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Exploits de nos Français sur la Coupe du Monde handi-escalade de Salt Lake City !

Après la Coupe du Monde de bloc et de vitesse, Salt Lake City accueillait la première Coupe du Monde handi-escalade 2024. Comme à son habitude, notre équipe de France a brillé, en remportant deux médailles d’or et une d’argent !

Trois sur trois pour l’équipe de France ! Cette première Coupe du Monde handi-escalade est un carton pour nos Français. Venus à trois (Solenne Piret, Lucie Jarrige et Alois Pottier), chacun est reparti avec une médaille autour du cou.

Les finales de cette première étape de la saison (qui en comptera trois : Salt Lake City en mai, Innsbruck en juin et Arco en septembre) se sont achevées cette nuit dans la capitale de l’Utah. Avec 129 grimpeurs venant de 20 nations au départ, cette première manche a été très disputée.

Solenne Piret était la grande favorite de la catégorie AU2*, et la Championne du Monde en titre a tenu son rang ! « Chaque année, je suis toujours pleine de doutes à l’approche de la première compétition, déclarait-elle quelques minutes avant d’enfiler ses chaussons. Mais dès que j’arrive sur le site de la compétition, je suis vraiment enthousiaste et excitée à l’idée de grimper, et cette année n’est pas différente ».

En 2023, Solenne est restée invaincue dans sa catégorie lors des trois Coupes du Monde de la saison, ce qui signifie qu’elle était attendue de tous à Salt Lake City. Première des qualifications, elle a conservé sa place en finale, atteignant la prise 48, mettant cinq mouvements dans la vue de sa plus proche rivale.

© IFSC

Dans la catégorie AL2*, Lucie Jarrige aura une nouvelle fois survolé la compétition. Seule grimpeuse à enchaîner les deux voies de qualification, elle sera également la seule à atteindre le sommet de la voie de finale, s’offrant une belle médaille d’or. « Je suis fière de moi car j’ai réussi toutes les voies de cette compétition. J’ai adoré ce nouveau mur, il est très déversant. Les voies étaient un peu différentes de ce que j’ai l’habitude de faire – ni mieux, ni moins bien, juste différentes. Il y avait des sections un peu bloc, mais les longues voies ont donné à tout le monde une chance de montrer ce qu’ils pouvaient faire ».

Depuis ses débuts en compétition, Lucie domine très largement sa catégorie. La Française de 33 ans surfe actuellement sur une série de six victoires consécutives en Coupes du Monde et deux victoires aux Championnats du Monde !

© IFSC

Dernier Français en lice, Alois Pottier est lui aussi monté sur le podium de cette Coupe du Monde. Sa catégorie RP1* a été l’une des plus disputées. Avec quatre grimpeurs ex-aequo à l’issue des qualifications, c’est l’Allemand Korbinian Franck qui a décroché l’or, montant deux prises plus haut que notre Français, qui repart avec la médaille d’argent.

© IFSC

*Petit rappel des catégories :
AU2 : amputé d’un avant-bras ou ont une déficience d’un membre, donc l’athlète possède un bras valide et un moignon.
AL2 : au moins une jambe amputée ou une déficience d’un membre -quelque soit la longueur. Le critère minimum est qu’il ne possède pas de cheville.
RP1 : Force, stabilité ou amplitude limitée.


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Le retour en force de Shauna Coxsey !

À Yarncliffe en Angleterre, Shauna Coxsey a répété « The Boss », un 8B+ gravi pour la première fois par son mari Ned Feehally en 2020. Grâce à cette performance, la jeune maman est devenue la première femme à atteindre cette cotation sur le sol britannique.

Shauna Coxsey revient en force ! Après un congé maternité, la grimpeuse Britannique a signé un retour fracassant sur le rocher. Ces derniers mois, elle a répété plusieurs blocs de hauts niveaux dans le 8B, allant même jusqu’à enchaîner « Fotofobia Sit » 8B+ à La Pedriza il y a quelques semaines.

Et son retour dans le 8B+ n’était pas dû au hasard ! Shauna a réitéré sa performance dans « The Boss », une ligne libérée par son mari Ned Feehally, située à Yarncliffe, dans le Peak District. « Cette fois-ci, c’était assez magique », a déclaré Coxsey sur Instagram. « Ned [Feehally] a fait la première ascension de cette ligne il y a quelques années et depuis, elle occupe une place importante dans ma tête. C’est un vrai bijou ! Bien qu’elle ne soit qu’à quelques kilomètres de chez nous, il m’a fallu des années pour l’essayer. J’attendais d’être suffisamment forte et en confiance pour y aller ».

© Dave Parry

Il faut dire que « The Boss » est un bloc complexe, avec des mouvements physiques et une sortie difficile sur des plats. « Les mouvements sont si intenses et impitoyables… L’escalade est exigeante, sur de mauvaises prises. Au début, le bloc semble impossible à grimper. Le dernier mouvement est une énorme claque à l’aveugle au-dessus de la tête, à partir d’une position horizontale. C’est vraiment engageant et effrayant », confie la Britannique.

« J’ai réalisé ce bloc beaucoup plus rapidement que je ne l’avais prévu », conclut-elle. « C’est complètement fou que je puisse faire une telle croix, aussi vite ».

© Dave Parry

Shauna Coxsey, plus en forme que jamais ?

« The Boss » marque le troisième 8B+ de sa carrière. Shauna a enchaîné son premier bloc de ce niveau en juillet 2014, lorsqu’elle a réalisé la première ascension féminine de « New Base Line » à Magic Wood, en Suisse.

Elle s’est ensuite consacrée aux compétitions pendant de longues années et à briller sur la scène internationale. Elle a notamment remporté le classement général des Coupes du Monde de bloc en 2016 et 2017 et a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, avant de se retirer des compétitions.

© IFSC

Depuis, Coxsey a donné naissance à une fille, ce qui rend son retour en pleine forme encore plus impressionnant. Début avril, elle a répété « Fat Lip » 8B à Raven Tor. Fin février, elle a réalisé la première ascension de « Fotofobia Sit » son deuxième 8B+ à La Pedriza, en Espagne. Elle a également réussi « Pin y Pon » 8B lors de son voyage en Espagne. Une belle preuve que certains choix de vie ne sont pas en contradiction avec la grimpe de haut niveau !


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Lucas Dufros se confie sur son titre de Champion de France de difficulté

L’ascenseur émotionnel, vous connaissez ? Lucas Dufros l’a pleinement vécu, dimanche après-midi, en finale des Championnats de France de difficulté.

Dernier compétiteur à s’élancer dans la voie de finale, Lucas zippe du pied sans parvenir à tirer sur la prise que Max Bertone valorisait quelques minutes avant lui. La déception était totale pour le Lyonnais, qui était clairement venu chercher le titre national.

Mais retournement de situation : alors que Max est en pleine interview, on apprend de la part des juges que le Réunionnais aurait malencontreusement laissé traîner son pied sur une plaquette… Ce qui le relègue à la septième place des finales. Contre toute attente, c’est donc le jeune Lucas Dufros qui s’offre le titre de Champion de France de difficulté 2024, pour son plus grand bonheur !

Nous l’avons rencontré afin qu’il nous explique la manière dont il a vécu la compétition, l’ascenseur émotionnel qu’il a connu quelques minutes après les finales et ses prochains objectifs.

Lucas, comment te sens-tu après ton titre de Champion de France ?

Ce sont de nombreuses émotions qui se mélangent, ça a été un véritable ascenseur émotionnel ! Mais je suis avant tout heureux que tout le travail entrepris depuis le début de la saison paye enfin. Réussir à poser ma grimpe au moment voulu est vraiment une fierté. C’est un rêve qui se réalise et une revanche qui est prise sur ma troisième place d’il y a deux ans. Maintenant, je vais tout donner pour que la suite soit encore plus belle.

Raconte nous ta compétition.

Dans l’ensemble, je pense que la compétition pouvait difficilement moins bien se passer. Ça a démarré avec des qualifs où je suis passé tôt dans la Q2, en troisième position. Une voie dans un style que j’affectionne, avec une fin plutôt rési dans laquelle j’ai réussi à bien m’exprimer en tombant à deux mouvs de la fin (à cause d’une erreur de placement). La Q1 s’est aussi bien passée, dans un style plus physique, même s’il y a eu un peu de frustration avec une zipette de la main un peu inattendue.

Je terminais donc deuxième des qualifications : parfait pour être placé, mais sans passer dernier en demi-finale. J’étais dans la peau du chassé et pas du chasseur. Pour ce second acte, ça n’a pas été simple de rester focus sur moi en isolement… L’ambiance dans la salle donnait l’impression que chaque grimpeur topait la voie ! J’ai quand même réussi à m’exprimer dans cette demi-finale, avec un début facile et des difficultés marquées, où ça tombait par paquets de grimpeurs. Avec le rétro classement, je terminais donc premier.

Pour la finale, j’ai su à la lecture que le style me conviendrait. J’ai tout de suite pensé à une chose : je voulais à tout prix toucher les dernières prises de la voie. Après un début où il fallait rester appliqué et un gros repos, on enchaînait sur une section intense et résistante, où je me suis fait avoir sur une montée de pied… Mais finalement, je suis heureux de ma grimpe et de l’état d’esprit affiché tout au long des quatre runs du week-end.

© Aurèle Bremond

Peux-tu revenir sur ta finale plus précisément ?

En finale, je suis arrivé avec la hargne de casser la voie, sûr de mes forces et sans aucun stress. Je n’avais jamais ressenti cette sensation de confiance avant une finale. Cette volonté de réussir la voie avant tout a failli me coûter le titre, mais la fin est finalement belle. Encore une fois, l’ambiance que l’on entendait depuis l’isolement brouillait les pistes sur là où les autres arrivaient à aller, mais j’ai réussi à m’en servir pour m’imaginer toucher le relais.

Juste après ta finale, tu semblais très affecté de ne pas avoir gagné, c’était ton objectif principal ?

Oui, c’était très dur… J’ai tout de suite senti que ça allait pouvoir se jouer à un rien (en l’occurrence un +), et malheureusement, en ma défaveur. Après ma troisième place au Championnat de France de Laval en 2022, où j’étais vraiment sur un nuage et où je m’étais imaginé gagner, je m’étais promis que je prendrais ma revanche en allant chercher le titre. C’était un objectif clair dans ma tête.

Mes résultats très décevants de l’année dernière n’ont fait que décupler mon envie, et échouer de nouveau à la deuxième place (je l’avais déjà fait quand j’étais en cadet) à cause de mon envie de casser la voie plutôt que jouer le +, aurait vraiment été un coup dur ! Même si ce n’est que le début de la saison, lorsque l’on vise l’international, le Championnat de France a une valeur très particulière. Donc oui, clairement, c’était un objectif majeur de ma saison, qui devait ensuite m’aider à me projeter sur l’international, qui reste l’objectif le plus important à moyen et long terme.

© Aurèle Bremond

Finalement, tu remportes l’or car Max Bertone se fait reléguer suite à un appui sur une plaquette, comment as-tu vécu tout cela ?

Ça a été très difficile émotionnellement car pour moi c’était fini, tout s’effondrait pour cette compète jusqu’ici rêvée et il allait falloir se promettre à nouveau de revenir dans un an pour ne pas finir fanny sur cet événement que représente le Championnat de France. J’ai donc d’abord cru à une blague lorsque des amis me l’ont annoncé avant que la décision s’officialise.

Mais je tiens à féliciter Max, je suis vraiment triste et désolé que ça se termine comme ça pour lui. Dans un premier temps, j’ai bien vu qu’il avait du mal à profiter de sa première place provisoire alors que c’était le jeu de la compète et qu’il avait mieux joué le jeu que moi dans l’engagement du mouvement clé. Il a montré à tout le monde son niveau, même si personne n’en doutait réellement, et c’est certain que l’avenir lui appartient du haut de ses 17 ans.

Je pense qu’on s’est poussé mutuellement, dès l’isolement, de manière très saine, à donner toujours plus que l’autre dans cette finale. Donc j’ai hâte de la prochaine bataille sur le mur avec lui et tous les autres grimpeurs car on a vraiment la chance d’avoir une densité exceptionnelle en France, qui nous force à tout donner dans chaque run pour ne pas passer à la trappe. Je pense donc qu’il va me falloir un petit peu de temps pour réaliser ce titre, mais c’est un rêve qui se réalise enfin après des périodes pas toujours faciles.

© Aurèle Bremond

Quelle est la suite pour toi ?

La suite la plus proche va être le sélectif Équipe de France dans trois semaines, où j’espère rééditer le résultat de ce week-end sur un mur au profil différent. Ensuite suivront les compètes internationales, mais dont le nombre dépendra des choix qui seront faits, indépendamment de ma volonté. Mais c’est clairement cette partie de la saison qui m’anime depuis des mois et j’ai hâte d’aller y jouer.

Un dernier mot à ajouter ?

J’aimerais en ajouter deux. Tout d’abord merci à toutes les personnes (famille, amis, etc etc.) qui m’ont poussé et soutenu de près ou de loin, sans qui rien de cela ne serait possible. Et enfin, comptez sur moi pour tout donner pour la suite ! Ce titre, c’est un objectif de coché, mais ce n’est qu’une étape…


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Manon Hily et Lucas Dufros champions de France de difficulté 2024

Les impressions à chaud de Manon Hily, Championne de France de difficulté 2024

Elle a attendu de nombreuses années pour remporter son premier titre de Championne de France de difficulté. Le combat a été long et la patience fut de rigueur. C’était en 2023, à Tarbes.

Mais l’attente en valait la peine ! Car dorénavant, Manon Hily ne veut plus redescendre de son trône. À Tarbes de nouveau, la Réunionnaise a réussi à conserver son titre ce week-end, en signant la meilleure performance dans la voie de finale des Championnats de France de difficulté 2024.

« Heureuse ! », c’est le premier mot que Manon nous a accordé, juste après avoir entonné la Marseillaise dimanche après-midi. Si cette compétition a été un véritable succès pour Manon, qui s’est classée première de tous les tours (qualification, demi-finale puis finale), elle n’en perd pas de vue son objectif principal : se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris. Pour cela, notre Championne de France a rendez-vous dans quelques jours seulement en Chine et en Hongrie pour disputer les OQS, des compétitions sélectives qui permettront à quelques grimpeurs de prendre les dernières places restantes pour les Jeux.

Manon a accepté de nous livrer à chaud ses impressions après sa victoire et la façon dont elle aborde la suite de la saison.

© Aurèle Bremond

Alors Manon, ça fait quoi d’être Championne de France pour la deuxième année consécutive ?

À chaud, je ressens une grande fierté ! Je suis super heureuse d’être de nouveau Championne de France de difficulté ! C’est fou, j’ai attendu tellement d’années pour remporter ce titre la première fois en 2023, et voilà que je repars de nouveau avec en 2024 ! Je suis contente et super heureuse de partager ce podium avec Ina [Plassoux Djiga, son amie et partenaire d’entraînement], qui a fait une super compétition et qui monte sur son premier podium. C’est un beau moment pour notre coach commun, Vincent Etchar, et pour nous deux, en tant que copines et teammate.

Comment s’est déroulée ta compétition ?

Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de voies dans cette intensité et ce style-là ! J’avais encore dans ma tête l’idée que si je n’avais pas remporté le titre plus tôt, c’est parce qu’au niveau national, le style proposé me permet moins d’exprimer mes qualités. C’est un style qui privilégie la résistance à l’endurance de force, il est donc plus difficile pour moi de faire la différence.

En qualification, je n’avais pas de pression, les voies étaient sortables, donc j’étais confiante. Je me suis laissé grimper sans prendre de risque. Le flash, c’est mon point fort, donc pas de problème ! En demi-finale, je n’ai pas trop eu de doutes non plus, le style proposé était sans grosses prises de risque et sans pas de bloc, donc parfait pour mettre en place ce que je fais à l’entraînement depuis des semaines, c’est-à-dire essayer de moins me précipiter et contrer les moments de blanc qui peuvent m’arriver à plus haute intensité en Coupe du Monde.

© Aurèle Bremond

Et en finale, comment t’es-tu sentie ?

Je suis arrivée en finale avec l’objectif de continuer sur ce modèle, et c’est ce que j’ai fait. Je me suis permis de prendre un peu plus le temps que d’habitude dans la voie. Elle avait l’air comme en demi-finale, progressive et dans un style préfatigue/rési sur petites prises, avant une fin sur des préhensions plus ouvertes, où il faut être patient et prendre son temps.

Tu étais la dernière à passer, en position de favorite, comment as-tu géré ce statut ?

