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Film – Le dernier Tepui

Le dernier Tepui fait parti d’une série de nouveaux documentaires diffusés le 22 avril, pour marquer le Jour de la Terre. Nous avons eu l’occasion de le voir, et au-delà des images époustouflantes, de la performance des grimpeurs, notamment Alex Honnold, c’est l’urgence climatique et écologique qui nous intime à le partager. Le film montre l’importance de la biodiversité de notre planète à travers le discours du biologiste Bruce Means.

Disney + et National Geographic ont décidé de célébrer cet événement en mettant à disposition de magnifiques documentaires qui visent à démontrer l’importance de la conservation de la biodiversité incroyablement diversifiée qui anime les différents milieux naturels de notre planète.

Présentation du documentaire

Ce film documentaire sortie récemment, en anglais Explorer : the last Tepui, met en avant les protagonistes Alex Honnold, Mark Synnott, Michael Strahan, Franklin Gorge,Troy, Fuco Pisani, Brian Irwin et Bruce Means, dans une quête à la découverte de nouvelles espèces encore inconnues dans un endroit où personne n’a jamais mis les pieds… En pleine jungle, l’équipe de scientifiques et grimpeurs, essaient tant bien que mal de ce frayer un chemin jusqu’au pied de la falaise, guidés par le scientifique-biologiste Bruce Means, dont l’objectif fixé était de gravir une paroi rocheuse (le tepui) que personne n’avait osé gravir auparavant, pour prouver ou infirmer sa théorie scientifique.

Au cours de ses 50 ans de carrière de chercheur à étudier les reptiles et les amphibiens, Bruce Means a publié 235 articles scientifiques, a participé à de nombreux documentaires et a découvert 14 nouvelles espèces, 7 genres, 2 familles et de multiples sous-familles et taxons. 

Bruce Means – (National Geographic/RYAN VALASEK)

Synopsis du film

« Les équipes de National Geographic ont suivi le grimpeur américain Alex Honnold (le héros du film « Free solo », Oscar® du meilleur documentaire en 2019) et un groupe d’alpinistes chevronnés mené par l’explorateur Mark Synnott alors qu’ils cherchent une nouvelle route vers un tepui niché au plus profond de la jungle amazonienne, un immense plateau rocheux aux contours abrupts englouti dans les nuages. Leur objectif : emmener le biologiste Bruce Means – également explorateur National Geographic – au sommet de cette « île dans le ciel ». Mais avant d’y arriver et d’aider le Dr Means à accomplir l’œuvre de sa vie – la recherche d’espèces animales encore inconnues – tous vont devoir affronter des kilomètres de danger. De cette mission aussi périlleuse que magnifique, l’équipe est revenue avec des images exceptionnelles, alliant la beauté de ce trésor de biodiversité à l’exploit physique des grimpeurs. »

Réalisateur : Renan Ozturk et Taylor Freesolo Rees.
Producteur : Brandon Royal.
Compositeur : Ben Zebelman.
Société de production : Sixty Six Media, Inc. et ABC News Studio. et National Geographic.
Distributeur : Disney+.
Sortie USA : 22 avril 2022.
Sortie française : 22 avril 2022.
Titre original : Explorer : the last Tepui.
Durée : 55min.

Bande annonce du film

Pour voir le film

  • Disney +

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Katherine Choong enchaîne ‘La Ramirole’ (150m 8b), dans les gorges du Verdon.

Katherine Choong a repris de l’activité en grandes voies avec l’enchaînement de La Ramirole (150m 8b), dans les gorges du Verdon. La grimpeuse Suisse a eu besoin de six jours de travail sur la ligne avant de réaliser l’ascension libre souhaitée. Katherine Choong a admis que lorsqu’elle est arrivée dans le Verdon cette année, « je ne savais pas si je serais assez en forme pour grimper La Ramirole. En fait, le premier jour, je n’ai pas pu enchaîner plus de quelques mouvements d’affilée. Jour après jour, mon corps s’est adapté, j’ai trouvé des solutions et lorsque je me sentais en mode « enchaînement », rien ne pouvait alors m’arrêter ».

