour moi, car cela faisait plus d’un an que je n’avais pas ouvert une compétition nationale de bloc à cause de la pandémie. Il fallait d’ailleurs prendre en compte le niveau hypothétique des jeunes en considérant également qu’eux aussi avaient été privés d’un certain nombre de compétitions d’envergure, et donc, d’entraînements en situation. Car on sait bien évidemment que grimper en compétition ce n’est pas la même chose que grimper en entraînement.

En plus de se renseigner sur les classements nationaux, il est donc important de communiquer entre ouvreurs et de relever les avis de chacun sur les jeunes. Julien Sage, qui avait été chef ouvreur sur la Coupe de France jeunes de bloc à Chambéry, et Christophe Cazin chef ouvreur sur la Coupe de France de Rungis, m’ont ainsi aidé à me faire une idée plus précise du niveau général des jeunes.


En finale, pas grand chose ne s’est déroulé comme nous l’avions prévu. »


Les qualifications se sont plutôt bien déroulées, avec un classement homogène. Mais en finale, les blocs semblaient un peu trop durs et il n’y a eu que peu de tops. Comment analyses-tu cela après coup ?

Effectivement, les qualifications se sont très bien passées, les blocs ont plutôt bien fonctionné, mis à part un bloc chez les U18 garçons (trop facile) et un bloc chez les U20 garçons (trop dur, mais la zone a fait le travail). Même si ce n’est pas facile de faire grimper les derniers du classement avec les meilleurs, nous étions globalement satisfaits de notre travail.

En finale, pas grand chose ne s’est déroulé comme nous l’avions prévu.

Chez les U16 garçons, il n’y a pas eu de top dans bloc 1. Samuel R. et Max B. n’ont pas réussi à s’exprimer correctement sur les plats. Ils ont fait quelques erreurs et cela n’a pas pardonné. Ils n’ont pas su gérer leurs essais dans le temps. Il ne manquait pas grand chose pour que ça marche. De plus, la zone était mal placée, j’aurais dû la mettre une prise plus basse pour qu’elle soit accessible. C’était le bloc le plus difficile de leur circuit. Il y avait trop d’exigence dans ce bloc.

Le bloc 2 a très bien marché pour ma part, il était moins complexe à déchiffrer et les compétiteurs ont pu s’exprimer.

Dans le bloc 3, il y a deux grimpeurs qui se sont fait arrêter au temps, un sur la prise finale et l’autre sur la dernière prise. Le début n’était pas trop complexe en lecture, mais quelques grimpeurs se sont embarqués dans des méthodes peu conventionnelles, ce qui rendait le bloc beaucoup plus difficile que la méthode classique.


Les filles m’ont impressionnées dans les mouvements de coordination. Il y a cinq ans, je n’aurais pas pu leur proposer de tels mouvements. »


Chez les U16 filles, même constat que chez les garçons. Le bloc 1, avec le jeté comme premier étage, était vraiment bien calibré pour elles, mais le bac de fin était trop incliné de 5 degrés. De plus, certaines n’ont pas vu l’appui pour la main sur le volume, rendant le mouvement final bien plus dur que ce qu’il était en réalité.

 

Le bloc 2 a été topé deux fois, mais il aurait pu être enchaîné par plus de grimpeuses si le pied sur le volume noir ne les avait pas induites en erreur. Pourtant on s’est posé la question plusieurs fois, mais avec le pied vertical, on s’est dit qu’elles comprendraient qu’il faille d’abord chercher la prise de main avant le pied… Mais ce n’est pas ce qu’elles ont fait.

Le bloc 3 en fin de circuit était trop difficile pour l’ensemble des compétitrices, elles n’avaient plus assez de ressources pour s’exprimer dans le bloc le plus dur du circuit de finale.

Pour résumer les catégories U16, on ne peut pas trop mettre d’exigence dans les blocs (risques, intensité et complexité) car ils sont « à vue » en 4 min et que les grimpeurs n’ont pas beaucoup d’expérience en compétition. Même les U16 deuxième année, car à cause du Covid, ils n’ont pas fait beaucoup de compétitions en 2020/2021 au niveau national. Ils ont aussi plus de difficulté à gérer la pression d’une finale en Championnat de France. De plus, nous ne les connaissions pas beaucoup, voire pas du tout. Pour moi c’est la catégorie la plus difficile à gérer au niveau de l’ouverture, à cause des différences de morphologie. On essaye de gérer au maximum les gabarits pour ne désavantager personne, et faire en sorte que les blocs ne se soient pas « shuntés ». Pourtant quand j’ai demandé avant l’ouverture de cette compétition aux différents chefs ouvreurs des Coupes de France jeunes, c’est les U16 qui avaient le plus impressionnés. Le positif, c’est qu’ils ont quand même pu s’exprimer car les blocs étaient grimpants. Cela a fait le spectacle. Les filles m’ont impressionnées dans les mouvements de coordination. Il y a cinq ans, je n’aurais pas pu leur proposer de tels mouvements.