C’est marrant, cela fait de nombreuses années que je suis sur le circuit, mais c’est assez rare les moments où j’ai dû assumer ce statut de « favorite ». Mais j’ai réussi à l’assumer et à trouver de bonnes parades pour ne pas subir la pression. Parce que croyez-moi que je l’ai eue, la pression, quelques dizaines de minutes avant de passer ! Avec la longue attente, le public, etc etc. Je suis passée par ce moment de doute, mais je me suis remise « à l’endroit » juste avant de passer ! Alors, c’est sûr que je n’avais pas d’enjeu de sélection en équipe de France comme presque tout le monde, mais cela restait tout de même mon objectif : le titre de Championne de France ou rien !

© Aurèle Bremond

Parle-nous de tes prochains objectifs… Comment t’y prépares-tu ?

Mon objectif numéro 1, c’est la qualif aux Jeux ! Les tournois de qualification sont dans quelques semaines seulement en Chine et en Hongrie, en juin, et je me sens prête. J’ai hâte que cela commence, c’est mon plus gros objectif jamais imaginé. C’est pour cela que je me prépare depuis des mois et j’ai le luxe d’être en forme, de ne pas être blessée et d’avoir le cerveau à « l’endroit ».

J’ai mis en place plein de nouvelles choses cette année et on a changé les axes de priorité sur ma planification d’entraînement avec mon coach. Je pense que cela fonctionne et je suis confiante. Mon but, c’est de grimper libérée, d’être spontanée et confiante, de me battre et d’y croire jusqu’à la dernière minute. Si je fais tout ça, alors je n’aurai pas de regrets.

Cette année, tu te consacres entièrement à l’escalade, quelle différence vois-tu dans ta grimpe ?

Effectivement, je ne travaille plus à l’hôpital et cela me manque… Mais, je n’aurai jamais pu avoir ce niveau de grimpe en travaillant ! Le niveau est si dense maintenant que si on a la chance de pouvoir tout mettre en place pour se consacrer entièrement à l’escalade, alors il faut foncer. Je pense honnêtement que si je n’avais pas eu cet aménagement de mon emploi du temps, avec le rythme d’entraînement que j’ai en ce moment, je serais déjà HS et blessée à l’heure qu’il est.

J’ai la chance de ne pas me mettre la pression vis-à-vis de ça. Je sais que c’est temporaire et cela change tout. C’est un luxe, clairement, je m’en rends compte et le savoure.

© Aurèle Bremond

Un dernier mot à ajouter ?

J’ai fait tous mes records en suspension et tractions cette année, donc c’est que l’entraînement à plein temps ça marche bien ! Et j’ai beaucoup plus de temps pour bouger sur différentes structures et récupérer. Je suis accueillie comme une reine au TAG à Toulouse quand j’y vais pour voir mon entraîneur Vincent Etchar et je m’entraîne au club de Massy comme si c’était mon propre club ! Merci à eux de m’aider dans ce projet et me permettre de toujours porter les couleurs de La Réunion en même temps ! Cela me tient à coeur.


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Doublé américain en finale de la Coupe du Monde de vitesse de Salt Lake City !

Les Américains ont fait rêver leur public hier, en finale de la Coupe du Monde de vitesse à Salt Lake City. Emma Hunt et Samuel Watson sont tous les deux montés sur la plus haute marche du podium.

Elle la tient ! Emma Hunt a finalement remporté la médaille la plus brillante après être montée plus de cinq fois sur le podium en deuxième ou troisième position. L’Américaine de 21 ans a réussi à battre la Polonaise Aleksandra Kalucka dans la course à la victoire, après avoir signé un nouveau record panaméricain en demi-finale contre la Chinoise Deng Lijuan (6,41 secondes).

Salt Lake City, c’est un peu comme ma deuxième maison, je suis donc tellement heureuse de remporter la victoire ici. Et le faire aux côtés de Samuel, c’est encore plus excitant !

Emma Hunt

© IFSC

L’année dernière, l’Américaine avait décroché la deuxième place aux Championnats du Monde, à Berne, ce qui lui avait permis de décrocher son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris. Et à quelques mois du lancement des Jeux, l’excitation est à son comble pour Emma :

J’ai hâte d’aller à Paris, j’ai hâte de goûter aux croissants et à toute la cuisine française !

Emma Hunt

Deng Lijuan est également montée sur le podium, remportant la médaille de bronze après un duel au coude-à-coude contre Natalia Kalucka, la sœur d’Aleksandra.

Les résultats complets 

Chez les hommes, Samuel Watson a réalisé une série de duels sensationnels, frappant le buzzer trois fois sous les 5 secondes ! Il a même flirté avec un nouveau record du monde, après avoir arrêté le chronomètre en 4,81 secondes, en demi-finale contre le Champion du Monde italien Matteo Zurloni.

La deuxième demi-finale a été remportée par un autre grimpeur Américain, Noah Bratschi, qui a profité de la chute de l’Autrichien Kevin Amon pour s’imposer.

C’est donc un duel final 100% américain qui a eu lieu à Salt Lake City, pour le plus grand bonheur du public local ! L’imperturbable Watson a une nouvelle fois frappé le buzzer sous les 5 secondes, signant un temps de 4,89 secondes, de quoi remporter la médaille d’or devant Bratschi, médaillé d’argent avec un chrono de 6,71 secondes.

© IFSC

L’Autrichien Kevin Amon a pris la troisième place après avoir remporté la petite finale contre Matteo Zurloni.

Je suis tellement heureux d’être ici, devant mon nouveau public, car j’ai déménagé à Salt Lake City il y a seulement une dizaine de jours. Je suis très heureux de partager ce moment avec Noah Bratschi et Emma Hunt. Je suis satisfait de ma régularité, mais je n’ai pas l’intention de lever le pied.

Samuel Watson

Les résultats complets 


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Amandine Loury en forme à Margalef!

Amandine Loury, la Bourguignonne expatriée dans le sud de la France, a profité des vacances de Pâques pour aller passer quelques jours à Margalef en Espagne. Habituée à enchaîner des projets extrêmes en falaise, le moins que l’on puisse dire c’est que l’air espagnol lui aura bien réussi avec à la clé: « Fin del conflicto » 8c, « Adictes al limit » 8b+/8c  et « Elleanor » 8b à vue.

« Le trip a bien commencé avec l’enchaînement de « Adictes al limit » 8b+/8c dès notre deuxième jour d’escalade. » Une king line qui faisait partie de la liste des belles voies qu’Amandine avait envie de faire à Margalef ! Beaucoup moins refaite que d’autres classiques, certainement dû à sa cotation serrée, il faut dire que la ligne se mérite! Elle n’en demeure pas moins une des plus belles, perchée au Balco de l’ermita. Et la voie aura tout de même laissé quelques traces à Amandine…

« Suite aux combats successifs que j’ai dû mettre et aux cris poussés pour l’enchaîner, je me suis vue dans l’obligation de faire un milieu de trip un peu plus soft pour récupérer avec « Le Llamaban monas » 8a et « Old boy » 8a+, toutes deux au 1er essai. Je refais également 2 montées de calage dans « Fin del conflicto », un 8c que je n’avais pas réussi à faire à la Toussaint, au cas où on revienne à ce secteur durant le trip. »

2 jours de repos plus tard (dont un avec 2 voies en 7 majeures quand même…) Amandine était de nouveau dans les Starting blocks. Retour au Balco de l’ermita lors d’une belle journée ensoleillée et venteuse où tout fonctionne bien pour elle, avec l’enchaînement de « El canto de la libertad » 8a+/8b (1er essai) suivi de « Elleanor » 8b, qu’elle réalise à vue dans cet énorme dévers surphysique d’une petite trentaine de mètres. « Incroyable ces sensations! » nous rapporte-t-elle.

Ensuite j’ai fait le choix de faire de nouveau un jour de repos avant de retourner dans le 8c « Fin del conflcito » à la Cathédrale. Et ça passe au 1er essai de la journée. Je clippe la chaîne après encore une fois un bon combat dans la voie, et pas de craquage dans la dernière section dure juste sous le relais. Ouf! Encore une voie qui parait un peu moins faite et un peu moins connue que d’autres classiques alors qu’elle est juste magnifique. L’accès au pied de la voie est un tout petit peu contraignant, ce qui doit en rebuter certains. Pour moi, elle fait également partie des belles voies que j’avais envie de faire à Margalef avec ses 30m d’escalade et la variété de ses sections, avec des trous, des réglettes et des colos.

Finalement, un petit trip de 7 jours de grimpe et pas mal de repos, mais c’est ce qui a l’air de convenir à Amandine pour être efficace dans les runs à Margalef. Et quand on lui demande pour quand son premier 9a, elle nous répond:

« On me pose souvent la question du 9a… Peut-être que je parviendrai à m’investir pour franchir ce palier… ou alors il faut que j’élève mon niveau pour espérer en réussir un assez vite. Mais c’est vrai que je ne fais pas la course à la cotation extrême. Ne grimper que dans une voie pendant des dizaines et des dizaines de séances, ce n’est pas ce qui me plaît en escalade. J’aime faire des voies relativement dures, mais des belles, et en faire plein et dans tous les styles. Pour moi la polyvalence et le nombre de voies faites dans un cotation sont importants et je trouve que c’est ce qui est vraiment révélateur d’un niveau. Le mieux étant probablement d’allier cette vision avec des performances « extrêmes » à côté. Là ça me parait être le combo parfait. Peut-être qu’un jour je l’atteindrai… En revanche une performance isolée sans rien d’autre à côté, ça ne me parle pas trop. Mais ce n’est qu’une vision parmi tant d’autres. Chacun vit l’escalade comme il l’aime. » 

Oriane Bertone et Nailé Meignan sur le podium de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City

Sensationnel ! Oui, cette nuit, lors de la finale féminine de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City, les deux françaises en lice on fait sensation en réalisant l’exploit: un double podium tricolore. Retour sur ce round final.

Un double podium pour l’équipe de France

Nailé Meignan, dernière qualifiée pour cette finale, était la première à s’élancer. Le premier bloc ne lui posera pas de problème puisqu’il ne lui aura fallu qu’un petit essai pour en venir bout. Sur le 2ème bloc, le top sera atteint en 3 essais. À ce moment là deux solutions: soit la finale est ouverte un peu facile et il faudra lâcher le moins d’essais possibles, soit Nailé est en train de créer l’exploit. Avec un 3ème bloc en 2 essais et une zone dans le dernier bloc, elle fera partie des 3 seules grimpeuses à valider 3 blocs sur les 4 proposés: non la finale n’était pas trop facile, Nailé en revanche était beaucoup trop forte et signe un retour fracassant sur la scène internationale. Elle remporte le bronze en montant sur un podium de coupe du monde pour la première fois de sa carrière.

© IFSC

Devant, on retrouve notre autre française, déjà qualifiée pour les JO, Oriane Bertone. Tout comme Nailé, les deux premiers blocs sont avalés assez rapidement. En revanche, le 3ème bloc lui pose plus de problème avec un gros mouvement d’épaule qu’elle ne parviendra pas à maîtriser. Après 3 blocs, Oriane est même en dehors du podium du provisoire, laissant la place à Natalia Grossman, Naïlé Meignan et Brooke Raboutou. Il faudra attendre le dernier bloc pour faire la différence: une dalle, le point fort d’Oriane qu’elle topera au 2ème essai. Brooke Raboutou ne topera pas, laissant notre française repasser devant, et au jeu des essais, Oriane passe également devant la chambérienne Naïlé Meignan et nous promet alors deux podiums français ce soir !

Avec les 3 premiers blocs à-vue, seule Natalia Grossman peut reprendre la tête du classement. Pour cela, il lui suffit d’une petite zone dans le dernier bloc. Ce sera chose faite, et elle prend donc logiquement l’or après avoir dominé la compétition de la tête et des épaules.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Natalia Grossman3T4z 3 10
2FRA Oriane Bertone3T4z 6 6
3FRA Naïlé Meignan3T4z 6 13
4AUS Oceania Mackenzie2T4z 2 7
5USA Brooke Raboutou2T3z 2 7
6JPN Mao Nakamura2T3z 4 5
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Le classement complet de la compétition

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1USA Natalia Grossman3T4z 3 10
2FRA Oriane Bertone3T4z 6 6
3FRA Naïlé Meignan3T4z 6 13
4AUS Oceania Mackenzie2T4z 2 7
5USA Brooke Raboutou2T3z 2 7
6JPN Mao Nakamura2T3z 4 5
1USA Natalia Grossman4T4z 13 6
2FRA Oriane Bertone2T4z 5 4
3JPN Mao Nakamura2T4z 5 6
4USA Brooke Raboutou2T4z 5 11
5AUS Oceania Mackenzie2T4z 8 5
6FRA Naïlé Meignan2T4z 8 8
7GER Lucia Dörffel1T4z 2 4
8USA Anastasia Sanders1T4z 2 5
9USA Kylie Cullen1T4z 2 10
10JPN Anon Matsufuji1T4z 5 5
11JPN Melody Sekikawa1T3z 2 3
12FRA Agathe Calliet0T4z 0 5
13SLO Katja Debevec0T4z 0 7
14AUT Jessica Pilz0T4z 0 9
15GBR Lucy Garlick0T4z 0 9
16CAN Madison Richardson0T3z 0 3
17USA Kyra Condie0T3z 0 4
18SUI Sofya Yokoyama0T3z 0 10
19SLO Lucija Tarkus0T2z 0 2
20GER Florence Grünewald0T2z 0 6
1USA Natalia Grossman4T5z 6 7
2JPN Anon Matsufuji4T5z 7 7
3USA Kyra Condie4T5z 10 8
4AUS Oceania Mackenzie3T5z 3 5
5FRA Oriane Bertone3T5z 7 11
6USA Anastasia Sanders3T5z 8 9
7FRA Naïlé Meignan3T4z 4 4
8USA Brooke Raboutou3T4z 5 4
9SLO Katja Debevec3T4z 5 5
9FRA Agathe Calliet3T4z 5 5
11JPN Mao Nakamura3T4z 6 7
12GER Lucia Dörffel3T4z 7 6
13USA Kylie Cullen3T4z 9 8
14SUI Sofya Yokoyama3T4z 10 7
15AUT Jessica Pilz2T5z 3 13
16SLO Lucija Tarkus2T5z 7 20
17JPN Melody Sekikawa2T4z 3 5
18GER Florence Grünewald2T4z 3 7
19CAN Madison Richardson2T4z 4 6
19GBR Lucy Garlick2T4z 4 6
21JPN Natsumi Hirano2T4z 4 13
22GER Alma Bestvater2T4z 5 11
23USA Adriene Akiko Clark2T4z 8 6
24FRA Selma Elhadj Mimoune2T4z 8 11
25ARG Valentina Aguado2T4z 9 10
26GER Anna Maria Apel2T4z 13 21
27FRA Flavy Cohaut1T5z 1 10
28SLO Julija Kruder1T5z 1 11
29USA Helen Gillett1T5z 5 17
30ISR Yael Taub1T4z 2 9
31AUT Johanna Färber1T4z 4 10
32AUT Sandra Lettner1T4z 4 14
33USA Analise Van Hoang1T4z 6 11
34ISR Maya Dreamer1T4z 8 12
35GER Anna Lechner1T3z 1 4
36NOR Ingrid Kindlihagen1T3z 2 5
37CAN Alannah Yip1T3z 3 3
38CHN Yali Wei1T3z 5 14
39CHN Xuanzhen Chen1T3z 6 20
40CAN Evangelina Briggs1T2z 2 2
41CHI Maya Vásquez1T2z 3 14
42GBR Eugenie Lee1T2z 6 6
43USA Nekaia Sanders1T2z 6 7
44CHI Matilde Cabezas1T2z 7 5
45USA Sienna Perez1T1z 2 2
46JPN Miku Ishii0T3z 0 11
47BUL Aleksandra Totkova0T2z 0 3
48BRA Anja Köhler0T2z 0 5
49NOR Pernille Tvedt0T2z 0 8
50BRA Laura Farhat De Araujo Fraga Timo0T2z 0 9
51MEX Natalia De Jesús González0T2z 0 10
52FIN Iris Heikkinen0T2z 0 11
53MEX Arantza Luna Velasco0T2z 0 14
54CHN Yawen Mi0T2z 0 16
55RSA Tegwen Oates0T0z 0 0
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Oriane Bertone et Nailé Meignan en finale de la coupe du monde de bloc à Salt Lake City

Si chez les hommes aucun membre de l’équipe de France ne sera parvenu à se hisser en finale, chez les femmes, grosse sensation puisque Nailé Meignan et Oriane Bertone prennent leur ticket pour ce dernier round !