Le Ramirole est une voie de 150 mètres de long divisée en cinq longueurs : L1 8a+, L2 8a, L3 8b, L4 8a et L5 6c.  Elle longe un long mur abrupt et les sections les plus esthétiques sont sur de longues colonnettes. Toute la ligne est un véritable marathon d’endurance, qui a mis Katherine en difficulté lors de ses premières tentatives d’enchaînement. « Le jour où je l’ai fait, j’ai fait toutes les longueurs sans une seule chute, mais ce n’était pas facile. Chaque longueur était une véritable bataille », a déclaré la Suissesse.

La grimpeuse, âgée de 30 ans, est devenue mondialement connue en août 2018 lorsqu’elle a gravi sa première voie cotée 9a, La Cabane Au Canada 9a en Suisse.

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Interview de Tanguy Mérard pour sa réalisation d’« Hôtel Supramonte »

Il y a quelques temps, Tanguy Mérard a réalisé une belle performance en enchainant, à vue, les 11 longueurs de la grande-voie Hôtel Supramonte. Située en Sardaigne dans les gorges de Gola di Gorroppu et allant de 6b+ au 8b max, cette grande voie s’ouvre sur une première longueur en 7b+ ce qui la caractérise dans sa difficulté. Un autre élément important de cette ligne de 370m, c’est sa beauté emblématique. Cette voie a su attirer les plus grands grimpeurs du monde, dont Adam Ondra qui a réalisé la première ascension à vue.

Interview de Tanguy Mérard

Pour partager cette admirable réalisation nous avons souhaité donner la parole à Tanguy et recueillir ses mots posés sur son ressenti personnel et son vécu durant cette expérience. On souhaitait découvrir à travers les yeux de Tanguy, la réussite de cette grande voie exigeante.

1-Présentation

Salut Tanguy, est-ce que tu peux te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Tanguy Merard et je viens du Gard.

J’ai commencé à grimper là-bas quand j’avais 7 ans en faisant de la salle et de la compétition mais aussi dès le début un peu de falaise. Depuis 2 ans je suis à Briançon, je suis en terminale et je bénéficie d’horaires aménagés pour m’entrainer.

Est-ce que tu peux nous rappeler le contexte ? (Pourquoi es-tu allé en Sardaigne, et dans cette voie)

Je suis allé en Sardaigne avec le Groupe Exellence FFCAM, le projet du groupe était d’essayer la grande voie « Hôtel supramonte » depuis deux ans mais avec le covid on n’était pas parti la première année.

2-Description de la voie 

Est-ce que tu peux nous raconter « l’histoire » de cette superbe voie, les ouvreurs, l’année, les premières ascensions… ?

Ouverte en 1998 par Rolando Larcher et Robert Viagini , la voie se décompose en deux parties, une première section des 8 longueurs les plus difficiles jusqu’à la grotte de  » l’Hôtel  » (les cotations d’origine : 7b+, 7c+, 8b, 8a+, 8a+, 7c, 7a+ – 230 m) suivie d’une portion plus facile de trois longueurs (7b+, 7b, 7b – 105 m) et une sortie en 6b+ jusqu’au sommet.

La première ascension en libre a été faite par Pietro dal Pra en 2000.

En 2002, lors de l’ouverture de la voie voisine El Vaije de Los Locos, Daniel Dulac avait réussi toutes les longueurs à vue sauf une… 

La grande voie est devenue une référence de par sa beauté et sa difficulté, en 2012 Adam Ondra réussi la première ascension à vue.

Plus personnellement, que représente cette grande voie extrême pour toi ? avais-tu des objectifs précis en lien avec cette voie ou ton séjour ?

En allant en Sardaigne, je me posais la question d’essayer à vue ou non car je pensais ne pas avoir le niveau d’enchainer toutes les longueurs à vue.

