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Le Montpelliérain Seb Bouin réalise DNA, potentiellement le 2ème 9c au monde !

Dimanche 24 avril, l’athlète Black Diamond Seb Bouin signe une performance incroyable et bouscule le monde de l’escalade. Ce grimpeur, qui fait partie de l’élite très fermée du haut niveau, réalise un exploit ultime en enchaînant « DNA ». Si Seb Bouin n’a pas encore fermement statué entre 9b+ et 9c, les arguments semblent pencher en faveur d’un 9c. Cette performance d’une difficulté hors normes serait alors le deuxième enchaînement mondial d’un 9c dans l’histoire de l’escalade

Après de nombreuses croix majeures et à l’affût d’un nouveau challenge, Seb Bouin équipe cette voie située à la Ramirole (Verdon, France) en 2019. Rejoint-elle alors l’extrême difficulté et la cote ultime de « Silence » libérée par Adam Ondra à Flatanger (Norvège) ? Comment Seb est parvenu à accomplir une telle performance sportive ? 

L’athlète nous raconte à chaud la réalisation de ce projet de longue haleine ; le choix de l’ouverture, des conditions, le tracé de la voie, ses sensations et enfin son estimation de la cotation. 

« J’ai équipé cette voie durant l’été 2019. Après avoir réalisé la première ascension de « La rage d’Adam » (9b/+), je voulais un autre challenge, quelque chose d’encore plus dur. Je me suis dit qu’il me fallait une voie vraiment au-dessus de mon niveau pour que je puisse me dépasser. Une ligne qui me motive à y retourner encore et encore, quelque chose de beau, d’impressionnant, dans un endroit somptueux.

La Ramirole était l’endroit parfait pour ça. C’est une falaise qui est en condition une grande partie de l’année, pas loin de la maison. L’endroit est magique et donne envie de se dépasser.  Je connais cette paroi par cœur, j’y grimpe depuis plus de 10 ans. S’il y avait un endroit pour se lancer un tel défi, c’était celui-là. En regardant bien le mur, j’ai vu qu’il y avait une ligne en plein milieu, dans l’immense baume, dans une partie avec très peu de prises. 

Je me suis dit que je devais tenter, au risque que ça ne passe pas. Au premier contact avec le rocher, il y avait bien des prises mais je ne savais vraiment pas quoi en penser. Le dévers est tellement gros mais il fallait essayer. Les premières montées ont été laborieuses. Je ne comprenais rien. Ça me paraissait trop loin, trop dur, trop compliqué. Lors de la fin de saison 2019, j’ai commencé à trouver des méthodes et comprendre la ligne. » 

Interview de Seb Bouin

Raconte-nous cette voie…

«  La voie commence avec un 8c de 5 dégaines pour arriver à un repos. Ensuite il y a quelques mouvements moins durs pour rejoindre le premier pas de bloc en 8a. C’est un pas assez spécial, il faut jeter un pied droit comme sur les compétitions de bloc actuelles. Puis il faut se propulser sur une colo très éloignée. La condition physique ne permet pas de le réussir à tous les coups. C’est vraiment aléatoire.

Suite à cela, il y a le second pas de bloc de la voie en 8a+. C’est vraiment très physique, il faut tenir une pince main gauche pour aller chercher une inversée qui zippe souvent. Pour cette section il faut que « ça colle ». Les conditions météo jouent beaucoup.

À la sortie de ce crux il y a un repos qui permet de récupérer ses esprits avant de repartir pour une dernière bagarre dans un 8c+ final. » 

2020 :

Travail de la voie durant 5 mois, de juillet à novembre. 

2021 :

Travail de la voie durant 6 mois, de juillet à décembre. 

2022 :

« J’ai fait un premier trip de 14 jours début Avril. Je suis ensuite rentrer m’entraîner une semaine, et je suis revenu pour un second trip. Je l’ai faite lors du 3ème jour du deuxième trip 2022. » 

Comment s’est passé le jour de l’enchaînement ? 

«  10°, du vent, un temps sec,… Les conditions parfaites. Cependant, je n’avais pas dormi de la nuit. J’étais stressé, et du coup fatigué. Mais on était là, et les bonnes conditions faisaient oublier la fatigue. Étonnamment, je me sentais léger, je volais sur les prises dans les voies d’échauffement.

Il y avait un truc. J’étais en forme, et avec les conditions incroyables, je le sentais, j’avais ma chance. Mais j’avais déjà eu tellement de fois ma chance, …

Départ dans la voie, je me sens voler, pas de fatigue, ça avance un peu tout seul sans réfléchir, comme un robot qui exécute la même tâche depuis des centaines de fois.

Arrivé au crux, ça colle, ça tient. Incroyable. Mais en même temps il faut rester lucide et ne pas tomber dans le dernier 8c+. » 

Quelles étaient tes sensations ? 

« Lorsque je me suis retrouvé en haut de la dernière partie dure, je ne comprenais pas bien, j’ai eu tellement de doutes, j’appréhendais les derniers mouvements par peur de tomber. C’était là, c’était fait. J’ai passé énormément de temps à exécuter les mêmes mouvements, à tomber des dizaines et dizaines de fois au même endroit. C’est dur de réaliser. » 

J’ai passé plus de 150 jours et réalisé plus de 250 essais dans la voie. 

À quel moment les conditions étaient-elles optimales ? 

« Je suis venu en plein hiver, il faisait -11° le matin… Je cassais les stalactites avant de grimper… Je pensais que des températures très fraiches (0° à -5°) m’aideraient beaucoup à tenir cette pince main gauche dans le crux. Comme je n’ai pratiquement jamais l’onglet, je me suis dit que c’était une bonne idée que d’essayer cette voie en hiver.