Natalia Grossman, grande favorite, les françaises en embuscade

Première à l’issue des qualifications, Natalia Grossman aura de nouveau fait forte impression en demi-finale. Avec un circuit bien corsé où les grimpeuses éprouvent des difficultés à toper, Natalia Grossman se paye le luxe de valider les 4 problèmes ! Elle sera bien évidemment la seule à réaliser une telle performance, ses adversaires directes ne faisant pas mieux que 2 tops. Signe que le circuit était bien relevé, il ne fallait donc que 2 tops pour espérer entrer dans le top 6, et elles seront 5 grimpeuses à réaliser ce défi de taille.

© IFSC

Oriane Bertone ne se laissera pas déstabiliser par ce circuit bien corsé. Elle tope le bloc 1 en 4 essais, rate le top des blocs 2 et 3, mais reste dans sa compétition en validant le 4ème et dernier bloc au premier essai, un bloc en dalle qui nécessitait une belle maîtrise. Avec 2 blocs et 4 zones, elle se classe 2ème de cette demi-finale, de très bon augure pour la suite de la compétition.

Toujours côté tricolore, une autre française sera en finale de cette étape américaine. Naïlé Meignan signe ainsi son grand retour sur le devant de la scène internationale: après deux années d’absence, et des blessures à répétition, la chambérienne semble plus forte que jamais, et prête à en découdre. Elle réalise également 2 tops et 4 zones, mais avec quelques essais supplémentaires ce qui la classe 6ème. Au regard de sa grimpe d’aujourd’hui, tout sera possible en finale, d’autant qu’elle n’a rien à perdre, et on ne serait pas étonné de la voir monter sur la boite, même si il faudra certainement aller puiser très loin dans ses ressources.

© IFSC

En effet, en plus d’Oriane et Natalia, Nailé devra affronter en finale d’autres concurrentes féroces: Brooke Raboutou d’abord, qui prend sa place en finale avec 2 blocs au compteur également, tout comme l’Australienne Oceania Mackenzie et la japonaise Mao Nakamura.

Enfin, signalons également notre troisième française qui était au départ de cette demi-finale, Agathe Caillet, qui n’aura pas démérité en obtenant une très belle 12ème place avec 4 zones validées.

Les résultats de la demi finale

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Natalia Grossman4T4z 13 6
2FRA Oriane Bertone2T4z 5 4
3JPN Mao Nakamura2T4z 5 6
4USA Brooke Raboutou2T4z 5 11
5AUS Oceania Mackenzie2T4z 8 5
6FRA Naïlé Meignan2T4z 8 8
7GER Lucia Dörffel1T4z 2 4
8USA Anastasia Sanders1T4z 2 5
9USA Kylie Cullen1T4z 2 10
10JPN Anon Matsufuji1T4z 5 5
11JPN Melody Sekikawa1T3z 2 3
12FRA Agathe Calliet0T4z 0 5
13SLO Katja Debevec0T4z 0 7
14AUT Jessica Pilz0T4z 0 9
15GBR Lucy Garlick0T4z 0 9
16CAN Madison Richardson0T3z 0 3
17USA Kyra Condie0T3z 0 4
18SUI Sofya Yokoyama0T3z 0 10
19SLO Lucija Tarkus0T2z 0 2
20GER Florence Grünewald0T2z 0 6
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la suite du programme

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes

Manon Hily et Lucas Dufros champions de France de difficulté 2024

Le championnat de France de difficulté vient de s’achever et nous connaissons désormais le nom des deux nouveaux champions de France: Manon Hily chez les femmes et Lucas Dufros chez les hommes. Retour sur ces finales qui auront donné du fil à retordre aux compétiteurs.

Un retournement de situation chez les hommes

14h10, ce sont les hommes qui ont eu l’honneur de débuter la finale. Au programme, 8 grimpeurs pour en découdre sur une voie bien rési. Les runs s’enchaînent, et nombre de grimpeurs chutent dans la section de sortie du toit. Malgré tout, Jules Marchaland parvient à se démarquer en allant grignoter quelques mouvements supplémentaires pour finalement atteindre la prise 36 synonyme de médaille d’argent ! Hugo Parmentier, 1er ex-aequo à l’issue des demi-finales, ne parviendra pas à faire mieux et se contentera de la prise 35 et d’une belle médaille de bronze. En ce qui concerne la médaille d’or, Max Bertone a dans un premier temps réalisé la meilleure performance en valorisant la prise 38, prise que Lucas Dufros se contentera de tenir. Si durant quelques instants tout le monde pensait Max Bertone champion de France, il sera finalement relégué en 7ème position après une réclamation pour avoir posé le pied sur une plaquette. Lucas Dufros prend donc l’or en senior pour la première fois de sa jeune carrière. A noter également la contre performance de Théo Ravanello en finale: premier ex-aequo des demi-finales, une zipette de pied viendra stopper nette son ascension en finale. Il prendra la 8ème et dernière place de ce round.

Manon Hily résiste à la pression et prend un nouveau titre

Du côté des femmes, on attendait un beau combat entre Nolwen Arc et Manon Hily qui ont été les plus performantes en qualification et en demi-finale. À l’instar des hommes, une section posera particulièrement problème aux grimpeuses à la sortie du toit où il fallait être très résistant. Avant les passages de Nolwen et Manon, les deux chambériennes Ina Plassoux Djiga et Camille Pouget se partagent la meilleure performance en valorisant la prise 46. Meilleure en demi-finale, Ina est pour le moment en pôle position. C’est au tour de Nolwen Arc de s’élancer. Chaque mouvement est assuré, mais le temps lui fera défaut. Alors qu’elle arrive sur la prise 46, il ne lui reste que quelques secondes pour valoriser la prise en engageant le mouvement suivant. Ne sachant pas que le temps était presque terminé, Nolwen préfèrera clipper la dégaine et elle valorisera alors la prise 46 après la fin du temps réglementaire, ce qui la classera derrière Ina et Camille. Seule Manon Hily pouvait encore venir chambouler le haut du classement. Favorite de la compétition, championne de France en titre, la réunionnaise n’aura pas tremblé. Une grimpe fluide et puissante l’amènera à chuter sur le dernier mouvement. Elle prend ainsi logiquement la médaille d’or et signe alors un 2ème titre consécutif.

Les résultats complets des finales

EN DIRECT : Les finales du Championnat de France de difficulté 2024

Suivez les finales du Championnat de France de difficulté 2024 en direct depuis cette page.

Ne manquez pas les finales du Championnat de France de difficulté 2024 à Tarbes ! Après un tour de demi-finale très serré (notamment chez les hommes !), le spectacle promet d’être grandiose cet après-midi. En jeu, les titres de Champions de France 2024 et de précieuses places en équipe de France pour la saison internationale 2024.

Le programme des finales

14h00 : Présentation des finalistes hommes
14h10 : Finale hommes
15h00 : Présentation des finalistes femmes
15h10 : Finale femmes
16h00 : Podiums


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Voici les noms des finalistes du Championnat de France de difficulté 2024 !

Retour sur le dénouement final de la Coupe du Monde de Salt Lake City !

Cette nuit se déroulaient les finales masculines de la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City. Alors que la moitié des finalistes étaient Japonais, les espoirs de médailles étaient grands pour la meilleure nation du monde.

Sorato Anraku s’est emparé de la plus belle des couleurs, devançant son compatriote Meichi Narasaki et l’Autrichien Jakob Schubert, qui avait fait sensation en demi-finale.

Haut la main. Voilà comment s’est imposé Sorato Anraku en finale de la Coupe du Monde de Salt Lake City. Le Japonais de 17 ans n’avait même pas besoin d’enchaîner le dernier bloc pour s’emparer de la médaille d’or.

Pourtant, il l’a quand même fait !

Cette nuit, l’étoile montante de l’escalade japonaise a remporté la deuxième Coupe du Monde de bloc de sa carrière (après Innsbruck en 2023) et sa cinquième victoire internationale au total, après avoir remporté trois Coupes du Monde de difficulté la saison dernière (Briançon, Koper et Wujiang).

Sorato a donné le ton dès le début des finales, enchaînant le premier bloc en seulement deux essais. Pour illustrer cette performance, il faut noter que la moitié des finalistes n’atteindra pas le top de ce bloc, et que seuls Jakob Schubert et Sohta Amagasa attraperont la prise finale, après sept essais.

Si aucun compétiteur ne parviendra à résoudre les mouvements du bloc suivant, la finale prendra un tournant majeur dans le bloc 3. En enchaînant ce passage tout en équilibre, Sorato sera le seul compétiteur à compter deux tops à son actif à ce moment de la soirée, de quoi prendre une avance considérable au classement !

© IFSC

Alors que tous les finalistes se feront secouer dans le dernier passage des finales, Sorato était déjà sacré vainqueur avant même de mettre les doigts dans cet ultime bloc. Et histoire de prouver à tout le monde qu’il était le meilleur, le jeune Japonais s’offrira l’unique top de ce bloc, pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Quand j’ai compris les mouvements dans ce dernier bloc, j’ai senti que j’allais le faire ! J’ai été si heureux d’atteindre le sommet et de conclure cette compétition en beauté.

Sorato Anraku

Meichi Narasaki rejoindra son compatriote sur le podium, en montant sur la deuxième marche avec 1 top et 4 zones. Le duo japonais est rejoint par l’Autrichien Jakob Schubert, qui remporte le bronze, après avoir triomphé lors des demi-finales.

Cette victoire est une étape importante pour moi. Elle prouve que mon entraînement hivernal a fonctionné et que je suis sur la bonne voie pour la suite de la saison. Cela m’apporte beaucoup de confiance pour Paris.

Sorato Anraku

© IFSC

Les résultats des finales

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1JPN Sorato Anraku3T4z 11 11
2JPN Meichi Narasaki1T4z 1 13
3AUT Jakob Schubert1T4z 7 9
4JPN Sohta Amagasa1T4z 7 12
5AUT Jan-Luca Posch1T3z 3 12
6GER Yannick Flohé1T2z 3 4

Les résultats complets

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1JPN Sorato Anraku3T4z 11 11
2JPN Meichi Narasaki1T4z 1 13
3AUT Jakob Schubert1T4z 7 9
4JPN Sohta Amagasa1T4z 7 12
5AUT Jan-Luca Posch1T3z 3 12
6GER Yannick Flohé1T2z 3 4
1AUT Jakob Schubert3T4z 7 4
2AUT Jan-Luca Posch2T4z 4 7
3JPN Meichi Narasaki2T4z 5 10
4GER Yannick Flohé2T4z 5 11
5JPN Sorato Anraku2T4z 7 9
6JPN Sohta Amagasa2T3z 4 10
7GBR Toby Roberts2T3z 4 14
8USA Colin Duffy2T3z 6 6
9JPN Tomoa Narasaki2T3z 7 10
10CAN Oscar Baudrand2T3z 8 6
11BUL Nikolay Rusev2T3z 9 6
11FRA Manuel Cornu2T3z 9 6
13BUL Slav Kirov2T3z 10 7
14FRA Thomas Lemagner2T2z 8 8
15JPN Yuji Inoue1T4z 7 14
16SLO Timotej Romšak1T3z 2 11
17USA Benjamin Hanna1T3z 6 5
18JPN Yoshiyuki Ogata1T3z 7 6
19CHI Benjamin Vargas0T3z 0 15
20GBR Dayan Akhtar0T2z 0 6
1AUT Jan-Luca Posch5T5z 12 5
1JPN Sohta Amagasa5T5z 11 7
3JPN Sorato Anraku5T5z 13 6
3USA Colin Duffy4T5z 4 8
5GER Yannick Flohé4T5z 5 6
5AUT Jakob Schubert4T5z 5 7
7JPN Tomoa Narasaki4T5z 8 9
7JPN Meichi Narasaki4T5z 6 5
9GBR Toby Roberts4T5z 10 14
9FRA Manuel Cornu4T5z 8 8
11JPN Yoshiyuki Ogata4T5z 10 14
11BUL Slav Kirov3T5z 3 6
13CHI Benjamin Vargas3T5z 6 10
13FRA Thomas Lemagner4T5z 11 8
15CAN Oscar Baudrand4T5z 11 9
15SLO Timotej Romšak3T5z 7 7
17GBR Dayan Akhtar3T5z 8 12
17USA Benjamin Hanna4T4z 5 4
19BUL Nikolay Rusev3T5z 12 12
19JPN Yuji Inoue3T5z 7 12
21AUS Campbell Harrison3T5z 8 9
21AUS Dylan Parks3T5z 13 11
23JPN Kodai Yamada3T4z 5 4
23JPN Taiga Sakamoto3T5z 13 13
25SLO Gregor Vezonik3T4z 3 4
25GER Thorben Perry Bloem3T4z 6 5
27GER Max Kleesattel3T4z 5 6
27FRA Samuel Richard3T4z 7 6
29USA Dillon Countryman3T4z 9 9
29JPN Satone Yoshida3T4z 5 7
31CAN Guy Mcnamee3T4z 5 8
31FRA Adrien Lemaire2T5z 2 5
33THA Ardch Intrachupongse2T5z 4 9
33SLO Matic Kotar3T4z 6 4
35FRA Kito Martini3T4z 7 9
35USA Adam Shahar2T5z 5 15
37BEL Simon Lorenzi2T5z 6 11
37CHN Junzhe Hu3T4z 8 7
39USA Zach Galla2T5z 3 10
39ISR Ram Levin2T5z 16 17
41RSA Christopher Cosser2T5z 6 13
41USA Charles Barron2T4z 2 4
43CHI Joaquin Urrutia2T4z 3 17
43ITA Pietro Biagini2T4z 3 4
45SUI Julien Clémence2T4z 4 7
45USA Hugo Hoyer2T4z 4 7
45USA Simon Hibbeler2T4z 3 5
48CHN Jinwei Yao2T4z 3 12
49ISR Geva Levin2T4z 5 11
49ITA Nicolò Sartirana2T4z 4 5
51SGP Luke Goh Wen Bin2T4z 8 9
51GER Lucas Trandafir2T4z 5 4
53ISR Nimrod Marcus1T5z 2 13
53BRA Rodrigo Iasi Hanada1T3z 3 6
55GER Lasse Von Freier0T4z 0 4
55USA Nathan Sato1T4z 1 9
57BRA Felipe Ho Foganholo0T3z 0 11
57MEX Thor Villegas García0T3z 0 7
59MEX Jair Octavio Moreno Montoya0T2z 0 7
59CHN Yongchen Chen0T2z 0 9
61PER Kenu Puerta Wong0T1z 0 5
62PUR William Flores0T0z 0 0
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La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 5 mai

18h00 : Demi-finale bloc femmes
23h45 : Qualifications vitesse hommes

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes
4h00 : Finale vitesse hommes


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Nous connaissons les noms des six grimpeurs qui s’affronteront cette nuit en finale de la Coupe du Monde de bloc de Salt Lake City. En attendant, voici ce qu’il faut retenir des demi-finales, qui ont joué des tours aux grimpeurs !


Jakob Schubert : le BIG BOSS !

Le grand patron a frappé un grand coup ce soir à Salt Lake City ! Jakob Schubert a remporté d’une main de maître ce circuit de demi-finale.

C’est simple : avant son arrivée sur les tapis, les blocs 2 et 3 n’avaient pas été réalisés et semblaient presque impossibles tant ils mettaient à mal les compétiteurs. Tout cela, c’était avant l’arrivée de l’Autrichien, qui réglera son compte à ces deux blocs ! Après avoir réussi la première dalle des demi-finales, Schubert fait parler toute sa puissance pour atteindre le sommet des blocs 2 et 3, physiques à souhait. Incroyable ! Alors que ces deux tracés avaient envoyé au tapis tous les grimpeurs avant lui, voilà que Jakob les randonnait l’un après l’autre, presque sans trembler !

Il manquera de peu le score parfait, puisqu’il chutera dans le dernier mouvement du bloc 4, mais qu’importe… L’essentiel était fait. Avec 3 blocs et 4 zones, il prend très largement la tête du classement, mettant au moins un bloc dans la vue à tous les autres compétiteurs.

Lui qui a tout raflé la saison dernière (premier au Championnat du Monde de difficulté, premier au Championnat du Monde du combiné et ticket olympique en poche), ne pouvait rêver mieux à quelques semaines des J.O de Paris. Au-delà du résultat, c’est aussi un message fort que Schubert fait passer à tous les autres grimpeurs : il est plus redoutable que jamais !

© IFSC

Une finale à trois nations

L’Autriche, l’Allemagne et le Japon. Voici les trois nations qui se disputeront la victoire dans quelques minutes à Salt Lake City.

