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Les impressions à chaud de Manon Hily, Championne de France de difficulté 2024

Elle a attendu de nombreuses années pour remporter son premier titre de Championne de France de difficulté. Le combat a été long et la patience fut de rigueur. C’était en 2023, à Tarbes.

Mais l’attente en valait la peine ! Car dorénavant, Manon Hily ne veut plus redescendre de son trône. À Tarbes de nouveau, la Réunionnaise a réussi à conserver son titre ce week-end, en signant la meilleure performance dans la voie de finale des Championnats de France de difficulté 2024.

« Heureuse ! », c’est le premier mot que Manon nous a accordé, juste après avoir entonné la Marseillaise dimanche après-midi. Si cette compétition a été un véritable succès pour Manon, qui s’est classée première de tous les tours (qualification, demi-finale puis finale), elle n’en perd pas de vue son objectif principal : se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris. Pour cela, notre Championne de France a rendez-vous dans quelques jours seulement en Chine et en Hongrie pour disputer les OQS, des compétitions sélectives qui permettront à quelques grimpeurs de prendre les dernières places restantes pour les Jeux.

Manon a accepté de nous livrer à chaud ses impressions après sa victoire et la façon dont elle aborde la suite de la saison.

© Aurèle Bremond

Alors Manon, ça fait quoi d’être Championne de France pour la deuxième année consécutive ?

À chaud, je ressens une grande fierté ! Je suis super heureuse d’être de nouveau Championne de France de difficulté ! C’est fou, j’ai attendu tellement d’années pour remporter ce titre la première fois en 2023, et voilà que je repars de nouveau avec en 2024 ! Je suis contente et super heureuse de partager ce podium avec Ina [Plassoux Djiga, son amie et partenaire d’entraînement], qui a fait une super compétition et qui monte sur son premier podium. C’est un beau moment pour notre coach commun, Vincent Etchar, et pour nous deux, en tant que copines et teammate.

Comment s’est déroulée ta compétition ?

Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de voies dans cette intensité et ce style-là ! J’avais encore dans ma tête l’idée que si je n’avais pas remporté le titre plus tôt, c’est parce qu’au niveau national, le style proposé me permet moins d’exprimer mes qualités. C’est un style qui privilégie la résistance à l’endurance de force, il est donc plus difficile pour moi de faire la différence.

En qualification, je n’avais pas de pression, les voies étaient sortables, donc j’étais confiante. Je me suis laissé grimper sans prendre de risque. Le flash, c’est mon point fort, donc pas de problème ! En demi-finale, je n’ai pas trop eu de doutes non plus, le style proposé était sans grosses prises de risque et sans pas de bloc, donc parfait pour mettre en place ce que je fais à l’entraînement depuis des semaines, c’est-à-dire essayer de moins me précipiter et contrer les moments de blanc qui peuvent m’arriver à plus haute intensité en Coupe du Monde.

© Aurèle Bremond

Et en finale, comment t’es-tu sentie ?

Je suis arrivée en finale avec l’objectif de continuer sur ce modèle, et c’est ce que j’ai fait. Je me suis permis de prendre un peu plus le temps que d’habitude dans la voie. Elle avait l’air comme en demi-finale, progressive et dans un style préfatigue/rési sur petites prises, avant une fin sur des préhensions plus ouvertes, où il faut être patient et prendre son temps.

Tu étais la dernière à passer, en position de favorite, comment as-tu géré ce statut ?

C’est marrant, cela fait de nombreuses années que je suis sur le circuit, mais c’est assez rare les moments où j’ai dû assumer ce statut de « favorite ». Mais j’ai réussi à l’assumer et à trouver de bonnes parades pour ne pas subir la pression. Parce que croyez-moi que je l’ai eue, la pression, quelques dizaines de minutes avant de passer ! Avec la longue attente, le public, etc etc. Je suis passée par ce moment de doute, mais je me suis remise « à l’endroit » juste avant de passer ! Alors, c’est sûr que je n’avais pas d’enjeu de sélection en équipe de France comme presque tout le monde, mais cela restait tout de même mon objectif : le titre de Championne de France ou rien !

© Aurèle Bremond

Parle-nous de tes prochains objectifs… Comment t’y prépares-tu ?