Cependant j’avais sous-estimé deux choses. La première était l’effet global du froid sur le corps. Je me sentais tout engourdi, je bougeais moins bien et moins vite entre les prises. Je me sentais moins à l’aise. Et puis, c’était difficile de se reposer pour un deuxième essai. Comme il faisait très froid, je n’avais pas envie d’attendre, et donc souvent je ne me reposais pas assez entre deux tentatives.

Le deuxième effet insoupçonné est le changement rapide des conditions. Un matin tout est gelé, un autre tout est mouillé, puis il y a du vent, etc… Je ne savais pas si la voie allait être en conditions le jour d’après. Si tout était gelé, c’était bon, car l’eau ne coulait pas sur les colonnettes dans ce cas. Si ce n’était pas gelé, mais qu’il y avait du vent, alors c’était bon aussi. Mais si ça dégelait, sans vent, alors les prises étaient mouillées. Parfois les prises clefs étaient assez sèches et je pouvais essayer, parfois non. Bref, cela jouait assez fort sur le moral, c’était difficile de rester sur place sans savoir si la voie sera essayable le lendemain. » 

Deuxième 9c au monde ?

« C’est la grande question. Il y a deux scénarios possibles, le 9b+ où le 9c.

Avant de me prononcer je vais peser le pour et le contre pour essayer d’avoir l’esprit le plus clair possible. Je vais prendre en compte différents paramètres pour tenter d’être le plus juste : les comparaisons avec d’autres voies, le temps passé et le style de grimpe.

Si je compare DNA avec d’autres voies que j’ai faite où que j’essaie, c’est vraiment un cran au-dessus. À côté de Move (9b/+) et Bibliographie (9b+), j’ai l’impression que cette voie est simplement plus dure. Le temps consacré à travailler la voie est aussi indicateur de la difficulté. DNA est clairement la voie où j’ai passé le plus de temps, entre 150 et 200 journées. En comparaison, il m’a fallut 40 journées dans Bibliographie, 40 journées également pour réussir Move, 25 pour Mamichula (9b) et 50 journées pour Beyond intégral (9b/+). Non seulement je passais du temps, mais je me préparais aussi physiquement à chaque fois en parallèle. Ce n’était pas juste aller à la falaise et essayer pour voir. Je venais avec la ferme intention d’être prêt. C’est la voie dans laquelle je me suis le plus investi.

Le dernier élément à prendre en compte est le style de grimpe. La Ramirole, c’est la falaise qui me convient le mieux, j’y grimpe régulièrement depuis plus de 10 ans. Le fait que DNA soit 100% mon style de grimpe est à prendre en compte dans la cotation. Par exemple, Bibliographie (Ceuse) me correspond moins avec des petites prises et peu de dévers, ce n’est pas mon point fort. 

Donc si je prends en compte le fait que cette voie me convienne parfaitement, que j’y ai mis un investissement beaucoup plus grand que dans les autres voies, et que je ressens cette voie comme plus dure, le 9c semblerait approprié. Cependant, j’ai quand même de gros doutes. Est-ce que cette voie serait du même niveau que Silence ? Est-ce que je n’ai pas passé tout ce temps en partie à cause du processus de première ascension ?

Choisir 9b+ serait la sécurité. Depuis 2014 sur cette falaise je propose des cotations bien serrées et au final personne n’a encore répété une de ces voies. Je pense que si je propose 9b+, il y a peu de chance pour que quelqu’un vienne mettre l’investissement nécessaire pour cette voie.  En France, j’ai réalisé plus de 20 premières ascensions entre le 9a et le 9b/+ qui n’ont jamais été répétées.

Choisir le 9c, c’est prendre un risque. Celui de voir sa voie décotée. Comme il n’y a qu’une proposition à 9c dans le monde, c’est assez dur d’être sûr et confiant. Je n’ai jamais essayé une voie de difficulté similaire. Il faut prendre le 9c comme une « proposition », qui a maintenant besoin d’autres grimpeurs pour donner leurs avis – afin de confirmer où d’ajuster.

C’est la manière dont sont construite les cotations : la somme des opinions rend la cotation de moins en moins subjective. Notre sport est magnifique, nous n’avons pas besoin de juges, nous sommes avons nous-même ce rôle. Être athlète et évaluer sa propre performance, c’est beau, mais en même temps difficile.

C’est pourquoi j’aimerais inviter d’autres grimpeurs à venir essayer DNA. C’est une voie magnifique, dans un lieu incroyable, pas trop excentré du reste du monde. Je pense que DNA a tous les atouts pour intéresser et plaire. » 

Un projet à faible impact carbone 

« Trouver et équiper un projet comme celui-là à côté de la maison est vraiment une solution d’avenir pour notre mode de fonctionnement. Pas d’avion, pas beaucoup de déplacements. Et une des lignes les plus belles au monde. » 

Des lignes non répétées 

« Depuis plus de 10 ans, je réalise des premières ascensions à cette falaise de la Ramirole, qui pour l’instant n’ont pas encore été répétées. Parmi les plus marquantes : 

2014 : Pajarito 9a 

2015 : A Muerte Bilou 9a

2016 : L’homme demain 9a+

2018 : La côte d’usure 9a+

2019 : La rage d’Adam 9b/+

2022 : DNA, 9c ? » 

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Découverte de l’escalade en chine avec Josh et Charlotte Durif

Josh et Charlotte sont de retour ! Dans cet épisode, les deux compères voyagent en Chine pour découvrir le meilleur de ce que le pays a à offrir en termes d’escalade, dans et autour de Yangshuo.
Avec une abondance de falaises et de montagnes dans un cadre magnifique, la Chine offre quelque des falaises que Josh et Charlotte n’attendaient pas du tout.