Pour le moment, tous les regards sont tournés vers les grimpeurs autrichiens, qui semblent particulièrement en forme ce week-end. Jan-Luca Posch donnait le ton dès les qualifications, en trustant la première place du classement. Si son aîné Jakob Schubert a pris le relais en demi-finale, le jeune Posch n’a pas dit son dernier mot et s’affiche en deuxième place des demi-finales. À quelques minutes du dénouement final de la compétition, l’Autriche occupe donc les deux premières positions… Un fait rare sur une Coupe du Monde de bloc !

Mais comptez sur nos Japonais pour rivaliser contre les Autrichiens en finale ! C’est presque devenu une habitude : la moitié des finalistes portera le maillot du Japon cette nuit. En tête, le jeune Meichi Narasaki, qui s’empare de la troisième place avec 2 blocs et 4 zones. Il devance de quelques essais ses compatriotes Sorato Anraku (deuxième de la Coupe du Monde de Keqiao) et Sohta Amagasa.

Au milieu de ce choc entre l’Autriche et le Japon, l’Allemand Yannick Flohé s’est invité à la fête, en prenant la quatrième place des demi-finales, avec 2 blocs et 4 zones à son actif également.

© IFSC

Quid de l’équipe de France ?

Suite aux qualifications la nuit dernière, deux Français avaient décroché leur place pour les demi-finales : Manu Cornu, qui avait signé une belle prestation en enchaînant les quatre premiers blocs de son tour à vue, et le jeune Thomas Lemagner, qui, à 18 ans seulement, participait à sa première Coupe du Monde.

Spécialiste de la dalle, Cornu ne fait qu’une bouchée du premier bloc. Mais, comme la plupart des demi-finalistes, il bute dans les passages 2 et 3. Il termine toutefois son circuit en beauté, en maîtrisant les mouvements de coordination du dernier bloc. Il conclut cette Coupe du Monde à la 11ème place, signant son meilleur résultat international depuis la Coupe du Monde de Séoul en avril 2023.

Scénario similaire pour Thomas Lemagner. Fier d’avoir passé le premier tour de qualification avec succès, le Toulousain ne nous aura pas déçus en demi-finale. Comme Manu, il monte au sommet du premier bloc, mais se fait malmener dans les deux blocs plus physiques du milieu de circuit. Toutefois, il ne lâche rien dans le dernier bloc, réussit le mouvement de paume puis la fin en équilibre, de quoi s’adjuger un nouveau top. Terminer 14ème de sa première Coupe du Monde, il y a pire non ?

Les résultats complets

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1JPN Sorato Anraku3T4z 11 11
2JPN Meichi Narasaki1T4z 1 13
3AUT Jakob Schubert1T4z 7 9
4JPN Sohta Amagasa1T4z 7 12
5AUT Jan-Luca Posch1T3z 3 12
6GER Yannick Flohé1T2z 3 4
1AUT Jakob Schubert3T4z 7 4
2AUT Jan-Luca Posch2T4z 4 7
3JPN Meichi Narasaki2T4z 5 10
4GER Yannick Flohé2T4z 5 11
5JPN Sorato Anraku2T4z 7 9
6JPN Sohta Amagasa2T3z 4 10
7GBR Toby Roberts2T3z 4 14
8USA Colin Duffy2T3z 6 6
9JPN Tomoa Narasaki2T3z 7 10
10CAN Oscar Baudrand2T3z 8 6
11BUL Nikolay Rusev2T3z 9 6
11FRA Manuel Cornu2T3z 9 6
13BUL Slav Kirov2T3z 10 7
14FRA Thomas Lemagner2T2z 8 8
15JPN Yuji Inoue1T4z 7 14
16SLO Timotej Romšak1T3z 2 11
17USA Benjamin Hanna1T3z 6 5
18JPN Yoshiyuki Ogata1T3z 7 6
19CHI Benjamin Vargas0T3z 0 15
20GBR Dayan Akhtar0T2z 0 6
1AUT Jan-Luca Posch5T5z 12 5
1JPN Sohta Amagasa5T5z 11 7
3JPN Sorato Anraku5T5z 13 6
3USA Colin Duffy4T5z 4 8
5GER Yannick Flohé4T5z 5 6
5AUT Jakob Schubert4T5z 5 7
7JPN Tomoa Narasaki4T5z 8 9
7JPN Meichi Narasaki4T5z 6 5
9GBR Toby Roberts4T5z 10 14
9FRA Manuel Cornu4T5z 8 8
11JPN Yoshiyuki Ogata4T5z 10 14
11BUL Slav Kirov3T5z 3 6
13CHI Benjamin Vargas3T5z 6 10
13FRA Thomas Lemagner4T5z 11 8
15CAN Oscar Baudrand4T5z 11 9
15SLO Timotej Romšak3T5z 7 7
17GBR Dayan Akhtar3T5z 8 12
17USA Benjamin Hanna4T4z 5 4
19BUL Nikolay Rusev3T5z 12 12
19JPN Yuji Inoue3T5z 7 12
21AUS Campbell Harrison3T5z 8 9
21AUS Dylan Parks3T5z 13 11
23JPN Kodai Yamada3T4z 5 4
23JPN Taiga Sakamoto3T5z 13 13
25SLO Gregor Vezonik3T4z 3 4
25GER Thorben Perry Bloem3T4z 6 5
27GER Max Kleesattel3T4z 5 6
27FRA Samuel Richard3T4z 7 6
29USA Dillon Countryman3T4z 9 9
29JPN Satone Yoshida3T4z 5 7
31CAN Guy Mcnamee3T4z 5 8
31FRA Adrien Lemaire2T5z 2 5
33THA Ardch Intrachupongse2T5z 4 9
33SLO Matic Kotar3T4z 6 4
35FRA Kito Martini3T4z 7 9
35USA Adam Shahar2T5z 5 15
37BEL Simon Lorenzi2T5z 6 11
37CHN Junzhe Hu3T4z 8 7
39USA Zach Galla2T5z 3 10
39ISR Ram Levin2T5z 16 17
41RSA Christopher Cosser2T5z 6 13
41USA Charles Barron2T4z 2 4
43CHI Joaquin Urrutia2T4z 3 17
43ITA Pietro Biagini2T4z 3 4
45SUI Julien Clémence2T4z 4 7
45USA Hugo Hoyer2T4z 4 7
45USA Simon Hibbeler2T4z 3 5
48CHN Jinwei Yao2T4z 3 12
49ISR Geva Levin2T4z 5 11
49ITA Nicolò Sartirana2T4z 4 5
51SGP Luke Goh Wen Bin2T4z 8 9
51GER Lucas Trandafir2T4z 5 4
53ISR Nimrod Marcus1T5z 2 13
53BRA Rodrigo Iasi Hanada1T3z 3 6
55GER Lasse Von Freier0T4z 0 4
55USA Nathan Sato1T4z 1 9
57BRA Felipe Ho Foganholo0T3z 0 11
57MEX Thor Villegas García0T3z 0 7
59MEX Jair Octavio Moreno Montoya0T2z 0 7
59CHN Yongchen Chen0T2z 0 9
61PER Kenu Puerta Wong0T1z 0 5
62PUR William Flores0T0z 0 0
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La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 5 mai

2h00 : Finale bloc bloc hommes
4h00 : Finale vitesse femmes
18h00 : Demi-finale bloc femmes
23h45 : Qualifications vitesse hommes

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes
4h00 : Finale vitesse hommes


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Voici les résultats.


Hily vs. Arc : le duel se poursuit !

La Championne de France 2022 va-t-elle réussir à reprendre la couronne cette année ? La Championne de France actuelle va-t-elle conserver son titre une deuxième année consécutive ? C’est la question que tout le monde se pose ! Nolwenn Arc, vainqueur en 2022 et Manon Hily, vainqueur en 2023, se livrent un duel acharné depuis le début de la compétition.

Après avoir été les deux seules à enchaîner les deux voies de qualification plus tôt dans la journée, elles se retrouvent de nouveau en tête du classement à l’issue de la demi-finale. Mais cette fois, une prise les sépare. Un mouvement seulement, qui a fait toute la différence, à l’avantage de Manon Hily, qui s’élancera demain en pole position lors des finales. Manon est montée très haut dans la voie (51ème prise), si bien qu’elle a failli l’enchaîner. Nolwenn s’est arrêtée une prise plus bas (50) de quoi laisser un léger avantage à sa principale rivale du week-end.

Et si finalement le titre de Championne de France 2024 était remporté par une autre grimpeuse ? Depuis le début de la compétition, Ina Plassoux Djiga talonne le duo de tête. Quatrième des qualifications, elle a pris la troisième place des demi-finales, chutant pour aller chercher la prise 50. Julia Chanourdie a répondu présent, en tombant au même endroit qu’Ina.

La liste des finalistes est complétée par Camille Pouget, Clotilde Pfister, Kintana Iltis et Lana Bonnal.

Le top 8 qualifié en finale :

Qui parviendra à remporter la compétition chez les hommes ?

Si Manon Hily et Nolwenn Arc dominent le classement féminin depuis le début du week-end, il en est tout autre chez les hommes. Bien malin est celui qui peut deviner qui sera sacré Champion de France 2024 demain ! En effet, les sept premiers grimpeurs des demi-finales sont tombés sur la même prise !

Quatre d’entre eux ont réussi à valoriser cette fâcheuse prise 40 : Lucas Dufros, Max Bertone, Théo Ravanello et Hugo Parmentier. Ces quatre grimpeurs ont été départagés suite aux résultats des qualifications, à l’avantage du Lyonnais Lucas Dufros, qui avait pris la deuxième place tout à l’heure. Il sera donc le dernier à s’élancer demain dans la voie de finale.

Trois autres compétiteurs ont atteint cette même prise 40, sans toutefois parvenir à la valoriser : Jordi Pole, Jules Marchaland et Léo Avezou.

C’est le Chambérien Maël Grenier qui s’empare de la dernière place en finale, chutant trois mouvements plus bas que les sept grimpeurs avant lui. Petite déception pour Nao Monchois (actuel tenant du titre) et Romaric Geoffroy (premier des qualifications), qui ne parviennent pas à rentrer en finale. Ils terminent respectivement 13ème et 14ème de la compétition cette année.

Le top 8 qualifié en finale :

La suite du programme

Dimanche 5 mai

14h00 : Présentation des finalistes hommes
14h10 : Finale hommes
15h00 : Présentation des finalistes femmes
15h10 : Finale femmes
16h00 : Podiums

Live

Le Championnat de France d’escalade est de retour sur France TV. Comme pour le bloc, les finales de la difficulté seront à suivre en direct sur le site de france.tv à partir de 14h00, ce dimanche.

Nous relayerons également le live des finales sur PG, alors restez connectés !


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Les qualifications du Championnat de France de difficulté 2024 viennent de s’achever à Tarbes. Voici sans plus attendre les noms de ceux qui disputeront la demi-finale ce soir.


Romaric Geffroy en tête chez les hommes

En étant le seul grimpeur à clipper un relais aujourd’hui, Romaric Geffroy s’est offert la première place des qualifications. Tenant du titre en 2022, le grimpeur de Chambéry compte bien récupérer la couronne de Champion de France cette année… Et il semble bien partie ! Après avoir réalisé le meilleur score dans la voie 1 (il mettra plus de cinq mouvements dans la vue à ses principaux rivaux), il sera le seul compétiteur à atteindre le top de la voie 2, prenant très largement la tête du classement.

Il devance le Lyonnais Lucas Dufros , qui réalise une belle performance dans ses deux voies de qualification, chutant à quelques mouvements du bac final. Journée réussie pour la famille Bertone ! Après qu’Oriane ait pris la cinquième place des qualifications à Salt Lake City, c’est son petit frère qui a brillé à Tarbes. En chutant au sommet de ses deux voies, Max Bertone se classe troisième des qualifications. Nao Monchois, vainqueur de la compétition l’année dernière, pointe quant à lui à la sixième position.

© FFME

Nolwenn Arc et Manon Hily au coude-à-coude !

La première a été sacrée Championne de France en 2022. La seconde est l’actuelle tenante du titre. Le duel semble lancé entre Nolwenn Arc et Manon Hily, qui convoite toutes deux la couronne nationale cette année ! Elles sont les seules parmi les 51 grimpeuses à ne pas être tombées aujourd’hui. Un double top qui les propulse à la première place ex-aequo des qualifications.

Derrière, le niveau est dense : Léna Grospiron n’enchaîne ni la voie 1, ni la voie 2, mais réalise tout de même le troisième meilleur score de la journée. Elle devance Camille Pouget (4ème) et Ina Plassoux Djiga (5ème), qui ont toutes deux réussi à topper la première voie de qualification. Julia Chanourdie est de retour en compétition et s’offre une sixième place, qu’elle partage avec la jeune Meije Lerondel.

La suite du programme

Samedi 4 mai

18h00 – 20h30 : Demi-finales femmes et hommes

Dimanche 5 mai

14h00 : Présentation des finalistes hommes
14h10 : Finale hommes
15h00 : Présentation des finalistes femmes
15h10 : Finale femmes
16h00 : Podiums


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Coupe du Monde de Salt Lake City : les résultats des qualifications

La troisième étape de la Coupe du Monde 2024 a débuté hier soir à Salt Lake City, aux États-Unis, où 191 grimpeurs venant de 34 pays se sont affrontés. Parmi eux, cinq de nos dix tricolores ont décroché leur place pour les demi-finales : Manu Cornu, Thomas Lemagner, Oriane Bertone, Naïlé Meignan et Agathe Calliet.

Voici tout ce qu’il s’est passé pendant la nuit.

Trois grimpeurs au sommet chez les hommes

Reprenons la compétition dans l’ordre. Ce sont d’abord les hommes qui ont ouvert le bal, avec le tour de qualification. Trois grimpeurs se sont échappés en tête du classement avec une série de cinq tops sur cinq : l’Autrichien Jan-Luca Posch et les Japonais Sohta Amagasa et Sorato Anraku.

Plutôt discret sur la scène internationale, Jan-Luca Posch s’est hissé pour la première fois de sa carrière en tête du classement. Il a réalisé la meilleure performance des qualifications en enchaînant ses cinq blocs en 11 essais. Encore plus discret, le jeune Sohta Amagasa, dont le nombre de départs en Coupe du Monde se compte sur les doigts d’une main, a pris la première place de l’autre groupe, enchaînant les cinq passages en 12 essais. Le jeune prodige Sorato Anraku suit en troisième position, en raison d’un plus grand nombre d’essais.

© IFSC

Yoshiyuki Ogata (11ème), Tomoa et Meichi Narasaki (tous les deux 7èmes) et Yuji Inoue (19ème) se sont également classés parmi les vingt meilleurs des qualifications et portent à six le nombre de Japonais qui participera à la demi-finale ce soir.

L’équipe américaine ne peut pas en dire autant, puisque seuls Colin Duffy (4ème) et Benjamin Hanna (17ème) se sont qualifiés pour les demi-finales. Sept autres grimpeurs américains se sont classés en dehors du top 20.

Manu Cornu et Thomas Lemganer en demi-finale !

Cornu. Manu Cornu ! Dossard n°007 sur le dos, Manu Cornu a réussi la première partie de sa mission avec succès : rentrer dans le top 20 des qualifications. En tant que capitaine de cette jeune équipe de France (trois de nos dix tricolores engagés sur cette compétition participaient à leur première Coupe du Monde), Manu a montré la voie en enchaînant 4 blocs et en validant 5 zones (il réalisera d’ailleurs ses quatre blocs à vue !), de quoi prendre la 9ème place.

Thomas Lemagner, qui était l’un de ceux à faire ses premiers pas en Coupe du Monde, ne se sera pas laissé impressionner ! Lui aussi enchaîne les quatre premiers blocs de son groupe sans grande difficulté et valide la zone du bloc 5, ce qui le classe 13ème des qualifications. Il disputera donc sa première demi-finale mondiale ce soir, à 18h00 heures françaises.

© IFSC

Samuel Richard et Kito Martini terminent respectivement 27ème et 31ème de leur première Coupe du Monde, tandis qu’Adrien Lemaire prend la 31ème place.