Au final je me suis dit que j’avais rien à perdre donc j’ai essayé, mais je savais que ça représentait un gros challenge et que j’allais devoir y aller à fond.

3-Description de l’ascension 

Pourrais-tu nous décrire tes ressentis dans cette voie lors de son ascension ? (Pourquoi elle t’a attiré, quelles ont été tes émotions, les mouvements les plus beaux, les plus durs, les parties les plus intéressantes selon toi…)

La voie est assez impressionnante du bas mais pas spécialement attirante mais c’est en grimpant dedans que je me suis rendu compte qu’elle était vraiment belle.

Je suis parti dans mon essai à vue avec Elsa Ponzo aux alentours de 10h, sachant que la nuit tombait vers 17h30. Il fallait que je me grouille ! J’ai fait les deux premières longueurs assez facilement. Pour le 8b, j’y suis allé assez serein, et c’est passé. Ensuite le 8a+ ça s’est plutôt bien passé aussi, j’ai réussi à bien temporiser. Pour le dernier 8a+, c’était assez bloc, j’ai bien forcé, c’était un peu limite mais j’ai réussi à bien me placer et c’est passé.

Le 7c qui vient après cette longueur est la longueur la plus belle avec un rocher incroyable.

Il me restait ensuite 5 longueurs, et ça l’a fait mais j’avoue que j’avais quand même un peu la pression… Je suis arrivé au dernier relais, la nuit venait de tomber, donc timing parfait avant de redescendre en rappel.
J’étais étonnamment confiant quand je suis parti dans la grande voie, ça m’a permis d’y croire et de ne pas être trop stresser.  

4-Conclusion

Que représente pour toi cette très belle croix ?

Pour moi c’est vraiment un accomplissement personnel, je ne pensais pas que c’était possible au début et j’ai finalement réussi, comme quoi tout est possible si on y croit et qu’on y met beaucoup de volonté.

Quelles sont tes sensations/tes ressenties, après cette réalisation ?

J’étais assez content mais sinon rien de spécial honnêtement.

5-Prochains objectifs 

As-tu de prochains projets ou objectifs dont tu aimerais nous parler ?

Bien sûr, le prochain projet c’est Biographie 9a+ ça me tient vraiment à cœur, une fois la saison de bloc passé je vais m’entraîner à muerte pour ça, trop hâte !!!

Merci à Babar, Didier Angonin et Igor Martinez sans qui le projet ne pouvais pas avoir lieu.

Merci à mes sponsors, EB climbing, Tendon, Boma authentique cosmétique et Nograd .

Fin de l’interview.

On espère que la lecture de cette interview authentique vous aura plu, et pourquoi pas, peut-être encouragés et motivés à croire en vos capacités et en vos désirs personnels.

Le matériel de Tanguy Mérard

A bientôt sur Grimpeez !

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Nina Caprez et Cédric Lachat dans Wogü, une voie de 350m en 8c !

Cédric Lachat est le dernier nom à figurer sur la liste des grimpeurs de « Wogü » (350m 8c), aussi appelé « le monstre des Alpes ». Le Suisse a escaladé la voie en juillet 2020, formant un duo de choc avec Nina Caprez, qui a également tenté de l’a grimpée en libre, bien qu’elle ne soit pas parvenue à réaliser toutes les longueurs dans ce style.

« Wogü » a été ouvert par Beat Kammerlander en 1997 et le nom rend hommage à Wolfgang Güllich. Adam Ondra a effectué la première ascension libre en 2008, Edu Marín l’a répétée en août 2016 et Roland Hemetzberger a effectué la troisième ascension libre en octobre 2017. Celle de Cédric était la quatrième ascension.

Située dans le massif du Rätikon en Suisse, elle est l’une des grande voies les plus difficiles au monde. La voie se compose de dix longueurs, dont cinq sont dans le huitième degrés, jusqu’à 8c. La grimpe y est très soutenue, sur une excellente roche calcaire, et la force des doigts est la clé pour surmonter les sections les plus difficiles.