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Une nouvelle proposition de voie en 9b pour Loïc Zéhani ! 58 voies en 9+ au total !

Loïc Zehani a réalisé la première ascension de « Chikane« , à Orgon. Le sudiste de tout juste 20 ans a proposé une cotation de 9b pour cette voie de 30 mouvements et si cette difficulté est confirmée, ce sera le deuxième 9b de son carnet de son carnet de croix. Sur le même secteur, en octobre 2019, il avait enchainé « Obsession« , une ligne pour laquelle il a proposé la même cotation et qui attend toujours des répétitions.

Orgon est une falaise située en Provence, dans le sud-est. La falaise, haut lieu de la haute difficulté en France dans les années 90 compte désormais plus de 400 voies équipées et constitue le terrain de jeu préféré de Loïc. Sur cette seule falaise, le jeune mutant a déjà accumulé 10 voies en 9a, cinq 9a+ et deux propositions de voie en 9b, les précitées Chikane et Obsession.

Loïc a toujours été discret et bien qu’il soit aujourd’hui l’un des grimpeurs les plus actifs en France, nombre de ses ascensions n’ont pas suscité l’intérêt médiatique qu’elles méritent, car elles sont située en dehors des falaises à la mode. En France, il compte un grand nombre de premières ascensions et a également pu répéter et fait des lignes qui étaient pratiquement oubliées.

Loïc Zéhani à réaliser 58 voies dans le neuvième degré, ce nombre de voies réalisées fait de lui le deuxième meilleur grimpeur en falaise français, derrière Seb Bouin qui en accumulent 72 de son côté.

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« Friends of the grit », Siebe Vanhee visite la mecque du Trad : Peak District

Vous arrive-t-il de regarder des pays autres que le vôtre et de vous dire :  » Wow, c’est plutôt bizarre…  » ?
Mettez cette idée en rapport avec l’escalade, et vous verrez un foyer d’étrangeté lorsqu’il s’agit des différences culturelles entre sa pratique dans différents pays. Mais si vous grattez sous la surface, vous commencerez à voir les traditions, l’éthique et, plus important encore, les histoires qui se cachent derrière les raisons pour lesquelles l’escalade est pratiquée de tant de façons dans le monde.

C’est (peut-être) avec cette idée en tête que le grimpeur belge Siebe Vanhee a fait le pèlerinage à l’épicentre de l’éthique de l’escalade, Peak District.
Accompagné d’un mélange de légendes britanniques, fermement établies ou en devenir, Siebe Vanhee recherche le meilleur de ce que l’escalade en Trad britannique a à offrir !

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Mari Salvesen flash la fissure « Belly Full of Bad Berrie » ! La vidéo donne des frissons !

Mari Salvesen devient seulement la deuxième personne de l’histoire à flasher la fissure en 8a offwidth « Belly Full of Bad Berries » à Indian Creek dans l’Utah. Il s’agit d’une ascension très importante pour l’escalade de fissure large, l’escalade de fissures et l’escalade en trad féminine.

Le saviez-vous ?

Le terme « fissure offwidth » signifie qu’il s’agit d’une fissure plus large que la taille des mains.

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Adam Ondra réalise 6 voies en 9a+ et plus dont « Bombshell » 9b à Arco !

Le matériel d’Adam Ondra

  • Adam Ondra grimpe avec les chaussons : La Sportiva Solution

Adam Ondra vient de réalisé deux projets avant la fin de l’hiver, dans le secteur Hôtel Olivo à Arco, la falaise hype du moment située en Italie. Il a d’abord enchaîné Bombardino, puis Bomba, la voie la plus difficile du mur. Il a donné à la première voie une difficulté de 9a+/b et à la seconde la cotation de 9b.

« Bomba » est une ligne parfaite, sur un mur surplombant et exposé à Arco. Avec un calcaire bleu et gris impeccable, la voie à séduit Adam dès la première fois qu’il l’a vu.

« J’ai équipé cette dernière belle voie du secteur, à droite du mur, en 2012. Elle suit une série de trois colonettes, avec juste assez de prises entre elles, mais quand la dernière colonnette se termine… Quand j’ai mis en place les plaquettes, je n’ai pas pu trouver de séquence de mouvement dans la section finale, après la troisième colonette. 

J’ai alors abandonné le projet pendant dix ans plus tard, puis j’ai décidé d’y retourner pour voir si quelque chose avait changé. Avec une nouvelle perspective et une nouvelle expérience, j’ai finalement été en mesure de me frayer un chemin dans cette section. J’ai également été distrait par une variante un peu plus facile, qui n’était finalement pas aussi facile qu’elle me semblait ».

La dernière vidéo publiée par Adam Ondra sur sa chaîne YouTube raconte tout le processus et montre de belles images de l’un des secteurs les plus photogéniques d’Arco, Hôtel Olivo. Le grimpeur de Brno est accompagné dans ce documentaire par Jakob Schubert, Pietro del Pra et Alfredo Webber.

Un bilan de saison impressionnant !

Depuis qu’Adam Ondra a décidé de faire d’Arco sa deuxième maison, le nombre de voies dures dans la région a considérablement augmenté. Entre celles que le tchèque a établies et celles que Stefano Ghisolfi a également découvertes, la région italienne vit une nouvelle ère en matière de haute difficulté.