Les résultats des qualifications masculines

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1AUT Jan-Luca Posch5T5z 12 5
1JPN Sohta Amagasa5T5z 11 7
3JPN Sorato Anraku5T5z 13 6
3USA Colin Duffy4T5z 4 8
5GER Yannick Flohé4T5z 5 6
5AUT Jakob Schubert4T5z 5 7
7JPN Tomoa Narasaki4T5z 8 9
7JPN Meichi Narasaki4T5z 6 5
9GBR Toby Roberts4T5z 10 14
9FRA Manuel Cornu4T5z 8 8
11JPN Yoshiyuki Ogata4T5z 10 14
11BUL Slav Kirov3T5z 3 6
13CHI Benjamin Vargas3T5z 6 10
13FRA Thomas Lemagner4T5z 11 8
15CAN Oscar Baudrand4T5z 11 9
15SLO Timotej Romšak3T5z 7 7
17GBR Dayan Akhtar3T5z 8 12
17USA Benjamin Hanna4T4z 5 4
19BUL Nikolay Rusev3T5z 12 12
19JPN Yuji Inoue3T5z 7 12
21AUS Campbell Harrison3T5z 8 9
21AUS Dylan Parks3T5z 13 11
23JPN Kodai Yamada3T4z 5 4
23JPN Taiga Sakamoto3T5z 13 13
25SLO Gregor Vezonik3T4z 3 4
25GER Thorben Perry Bloem3T4z 6 5
27GER Max Kleesattel3T4z 5 6
27FRA Samuel Richard3T4z 7 6
29USA Dillon Countryman3T4z 9 9
29JPN Satone Yoshida3T4z 5 7
31CAN Guy Mcnamee3T4z 5 8
31FRA Adrien Lemaire2T5z 2 5
33THA Ardch Intrachupongse2T5z 4 9
33SLO Matic Kotar3T4z 6 4
35FRA Kito Martini3T4z 7 9
35USA Adam Shahar2T5z 5 15
37BEL Simon Lorenzi2T5z 6 11
37CHN Junzhe Hu3T4z 8 7
39USA Zach Galla2T5z 3 10
39ISR Ram Levin2T5z 16 17
41RSA Christopher Cosser2T5z 6 13
41USA Charles Barron2T4z 2 4
43CHI Joaquin Urrutia2T4z 3 17
43ITA Pietro Biagini2T4z 3 4
45SUI Julien Clémence2T4z 4 7
45USA Hugo Hoyer2T4z 4 7
45USA Simon Hibbeler2T4z 3 5
48CHN Jinwei Yao2T4z 3 12
49ISR Geva Levin2T4z 5 11
49ITA Nicolò Sartirana2T4z 4 5
51SGP Luke Goh Wen Bin2T4z 8 9
51GER Lucas Trandafir2T4z 5 4
53ISR Nimrod Marcus1T5z 2 13
53BRA Rodrigo Iasi Hanada1T3z 3 6
55GER Lasse Von Freier0T4z 0 4
55USA Nathan Sato1T4z 1 9
57BRA Felipe Ho Foganholo0T3z 0 11
57MEX Thor Villegas García0T3z 0 7
59MEX Jair Octavio Moreno Montoya0T2z 0 7
59CHN Yongchen Chen0T2z 0 9
61PER Kenu Puerta Wong0T1z 0 5
62PUR William Flores0T0z 0 0
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Natalia Grossman démarre fort la saison 2024

Chez les femmes, Natalia Grossman a signé un retour triomphal sur le mur. L’Américaine, qui avait fait le choix de ne pas se rendre en Asie pour disputer les deux premières Coupes du Monde de la saison, a remporté le tour de qualification d’une main de maître, enchaînant 4 blocs et 5 zones.

En l’absence de Janja Garnbret, qui à l’inverse, a pris part aux deux premières manches de la saison mais a décidé de ne pas aller aux États-Unis pour peaufiner sa préparation olympique, c’est Anon Matsufuji, une jeune japonaise de 20 ans seulement, qui a suivi Grossman, en prenant la deuxième place du classement. Comme l’Américaine, elle a enchaîné les deux premiers blocs, puis les deux derniers mais n’a pas trouvé la solution dans le bloc 3, qui restera vierge de toute ascension.

L’équipe américaine a connu plus de réussite sur ce tour de qualification féminin : Natalia Grossman (1ère), Kyra Condie (3ème), Anastasia Sanders (6ème), Brooke Raboutou (8ème) et Kylie Cullen (13ème) se sont toutes qualifiées pour les demi-finales. Pour une fois, elles devanceront en nombre l’équipe japonaise, qui alignera « seulement » trois grimpeuses en demi-finale.

© IFSC

Le retour d’Oriane Bertone !

Du côté de l’équipe de France, c’est avec la plus grande attention que nous avons suivi le retour d’Oriane Bertone. Notre Championne de France en titre signait son grand retour sur la scène internationale depuis le TQO de Laval, où elle remportait son ticket pour les Jeux en octobre dernier.

« De retour sur les tapis aujourd’hui pour ma première Coupe du Monde de la saison ! », déclarait-elle sur ses réseaux sociaux quelques heures avant d’enfiler ses chaussons. « Voici le temps prévu pour aujourd’hui : de la bonne grimpe et beaucoup de fun. Je suis très contente d’être là cette année, l’entraînement a été super et j’ai hâte de voir tout le monde s’éclater ce week-end ! ». Sa bonne énergie lui permettra de prendre la cinquième place du classement avec 3 tops et 5 zones.

© IFSC

En demi-finale, Oriane sera aux côtés de deux autres Françaises. Tout d’abord Naïlé Meignan, qui prenait part à sa toute première Coupe du Monde depuis 2019. Nous avions hâte de voir la Chambérienne se battre de nouveau au plus haut niveau mondial et nous n’avons pas été déçus ! Guérie de ses blessures au genou, la voici prête à en découdre. Cette nuit, Naïlé a réussi sa rentrée dans la cour des grands, en prenant la 7ème place du classement, avec 3 blocs et 4 zones.

Enfin, Agathe Calliet participera elle aussi à sa première demi-finale en Coupe du Monde après avoir pris la 9ème place du classement, en mettant quelques essais de plus que Meignan pour réaliser le même score.

La journée a été difficile parce que j’ai passé beaucoup de temps en isolement et j’étais un peu fatiguée à cause du décalage horaire. Je n’ai pas réussi à faire le premier bloc, alors après ça, j’étais un peu énervée, mais j’ai réussi à faire mieux dans les autres blocs et à rester concentrée. Le bloc quatre était dans mon style, avec de bons gros mouvements, bien loins comme j’aime ! J’espère qu’il y aura d’autres mouvs comme ça en demi-finale.

Agathe Calliet

La compétition s’arrête en revanche pour Selma Elhadj Mimoune et Flavy Cohaut, qui prennent respectivement les 24 et 27èmes places.

Les résultats des qualifications féminine

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Natalia Grossman4T5z 6 7
2JPN Anon Matsufuji4T5z 7 7
3USA Kyra Condie4T5z 10 8
4AUS Oceania Mackenzie3T5z 3 5
5FRA Oriane Bertone3T5z 7 11
6USA Anastasia Sanders3T5z 8 9
7FRA Naïlé Meignan3T4z 4 4
8USA Brooke Raboutou3T4z 5 4
9SLO Katja Debevec3T4z 5 5
9FRA Agathe Calliet3T4z 5 5
11JPN Mao Nakamura3T4z 6 7
12GER Lucia Dörffel3T4z 7 6
13USA Kylie Cullen3T4z 9 8
14SUI Sofya Yokoyama3T4z 10 7
15AUT Jessica Pilz2T5z 3 13
16SLO Lucija Tarkus2T5z 7 20
17JPN Melody Sekikawa2T4z 3 5
18GER Florence Grünewald2T4z 3 7
19CAN Madison Richardson2T4z 4 6
19GBR Lucy Garlick2T4z 4 6
21JPN Natsumi Hirano2T4z 4 13
22GER Alma Bestvater2T4z 5 11
23USA Adriene Akiko Clark2T4z 8 6
24FRA Selma Elhadj Mimoune2T4z 8 11
25ARG Valentina Aguado2T4z 9 10
26GER Anna Maria Apel2T4z 13 21
27FRA Flavy Cohaut1T5z 1 10
28SLO Julija Kruder1T5z 1 11
29USA Helen Gillett1T5z 5 17
30ISR Yael Taub1T4z 2 9
31AUT Johanna Färber1T4z 4 10
32AUT Sandra Lettner1T4z 4 14
33USA Analise Van Hoang1T4z 6 11
34ISR Maya Dreamer1T4z 8 12
35GER Anna Lechner1T3z 1 4
36NOR Ingrid Kindlihagen1T3z 2 5
37CAN Alannah Yip1T3z 3 3
38CHN Yali Wei1T3z 5 14
39CHN Xuanzhen Chen1T3z 6 20
40CAN Evangelina Briggs1T2z 2 2
41CHI Maya Vásquez1T2z 3 14
42GBR Eugenie Lee1T2z 6 6
43USA Nekaia Sanders1T2z 6 7
44CHI Matilde Cabezas1T2z 7 5
45USA Sienna Perez1T1z 2 2
46JPN Miku Ishii0T3z 0 11
47BUL Aleksandra Totkova0T2z 0 3
48BRA Anja Köhler0T2z 0 5
49NOR Pernille Tvedt0T2z 0 8
50BRA Laura Farhat De Araujo Fraga Timo0T2z 0 9
51MEX Natalia De Jesús González0T2z 0 10
52FIN Iris Heikkinen0T2z 0 11
53MEX Arantza Luna Velasco0T2z 0 14
54CHN Yawen Mi0T2z 0 16
55RSA Tegwen Oates0T0z 0 0
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La suite du programme (heures françaises)

Samedi 4 mai

18h00 : Demi-finale bloc hommes
23h45 : Qualifications vitesse femmes

Dimanche 5 mai

2h00 : Finale bloc bloc hommes
4h00 : Finale vitesse femmes
18h00 : Demi-finale bloc femmes
23h45 : Qualifications vitesse hommes

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes
4h00 : Finale vitesse hommes


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Dans 48 heures, nous connaîtrons les noms des deux nouveaux Champions de France 2024 ! Près de 100 compétiteurs sont attendus à Tarbes dès demain pour disputer le Championnat de France de difficulté 2024. Programme, live, billetterie… Voici toutes les infos sur la compétition.

C’est un gros week-end de compétition qui s’annonce ! En plus de la Coupe du Monde de bloc et de vitesse de Salt Lake City, un événement national de grande ampleur se tiendra ces deux prochains jours : le Championnat de France de difficulté 2024.

Après avoir accueilli l’édition 2023, puis les Championnats de France jeunes de vitesse et para-escalade 2024, l’Usine Escalade de Tarbes sera de nouveau la place forte de l’escalade en France ce week-end. Manon Hily et Nao Monchois, Champions de France en titre, tenteront de défendre leur couronne tant convoitée face à 100 autres grimpeurs.

Rendez-vous dès demain pour les qualifications et les demi-finales et dimanche après-midi pour les finales.

Le programme détaillé

Samedi 4 mai

09h30 – 14h00 : qualifications femmes et hommes
18h00 – 20h30 : Demi-finales femmes et hommes

Dimanche 5 mai

14h00 : Présentation des finalistes hommes
14h10 : Finale hommes
15h00 : Présentation des finalistes femmes
15h10 : Finale femmes
16h00 : Podiums

Le live

Le Championnat de France d’escalade est de retour sur France TV. Comme pour le bloc, les finales de la difficulté seront à suivre en direct sur le site de france.tv à partir de 14h00, ce dimanche.

Nous relayerons également le live des finales sur PG, alors restez connectés !

La billetterie

Pour ceux qui souhaiteraient assister au spectacle sur place, une billetterie a été mise en place par le Club Amitié Nature de Tarbes.

Si qualifications du samedi matin sont en accès libre, il vous est conseillé de réserver vos places pour les demi-finales et finales. La vente de billets sera également possible sur place, dans la limite des places disponibles.

Rendez-vous sur Planetgrimpe pour ne rien louper !

Tout au long de ce week-end, notre équipe de rédaction vous fera vivre la Coupe du Monde de Salt Lake City et le Championnat de France de Tarbes de l’intérieur.

Résultats en direct, résumés de chaque tour, live… Rendez-vous sur PG pour ne rien louper de ce week-end palpitant !


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Janja Garnbret sautera la moitié des compétitions avant les Jeux Olympiques

Janja Garnbret a décidé de ne pas participer aux prochaines Coupes du Monde de la saison. De nombreux forts grimpeurs ont pris la même décision, afin de se préparer au mieux pour les Jeux Olympiques.

Cette saison de Coupe du Monde s’annonce sacrément étrange. Entre les grimpeurs s’entraînant pour décrocher leur place pour les J.O et ceux déjà qualifiés pour Paris, peu ont l’objectif de performer en Coupe du Monde cette saison.

Tout n’est qu’une question de choix stratégiques pour les athlètes. Certes, il est toujours plaisant de participer à une étape de Coupe du Monde et monter potentiellement sur le podium, mais cela signifie aussi passer moins de temps à s’entraîner, avoir des pics de forme décalés et un risque accru de blessure.

Six Coupes du Monde sont programmées avant les Jeux Olympiques : Keqiao et Wujiang en Chine, qui ont déjà eu lieu le mois dernier, Salt Lake City aux États-Unis ce week-end, puis Innsbruck en Autriche, ainsi que Chamonix et Briançon en France. Les séries de qualification olympique, pour celles et ceux qui espèrent encore décrocher une place pour les J.O, se dérouleront entre les Coupes du Monde de Salt Lake City et d’Innsbruck. Après les Jeux, il restera trois Coupes du Monde au calendrier : Koper en Slovénie, Prague en République Tchèque et Séoul en Corée.

Janja Garnbret, la plus grande star de la scène internationale, a récemment déclaré qu’elle ne participerait pas à trois des six Coupes du Monde avant les Jeux Olympiques.

Mon entraîneur et moi avons choisi quelques compétitions à faire cette année. J’ai participé aux deux Coupes du monde en Chine, et je ne ferai que l’étape d’Innsbruck avant les Jeux. C’est bien de se mettre dans l’ambiance des compétitions, mais il faut aussi savoir se reposer et s’entraîner correctement avant l’objectif final. J’avais fonctionné comme ça pour les Jeux Olympiques de Tokyo et cela avait bien marché à l’époque, alors j’espère que ce sera à nouveau le cas cette saison.

Janja Garnbret

De nombreux autres grimpeurs ont également dû faire des choix stratégiques en cette année olympique. Adam Ondra, Alex Megos, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Natalia Grossman, Brooke Raboutou ou encore Oriane Bertone, n’ont par exemple pas pris le départ des deux premières Coupes du Monde en Chine. Certains d’entre eux ne seront pas non plus au rendez-vous à Salt Lake City ce week-end.


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La saison internationale se poursuit ce week-end, aux États-Unis, avec la traditionnelle Coupe du Monde de bloc et de vitesse de Salt Lake City. Parmi les dix grimpeurs français qui disputeront la compétition, Oriane Bertone fera son grand retour sur la scène internationale.

Voici toutes les infos à 24 heures du début la compétition.

Après le lancement de la saison en Asie le mois dernier (Keqiao du 8 au 10 avril et Wujiang du 12 au 14 avril), les meilleurs grimpeurs de la planète sont attendus de l’autre côté du globe pour disputer la troisième manche de la saison. Pour la sixième année consécutive, c’est la ville de Salt Lake City, nichée entre les imposantes montagnes Wasatch et le Grand Lac Salé, qui accueille cette étape américaine.

Près de 200 grimpeurs, venant de 34 pays différents s’affronteront en bloc ou en vitesse tout au long du week-end. Parmi eux, de nombreux forts grimpeurs feront leur première apparition cette saison, après avoir fait l’impasse sur les étapes asiatiques. C’est par exemple le cas des deux prodiges américaines Natalia Grossman, Brooke Raboutou ou encore de notre Française Oriane Bertone, déjà qualifiée pour les Jeux Olympiques. L’Autrichienne Jessica Pilz sera également de la partie, tout comme le Belge Simon Lorenzi, le Britannique Toby Roberts ou encore le Japonais Sorato Anraku.

L’Autrichien Jakob Schubert, qui avait manqué la finale de peu à Keqiao, prendra le départ de sa 153ème Coupe du Monde. Le Japonais Tomoa Narasaki, vainqueur de la première manche de la saison, soufflera quant à lui sa 50ème bougie en Coupe du Monde de bloc.

© IFSC

La composition de l’équipe de France

Dix grimpeurs français sont arrivés il y a quelques jours aux États-Unis pour prendre part à cette troisième Coupe du Monde de l’année. Si l’on surveillera de près le départ d’Oriane Bertone, on gardera également un oeil attentif sur une nouvelle génération de grimpeurs, qui fera ses premiers pas en Coupe du Monde ce week-end. C’est par exemple le cas de Naïlé Meignan (dont ses débuts sont attendus avec impatience !), de Thomas Lemagner, Samuel Richard ou encore de notre jeune Champion de France en titre Kito Martini.