Je n’aurais pas dû prendre ce risque, mais si cela avait marché, l’ambiance de la salle aurait été survoltée. »


Chez les U18 garçons, même scénario : un peu trop dur, mais alors de rien. Le bloc 1 ne sort qu’une seule fois. C’était le bloc le plus complexe en lecture du circuit. Le passage dans le toit était trop long à déchiffrer, ils ont passé trop de temps à comprendre le passage, pas assez de temps pour faire la deuxième partie.

Le bloc 2, il y avait une première partie en coordination physique et le deuxième étage était un gros mouvement d’épaule. C’était sûrement le mouvement le plus dur et le plus physique du circuit. Je pense que le premier étage aurait pu être moins physique. Malheureusement deux grimpeurs tombent sur le bac final.

Le bloc 3 était calibré pour eux, de la coordination comme ils aiment, pas mal de grimpeurs arrivent au dernier mouvement du bloc, mais le pied est trop petit et placé trop à droite, il les fait donc tourner de trop, ils n’arrivent pas à contrôler le mouvement assez longtemps pour arriver au bac final avec moins de vitesse. Le pied aurait dû être 5 cm plus à gauche, ou juste un peu plus gros et le bloc sortait.

 

Nous savions que chez les U18 garçons, le niveau des grimpeurs était très élevé car 12 grimpeurs pouvaient rentrer potentiellement en finale. Donc il fallait que les blocs soient un minimum durs pour que les grimpeurs se départagent correctement dans des styles très variés. Encore une fois, on a manqué un peu de lucidité et de réussite malgré mes intentions.

Le circuit des U18 filles était un peu mieux calibré même si le bloc 3 n’a pas été sorti.

Quatre filles avaient validé les 8 blocs en qualification, donc une forte densité de grimpeuses fortes qui pouvaient monter sur le podium. Le bloc 1 est fait deux fois alors que c’était le bloc le plus facile du circuit et où les mouvements étaient typés pour les filles. Par contre il demandait une bonne lecture.

Le bloc 2 a bien marché aussi puisqu’il est sorti trois fois.

Le bloc 3 était difficile. C’était une volonté de ma part parce que je voulais qu’il y ait maximum deux tops pour que cela fasse le spectacle. De plus, nous avions la compétitrice Lily Abriat, qui avait gagné le sélectif jeunes la semaine d’avant, donc pour moi, nous étions assurés d’un top. J’avais bien facilité le mouvement difficile pendant l’ouverture et encore plus lors du remontage des finales. Mais les deux meilleures sont passées à la trappe, pas de réussite sur ce bloc. Dommage, car le bas n’était vraiment pas très difficile, le bloc se jouait uniquement sur le dernier mouvement. Je n’aurais pas dû prendre ce risque, mais si cela avait marché, l’ambiance de la salle aurait été survoltée. Et je l’ai déjà fait plusieurs fois quand il y a une différence de niveau entre la première et la dernière et ça marche bien.

 

Pour les U20 garçons, la compétition a plutôt pas mal marché sur ces finales.

Les trois blocs sont sortis, ce n’est pas toujours le même qui enchaînait les trois blocs, il y a eu du spectacle et de la bagarre entre les compétiteurs pour le podium.

Je pense qu’il fallait que je prenne un peu plus en compte que les deux meilleurs Français U20 n’étaient pas là (Paul Jenft et Mejdi Schalk). Je me suis basé sur leur niveau que je connais assez bien.

Pour les U20 filles, mon bilan reste mitigé. Il y avait une grosse différence de niveau entre la première et la sixième. J’avais vraiment peur que les trois dernières filles restent sur le tapis car les débuts des blocs étaient trop durs. On a donc pas mal facilité le circuit, surtout dans le bloc 1 et 3. Après les deux premiers tours de finale, je n’avais pas envie de reproduire les mêmes erreurs avec des blocs trop durs, qui du coup ne sortaient pas.