La saison d’Adam à Arco a commencé en novembre 2021. Depuis lors, ce sont les voies les plus dures qu’il a enchaînées :

  • Erebor, 9b en Novembre 2021
  • The Lonely Mountain en Décembre 2021
  • Trofeo Dell’Adriatico, 9a+ en Février 2022.
  • Euphonium, 9a+/b FA en Février 2022.
  • Bombardino 9b FA en Mars 2022.
  • Wonderland 9b/+ FA en Mars 2022.
  • Pungitopo 9a FA en Mars 2022. 

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Une nouvelle FA en 9a+ pour Seb Bouin à Montpellier

Sébastien BOUIN rapporte sur Instagram qu’il a fait la First Ascent de « Myr » 9a+ près de Montpellier. Il l’a équipée l’année dernière et elle se termine dans un 9a qu’il avait déjà fait l’année dernière. C’est la huitième FA 9a+ de Seb et aucune d’entre elles n’a été répétée auparavant.

« Cette voie peut se diviser en trois parties. 
Il y a un premier 8a+ d’approche pour arriver dans un premier crux autour de 7c bloc. Puis on rejoint le crux du 9a « à quelques mètres de la légalité ».
J’ai équipé le 9a et le 9a+ il y a un an, mais je n’avais pas réussi à faire le 9a+ l’année dernière.
C’est une voie super cool, j’espère voir des grimpeurs dedans un jour. »

Les chaussons de Seb :

EB Guardian

En savoir plus sur les EB Guardian

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« King Capella » et « La Capella » le même jour ? C’est l’exploit de Jakob Schubert

Jakob Schubert a réalisé un doublé inhabituel à Siurana, en reliant King Capella et La Capella dans la même journée. Le grimpeur autrichien est arrivé dans la région il y a tout juste une semaine et a passé quatre jours à travailler la traversée des deux voies. Schubert a déchiffré les mouvements des deux voies avec facilité et était conscient qu’il pouvait les enchaîner rapidement, même s’il n’imaginait probablement pas qu’il pourrait le faire avec seulement deux heures de différence entre l’une et l’autre.

La troisième ascension de King Capella et une proposition de décotation

L’ascension de Jakob sur King Capella est la troisième de la voie. Will Bosi a signé la première ascension de la ligne, située à La Capella – le secteur qui compte le plus de voies dures de Siurana – au début de l’année, en proposant une cotation audacieuse à 9b+, la première de ce niveau à Siurana.

Alex Megos a été le premier à la répéter, à la mi-novembre, et a choisi de ne pas commenter la cotation, même s’il a déclaré :  » J’ai utilisé une méthode légèrement différente de celle de Will pour prendre la large pince et j’ai estimé que c’était plus facile que la méthode de Will Bosi. Il ne pouvait pas faire le mouvement comme je le faisais, donc c’est une affaire personnelle. Je suis curieux de savoir ce que penseront les futurs répétiteurs ».

« Il est difficile de prendre position, surtout lorsqu’il s’agit de voies avec un pas bloc, mais je pense que les deux voies pourraient être une cotation en dessous des suggestions précédentes.

En ce qui concerne la cotation de « King Capella », et aussi de « La Capella », l’Autrichien a commenté : « Il est difficile de prendre position, surtout lorsqu’il s’agit de voies avec un pas bloc, mais je pense que les deux voies pourraient être une cotation en dessous des suggestions précédentes. King Capella m’a semblé être un 9b difficile et La Capella n’a pas l’air de dépasser le 9a+, mais ce n’est que mon opinion.

D’autre part, Bosi était déjà prudent et honnête quand il a fait une proposition à 9b+ et dans une interview exclusive il nous a dit : « Si la cotation est confirmée, ce sera incroyable, le premier 9b+ de Siurana. Si ce n’est pas le cas, ce sera également incroyable, car la ligne est de grande qualité. Il pourrait s’agir de l’une des meilleures voies dures du monde ».

En ce qui concerne « La Capella », la répétition de Schubert est la cinquième ascension. Adam Ondra a ouvert le compte en février 2011, suivi par Stefano Ghisolfi en janvier 2018, Daniel Woods un mois après l’Italien, et Will Bosi en février 2020, au troisième jour de ses tentatives.

Les voies les plus difficiles de Jakob Schubert

Jakob Schubert aura 31 ans le 31 décembre. Originaire d’Innsbruck, en Autriche, Jakob a un parcours aussi impeccable qu’incroyable. En tant que compétiteur, il compte trois titres de champion du monde en difficulté, ainsi que trois titres de vice-champion, deux en difficulté et un en bloc. Le couronnement de sa carrière de compétiteur a eu lieu aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, où il a remporté la médaille de bronze pour les débuts de l’escalade en tant que sport olympique.

Sur le rocher, il a déjà cinq voies dans son carnet de croix d’une cotation de 9b, dont King Capella, selon sa suggestion de cotation personnelle. Il a fait ses débuts dans ce niveau de difficulté avec « Fight or Flight », en décembre 2014, sur la falaise d’Oliana. Le deuxième 9b de Schubert est arrivé deux ans plus tard, en 2016, lorsqu’il a enchaîné « La Planta de Shiva », à Villanueva del Rosario. Puis sont venus « Stoking the Fire », en janvier 2018, et « Neanderthal », en décembre 2018, toutes deux à Santa Linya.