Flavy Cohaut, Selma Elhadj Mimoune et Agathe Calliet seront également présentes au départ de la compétition, tout comme Adrien Lemaire ou encore Manu Cornu, grimpeur le plus expérimenté de cette équipe.

Équipe de France de bloc

Naïlé Meignan Manu Cornu
Oriane Bertone Adrien Lemaire
Flavy Cohaut Kito Martini
Selma Elhadj Mimoune Thomas Lemagner
Agathe Calliet Samuel Richard

 

Équipe de France de vitesse

Bien qu’une Coupe du Monde de vitesse soit également au programme, aucun grimpeur français ne s’alignera au départ de cette Coupe du Monde, jugée trop près des OQS (Olympic Qualifier Series), compétition permettant de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris, dont la première manche aura lieu à Shangaï du 15 au 19 mai.

Le programme

Décalage horaire oblige, les épreuves auront principalement lieu dans la nuit en France. Voici donc le programme complet, heures françaises :

Vendredi 3 mai

17h00 : Qualifications bloc hommes
23h30 : Qualifications bloc femmes

Samedi 4 mai

18h00 : Demi-finale bloc hommes
23h45 : Qualifications vitesse femmes

Dimanche 5 mai

2h00 : Finale bloc bloc hommes
4h00 : Finale vitesse femmes
18h00 : Demi-finale bloc femmes
23h45 : Qualifications vitesse hommes

Lundi 6 mai

2h00 : Finale bloc femmes
4h00 : Finale vitesse hommes

© IFSC

Live

Comme pour chaque Coupe du Monde, les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Depuis 2022, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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Les grands favoris de la Coupe du Monde de Wujiang s’imposent en finale !

3 médailles sur le championnat d’Europe de bloc jeunes 2022

C’est à Graz, en Autriche, que se sont retrouvés les meilleurs espoirs du bloc pour en découdre sur le championnat d’Europe. Sur les 6 catégories en lice, (U16, U18, U20 filles et garçons), chaque médaille d’or revient à une nation différente, dont la France en U20 fille où Zélia Avezou rafle le titre. Derrière l’autre française Selma Elhadj Mimoune sur les qualifications et les demi-finales, Zélia n’aura laissé aucune chance finale en étant la seule à toper 3 blocs. Avec un seul bloc au compteur, Selma prend l’argent, et nous aurons donc deux françaises sur le podiums de cette catégorie.

Dans le camp tricolore, c’est le Valentinois Samuel Richard en U16 qui réalise une très belle compétition. 1er à l’issue des qualifications, 2ème sur les demi-finales, il parviendra à rester sur sa lancée en finale en montant sur la 2ème marche du podium. Max Bertone, également finaliste dans cette même catégorie, prendra la 5ème position.

Les résultats des autres français:

  • Meije Lerondel, U16 – 6ème
  • Louise Puech Yazid, U16 – 11ème
  • Thomas Lemagner, U18 – 12ème
  • Lubin Leroy, U18 – 13ème
  • Tolani Etchar, U18 – 14ème
  • Julie Roquebernou, U18 – 7ème
  • Kaina Viviand, U18 – 20ème
  • Louison Burtin, U20 – 8ème
  • Eliot Barnabé, U20 – 15ème

Kentin Boulay qui suivait les jeunes sur ce championnat d’Europe nous a livré son commentaire:

Globalement les résultats sont pas mal mais on aurait pu faire mieux, il y a eu quelques petites contre performances. Le gros point positif c’est que les jeunes sont hyper investis, ils ne sont pas là pour être en colonie de vacances, on sent qu’ils se sont fixés des objectifs et qu’ils veulent les atteindre, c’est plutôt de très bonne augure pour la suite.

Si on rentre un peu plus dans le détail, chez les minimes filles on perd Louise en demi finale mais ça se joue à pas grand chose. Il ne faut pas oublier que c’est sa première année, il faut que l’expérience rentre un peu. En finale, il fallait faire 4 blocs pour atteindre le podium, donc assez exigeant mentalement. Meije passe à côté du premier bloc, un peu physique ce qui n’est pas sa qualité première, mais elle ne se démobilise pas et sort quand même les 3 suivants. Pour les minimes garçons, Max et Sam font une très belle compétition. Max ça pêche encore un peu côté physique mais il compense par sa qualité de grimpe. Sur le dernier bloc, il ne lui manque pas grand chose et si il le faisait c’était podium voir victoire! Sam il termine 2ème, super résultats sur le papier mais il était largement capable de gagner: il fait une erreur dans la dalle et ne parvient pas à se réorganiser, et c’est dommage car il suffisait d’avoir la zone pour gagner.

Chez les cadettes, Julie Roquebernou fait une finale pour sa première année à l’internationale. Un peu dur sur la finale, il y a des petites lacunes techniques qui l’empêchent d’exprimer pleinement son potentiel. Kaina passe à côté de son tour de demi, un peu fatiguée de sa longue saison où elle était aussi sur les compétitions de diff. En cadet, c’est vraiment dommage, Lubin, Tolani et Thomas  avaient bien le niveau, mais en demi ils tombent un peu tous dans les blocs finaux, mais malheureusement c’est le jeu de la compétition, un petit manque d’engagement, ça se joue à pas grand chose.

En junior, Saula est un peu limite physiquement mais bien qu’elle compense par la technique, ça ne suffira pas pour la finale. En finale, Selma perd un peu ses moyens, le curseur d’intensité est monté un peu et elle a manqué de lucidité, surtout avec la pression de passer dernière, elle était un peu déçue de ne pas avoir eu de bonnes sensations, mais ce sont des petits réglages, on verra ce que ça donne sur les championnats du monde. Zélia quant à elle aura été impériale, un gros mental, et c’est ce qui lui permet de gagner haut la main, vraiment une très belle escalade. Chez les juniors garçons, Eliot passe à côté de sa demie avec une année pas facile suite à son retour de blessure, et pour Louison, il nous fait une très belle grimpe, il se libère mentalement et il nous fait une belle finale. Il passe à pas grand chose de monter sur le podium.

Rumeur : Shawn Raboutou a-t-il enchaîné deux 9A bloc sans le dire à personne ?!

Les rumeurs vont bon train ! Shawn Raboutou, qui a récemment enchaîné un nouveau 8C+, aurait également libéré deux 9A bloc coup sur coup il y a quelques mois, sans communiquer sur cette performance.


Enchaîner deux 9A blocs dans le plus grand des secrets

Retour le 18 mai 2022. Une publication attire notre attention dans le fil d’actualité d’Instagram : Shawn Raboutou vient de communiquer sur l’une de ses performances. Un fait tellement rare, qu’il est à prendre au sérieux. En effet, l’Américain est loin d’être le grimpeur le plus connecté de la planète. Très discret, il ne s’étend jamais sur ses exploits, pourtant dantesques. Preuve en est avec son post du jour :

« L’été dernier, j’ai enchaîné un vieux projet de Dave Graham à Fionnay, en Suisse. Ce mec grimpe comme s’il venait de 2030… Tellement en avance sur son temps. Merci DG de toujours nous inspirer ! « .

En à peine quatre lignes, il venait d’annoncer la première ascension de l’un des blocs les plus durs d’Europe. En toute simplicité. Et surtout, des mois après son enchaînement ! En effet, au moment où Shawn communique sur cette performance, nous sommes le 18 mai 2022, soit une dizaine de mois après son exploit. Durant tout ce temps, cette performance est restée dans le plus grand des secrets.

À partir de ce moment, une rumeur allait se répandre rapidement : Shawn aurait également enchaîné deux 9A bloc, sans les avoir annoncés. Un premier commentaire nous met la puce à l’oreille. Celui de sa petite soeur, Brooke Raboutou. Alors que de nombreux grimpeurs félicitent Shawn pour sa performance, la grimpeuse olympienne, qui brille sur le circuit international cette saison, écrivait : « Si seulement ils savaient ». Robyn Erbesfield, mère de Brooke et de Shawn, et quatre fois vainqueur du classement général des Coupes du Monde entre 1992 et 1995, surenchérissait en répondant à sa fille : « Si seulement !!! ».

Un deuxième commentaire sèmera le doute, celui de Felipe Camargo. Le fort grimpeur Brésilien déclarait : « Mec, tu aurais dû poster ça il y a des mois… il y en a deux autres que tu dois poster… dépêche-toi ! 😂😂😂 »

D’autres grimpeurs indiquaient encore que ces deux ascensions toujours secrètes seraient d’un niveau encore plus élevé que 8C+.

Une rumeur… Confirmée ?

Depuis, cette rumeur semble bel et bien confirmée. De nombreux grimpeurs et médias ont révélé que Shawn avait réellement enchaîné deux des plus gros projets du monde, sans en parler. Voici ce que l’on sait.

« Megatron Project » 9A

Shawn Raboutou aurait libéré le fameux « Megatron Project », que Daniel Woods essaye depuis deux ans. Situé dans l’Eldorado Canyon, ce bloc est une extension de « Tron », un 8B+ sur une proue déversante, ouvert en 2017 par Daniel Woods. « Megatron » consiste à débuter sept mouvements plus bas, qui valent 8C à eux seuls, avant de rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+, sans possibilité de repos entre les deux sections.

« Alpha Moon Project » 9A

Situé en Suisse, l' »Alpha Moon Project » est un projet découvert par Dave Graham il y a près de vingt ans. En novembre dernier, il avait travaillé le bloc aux côtés de Shawn Raboutou et William Bosi. Ensemble, le trio avait réussi à comprendre et déchiffrer tous les mouvements de ce bloc énigmatique. Il consiste à empiler deux mouvements en 8B+ dans un long 8C+, sans aucun repos entre chaque mouvement.

Interrogé sur l’ascension supposée de Shawn Raboutou dans ce bloc, Dave Graham a simplement déclaré : « Sans commentaire ! ».

Des images de Shawn Raboutou et Dave Graham quand ils travaillaient « Alpha Moon Project » en novembre :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Dave Graham (@dave_graham_)

Shawn Raboutou, 24 ans et déjà l’un des plus grands !

Depuis quelques années, l’Américain Shawn Raboutou, 24 ans seulement, s’impose comme l’un des jeunes talents les plus brillants de la planète. En quelques années, il a répété les lignes les plus difficiles du monde, tout en y ajoutant quelques-unes de ses oeuvres.

En 2018, il libérait ainsi « Off The Wagon Sit », connu pour être le premier 8C+ de Suisse. Il a également signé la première ascension de « Big Z » 8C+, « Fuck the System » 8C+, « Road Kill » 8C et « Fallen Angel » 8C. En plus de ces premières ascensions, il a également répété les blocs les plus durs de la planète, comme « Livin’ Large » 8C+, « The Creature from the Black Lagoon » 8C+, « Finnish Line » 8C, ou encore « Khoikhoi » 8C.

En bref, Raboutou fait partie des meilleurs de la discipline. Mais à la différence de la plupart des grimpeurs professionnels, pour qui la publication de leurs exploits fait partie intégrante de leur métier, Raboutou est beaucoup plus discret lorsqu’il s’agit de communiquer sur ses performances.

Une communication à contre-courant

L’avènement des réseaux sociaux a permis aux grimpeurs de disposer d’un canal de communication inédit afin de mettre en lumière leur activité. Tous les grimpeurs professionnels communiquent quasiment en direct sur leurs performances, que ce soit en compétition ou en falaise. Alors que l’escalade est un sport en plein essor et que de plus en plus de marques s’intéressent à cette pratique, communiquer sur ses réalisations est devenue une vraie part du métier de grimpeur pro. Pour un sponsor, la valeur d’un athlète est directement liée à sa visibilité sur les réseaux sociaux (en plus de sa volonté et sa motivation à participer à des stages, à apparaître dans des films, à parler aux médias, afin de promouvoir la notoriété de la marque).

Mais Shawn Raboutou va à l’encontre de cela. Au contraire, il est peu actif sur les réseaux sociaux, qu’il semble prendre avec beaucoup de légèreté. Il n’est pas rare de le voir poster des photos de ses vacances ou de ses soirées entre amis, plutôt que de parler de ses accomplissements sur le rocher, aussi fous soient-ils. Durant ces deux dernières années, il n’a par exemple publié que 18 posts sur Instagram, là où Adam Ondra en a posté 333 sur la même période.

Le 18 mai 2022, il avait communiqué sur son ascension de « Fuck The System », enchaîné quasiment un an plus tôt. Plus récemment, on apprenait son enchaînement de « The Story of 3 Worlds » des mois après la date de son ascension, sans même que Shawn en parle sur ses propres réseaux sociaux.

En plus d’être l’une des plus grosses révélations ces dernières années, Shawn Raboutou est également membre de l’une des familles les plus « royales » de l’escalade, étant le fils de Robyn Erbesfield et Didier Raboutou et le frère de Brooke Raboutou. Ces deux faits le placent dans une position privilégiée, qui lui permet de ne pas avoir à exposer constamment ses performances sur les réseaux, tout en conservant ses sponsors.

Et puis finalement, être un grimpeur professionnel, c’est avant tout être un leader et un modèle, ce que Raboutou incarne pleinement.

Rendez-vous dans deux ans pour les J.O de Paris 2024 !

C’est officiel : les épreuves d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront du 5 au 10 août.

Le décompte est lancé. Dans deux ans jour pour jour, les épreuves d’escalade des J.O de Paris 2024 seront lancés.

Si des sports débuteront dès le 24 juillet 2024, (le handball, le rugby et le football ouvriront le bal), l’escalade fera son entrée douze jours plus tard, le lundi 5 août 2024, durant six jours consécutifs !

C’est le site du Bourget, à Paris, qui accueillera les épreuves et les 68 grimpeurs olympiens (28 athlètes pour la vitesse et 40 pour le combiné bloc/difficulté). Il faut savoir que le centre d’escalade du Bourget est le seul équipement sportif construit spécifiquement pour Paris 2024, avec le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis. Il sera doté de six murs d’escalade, spécialement construits pour les Jeux : trois murs dédiés à l’entraînement et l’échauffement (2 indoor et 1 outdoor) et trois murs dédiés à la compétition, situés en extérieur.

6000 spectateurs pourront assister aux 4 épreuves prévues : le combiné masculin bloc/diff, le combiné féminin bloc/diff, ainsi que les épreuves de vitesse hommes et femmes.

Voici le programme complet

Lundi 5 août 2024
10h00 – 14h00
Qualifications bloc hommes et qualifications vitesse femmes
Mardi 6 août 2024
10h00 – 14h00
Qualifications bloc femmes et qualifications vitesse hommes
Mercredi 7 août 2024
10h00 – 13h15
Qualifications difficulté hommes et finales vitesse femmes
Jeudi 8 août 2024
10h00 – 13h15
Qualifications difficulté femmes et finales vitesse hommes
Vendredi 9 août 2024
10h15 – 13h20
Finales bloc/diff hommes
Samedi 19 août 2024
10h15 – 13h20
Finales bloc/diff femmes

 

Comment se procurer des places pour les Jeux Olympiques ? Un système inédit !

Dix millions de billets seront commercialisés pour les Jeux Olympiques. Mais alors comment se procurer ces places pour assister aux épreuves olympiques ? Le comité d’organisation de Paris 2024 va lancer un système inédit.

Il faudra se rendre dès décembre 2022 sur une plateforme en ligne pour s’inscrire à un tirage au sort et potentiellement se voir attribuer un créneau d’achat. Ainsi, à partir de février 2023, les plus chanceux pourront choisir leurs billets selon l’ordre établi par le tirage au sort.

Si je suis la première personne tirée au sort, j’ai accès pendant plusieurs heures à tous les billets. Si j’ai le deuxième créneau d’achat, j’ai accès à tout, moins ce qu’a acheté le premier. C’est intéressant parce que ça permet de désengorger le système en amont. Ça permet d’avoir la certitude de ce que l’on achète réellement. Les places seront centralisées mondialement sur la plateforme. »

Michaël Aloïsio, directeur général adjoint du comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) de Paris 2024.

Seb Bouin frappe encore à Flatanger !

Toujours à Flatanger, Seb Bouin continue de frapper fort ! Après avoir libéré la première longueur de « Change », il a maintenant réussi la deuxième longueur, qu’il décrit comme un « dur 9a ».

Seb Bouin est décidément en grande forme ! Arrivé à Flatanger il y a trois semaines, les croix s’enchaînent pour notre Français. Afin de parfaire sa condition physique pour son énorme projet en 9c, Seb travaille d’autres voies du même style dans la grotte.

Il a dans sa ligne de mire « Change », le premier 9b+ du monde. Si cette voie lui a toujours fait peur après avoir vu les images d’Adam Ondra se démembrant les épaules dans le crux, Seb prenait son courage à deux mains le 19 juillet et parvenait à enchaîner la première partie et vaincre ce crux tant redouté.