J’aurais peut-être dû laisser le circuit comme il était initialement prévu pour qu’il y ait plus de bagarres dans les blocs et sur le podium, mais à ce moment là, je n’avais plus confiance en moi pour prendre un tel risque.

L’ouverture est quelque chose de tellement dur à maîtriser. Souvent l’échec est le côté le plus dur à encaisser pour un ouvreur. Encore plus quand tu es chef, car c’est toi qui mets le curseur du niveau et l’intention.

Si c’était à refaire, que ferais-tu de différent ?

Quand la compétition ne se déroule pas comme prévu, tu te dis toujours : « j’aurais dû » mais ça n’enlève pas grand chose à la frustration que tu ressens à l’intérieur de toi.

La seule chose que j’aurais dû faire avant la saison, c’est de demander à être ouvreur sur une compétition nationale jeunes avant le Championnat de France, pour me remettre dans le bain en terme de niveau. Pour être plus pertinent sur les réglages des blocs lors de la compétition.

Avez-vous débriefé avec l’ensemble de l’équipe à la fin de la compétition ? 

Oui, bien sûr que nous avons débriefé avec l’ensemble des ouvreurs et le stagiaire. De plus, après chaque compétition, le chef ouvreur rédige un rapport à la FFME et donne un compte-rendu sur les compétences du stagiaire en compétition.

Le point positif de ce Championnat de France, c’est que ça fait du bien de renouer avec la compétition et l’événementiel. Le club était au top au niveau de l’accueil et de l’organisation. Merci aux bénévoles et tout particulièrement à Adrien Bourget. Le point négatif, c’est que ma rentrée s’est faite sur une note en demi-teinte.

Une petite anecdote d’ouvreur à nous raconter sur cette compétition ?

Le samedi midi, il y a eu un cas école lors du changement de tour entre les U16 et U18 sur le placement d’un scotch de départ, car trois prises se touchaient et se chevauchaient. Carole Majewki, présidente du jury sur la compétition et à l’international, nous a expliqué comment placer le scotch et nous a fait un petit point sur le règlement.

Elle se demandait ce qu’on allait lui réserver pour les prochains tours du dimanche. Le samedi soir, après le remontage des finales U16, pour la chambrer, nous lui avons fait croire un instant qu’il y avait un bloc U20 fille avec un jeté descendant (ce qui est interdit dans le règlement). On lui a ensuite expliqué que s’il y avait une réclamation, il n’était pas obligatoire et que l’on pouvait s’arrêter sur la première prise.

Arkose recrute ses ouvreurs pour la région Grand Ouest

– Publi Communiqué –

La session de recrutement ouvreurs sur la région Grand Ouest aura lieu le mardi 29 mars prochain sur Arkose Bordeaux ! 

Programme en 3 temps : entretien, session de grimpe et ateliers d’ouvertures.

Il n’existe pas de qualification spécifique au métier d’ouvreur. Toutefois, une bonne expérience de grimpe en extérieur est privilégiée, mais pas obligatoire. 

  • Niveau de pratique souhaité : 7B/C bloc, afin de garantir la meilleure objectivité possible lors du calage des différents circuits.
  • Disposer de 1 année d’expérience en tant qu’ouvreur,
  • Qualités requises : bonne ouverture d’esprit, capacité à se remettre en question et à être en perpétuelle recherche de nouveauté et d’amélioration.

L’OUVERTURE ARKOSE

Le rôle d’un ouvreur est fondamental, et nous mettons un point d’honneur à mettre la qualité de l’escalade au centre de notre expertise, dès les niveaux les plus faciles.

Notre objectif ? Proposer une qualité d’ouverture irréprochable à nos grimpeurs et néo-grimpeurs.

Arkose développe et peaufine sa propre vision de ce que doit être un beau bloc.

Un bloc est un jeu, un problème à résoudre qui sollicite une multitude de composantes différentes (physique, tenu de prise, sensation…), à un niveau d’intensité variable. Chez Arkose, toutes les composantes sont exploitées pour proposer des circuits les plus variés possibles.

Pour rejoindre notre équipe d’ouvreurs, c’est par ici !

Hélène Janicot et Jérémy Bonder remportent la Coupe de France de Besançon

L’expérience a parlé en finale de la Coupe de France de difficulté de Besançon. Hélène Janicot et Jérémy Bonder, deux grimpeurs qui évoluent sur la scène nationale et internationale depuis de nombreuses années déjà, sont montés sur la plus haute marche du podium.