Cette liste pourrait également inclure « El Bon Combat », à La Cova de l’Ocell, pour lequel Chris Sharma a proposé 9b/+ après la première ascension, bien que Schubert l’ait déclassé en 9a+. Plus tard, Felipe Camargo a proposé 9b et Jorge Díaz-Rullo a également proposé 9b.

Au-dessus de toute ces belles ascensions se trouve « Perfecto Mundo », le seul 9b+ du carnet de Jakob Schubert.

Le matériel de Jakob Schubert

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Alex Megos répète « King Capella », considérée comme la voie la plus dure de Siurana.

Alex Megos vient de réaliser la première répétition de King Capella, à Siurana. La voie, situé dans le secteur de La Capella, à été libérée par Will Bosi au début de cette année. Le grimpeur écossais a proposé une cotation de 9b+, mais Megos a décidé de ne pas se prononcer et par la même occasion ne pas confirmer sa cotation : « J’ai utilisé une méthode légèrement différente de celle de Will lorsque j’ai pris la large pince et j’ai eu l’impression que c’était plus facile que la façon dont Bosi l’a fait. Il ne pouvait pas faire le mouvement comme je l’ai fait, alors c’est une affaire personnelle. Je suis curieux de savoir ce que penseront les futurs répétiteurs ».

L’Allemand est arrivé à Siurana il y a deux semaines et a passé un total de neuf jours à travailler sur la voie, actuellement considéré comme la plus difficile de la falaise.

En général, les conditions n’ont pas été les meilleures pendant les jours où Alex a testé la voie, mais il a pu profiter de bonnes journées. « C’est le moment des doudounes, du froid et des coupures sur la peau. Je pense que j’ai eu les trois aujourd’hui », a déclaré Megos il y a quelques jours, alors qu’il testait déjà King Capella.

King Capella, le troisième 9b+ d’Alex Megos ?

Si les futures répétitions confirment le 9b+, King Capella serait la troisième voie dans cette cotation qu’Alex Megos aurait dans son carnet. Il a fait ses débuts dans cette côte avec la première ascension de Perfecto Mundo, à Margalef, en mai 2018. Le deuxième était Bibliographie, à Céüse, qu’il a grimpé en août 2020. Bien que Megos ait été courageux et ait proposé une difficulté de 9c après avoir signé la première ascension d’un projet qu’il poursuivait depuis longtemps, les répétitions ultérieures par Stefano Ghisolfi et Sean Bailey ont cimenté la voie la plus populaire de France à 9b+.

En plus de ces lignes 9b+ – la note maximale atteinte par l’Allemand – son palmarès comprend plus de 100 voies dans le neuvième degré, entre 8c+/9a et 9b+. Parmi cette centaine, des noms tels que la première ascension de Fight Club 9b, à Ravens Crag au Canada ; First Round First Minute 9b, à Margalef ; Corona 9a+, dans le Frankenjura en Allemagne ; La Rambla 9a+, à Siurana ; ou, bien sûr, la première ascension à vue de l’histoire de l’escalade, Estado Crítico 9a, également à Siurana.

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Baudrier femme Le Momentum de Black Diamond – Testé à Ailefroide !

Voilà près d’un an que Grimpeez teste les baudriers Black Diamond et aujourd’hui pour fêter les 1 an du baudrier Momentum on vous en parle ! 

Après avoir profité d’un séjour sur le granit d’Ailefroide  en 2021, nous voilà armés pour décortiquer ce baudrier et vous proposer notre avis. 

Voir le prix du baudrier Momentum Women

Test et avis du baudrier Momentum, de Black Diamond

Tout d’abord il a été conçu par Black Diamond Equimnent, un créateur développeur, fabricant et distributeur de matériel d’escalade, de montagne, de ski et d’équipements de survie basé aux USA. 

L’objectif du produit, est de proposer un baudrier pour améliorer la liberté la gestuelle lors des ascensions techniques, ainsi le baudrier d’escalade Momentum Women associe sécurité et confort. 

Pour les grimpeuses polyvalentes qui savent ce que signifie passer du temps suspendu dans un harnais mais aussi que réajuster une ceinture de harnais est une perte de temps, le Black Diamond Momentum propose un design d’utilisation rapide adapté à tous les styles d’escalade.

D’un point de vue technique, ce baudrier Black Diamond de 302 grammes est équipé d’une ceinture Bullhorn avec boucles pré-attachées Speed Adjust pour éviter les erreurs de mise en place, de tours de cuisse ajustables avec réglage trakFIT et de sangles fessières élastiques réglables. La construction Dual Core et l’espacement ceinture-cuissard spécifiquement adapté à la morphologie féminine améliore le confort du harnais en cas de relai suspendu. Et les quatre porte-matériels moulés et la boucle de hissage en font le harnais polyvalent le plus populaire de leur gamme.

Baudrier femme – Momentum de Black Diamond

Voir le meilleur prix

Concernant les caractéristiques techniques : 

  • Boucle de ceinture pré-attachée Speed Adjust
  • Ceinture ergonomique Bullhorn intégrant la construction Dual Core™
  • Réglage trakFIT™ pour un ajustement facile et personnalisé des tours de cuisse
  • Sangles fessières élastiques réglables
  • 4 porte-matériels moulés par pression
  • Boucle de hissage
  • Espacement ceinture-cuissard adapté à la morphologie féminine
  • Un poids de 302g.

L’avis de la rédaction concernant le baudrier Black Diamond Momentum

Tout d’abord concernant le design, la bi-couleur noire et auqua verde, se marient très bien ensemble, donnant ainsi un style épuré, sobre mais élégant. 