Mon objectif numéro 1, c’est la qualif aux Jeux ! Les tournois de qualification sont dans quelques semaines seulement en Chine et en Hongrie, en juin, et je me sens prête. J’ai hâte que cela commence, c’est mon plus gros objectif jamais imaginé. C’est pour cela que je me prépare depuis des mois et j’ai le luxe d’être en forme, de ne pas être blessée et d’avoir le cerveau à « l’endroit ».

J’ai mis en place plein de nouvelles choses cette année et on a changé les axes de priorité sur ma planification d’entraînement avec mon coach. Je pense que cela fonctionne et je suis confiante. Mon but, c’est de grimper libérée, d’être spontanée et confiante, de me battre et d’y croire jusqu’à la dernière minute. Si je fais tout ça, alors je n’aurai pas de regrets.

Cette année, tu te consacres entièrement à l’escalade, quelle différence vois-tu dans ta grimpe ?

Effectivement, je ne travaille plus à l’hôpital et cela me manque… Mais, je n’aurai jamais pu avoir ce niveau de grimpe en travaillant ! Le niveau est si dense maintenant que si on a la chance de pouvoir tout mettre en place pour se consacrer entièrement à l’escalade, alors il faut foncer. Je pense honnêtement que si je n’avais pas eu cet aménagement de mon emploi du temps, avec le rythme d’entraînement que j’ai en ce moment, je serais déjà HS et blessée à l’heure qu’il est.

J’ai la chance de ne pas me mettre la pression vis-à-vis de ça. Je sais que c’est temporaire et cela change tout. C’est un luxe, clairement, je m’en rends compte et le savoure.

© Aurèle Bremond

Un dernier mot à ajouter ?

J’ai fait tous mes records en suspension et tractions cette année, donc c’est que l’entraînement à plein temps ça marche bien ! Et j’ai beaucoup plus de temps pour bouger sur différentes structures et récupérer. Je suis accueillie comme une reine au TAG à Toulouse quand j’y vais pour voir mon entraîneur Vincent Etchar et je m’entraîne au club de Massy comme si c’était mon propre club ! Merci à eux de m’aider dans ce projet et me permettre de toujours porter les couleurs de La Réunion en même temps ! Cela me tient à coeur.


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Manon Hily et Lucas Dufros champions de France de difficulté 2024

Manon Hily et Lucas Dufros champions de France de difficulté 2024

Le championnat de France de difficulté vient de s’achever et nous connaissons désormais le nom des deux nouveaux champions de France: Manon Hily chez les femmes et Lucas Dufros chez les hommes. Retour sur ces finales qui auront donné du fil à retordre aux compétiteurs.

Un retournement de situation chez les hommes

14h10, ce sont les hommes qui ont eu l’honneur de débuter la finale. Au programme, 8 grimpeurs pour en découdre sur une voie bien rési. Les runs s’enchaînent, et nombre de grimpeurs chutent dans la section de sortie du toit. Malgré tout, Jules Marchaland parvient à se démarquer en allant grignoter quelques mouvements supplémentaires pour finalement atteindre la prise 36 synonyme de médaille d’argent ! Hugo Parmentier, 1er ex-aequo à l’issue des demi-finales, ne parviendra pas à faire mieux et se contentera de la prise 35 et d’une belle médaille de bronze. En ce qui concerne la médaille d’or, Max Bertone a dans un premier temps réalisé la meilleure performance en valorisant la prise 38, prise que Lucas Dufros se contentera de tenir. Si durant quelques instants tout le monde pensait Max Bertone champion de France, il sera finalement relégué en 7ème position après une réclamation pour avoir posé le pied sur une plaquette. Lucas Dufros prend donc l’or en senior pour la première fois de sa jeune carrière. A noter également la contre performance de Théo Ravanello en finale: premier ex-aequo des demi-finales, une zipette de pied viendra stopper nette son ascension en finale. Il prendra la 8ème et dernière place de ce round.