Retour sur les finales de cette première Coupe de France de difficulté de la saison.

Duel au sommet entre Hélène Janicot et Nolwenn Arc

Chez les femmes, la médaille d’or s’est jouée au sommet de la voie. Les trois quarts des finalistes ne dépasseront pas la mi-voie. Un crux situé à la moitié du tracé piégera de nombreuses prétendantes à la victoire, comme Iva Plassoux Djiga, Lena Grospiron ou encore Clotilde Pfister. En plein dévers et au milieu de gros volumes cubiques, il fallait faire preuve de force pour négocier ce passage très physique.

C’est ce que parviendra à réaliser Hélène Janicot, qui, forte de son expérience, parvient à se sortir de cette série de mouvements. L’ex médaillée internationale, devenue coach de l’équipe de France, avance et atteint la dernière partie de la voie, où elle chute sur un plat fuyant. À l’issue de son passage, Hélène prenait la première place, après être montée deux fois plus haut que toutes les autres compétitrices.

Dernière finaliste à s’élancer, seule Nolwenn Arc pouvait encore dompter la voie. Elle parvient elle aussi à passer le crux, tout en douceur, mais chute quelques mouvements avant Hélène, qui remporte donc cette première Coupe de France de la saison.

C’était quand même dur, je sens que ça fait un moment que je n’ai pas fait de compet, il faut que je me remette dedans, que je retrouve mes anciennes routines. Concernant la voie, j’avoue que j’étais un peu perdue pendant la lecture, mais j’ai réussi à bien me réorganiser pendant ma grimpe.

Nolwenn est une concurrente redoutable, elle évolue sur le circuit des Coupes du Monde depuis des années, donc cette Coupe de France restait une compétition dure à aller chercher. Je suis contente d’avoir produit ce que j’ai produit.  Je ne pouvais pas rêver mieux pour démarrer la saison, j’espère que ça va continuer ainsi ! »

Hélène Janicot

Les résultats des finales femmes

+ Les résultats complets femmes

Jérémy Bonder fait la différence !

Chez les hommes, c’est Jérémy Bonder qui a réalisé la meilleure prestation des finales. La voie comportait elle aussi un crux à mi-hauteur, sur une série de plats, difficiles à valoriser. Jules Marchaland se fait avoir sur ce passage, tout comme Micka Mawem, Pierre Le Cerf, ou encore Nao Monchois.

Après quelques frayeurs dans le début de la voie, qui auront failli lui coûter la victoire, Jérémy Bonder parvient à négocier ce passage, en poussant fort sur son pied droit. Il avance encore quelques mouvements, avant de se faire rattraper par la gravité, remportant tout de même cette étape de Coupe de France.

Aujourd’hui, j’ai réussi à tirer mon épingle du jeu. Je me suis quand même fait peur plusieurs fois, notamment dans le début de la voie et ces erreurs ont bien failli me coûter la victoire.

Pendant la lecture, j’avais vu que l’endroit où je suis tombé n’allait pas être facile et une fois dans la voie, ça c’est confirmé.

Mais je suis super content, ça fait plus de dix ans que je fais du haut-niveau, en bloc, mais j’ai changé de discipline et ça fait maintenant deux/trois ans que je me consacre à la diff. Après les périodes difficiles que l’on a traversées à cause du Covid, je suis content de mon résultat, sachant qu’en plus, en ce moment je suis en pleine phase d’entraînement intensif. »

Jérémy Bonder

Les résultats des finales hommes

+ Les résultats complets hommes

Un mot du président du club Entre-Temps, organisateur de l’événement

Merveilleux moment que ces deux jours de Coupe de France à Besançon, qui ont témoignés de la pertinence d’un engagement commun au profit de l’activité escalade. Il faut insister sur le sérieux de l’équipe des juges, le soutien de la FFME, la créativité des ouvreurs, l’engagement des salariés d’Entre-Temps Escalade et l’appui de la cinquantaine de bénévoles, adhérents de l’association. Les collectivités peuvent mesurer dans ces occasions le succès grandissant de cette pratique sportive. De la Région Bourgogne Franche-Compté à la ville de Besançon en passant par le Département du Doubs, elles ont toutes tenues, par leur présence, à manifester leur intérêt pour cette manifestation, première de cette importance dans la salle Marie Paradis. Un grand merci aux compétiteurs qui ont enchanté le public et de France 3 qui a retransmis les finales de ce week-end.