Concernant l’aspect technique, nous adorons la souplesse du matériel, en effet même en restant pendu sur un relai lors de grandes-voies à Ailefroide nous étions étonné du confort sans limite. L’ajustement de la taille et des cuisses est bien pensé et mesuré. Il s’agit d’un vrai plus de pouvoir ajuster les cuissards avec le réglage trakFIT et d’avoir la ceinture ergonomique Bullhorn intégrant la construction Dual Core™. Cela permet de se sentir vraiment bien maintenu lors des escalades et lors des longs moments suspendus au baudrier.

De par sa légèreté et son confort, le Momentum de Black Diamond est un modèle haut de gamme très polyvalente. Durant notre test, nous avons donc grimpé en grande-voie et également en couennes dans le massif des Écrins et le constat est sans appel, ce baudrier passe partout et est idéal pour toutes grimpeuses souhaitant un excellent baudrier.

Pour terminer, ce modèle de baudrier reste dans la moyenne basse du prix des baudriers du marché, ce qui en fait un bon rapport qualité/prix non négligeable.

Si vous êtes intéressé par l’achat de ce baudrier, vous pouvez consultez l’offre de notre partenaire ci-dessous.

Baudrier Momentum version femme

Baudrier Momentum version homme

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Film documentaire « Les Emmerdeurs »

De nos jours, diverses activités physiques et sportives ont pour cadre un environnement de nature supposant des opérations d’aménagements et un entretien des espaces. De ce fait, les interrelations entre le sport et l’environnement sont complexes et changeantes. Lorsque l’on parle de nature, pleine nature, sport ou environnement, ces termes impliquent en eux-mêmes liberté et harmonie, pourtant leur association et coordination ne va pas nécessairement de soi, du fait de la diversité des approches des pratiquants ou des usagers et des intérêts en jeu. 

Ce documentaire révèle cette situation complexe et établit un aperçu détaillé de la question en sollicitant de manière globale les acteurs du milieu naturel de l’escalade (grimpeurs, organismes, association de protection de l’environnement) et tente de répondre à ces questions : « Comment concilier l’escalade en milieu naturel et la protection de la biodiversité ? Comment pratiquer sa passion en respectant le sauvage et la nature ? » 

Les Emmerdeurs – film documentaire réalisé par Raphaël Fourau (2021)

Pour tenter de répondre à ces questions, ce film réalisé par Raphaël Fourau et produit par France Nature et Environnement du Languedoc-Roussillon et le Comité Territorial 34 de la FFME, s’intéresse à une action concertée de déséquipement sur une partie de la falaise de Claret, près de Montpellier, dans l’Hérault. A travers le regard des écologistes et des grimpeurs locaux racontant leurs visions de l’activité, nous retrouvons l’idée de l’importance d’un milieu naturel riche pour leur pratique sportive. 

Cette démarche participe largement à dynamiser les échanges entre acteurs du milieu naturel sur le patrimoine des falaises et rend compte de l’impact sur ce qui devient pensé comme un patrimoine à préserver, suite à la conscience de sa fragilité. 

Dans ce souci de cohabitation et de représentations différentes d’un même espace, des questionnements (sur la remise en cause du développement, sur les impacts de l’humain envers la nature et lui-même, sur la réaffirmation du lien entre l’homme et son environnement), des réactions, des évaluations et des solutions environnementales se sont mis en place.

Dans le cas de la pratique de l’escalade, il se pose la question de sa perspective relative qui respecte l’écosystème des pratiques.

« Alors que la crise de la biodiversité ne fait que s’aggraver, « Les emmerdeurs », témoigne des réponses apportées à ces questions par une communauté de grimpeurs et d’écologistes capables de se comprendre et d’agir ensemble »

Avant-première du film le mercredi 27 octobre 2021, à 19h00 en présence du réalisateur et acteurs du documentaire, suivie d’une présentation sur les enjeux actuels qui touchent l’Aigle de Bonelli par Marion Janel.

Lieu de la projection: Le Freakshow, à Montpellier

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Jakob Schubert domine le jeté de « Es Pontas »

Jakob Schubert vient d’enchaîner « Es Pontas », à Majorque. Il s’agit de la troisième répétition de la King Line que Chris Sharma avait réaliser au-dessus de la Méditerranée en septembre 2006. La première répétition est venue du Slovène Jernej Kruder, dix ans plus tard, le 1er novembre 2016, et en octobre 2018, elle a été enchaînée par Jan Hojer.

À l’époque, Sharma avait décidé de ne pas coter cette voie de Deep Water , Jernej Kruder avait commenté après son enchaînement qu’elle « pourrait être proche du 9b » et Jan Hojer ne s’était pas mouillé. D’autres grimpeurs qui l’ont essayé estiment la cotation à 9b, peut être 9a+/b.

« Après une année, pleine de compétitions, je voulais vraiment me remettre à l’escalade en extérieur, mais je voulais aussi essayer quelque chose de nouveau. Le Deep Water m’est venu à l’esprit et après en avoir fait, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point j’ai aimé l’expérience. C’est très amusant et grimpé à Majorque en fait quelque chose de spécial. C’est un mélange entre des vacances reposantes et de l’escalade. J’ai rapidement enchaîné Alasha, car cela correspondait bien à mon style. Es Pontàs m’a pris plus de temps, mais j’ai finalement maîtrisé le jeté et je n’ai pas lâché prise », a déclaré Schubert dans une vidéo qu’il a publiée sur sa chaîne YouTube.