Car l’iconique 9b+ peut être décomposé en deux parties : une première qui vaut 9a+/b, suivie d’une deuxième, qui vaut 9a. Lors de son ascension de la première longueur, Seb avait tenté la deuxième, en vain.

Hier, il a réussi à enchaîner cette deuxième longueur de « Change », qui d’après lui, vaut un « dur 9a ».

Je pensais que cette ligne était plutôt physique et conti. Mais en fait, elle fait plutôt appel à de la rési courte. Les pas les plus durs arrivent dès le début. Il y a une première traversée à gauche assez dure, suivie d’un sérieux mouvement d’épaule sur arquée. Ensuite, il y a un troisième crux assez dur qui permet de continuer sur une section qui vaut 8b+ jusqu’au sommet. »

Seb Bouin

Maintenant, son objectif est de mettre des essais depuis le bas de la voie, pour tenter de l’enchaîner dans son intégralité. Jusque-là, seuls Adam Ondra (en 2012) et Stefano Ghisolfi (en 2020) ont réussi à le faire.

Avant de tenter d’enchaîner « Change » en entier, mon but était de bien maîtriser la deuxième longueur. Je l’ai fait, mais je n’étais pas assez facile à mon goût. Dans le crux, j’me disais « et si je venais du sol…? ». Je serais probablement tombé.

Je vais essayer de pratiquer le plus possible cette longueur pendant mes échauffements. Puis, je vais mettre des essais depuis le sol. »

Seb Bouin

Mais le temps passe vite ! Il ne lui reste plus que quelques jours sur place, et Seb avoue ressentir la fatigue physique peser sur ses épaules. Aura-t-il les ressources pour enchaîner le premier 9b+ du monde avant son départ ?


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Adam Ondra et Seb Bouin proposent un projet inédit en 9c à Flatanger !

Shawn Raboutou propose une extension encore plus dure au premier 8C bloc du monde !

Shawn Raboutou a eu l’audace de réaliser la première ascension de « The Story of 3 Worlds », qui n’est autre qu’une extension du premier 8C bloc du monde, « The Story of Two Worlds ».

Il fallait oser le faire. Réaliser une extension encore plus dure à l’un des 8C blocs les plus emblématiques du monde. C’est ce qu’a réalisé l’hiver dernier l’Américain Shawn Raboutou, connu pour être l’un des bloqueurs les plus discrets et forts du moment.

« The Story of 3 Worlds », marqué par un mouvement spectaculaire

En 2005, Dave Graham ouvrait « The Story of Two Worlds » qui n’était autre qu’une extension de « The Dagger » 8B. Il proposait alors la cotation de 8C, ce qui en fera le premier au monde. Shawn Raboutou a eu l’idée de créer un nouveau départ encore plus dur à ce bloc, qui débute à gauche, et qui ajoute un mouvement aussi extrême que spectaculaire : un jeté à une main sur une inversée, au beau milieu du toit. En réussissant ce passage, il a ainsi établi « The Story of 3 Worlds » et proposé la cotation de 8C+.

Pour la petite anecdote, l’Américain a enchaîné ce passage deux fois consécutivement, après avoir accidentellement effleuré l’arbre à la sortie du bloc, lors de son premier essai victorieux.

En 2013, Carlo Traversi avait réalisé « The Story of Two Worlds » et pensé à un potentiel départ à gauche, comme l’a fait son compatriote Shawn Raboutou. Mais cette extension lui avait paru impossible à l’époque : « J’ai toujours regardé le départ à gauche en essayant d’imaginer comment connecter l’ensemble, mais ça m’a toujours semblé improbable de faire fonctionner tous les mouvements entre eux. La découverte de nombreux coincements de genoux a rendu cette liaison faisable. »

Des coincements de genoux techniques permettent de pouvoir enchaîner tous les mouvements.

« The Story of 3 Worlds » nécessite un savant mélange de puissance et de technique, deux aspects qui sont devenus la marque de fabrique de Shawn Raboutou. Ce nouveau passage commence sur le côté gauche de la grotte et passe par de fines inversées et des pieds quasi-inexistants, qui amènent sur un coincement de genoux. Là, après un bref moment de détente la tête à l’envers, il faut enchaîner plusieurs mouvements durs qui culminent avec un jeté sur une inversée, qui n’est autre que la prise de départ de « The Dagger », qu’il faut ensuite enchaîner pour se rétablir au sommet du bloc.

Shawn Raboutou, le grimpeur fort le plus discret de la planète

La nouvelle concernant l’ascension de « The Story of 3 Worlds » est tombée des mois après l’enchaînement de Shawn Raboutou. Ne pas annoncer ses performances est une pratique courante pour l’Américain. Il est connu pour rester discret sur ses performances, aussi avant-gardistes soient-elles, pour ensuite les annoncer avec beaucoup d’indifférence des mois plus tard.

Il l’avait déjà fait plus tôt cette saison, en réalisant la première ascension de « Fuck the System », un ancien projet de Dave Graham à Fioney, en Suisse, qu’il avait annoncé en mai cette année, soit dix mois après son enchaînement !

Et certaines rumeurs affirment que Raboutou aurait aussi enchaîné deux 9A bloc, sans avoir encore officiellement communiqué dessus. C’est d’ailleurs le sujet d’un article qui paraîtra prochainement sur Planetgrimpe.

La vidéo de Shawn Raboutou dans « The Story of 3 Worlds » :

L’histoire complète de « The Story of Two Worlds »

« The Story of Two Worlds » est une ligne qui mérite quelques explications.

Situé à Cresciano, en Suisse, ce bloc est un passage de 21 mouvements, coté 8C. Il faut noter que cette ligne est en fait une extension de « The Dagger » 8B, qui ajoute sept mouvements en 8A+/B à la ligne originale. Il s’agit du premier 8C confirmé, après que le célèbre « Dreamtime » de Fred Nicole (qui se situe de l’autre côté du même bloc rocheux) ait été décoté à 8B+ dans les années qui ont suivi sa première ascension.

« The Story of Two Worlds » a été ouvert par Dave Graham en janvier 2005, et ce dernier l’a décrit comme la « nouvelle norme pour le 8C » après la décotation de « Dreamtime ». Ce bloc est depuis devenu l’un des 8C les plus répétés au monde (Plus de 15 répétitions connues à ce jour avec de nombreux grimpeurs qui s’y frottent chaque année).

Pour la petite histoire, « The Story of two world » a connu quelques petites anecdotes intéressantes. Par exemple, la première répétition de ce bloc mythique a eu lieu cinq ans après la première ascension de Dave Graham, par Dai Koyamada en mai 2010. Mais cet enchaînement du Japonais a rapidement fait polémique, puisqu’il aurait commencé le bloc en utilisant d’autres prises de départ. Face à cette polémique grandissante, Koyamada a décidé de retourner dans le bloc, avec l’obsession de l’enchaîner une nouvelle fois. Et pour clarifier les choses une bonne fois pour toutes, il a choisi cette fois d’effectuer une ascension depuis une position de départ encore plus basse que celle de Graham, en commençant les deux mains sur une inversée, et les deux pieds en contrepointe. Ce nouveau départ proposé par le Japonais rajoutait un mouvement très complexe à ce qui était déjà l’un des blocs les plus difficiles au monde. Il travaillera cet unique mouvement pendant deux ans, avant de finalement faire la croix le 22 mars 2012, proposant la cotation de 8C+ pour ce nouveau départ.

Dai Koyamada dans « The Story Of Two Worlds » © Ikuko Serata

L’une des répétitions les plus impressionnantes de ce bloc est sans doute celle d’Alex Megos. Il n’a fallu à l’Allemand que quatre jours de travail avant d’en venir à bout, alors que les conditions n’étaient pas à son avantage.

Aujourd’hui encore, ce bloc reste l’un des plus emblématiques du monde et la référence sur laquelle les autres blocs en 8C sont basés.


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Shawn Raboutou établit un bloc extrême et le garde secret pendant des mois !

Le 27 aout, direction The Roof Rennes pour le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes)

Le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes) est un événement ouvert à tous·tes et pour tous les niveaux, pour lequel nous souhaitons montrer que l’ouverture n’est pas qu’une affaire de mecs, et que les filles en ont derrière la visseuse.

Pour l’occasion, l’équipe sera composée de Marine et Magda, 2 ouvreuses résidentes de la salle rennaise, et des deux ouvreuses indépendantes Manon Coueste et Kenza Slamti.

Le contest se déroulera par équipes de 3, où la mixité est encouragée et valorisée dans le calcul des points, avec un format de finale où les membres de chaque équipe choisissent chacun(e) 2 blocs parmi les 6 proposés. Ainsi, pas de blocs dédiés « hommes » ou « femmes », mais des essais mis tantôt par des femmes, tantôt par des hommes. Nous avons déjà testé ce format et il offre un sacré spectacle !

Les infos pratiques :

TAB 2022: François Kaiser et Cloé Coscoy sur la plus haute marche du podium

Nouvelle année et donc inévitablement nouvelle édition pour le traditionnel Tout à Bloc de l’Argentier la Bessée. Une fois de plus, le TAB aura tenu ses promesses, avec une belle ambiance, de nombreux compétiteurs (1080 sur les différentes compétitions de la semaine), et un show final digne de ce nom devant un public toujours aussi nombreux.

Côté résultats, commençons par les femmes où la finale se sera jouée dans les détails. En effet, les 5 premières du classement topent 3 blocs sur 4, mais avantage au trio de tête avec 4 zones validées contre 3 pour les autres. Pour départager ce fameux trio, vous vous en doutez ce sont les essais qui vont entrer en piste. Et à ce petit jeu, c’est une américaine qui prend les devants, Cloé Coscoy, qui sera la seule à toper 3 blocs à vue! Maëlys  Agrapart, avec un essai de plus, prendra la médaille d’argent. Enfin, c’est la jeune et prometteuse Lily Abriat qui repartira avec le bronze.

Chez les hommes, François Kaiser n’aura laissé aucune chance à ses adversaires… Après des qualifications rondement menée, il continue sur sa lancée en finale en étant le seul à venir à bout des 4 blocs proposés. Le Niçois Pierre Le Cerf se contentera de 3 blocs pour prendre tout de même une belle médaille d’argent, et c’est le Slovène  Anze Peharc qui complètera le podium avec 2 blocs au compteur.

Alex Megos libère un projet extrême de Chris Sharma à Céüse !

En grande forme, Alex Megos vient de signer la première ascension d’un gros projet ouvert par Chris Sharma à Céüse. Malgré les assauts répétés de plusieurs forts grimpeurs comme Seb Bouin, Charles Albert ou Lucien Martinez, cette voie n’avait encore jamais été enchaînée.

Il y a deux ans, Seb Bouin, l’un des meilleurs falaisistes de la planète, avait déclaré que la ligne était bien trop dure par rapport à son niveau du moment. Charles Albert, bloqueur extraordinaire, avait quant à lui avoué que les mouvements étaient bien plus difficiles que ce qu’il imaginait.

C’est peut-être pour cela que cette voie équipée par Chris Sharma il y a plus d’une décennie n’avait encore jamais été enchaînée. Connu pour être le projet le plus extrême du secteur Face de Rat à Céüse, le relais de « Ratstaman Vibration » a enfin été clippé, après un combat acharné d’Alex Megos.

C’est certainement l’une des meilleures voies que j’ai faites ou essayées dans la catégorie des 9b. »

Alex Megos

L’Allemand découvre cette ligne d’anthologie en 2014. C’était la première fois qu’il mettait les pieds à Céüse, qu’il considère aujourd’hui comme « l’une des plus belles falaises du monde ». Attiré par sa difficulté et son côté sauvage, Alex décide de jeter un oeil à cette ligne d’envergure, sans toutefois l’essayer réellement. Il faudra attendre sept ans plus tard pour qu’il décide de s’y investir sérieusement. Ainsi, en 2021, un an après avoir libéré « Bibliographie » 9b+, Alex parvient à réaliser la voie en trois parties. Toutefois, il ne réussira pas à l’enchaîner avant la fin de son voyage.

De retour en France cette année pour la Coupe du Monde de Chamonix, Alex se rend aussitôt à Céüse une fois la compétition terminée. Après cinq jours passés à travailler la voie, il passe à un cheveu de l’enchaînement, sans réussir à en venir à bout. Il était alors temps pour lui de se rendre à Briançon, pour la deuxième Coupe du Monde sur le sol français, où il décrochera la médaille de bronze.

Après une semaine d’entraînement passée dans les Alpes, la forme était au rendez-vous. Megos décide alors de retourner à Céüse, pour un nouveau combat dans « Ratstaman Vibration ». Dès son premier jour dans la voie, l’Allemand se sent plus fort que jamais. Cette fois, il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’ascension ait lieu. Le lendemain, il empilera tous les mouvements de la voie, et atteindra le relais, libérant ainsi cette ligne extrême.

« Ratstaman » fait partie de ces voies mythiques pour moi. Créée par Chris Sharma il y a bien longtemps sur l’une des plus belles falaises du monde, elle a été essayée par quelques forts grimpeurs, mais n’avait encore jamais été faite depuis de toutes ces années. »

Alex Megos

Lui qui compte maintenant plus de 110 voies dans le neuvième degré, ne s’est pas encore exprimé sur la cotation exacte de la voie. Toutefois, la canicule qui frappe actuellement le pays met encore plus en valeur sa performance. Ceux qui connaissent Alex savent qu’il ne se plaindra jamais des mauvaises conditions. Mais il faut dire que la chaleur était inhabituelle à Céüse ces derniers jours.

Pour vous rendre compte de la difficulté de « Ratstaman Vibration », voici une vidéo de Charles Albert et Seb Bouin dans la voie :

Nouvelle croix dans le 9ème degré pour le jeune Victor Guillermin avec « Moksha », 9a

En décembre dernier, il enchaînait son premier 9a à 16 ans, et en avril son premier 9a+. Le voici de retour sur le devant de la scène avec dans la poche le 9a « Moksha » au Pic Saint Loup. Inspiré par une vidéo de Cedric Lachat dans la ligne, le Jeune Normand a tout de suite adhéré à cette voie de 50m qui se divise en 2 parties, un 8c de 25m suivi d’un 8b de 25m. En étant dans le coin pendant une semaine, l’objectif était clair, venir à bout de « Moksha » !

Pour l’occasion, Victor nous a livré ses impressions:

Les deux premiers jours dans la voie ont été assez durs… J’avais peu d’energie quand je grimpais et j’avais du mal à comprendre tous les mouvs de la section finale… Il faut dire que l’approche de 1h15 en montée raide mange un paquet d’influx avant d’arriver à la falaise, et par temps de canicule, les conditions ne sont pas optimales… Après une journée de repos, j’ai mis des runs, mais sans succès. Je suis tombé 3 fois dans le crux, une traversée sur des réglettes. Le lendemain, un gros vent s’est levé et les condis étaient plutot bonnes, mais physiquement, les sensations n’étaient pas au top… Mais au 2e run de la journée, j’arrive à passer le crux, et à ne pas me planter en haut, dans la partie un peu dalleuse. J’enchaine finalement cette voie dans un combat plus mental que physique ! Maintenant je lorgne la voisine de droite de Moksha : « Beyond », pour un prochain gros gros projet 🤩!

Jakob Schubert, impérial sur le RockMaster d’Arco !

La 35ème édition des RockMasters s’est achevée dans une ambiance survoltée à Arco. Pour rappel, il s’agit de la plus vieille compétition d’escalade, toujours en activité. Chaque année, les meilleurs grimpeurs de la planète se réunissent pour s’affronter dans deux épreuves au format unique au monde.

La première épreuve, nommée le KO Boulder, consiste en un circuit de quatre blocs, où les moins bons grimpeurs sont éliminés au fil des passages. La seconde épreuve est l’une des plus mythiques au monde : deux voies identiques sont tracées sur le mur de difficulté d’Arco et le premier arrivé au sommet l’emporte.

À ce jeu, Jakob Schubert, qui participait à sa première compétition post Covid, a été impérial. Il sera le grimpeur à monter le plus haut, le plus vite et le plus fort, remportant les deux épreuves consécutivement. Chez les femmes, sa compatriote Jessica Pilz s’est imposée dans l’épreuve des duels, tandis que c’est la Coréenne Chaehyun Seo qui a décroché l’or en bloc.

Retour en détail sur cette compétition.