Manon Hily résiste à la pression et prend un nouveau titre

Du côté des femmes, on attendait un beau combat entre Nolwen Arc et Manon Hily qui ont été les plus performantes en qualification et en demi-finale. À l’instar des hommes, une section posera particulièrement problème aux grimpeuses à la sortie du toit où il fallait être très résistant. Avant les passages de Nolwen et Manon, les deux chambériennes Ina Plassoux Djiga et Camille Pouget se partagent la meilleure performance en valorisant la prise 46. Meilleure en demi-finale, Ina est pour le moment en pôle position. C’est au tour de Nolwen Arc de s’élancer. Chaque mouvement est assuré, mais le temps lui fera défaut. Alors qu’elle arrive sur la prise 46, il ne lui reste que quelques secondes pour valoriser la prise en engageant le mouvement suivant. Ne sachant pas que le temps était presque terminé, Nolwen préfèrera clipper la dégaine et elle valorisera alors la prise 46 après la fin du temps réglementaire, ce qui la classera derrière Ina et Camille. Seule Manon Hily pouvait encore venir chambouler le haut du classement. Favorite de la compétition, championne de France en titre, la réunionnaise n’aura pas tremblé. Une grimpe fluide et puissante l’amènera à chuter sur le dernier mouvement. Elle prend ainsi logiquement la médaille d’or et signe alors un 2ème titre consécutif.

Les résultats complets des finales

Manon Hily répète La ligne Claire 8c+- Manon Hily ticks La Ligne Claire 8c+

On vous avait déjà parlé de ses belles réalisations, Manon Hily, talentueuse grimpeuse Réunionnaise vivant à Marseille, vient de réussir “La Ligne Claire”, 8c+ classique du secteur Praniania de St-Léger du Ventoux. Nous en profitons pour faire le point avec elle sur le travail de cette voie et aussi sur ses projets en milieu naturel cette année, avec toujours “Biographie” en ligne de mire.

Combien de temps as tu travaillé la voie ?
J’ai passé quelques week-ends à Saint-Léger en novembre dernier pour répéter “La théorie des cordes” (ndlr : 8c). Lorsque j’ai enchaîné, je suis allée voir “La ligne Claire” pour voir si cela me conviendrait. Je savais qu’il y avait déjà plusieurs ascensions féminines ce qui me rassurait un peu je l’avoue. J’ai beaucoup aimé la ligne. J’ai tout de suite compris que l’effort était plutôt mon style assez conti, avec beaucoup de repos et des sections dures. Le seul problème résidait dans le fait que les sections dures étaient trop à doigts. Il me manquait quand même un mouvement dur en bas et un clippage qui fait partie de la cotation de la voie. Ensuite je suis partie à la Réunion pour faire la coupe de France et me ressourcer auprès de ma famille… et je me suis blessée au genou. J’étais assez en forme avant cette blessure, c’était encore un petit coup dur mais ça fait partie du jeu. Du coup je me suis arrêtée un mois et demi et j’ai repris début janvier. J’ai gardé ce projet dans un coin de ma tête, mais je savais qu’il fallait attendre un peu avant de retrouver la forme.
Je devais aller en Espagne pour cette semaine de vacances. Mais la météo nous a poussés à rester dans le coin. Du coup nous sommes allés à Saint-Léger. Et je me sentais de retourner dans “La ligne Claire”. Il m’a donc fallu une semaine pour la faire. J’ai passé mes deux premières séances à surtout caler la première partie dont le mouvement que je n’arrivais pas à faire, ainsi que le clippage. Le troisième jour je ne bougeais plus trop dans la section du bas, qui me coûte beaucoup au niveau des doigts et du gainage. On a fait un jour de repos où je me posais pas mal de questions sur ma capacité à enchaîner cette voie, sachant que le crux est plutôt en haut de la voie et que je n’arrivais pas à le faire à toutes les montées. Puis finalement je me suis vite rendue compte le lendemain que trois jours d’affilée c’était beaucoup trop dans un projet et qu’en fait un peu fraîche ce n’était pas si insurmontable. Dès le premier jour après le repos j’ai mis en essai et je suis tombée au crux du haut, idem le lendemain. Globalement à chaque fois que je faisais un essai où je tombais là-haut je ne repassais pas le bas ensuite. Mais finalement c’est le troisième jour où j’ai mis un premier run en tombant là-haut et un second run pour enchaîner. Il y avait une super ambiance à la falaise avec tout le monde qui avait son projet. C’était hyper stimulant. Il y a Nolwen Berthier qui est pas loin de faire “Supercrackinette”. C’est hyper motivant !