Comme Jakob l’explique, il y a quelques jours, il est également venu à bout de « Alasha », une autre création de Chris Sharma. C’était sa première répétition et bien que Chris ne lui ait pas non plus donné de cotation, le monde des grimpeurs l’estime entre 9a+ et 9b. Le médaillé de bronze de Tokyo a fini par donner son avis sur la difficulté de cette ligne et selon lui, elle se situerait autour de 8c+/9a.

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They/Them, un film qui suit les traces de Lor, grimpeu.r.se transgenre

Patagonia dévoile ce jeudi 7 octobre son nouveau film They/Them, un documentaire de 70 minutes consacré à Lor Sabourin, grimpeur·euse, guide et coach basé·e en Arizona, qui se définit comme transgenre et utilise le pronom « iel ».

Aux yeux de Lor Sabourin, l’escalade est bien plus qu’un sport, c’est une manière d’explorer son identité et de forger de la résistance face à l’adversité. They/Them retrace le voyage de Lor au coeur des canyons de grès du nord de l’Arizona, dont l’objectif est d’enchaîner l’une des voies les plus difficiles et inspirantes de sa vie. En embrassant la force dans la vulnérabilité, Lor a trouvé l’espace pour s’épanouir et construire une communauté de grimpeur·euse·s où des individus comme iel peuvent se sentir pleinement à l’aise.

À propos de Lor Sabourin

À l’âge de 12 ans, Lor a eu le coup de foudre pour l’escalade dans une salle de sport à Détroit dans le Michigan. Au début de ses années de grimpe, iel partageait son temps entre l’escalade de compétition et l’exploration des falaises de grès dans le sud-est du pays. Après avoir obtenu un diplôme dans la gestion des espaces outdoor de la Northern Michigan University, iel a commencé à travailler dans l’industrie de la grimpe en tant que guide, gérant·e de salle de sport et coach.

Iel est désormais ambassadeur·rice Patagonia et travaille à plein temps pour The Warrior’s Way, voyageant aux quatre coins du pays pour organiser des stages et des sessions individuelles avec des grimpeur·euse·s de tous niveaux.

Lor a participé à son premier stage « Warrior’s Way » à l’adolescence pour combattre sa peur de la chute. Iel a rapidement pris conscience que les processus appris allaient au-delà de la sphère de l’escalade. Lor est enthousiaste à l’idée de partager avec d’autres ces acquis d’entraînement mental, qui peuvent être un vecteur d’exploration de soi et d’épanouissement personnel.

Lorsqu’iel n’est pas en train d’enseigner, Lor passe son temps à explorer l’Amérique du Nord en grimpant. Affectionnant tout type d’escalade, iel se sent le plus en phase sur de longues fissures dans le désert ou de raides voies sportives.

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Laura Rogora devient la première femme à atteindre 9b/+ !

Laura Rogora vient d’annoncer la première répétition d’Erebor 9b/+, à Arco. Cette voie est situé dans le secteur Eremo di San Paolo et a été équipé par Stefano Ghisolfi après le premier confinement de 2020. Ghisoli a réussi à enchaîner l’itinéraire en janvier de cette année et a proposé une difficulté de 9b/+, une cotation confirmée par Rogora. Elle est aujourd’hui considérée comme la voie d’escalade sportive la plus difficile d’Italie et est également la première 9b/+ à être grimpée par une femme dans le monde.

« C’est un honneur de faire la première répétition de la voie la plus dure d’Italie, équipée et enchainée pour la première fois par Stefano Ghisolfi », a brièvement commenté Rogora sur son profil Instagram pour annoncer son récent enchaînement.

Stefano n’a pas tardé à commenter le post et ses mots ne manquent pas : « Je peux te dire que Bibliographie n’est pas beaucoup plus difficile. Si tu n’as pas encore réservé tes vacances pour 2022, je te conseille de t’y rendre. » Plus bas sur la page, retrouvez un aperçu en vidéo de la voie avec Stefano Ghisolfi.

Erebor en vidéo

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C’est au tour de Sean Bailey d’enchaîner Bibliographie à Céüse

Sean Bailey vient de revendiqué la troisième ascension de Bibliographie 9b+, à Céüse. « C’est la bataille la plus dure que j’ai jamais menée contre moi-même. Je n’ai jamais été aussi obsédé. Je me suis réveillé en pensant à la voie. Je me suis endormi en pensant à la voie. Et ainsi de suite », a déclaré Bailey après avoir annoncé son enchaînement. Avec cette ascension, l’Américain est passé de 9a+ à 9b+, sans passer par la case 9b, pour autant qu’il est d’accord avec la note que Stefano Ghisolfi a proposée et qu’Alex Megos a entérinée.

À découvrir : Le guide des chaussons d’escalade

Le grimpeur de 25 ans, originaire de Shoreline dans l’Etat de Washington, est arrivé à Céüse au milieu de l’été, après avoir remporté les épreuves de Coupe du monde de difficulté de Villars et Chamonix et terminé quatrième à Briançon. Ces trois résultats ont valu à Sean le titre de vice-champion de la coupe et il a décidé de ne pas participer aux récents championnats du monde d’escalade de Moscou 2021, probablement parce qu’il était déjà totalement immergé dans Bibliographie. En fait, à l’époque des championnats du monde, il était sur le point d’enchaîner le parcours.