Eric Simon, président du club d’escalade Entre-Temps

Coupe de France de difficulté de Besançon : résultats des demi-finales

Après les qualifications hier, les 26 meilleurs grimpeurs femmes et hommes se retrouvaient ce matin pour faire face à une voie de demi-finale. L’objectif était de monter le plus haut possible pour ainsi faire partie des huit meilleurs qui disputeront la finale cet après-midi.

Voici les résultats.

Nolwenn Arc s’empare de la tête du classement

Faisant partie des quatre seules grimpeuses à avoir enchaîné les deux voies de qualification hier, Nolwenn Arc était la dernière compétitrice à s’élancer dans la voie de demi-finale. Comme à son habitude, la jeune grimpeuse nous propose une escalade calme et millimétrée. Elle ne prend aucun risque dans ses mouvements et assure chacun de ses placements. Petit à petit, elle dépasse chaque passage ayant fait tomber les autres grimpeuses avant elle, jusqu’à dépasser la prise 31, ayant fait tomber Hélène Janicot avant elle. Elle réalise encore deux mouvements supplémentaires, avant de chuter non loin du top.

Le top 8 qualifié pour les finales :

+ Les résultats complets femmes

Jérémy Bonder et Nao Monchois aux avant-postes

Chez les hommes, la voie de demi-finale ne sera pas vaincue non plus. Deux grimpeurs se disputent la première place : Nao Monchois et Jérémy Bonder. Tous deux chuteront au même endroit, juste avant le top.

Notons également la présence de Pierre Le Cerf, finaliste du Championnat de France de bloc seniors il y a quelques jours, ainsi que Micka Mawem, venu se préparer dans le cadre de son objectif principal : le combiné bloc/difficulté aux Jeux de Paris 2024.

Le top 8 qualifié pour les finales :

+ Les résultats complets hommes

Les finales à suivre en live

Rendez-vous cet après-midi, à partir de 14h15, pour suivre les finales en direct. France 3 Franche-Comté vous propose de suivre en live les finales de cette première Coupe de France de difficulté :


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Coupe de France de Besançon : les résultats de la journée

Coupe de France de Besançon : les résultats de la journée

Ce week-end, les meilleurs compétiteurs français se sont donné rendez-vous à Besançon, pour disputer la première étape de Coupe de France de difficulté, mais aussi, une épreuve de vitesse.

Voici les résultats de cette première journée.

Difficulté

Chez les femmes, quatre grimpeuses ont réalisé le score parfait en enchaînant les deux voies de qualification. Ainsi on retrouve Clotilde Pfister, Nolwenn Arc, Colette Bobenrieth et Hélène Janicot à la première place.

Les résultats complets des qualifications femmes

Chez les hommes, seul Romaric Geffroy atteint le relais des deux voies de qualification, prenant la première place du classement. Il est suivi de près par Mathieu Miquel, qui enchaîne la voie 1 et tombe tout au sommet de la voie 2. Enfin, juste derrière, on retrouve Jérémy Bonder et Pierre Le Cerf.

Les résultats complets des qualifications hommes

Chez les vétérans, quatre grimpeuses enchaînent les trois voies de qualification et se disputeront la victoire demain. Chez les hommes, personne n’atteindra le sommet de toutes les voies.

Les résultats complets des qualifications vétérans femmes + vétérans hommes

Vitesse

En parallèle de l’épreuve de difficulté avait également lieu une Coupe de France de vitesse.

Chez les hommes, Bassa Mawem signait son grand retour sur une compétition. Depuis sa blessure au biceps lors des Jeux Olympiques de Tokyo, le français n’avait plus revêtu son maillot de compétiteur. Opposé en finale face à Guillaume Moro, le français en forme du moment, le duel s’annonçait palpitant. Et c’est finalement Guillaume Moro qui s’impose, signant le chrono le plus rapide de sa carrière : 5″54.

Les résultats complets seniors hommes

Chez les femmes, le duel final opposait Aurélia Sarisson à Capucine Viglione, toutes deux membres de l’équipe de France de vitesse. Alors que Capucine chute pendant son run, Aurélia en profite pour remporter la compétition, signant le temps féminin le plus rapide de la journée : 7″17.

Les résultats complets seniors femmes

L’histoire incroyable de James Pearson qui enchaîne son premier 8C bloc !