– Comment se sont passés les progrès ?
Je peux donc dire que je l’ai faite vite pour la cotation. Cela ne m’a pas semblé très dur. Mais je pense que l’on peut tomber une bonne quantité de fois là-haut. J’ai aussi fait le crux d’une manière différente des autres je pense. La méthode originale du crux c’est tenir une sorte d’arquée bi doigt main gauche de prendre une inter très plate et lustrée et de relancer dans un tri doigt vertical. Il y en qui font une mini boucle à gauche en prenant cette arquée bi main droite. Et moi je tenais le petit plat pour aller là-haut main gauche dans une inter bi-doigt où tu rentres le bout des doigts. J’ai donc pu progresser hyper vite. Je me suis très vite adaptée à la voie. Même si j’étais obligée de me transcender pour faire le début tellement c’était à doigts pour moi. On dirait que c’est le genre de voie que l’on peut faire très vite ou ne jamais faire puisque le crux est quand même aléatoire. J’ai eu la chance de ne pas tomber après le crux ce qui n’est pas facile puisque c’est très rési.

– Que retiens-tu de cette voie ?
Ce que je retiens de cette voie, c’est que je savais que même si intrinsèquement je n’arrivais pas à faire souvent le crux, lorsqu’il y a des repos cela est quand même possible donc c’est une bonne piste pour choisir des voies plus dur dans cette configuration avec des gros pas de bloc précédés d’un repos. Pour les grimpeurs qui aiment la conti c’est cool.

– Tu retournes dans Biographie cet été ? Quels sont tes objectifs cette année ?
Je pense retourner dans “Biographie” en avril ou mai, le but est de ne pas se blesser puisque je vais faire de la compétition. Pour l’instant, je n’ai donc pas de projet en falaise si ce n’est “Biographie” et “La part du diable” en second projet à Céüse pour ne pas péter un boulon !

Photo : Antonin Rhodes

We had already told you about her great achievements, Manon Hily, a talented climber from Reunion island living in Marseille, just succeeded in “La Ligne Claire”, classical 8c+ of the Praniania sector, St-Léger du Ventoux, France. We take this opportunity to ask her some questions about the work of this route and also of her next projects this year, always with “Biographie” as target.

– How long did you work this route?
I spent a few weekends in Saint-Léger last November to send “La théorie des cordes” (note: 8c). When I did it, I went to check “La ligne Claire” in order to see if it would suit me. I knew that there were already several female ascents which reassured me a little I admit. I really liked the line. I immediately understood that the effort was rather my style, quite continuous, with a lot of rest and hard sections. The only issue was that the hard sections were too fingery. It still missed an hard movement at the beginning and a clip of draw that is part of the grade of the route. Then I went to Reunion to compete in the French Cup and recharge my batteries with my family…and I injured my knee. I was in pretty good shape before this injury, it was still a bit of a blow but it’s part of the game…. So I stopped for a month and a half and started climbing again at the beginning of January. I kept this project in the back of my mind, but I knew I had to wait a bit before getting back into shape.
I had to go to Spain for this week’s vacation. But the weather forced us to stay close to home. So we went to Saint-Léger. And I felt ok going back to “La ligne Claire”. So it took me a week to do it. I spent my first two sessions mainly working the first part, the move of which I couldn’t do, as well as the clip of the draw. On the third day I was not moving too much in the starting section, which costs me a lot in terms of fingers and body tension. We had a rest day where I was asking myself a lot of questions about my ability to do this route, knowing that the crux is rather at the top of the route and that I couldn’t do it on all the goes. Then finally I quickly realized the next day that three days in a row was too much in a project and that in fact a little bit fresh it was not so complicated. From the first day after the rest I put a good try and I fell in the top crux, the same the next day. Overall every time I tried or fell there I didn’t arrive to put another good try. But finally it’s the third day where I put a first try falling up there and a second run to send. There was a great atmosphere at the crag with everyone who give everything in their projects. It was a great energy. There’s Nolwen Berthier who is quite close to do “Supercrackinette”. It’s super motivating!

– How was the progress?
So I can say that I did it quickly for the grade. It didn’t seem very hard to me. But I think you can fall a good number of times up there. I also did the crux in a different way than others I think. The original method of the crux is to hold a kind of double finger left crimp to take a slopy and slippery intermdiar and to hold a vertical trifinger-pocket . There are some others who make a mini loop to the left by taking this double crimp right hand. And I was holding the small intermediar sloper to go with the upper left two-finger pocket very tiny. So I was able to progress very quickly. I quickly adapted to the effort of route. Even if I had to transcend myself to make the start, it was so tight for me. Seems like it’s the kind of route you can do really fast or never do since the crux is still random. I was lucky not to fall after the crux which is not easy since it is very resistant.