« J’ai passé beaucoup de temps à essayer de faire en sorte que cela arrive et parfois ce qu’il faut faire, c’est laisser les choses arriver. »

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Bibliographie, 9c ou 9b+ ? L’avis d’Alex Megos

Alors que Stefano Ghisolfi devenait récemment le premier répétiteur du potentiel 2ème 9c du monde, il en a décider autrement en proposant une cotation de 9b+. Alex Megos qui est le premier grimpeur a avoir enchainer et proposer 9c réagit :

« 9b+ ? 9c ?Quelle est la différence et comment savoir quelle note donner ?
Au début, je pensais que le nombre de jours investis dans une ascension était le meilleur indicateur de sa difficulté. J’ai donc pensé qu’essayer Bibliographie pendant 60 jours devait être plus difficile que tout ce que j’avais escaladé auparavant. Lorsque la nouvelle s’est répandue que j’avais fait cette voie, les gens ont immédiatement commencé à spéculer.


J’ai toujours eu le sentiment que le 9c n’était peut-être pas le niveau approprié pour cette voie, mais j’ai ressenti une certaine pression de la part du monde de l’escalade, qui disait déjà que ce devait être du 9c si cela me prenait 60 jours.
Je n’avais pas non plus un très bon feeling pour la note à la fin, parce que j’ai simplement changé ma méthode tellement de fois, j’ai eu de si longues pauses sur la voie et j’avais du mal à la comparer avec d’autres voies que j’ai faites. J’ai sous-estimé la différence que cela fait de savoir que l’on a la bonne méthode. Sur Bibliographie, je pensais avoir une bonne méthode jusqu’à ce que je revienne une saison plus tard pour la changer complètement à nouveau. Et c’est arrivé deux fois. Au bout du compte, j’ai probablement passé la majeure partie de 60 jours à essayer de comprendre la méthode, à la modifier à nouveau et à ne pas être sûr de pouvoir le faire.
J’étais de plus en plus convaincu que cela devait être plus difficile que tout ce que j’avais fait auparavant.

Quand Stefano Ghisolfi et quelques autres ont commencé à essayer, ils ont trouvé de nouvelles méthodes pour les deux cruxs. Il s’agissait de deux méthodes que je n’avais pas essayé quand je travaillais sur la voie. Je me suis demandé comment cela pouvait être possible ? J’ai passé tant d’heures sur seulement quelques mètres carrés de roche, j’aurais dû voir toutes les options. Je me suis rendu compte qu’à un moment donné, j’étais tellement convaincu d’avoir le bon pari, que j’ai arrêté d’essayer d’autres choses. J’ai bien sûr touché les prises de la nouvelle méthode, mais je n’ai jamais réellement essayé à 100% pour voir si cela avait un sens. Chaque fois que j’ai changé de méthode sur la voie, c’était principalement parce que je n’arrivais pas à grimper la méthode précédente. À un certain moment, j’ai simplement décidé que ce serait la méthode avec laquelle je grimperais et j’ai arrêté d’essayer de nouvelles choses.

J’ai réussi à la fin, mais j’ai appris quelque chose pour l’avenir.
Je suis très reconnaissant pour ton opinion honnête Stefano ! Je suis d’accord avec 9b+ et maintenant je vais continuer à chercher (avec Stefano) le prochain 9c potentiel. « 

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San Ku Kaï 8c+ pour Martina Demmel à Entraygues

Martina Demmel vient d’enchaîner San Ku Kaï 8c+, à Entraygues. C’est le quatrième 8c+ dans le carnet de la grimpeuse allemande de 19 ans, qui a fait ses débuts dans ce niveau de difficulté avec La Montaña Mágica, à Chulilla, en janvier de cette année.

San Ku Kaï est l’une des voies les plus populaires du secteur La Cœur des Grands, grimpée pour la première fois par Tony Lamiche en août 2007. Initialement côté en 9a, elle a finalement été consolidé en 8c+. Celle de Martina est la deuxième ascension féminine, après celle d’Anak Verhoeven en 2017.

Bien qu’au cours des premières tentatives, un pas ait résisté à l’Allemande, au début du mois d’août, elle a pu comprendre la section et a commencé à l’enchainement était envisageable pour elle. Demmel est habituée à enchaîner les voies en quelques tentatives, comme elle l’a démontré avec son premier 9a, Joe-cita, à Oliana, en avril dernier, ou avec Mind Control 8c, American Hustle 8c et Fish Eye 8c, au même endroit.

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Vidéo : Back to Céüse pour Stefano Ghisolfi dans Bibliographie 9c

Après avoir participé à plusieurs compétitions ces derniers mois, Stefano Ghisolfi est de retour aux affaires à Céüse avec son projet du moment, « Bibliographie » 9c. Découvrez dans cette vidéo la machine Italienne dans ses essais dans l’une des voies les plus dures du monde !

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Babsi Zangerl, une superbe vidéo dans Sprengstoff 9a

Situé près du domicile de Babsi à Bludenz, en Autriche, Lorüns est un site d’escalade sportive qui abrite des voies historiques vieilles de plusieurs décennies. Décrit comme un « point de rencontre » pour les anciennes et les jeunes générations de la communauté autrichienne d’escalade, Lorüns est un site cher au cœur de Babsi, surtout depuis que son partenaire Jacopo Larcher a récemment grimpé un projet légendaire vieux de 30 ans, établissant à son tour la voie la plus difficile de la falaise : Sprengstoff (9a), qui signifie « explosif » en anglais.

Malheureusement, Lorüns fait partie d’une zone appartenant à une entreprise locale d’exploitation de carrières et est sous la menace constante et croissante de destruction.

L’année dernière, Babsi s’est engagée à faire la deuxième ascension de Sprengstoff, en partie pour se perfectionner, mais aussi pour sensibiliser le public à la menace imminente qui pèse sur la falaise. Suivez Babsi alors qu’elle s’engage dans la lutte pour Sprengstoff.

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