Cédric Lachat a inclus la voie Kammerlander dans le projet Swissway to Heaven, ce qui lui a permis d’enchaîner librement certaines des grandes voies les plus légendaires des Alpes suisses, son pays d’origine. En plus de « Wogü », il a enchaîné « Yeah Man » (330m 8b+), « The Fly » (550m 8c) et « Zahir » (300m 8b+).

Après une avant-première en ligne, durant laquelle le film sur l’ascension libre de Cédric Lachat à Wogü a été diffusé pendant 10 jours, il est enfin disponible en visionnage libre sur youtube.

La polyvalence de Cédric Lachat

Cédric Lachat n’est pas seulement un bon grimpeur de grandes voies. Après plusieurs années de compétition sur le circuit international, le grimpeur suisse a décidé de quitter la résine pour se consacrer entièrement à l’escalade, tant sportive que en grande voie.

Dans le domaine du sport, le curriculum de Lachat est vaste et comporte de nombreuses étapes marquantes. Dans sa dernière étape, les plus remarquables sont La Rambla 9a+, à Siurana, en octobre 2019 ; Pachamama et Joe Mama, tous deux 9a+, à Oliana, durant les premières semaines de 2020 ; ou encore Super Crackinette 9a+, à Saint-Léger-du-Ventoux en France, en décembre 2020.

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WoGu, le film de Nina Caprez et Cédric Lachat disponible gratuitement

WoGü est un rêve, une illusion, une voie légendaire qui s’étend sur dix longueurs au cœur du spectaculaire massif du Rätikon en Suisse. WoGü est aussi un film qui offre des perspectives humoristiques et perspicaces sur le travail quotidien de l’escalade en grande voies.

Tout au long de l’ascension, nous partageons les moments de la vie quotidienne des personnages plus grands que nature que sont Nina Caprez et Cédric Lachat, grimpeurs d’élite et complices de longue date. Nous suivons également l’équipe de tournage professionnelle qui travaille à 300 mètres d’altitude.

De la première marche d’approche à l’ascension finale, Wogu révèle les tensions, les espoirs, les chutes et les joies simples de se balancer les pieds au-dessus de l’abîme. Tout au long du parcours, nous partageons les expériences et les émotions qui rendent les aventures sur les grandes parois si uniques. Déchiffré, décrypté, WoGü ne reste plus un mystérieux hiéroglyphe gravé dans le calcaire, mais se transforme en un livre ouvert. Nous invitons tout le monde à participer à l’aventure, les novices comme les initiés.

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Pour ses 98 ans, c’est en salle d’escalade que Marcel Rémy veut les fêter !

Andreas Kubin raconte l’histoire de Marcel « Matrix » Remy qui a fêté son 98ème anniversaire en grimpant dans une nouvelle salle d’escalade à Satigny/Genève avec ses fils Claude et Yves. À presque 100 ans, il s’agit d’une belle leçon de vie !

« Marcel n’avait plus envie de grimper après quelques semaines passées à l’hôpital avec de l’eau dans les poumons. Les jours précédents, il avait été un peu déprimé et ne voulait plus conduire sa voiture. Mais il n’en fallait pas plus pour le motiver pour quelques traversées de blocs… Puis deux voies sur corde, qu’il a même insisté pour faire la désescalade. La vieille machine à vapeur fonctionne encore ! Et puis une voie en 4c en tête ! Ses yeux brillaient de bonheur ! Et immédiatement il commence à faire des plans pour l’été prochain : l’escalade est une fontaine de jouvence ! Bonne chance Marcel, tu es un si grand et merveilleux exemple pour nous tous. »

Pour rappel, à 94 ans, Marcel Rémy s’offrait 450 mètres d’escalade en 5c+ en faisant la grande voie « Le Miroir d’Argentine » située dans les Alpes Vaudoises, en Suisse.

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