Alors que tout semblait perdu et qu’il était déjà sur le chemin du retour, James Pearson a décidé de provoquer la magie de l’escalade. Celle qui transforme le dernier essai désespéré en run victorieux. C’est ainsi que le Britannique a fait demi-tour, a renfilé ses chaussons et réalisé la troisième ascension de ce qui est aujourd’hui le bloc le plus dur d’Albarracín, en Espagne.

« Junero Sit » est le premier 8C bloc que James Pearson enchaîne. Plutôt connu pour ses performances en trad, depuis que Caroline Ciavaldini et lui sont devenus parents, il consacre plus de temps à la pratique du bloc. James comptait déjà plusieurs croix en 8B à son actif, et en février 2020, il avait réussi à enchaîner son premier 8B+, signant la première ascension de « Ba-Boom », à Alcañiz.

C’est le grimpeur local Rubén Díaz qui a libéré « Juneru Sit » en octobre 2020, proposant la cotation de 8C. Cette ligne, située entre deux classiques (« El Apeadero » 8A et « Esperanza » 8A+) était l’un des plus vieux projets d’Albarracín. Nacho Sánchez a répété ce bloc en avril dernier, confirmant la cotation proposée par Rubén Díaz.

Le jour de son enchaînement, rien ne laissait présager que James Pearson allait fait la croix. Ce jour-là, le grimpeur de 36 ans a même failli annuler sa séance de grimpe avant même de partir. En effet, le brouillard s’était installé et une fine pluie tombait. Malgré tout, il a décidé de prendre son crash pad et de se rendre au pied du bloc.

La suite de cette journée incroyable, c’est James en personne qui nous la raconte :

« Je me suis échauffé comme d’habitude, puis j’ai commencé à essayer les mouvements. Je voulais essayer le pas du coincement de genou intrinsèquement, pour voir si j’allais enfin percer l’énigme, mais je n’ai même pas réussi me mettre en place depuis mon échelle, mon majeur gauche refusant de tenir la minuscule prise en inversé. J’ai donc commencé à essayer les premiers mouvements du bas, dans l’espoir de trouver un peu d’énergie inespérée, mais je zippais sans cesse… Les choses ne se présentaient pas bien !

Quelques essais plus tard, je me suis battu désespérément et j’ai réussi à atteindre le coincement de genou. Je me suis donc appliqué et j’ai travaillé la position de mon corps délicatement, pour me donner toutes les chances de réussir. Mon genou était parfaitement calé, il tenait, alors j’ai monté ma main gauche, ça marchait, je tenais, j’y arrivais enfin… Et puis….. Boum, j’ai heurté le crash pad ! Mes articulations étaient couvertes de sang.

J’ai mis quelques runs supplémentaires, mais je me sentais vide et épuisé. Lors d’un énième essai, je suis tombé au premier mouvement, sans même avoir le temps d’arquer la prise, j’ai donc décidé que c’était assez pour aujourd’hui. J’ai remballé mes affaires et j’ai commencé à marcher en direction du parking. Mais sur le chemin du retour, je me suis souvenu des héros d’escalade dans les films de ma jeunesse, des gens comme Chris Sharma, qui enchaînaient toujours leur projet le dernier jour, lors de leur dernier essai, au tout dernier moment, quand les choses semblaient perdues. Cela n’avait jamais marché pour moi, mais pour une raison quelconque, ce jour-là, j’ai décidé d’y retourner, pour un dernier essai.

Je pense que c’est la première fois que je me suis autant battu dans un bloc ! J’étais sûr que j’allais tomber à chaque mouvement, mais à chaque fois, je parvenais à tenir et à passer au suivant. Quand je suis arrivé au coincement de genou, je me sentais tellement mal que je n’ai même pas essayé de me placer correctement, je me suis contenté de me lancer désespérément pour aller chercher la prochaine prise. Quand je l’ai attrapée et que j’ai réalisé que je la tenais, j’ai soudainement été ramené dans l’instant présent, prenant conscience de ce que je venais de faire, mais aussi de mon épuisement total. Les trois mouvements suivants, normalement beaucoup plus faciles que les autres, ne m’ont jamais paru aussi durs, mais il était hors de question que je tombe ou du moins que j’abandonne sans avoir livré le combat de ma vie. Je me suis traîné jusqu’au sommet du bloc et je suis resté là, assis au sommet, à regarder les crash pads en souriant. C’était un moment très fort. »

James Pearson

La vidéo de son run d’enchaînement :

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