– What will you remember from this route?
What I will remember from this route is that I knew that even if intrinsically I couldn’t often do the crux when there are rests it is still possible, so it’s a good way to choose routes harder in this style with big boulders and a rest before. For climbers who like stamina, it’s a cool route.

– Will you going back to “Biographie” this summer? What are your goals this year?
I’m thinking of going back to “Biographie” in April or May, the goal is not to get injured since because I’m going to compete. For the moment, I therefore have no rockclimbing project except “Biographie” and “La part du diable” as secondary project in Céüse as not to freak out!

Photo : Antonin Rhodes


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Manon Hily de retour en forme à Buoux et Saint Léger!

Après une blessure à la poulie en 2020 dans le pas de bloc de « Biographie », Manon  Hily (athlète « Be the Hero by Arkose ») est de retour aux affaires avec la réalisation de trois belles croix: « Pacques Express » (8c) sur une petite falaise proche de Buoux dont nous tairons le nom, « la théorie des cordes » 8c à Saint Léger, et « Le Brillant sonné des bouses hard » 8b+ à Buoux. D’autres projets en falaise arrivent pour Manon dans le sud de la France en attendant le retour de la saison de grimpe à Ceuse pour retourner mettre des essais dans « Bio ». Nous devrions également la retrouver en forme en 2022 sur le circuit national et international.

En attendant, voici son retour sur les dernières perfs réalisées:

Depuis quelques années je me blesse assez souvent au niveau des poulies.J’ai repris la grimpe en début d’année apres une rupture de poulie dans le pas de bloc de Biographie. J’ai ensuite fait pas mal de falaise autour de Marseille pour me remettre en forme. Puis j’ai grimpé surtout à Céüse dans Biographie des que j’ai pu. J’ai enfin repris la forme un peu avant l’été en débloquant la pas de bloc de Bio et en enchainant la premiere partie en partant de la 2 ème degaine . Je me suis entrainée pour la saison internationale de Difficulté en parallèle de Bio. J’ai fini la saison il y a quelques semaines avec la Coupe d’Europe à Laval ou je sentais que j’étais bien en canne. Il fait beaucoup trop froid pour moi à Céuse. Du coup j’en ai profité pour aller grimper autour de la maison vers Buoux. J’ai enchainé le WE dernier un « petit » mais long 8c à coté de la maison que j’avais essayé une fois il y a quelques années: « Paques Express ». Puis je suis allée à Buoux dans le secteur du Brianconnais ou il y a pleins de supers lignes dans du gros devers avec des trous de partout. J’ai réussi « Le Brillant sonné des bouses hard » 8b+. Je crois qu’elle fait partie des premières lignes du secteur équipée par Bruno Clément il y a des années. C’est une traversée qui raye le devers, une ligne majeure de conti que je recommande. Puis ce WE je suis allée à Saint Léger dans une voie que j’avais laissée l’année dernière « La théorie des Cordes ». Elle cote aussi 8c avec un départ bien physique sur des colos puis une rési intense sur petites prises sur une dizaines de mouvements suivie de 20 mètres de vertical dans un mur noir à petits trous et petites fissures. Surement l’une des lignes coup de coeur du secteur Praniana. Ça faisait un moment que je n’avais pas mis les doigts ou que je n’avais pas enchainé des voies dures , « à cause » de Biographie et de l’investissement que ça me prend.

Le programme c’est donc maintenant de faire pas mal de falaise et d’entraînements. En habitant dans le sud on a vraiment une vie de rêve avec des falaises majeures à moins de 2h de route . J’ai donc plusieurs nouveaux projets aux alentours dont« La ligne claire » à Saint Leger , une ligne beaucoup moins classe mais hyper variée et bien à doigts, avant que la saison à Céuse réouvre et que je retourne dans Bio et« La part du diable » mon second projet en 8c/+ quand « j’étouffe ». Je compte aussi être présente sur le circuit national et international en difficulté avec un meilleur niveau que cette année. Alterner compétition et falaise est hyper équilibrant pour moi. Et la falaise me pousse à m’entrainer et me rend plus forte je crois. Ça me permet de grimper beaucoup plus libérée.

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