Le KO Boulder

Dès le début de la journée, l’Autrichien Jakob Schubert, quadruple Champion du Monde, médaillé de bronze olympique et sept fois vainqueur du classement général de la Coupe du Monde, donnait le ton : il remportait l’épreuve du KO Boulder, une compétition de bloc unique en son genre. Au fil des blocs, les grimpeurs ayant réalisé les moins bonnes performances sont éliminés.

Ce sont les femmes qui ouvraient le bal, à 12h30. Dans le premier passage, les grimpeuses emploient toutes une méthode différente et atteignent le top. À l’issue de ce premier bloc, la Slovène Vita Lukan et la Serbe Stasa Gejo sont éliminées. C’est l’heure du deuxième bloc. L’Ukrainienne Ievgeniia Kazbekova, coachée par son père Serik (médaillé d’argent de la Coupe du Monde de bloc en 1999), tombe lors de son premier essai, tout comme l’Italienne Camilla Moroni. Le public s’enflamme quand Laura Rogora atteint le top du bloc, après un beau combat. Le troisième bloc est le plus physique et Ievgeniia Kazbekova est éliminée. En revanche Jessica Pilz, Laura Rogora et Chaehyun Seo n’en font qu’une bouchée et atteignent le sommet : ce sont les trois dernières compétitrices en lice. Le dernier bloc sera décisif ! Première tentative ratée pour Rogora et Pilz, tandis que Seo flashe le bloc avec un calme désarmant. Alors que Pilz chute de nouveau lors de son deuxième essai, Rogora atteint le sommet à son tour.

C’est donc Chaehyun Seo qui remporte le KO Boulder, devant Laura Rogora et Jessica Pilz.

Participer au Rock Master était un rêve et je me suis beaucoup amusée. Je suis si fière d’avoir enchaîné tous les blocs  ! Voyons ce qui se passera dans l’épreuve de difficulté. »

Chaehyun Seo

Chez les hommes, la compétition de bloc fut un grand spectacle, avec de nombreuses surprises : les ouvreurs avaient rendu la tâche difficile aux grimpeurs. L’Ukrainien Fedir Samoilov est le seul à flasher le premier bloc. Le Slovène Nicolai Uznik, appelé pour remplacer Adam Ondra qui se remet du Covid-19, enchaîne à son tour le passage, tout comme le Tchèque Martin Stranik. Le deuxième bloc est plus difficile : l’Italien Michael Piccolruaz et Fedir Samoilov sont éliminés. Jakob Schubert continue sa série de tops et s’envole sur le troisième tracé. Stefano Ghisolfi et Filip Schenk zippent, mais finissent par passer. Le deuxième Slovène de la compétition, Luka Potocar, est éliminé. Dans le dernier bloc, tout se jouera au nombre d’essais. Le jeune Filip Schenk atteint le sommet en deux essais, mais Jakob Schubert surenchérit en flashant le bloc, remportant ainsi la victoire.

Je suis tellement heureux, je me sentais en bonne forme et confiant. J’espère remporter mon deuxième trophée ce soir, le format des duels est un peu spécial, mais je suis prêt à prendre tous les risques pour gagner. »

Jakob Schubert

Duel

Jakob Schubert faisait référence à l’épreuve des duels, au cours de laquelle les grimpeurs s’affrontent face à face dans une voie très déversante, qui vaut 7b+ pour les femmes et 7c+ pour les hommes.

Chez les hommes, le duel final a opposé l’Autrichien Jakob Schubert à l’Italien Michael Piccolruaz, deux grimpeurs qui se connaissent bien après avoir été longtemps en colocation. Le combat s’annonçait légendaire ! Le local de l’étape rêvait de ce duel et espérait bien prendre sa revanche après s’être classé deuxième l’an dernier. Mais Jakob Schubert sera imbattable. Durant ce run de finale, il signe le temps le plus rapide de toute la compétition (1’01 »), remportant la victoire.

En petite finale, l’Italien Filip Schenk s’impose face au Tchèque Martin Stranik, empochant la médaille de bronze.

La victoire est aussi autrichienne chez les femmes. Le duel final entre Vita Lukan et Jessica Pilz est spectaculaire. Durant toute l’ascension, les deux grimpeuses sont au coude-à-coude. Elles sont si proches que seule 0,4 secondes les sépare à l’arrivée, au profit de Jessica Pilz.

C’était super amusant ! Je me suis sentie lente pendant les qualifications, mais ensuite je me suis améliorée petit à petit. »

Jessica Pilz

Opposée à l’Italienne Camilla Moroni, c’est la Coréenne Chaehyun Seo qui a remporté la course à la médaille de bronze.

Sélection de l’équipe de France pour les Championnats d’Europe de Munich

La FFME vient de publier la composition de l’équipe de France pour les Championnats d’Europe de Munich 2022. Cette compétition sera la première grande répétition du nouveau format olympique avant les J.O de Paris 2024.

Pour de nombreux grimpeurs, il s’agit de LA compétition de l’année 2022 : du 11 au 18 août, Munich accueillera le Championnat d’Europe d’escalade. Tous les meilleurs compétiteurs de la planète seront présents à ce grand rendez-vous. Pour cause, il s’agit de la première compétition internationale officielle ou le nouveau format olympique sera testé.

Ainsi, en plus de proposer les trois disciplines individuellement, une médaille supplémentaire sera attribuée au nouveau format combiné bloc/difficulté.

Au total, seize athlètes de l’équipe de France feront le déplacement à Munich et cinq d’entre eux s’aligneront à la fois au départ de l’épreuve de bloc et de difficulté : Oriane Bertone, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Mickaël Mawem.

Bloc

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Fanny Gibert Paul Jenft
Flavy Cohaut Sam Avezou
Agathe Calliet Manu Cornu
Micka Mawem

Difficulté

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Manon Hily Paul Jenft
Hélène Janicot Sam Avezou
Micka Mawem

Vitesse

Femmes Hommes
Capucine Viglione Bassa Mawem
Aurélia Sarisson Guillaume Moro
Pierre Rebreyend

Flatanger: Au tour de Dylan Chuat de cocher « Thor’s Hammer » 9a (+?)

Le Suisse Dylan Chuat est également du côté de Flatanger pour tenter de venir à bout de quelques voies dures… Et c’est « Thor’s Hammer » qui tombe sous ses assauts. Initialement cotée 9a+ par Adam Ondra puis revu à la baisse par la majorité des grimpeurs à l’avoir enchaînée qui s’accordent plutôt sur 9a, Dylan pencherait pour un solide 9a au regard de la difficulté ressentie durant son processus de travail de la voie.

Oufff la cotation j’en sais rien ahah! C’est plus dur que 9a c’est sûr, après est-ce qu’il faut mettre 9a+ ou 9a/+ j’en sais trop rien…  je n’ai pas assez d’expérience surtout que je n’ai jamais grimpé de ma vie dans des voies aussi longues et encore moins dans des toits…

À noter que le jour de l’enchaînement, les prises du bas étaient mouillées, donc Dylan n’a eu d’autre choix que de monter sécher les prises et de vite mettre un run avant que tout soit de nouveau humide.

J’ai passé la première section de « Thor’s hammer » et ensuite je ne suis plus tombé dans les 40 prochains mètres mais c’était exigeant et treeeees long mais clairement trop classe ! Pour le processus de travail, c’était rapide je suis allé voir la voie en mode touriste, c’était ma première fois à Flatanger donc je voulais juste découvrir. Le style de prise et de mouvement me convienne bien donc ça a été assez vite jusqu’à ce que je me sente prêt à enchaîner.

Bientôt sur le départ, Dylan ne devrait pas se lancer dans d’autres gros projets à Flatanger, mais ne sait-on jamais…

Vertical’Art ouvre sa dixième salle d’escalade à Orléans

Pour les amateurs de sports indoor en recherche d’un nouveau spot, Vertical’Art Orléans – la 10e du groupe VA – ouvre ses portes samedi 06 août à 14h.

En quelques mots, une salle d’escalade de bloc de 1700  m2 accessible à tous, qui propose plus de 200 blocs créatifs avec des problèmes adaptés à tous les âges et niveaux. Les voies sont renouvelées tous les mois pour que novices et confirmés puissent venir faire le plein de sensations verticales sur des profils variés. Les enfants à partir de 4 ans peuvent venir pratiquer en sécurité dans une zone dédiée, avec des secteurs adaptés à leur morphologie.

Découvrez l’univers Vertical’Art sous tous ces angles en profitant d’un accès illimité aux installations sportives en complément du bloc : training board, pan Güllich, cardio-musculation, espace bien-être et espace chill pour se détendre avant ou après une bonne session de grimpe.

Pour faire passer les grimpeurs à la couleur supérieure, des cours d’escalade tous publics, axés sur une pédagogie innovante, sont prévus tout au long de l’année dans cette nouvelle salle d’escalade orléanaise. Encadrés par des encadrants diplômés d’Etat en escalade, ils fournissent l’accompagnement nécessaire aux élèves pour progresser à leur rythme et se perfectionner en étant à l’écoute de leurs objectifs personnels. Si vous voulez rejoindre l’école d’escalade la plus complète du Loiret, c’est à Vertical’Art Orléans qu’il faut se rendre. Au moment des vacances scolaires, des stages de bloc sont organisés pour que les enfants se dépensent à travers une activité sportive physique, ludique et motrice.

Pour une après-midi entre amis, un afterwork entre collègues ou un week-end inoubliable en famille, Vertical’Art Orléans vaut le détour. Plus qu’une salle d’escalade, c’est avant tout un lieu de vie situé au cœur du Val-de-Loire, où vous pouvez aussi bien vous dépenser que chiller. Idéalement installé face aux grimpeurs en action, un restaurant bar engagé localement est ouvert 7 jours sur 7. Profitez d’une cuisine maison et responsable à base de produits frais, locaux et de saison. En journée comme en soirée, une terrasse extérieure convient parfaitement pour une dégustation conviviale de bières artisanales dans une atmosphère qui invite à la détente.

Vertical’Art Orléans, c’est aussi un grand nombre d’événements sportifs à l’année : contests régionaux, coupes de France de bloc, master class avec des champions d’escalade, soirées thématiques avec DJ set, défis entre abonnés, happy hours et plein d’autres surprises qui seront dévoilées après l’ouverture de la salle. Passer les portes de Vertical’Art Orléans, c’est rejoindre une communauté de passionnés d’escalade et pratiquer un sport social dans une ambiance friendly. Alors, qu’attendez-vous pour tester ce nouveau temple de l’escalade à Orléans ? Pour vous faire une idée de ce qui vous attend dans cette nouvelle salle, une journée portes ouvertes est organisée le jour de l’inauguration, samedi 06 août. L’entrée est gratuite pour tous, sans réservation, et la location de chaussons vous est offerte. Plus d’excuse pour ne pas être présent lors de l’inauguration !

En quelques points …

  • La plus grande salle de bloc d’Orléans
  • Un complexe sportif de 1700 m2, bar restaurant, terrasse extérieure ▪ 200 blocs pour se challenger
  • Une zone enfants accessible dès 4 ans
  • Des cours d’escalade sur-mesure toute l’année
  • Des stages de bloc « Level Up » pendant les vacances scolaires
  • Des équipements sportifs en complément de l’escalade
  • Un restaurant bar engagé localement
  • Une ambiance sportive, musicale et conviviale

Les liens essentiels

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher enchaînent une grande voie à 6250m d’altitude !

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher ont enchaîné en libre « Eternal Flame », une grande voie de 650 mètres cotée 7c+. Sa particularité ? Elle est située sur la face sud de Trango Tower, au Pakistan, et culmine à 6250 mètres d’altitude.

L’Autrichienne et l’Italien ont passé six jours sur la paroi, du 18 au 23 juillet, et ont réussi à grimper en libre chacune des 24 longueurs. Ils n’ont pas fait une seule chute pendant leur ascension, qui s’est faite d’une traite. Un exploit qui n’avait encore jamais été réalisé sur cette voie.

Ils ont enchaîné à vue/flashé toutes les longueurs, sauf les deux premières qu’ils avaient déjà flashées lors de leur précédente expédition, en été 2021.

Au fil de leur ascension, Barbara et Jacopo ont choisi d’alterner le meneur, signifiant qu’ils grimpaient un coup en tête, un coup en second. Cependant, ils ont décidé d’un commun accord qu’ils enchaîneraient tous les deux en tête les quatre longueurs les plus dures, valant 7c et 7c+.

© Paolo Sartori – Black Diamond

Les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes jours de leur tentative, ils ont été freinés dans leur élan, en raison du soleil qui frappait fort et faisait fondre la neige et la glace, ce qui rendait la voie humide. Prenant leur mal en patience, la météo s’est avérée plus clémente le cinquième jour, ce qui leur a laissé que trois longueurs faciles à gravir le dernier jour, avant de se retrouver au sommet.

C’est un rêve devenu réalité ! « Eternal Flame » est une ligne incroyable qui passe à travers l’époustouflante Tour Trango de 6250 mètres d’altitude. Toutes les longueurs sont 5 étoiles, on a rarement vu d’aussi belles grandes voies auparavant. La longueur la plus dure se situe à plus de 6000 mètres d’altitude, c’est incroyable ! Quel périple !

Nous sommes tous les deux épuisés et cuits par le soleil, mais nous sommes super heureux d’avoir gravi cette ligne emblématique, sans jamais être tombé.

Maintenant il est temps de récupérer au camp de base et de profiter de nos derniers jours dans ce beau pays. Un grand bravo à Edu, qui a aussi réalisé son rêve ! »

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher

En effet, quelques jours auparavant, c’est Edu Marin qui atteignait le sommet de cette grande voie, au côté de son père Francisco et son frère Alex. Le trio avait passé 28 jours consécutifs sur la paroi avant d’atteindre le sommet, sans redescendre une seule fois au sol. Il s’agissait alors de la seconde ascension en libre de cette grande voie, la première ayant été réalisée par les frères Hubert en 2009.

Quelques clichés de l’ascension de Barbara Zangerl et Jacopo Larcher :

Un lendemain de Coupe du Monde avec La Sportiva

Dimanche 24 juillet, 8h52. Alors que les finales de la Coupe du Monde de Briançon se sont achevées il y a quelques heures à peine, un camion aux couleurs La Sportiva arrive déjà sur le parking du Parc des Sports, à deux pas du mur de difficulté. À son bord, l’Italienne Valéria Manzinello, du département marketing, en charge des athlètes de la marque.

Elle nous accueille, nous sommes les premiers sur place. À peine le temps d’échanger quelques mots en français qu’arrive déjà Arsène Duval, accompagné de sa copine Ilaria Scolaris, puis Diego Fourbet, le Finlandais Anthony Gullsten, et l’Italien Marcello Bombardi. Son téléphone sonne. C’est son compatriote Stefano Ghisolfi qui appelle, afin de s’assurer du lieu de rendez-vous. Quelques minutes plus tard, il arrive à pied, saluant de la main le petit groupe.

Le point commun de tous ces grimpeurs ? Ils sont tous très forts, certes. Mais ils font aussi partie du team La Sportiva, leader mondial du chausson d’escalade. La marque italienne les a invités à se rassembler, pour une journée cohésion et grimpe en falaise.

Alors que le soleil rayonne dans le ciel briançonnais, nous partons donc en direction d’Ailefroide, véritable lieu de paradis pour les grimpeurs du coin, abritant des voies, des grandes voies et des centaines de blocs. Après 45 minutes de route, nous atteignons donc ce hameau, niché à 1500 mètres d’altitude, au pied du Mont Pelvoux. Sur le parking, une famille de grimpeurs nous attend : James Pearson, Caroline Ciavaldini, et leurs deux enfants.

Passer un bon moment en falaise ? Arsène Duval ne dira jamais non !

Pendant la marche d’approche, Stefano Ghisolfi échange avec Anthony Gullsten. Ce dernier conseil l’Italien sur le meilleur itinéraire pour se rendre en Norvège depuis l’Europe. Il faut dire que le Finlandais connaît bien la route. Stefano Ghisolfi a en effet prévu de se rendre à Flatanger dès la fin des Championnats d’Europe de Munich, en août. Son but ? S’attaquer à « Silence », connu pour être le premier 9c de l’Histoire de l’escalade. Après quelques minutes de marche, nous atteignons le pied de la falaise. Nous sommes dans l’un des secteurs les plus connus du coin : Fesse Bouc. Cette barre rocheuse impressionne. Son inclinaison a de quoi faire chavirer ! Cette lame déversante offre un granit magnifique, qui sera parfait pour cette journée en falaise.

Stefano Ghisolfi, qui se remet du Covid-19, se prépare à un projet d’envergure : « Silence » 9c à Flatanger

Sitôt arrivé, James Pearson s’empare d’un élastique et s’échauffe déjà. Il sera le premier à enfiler son baudrier, pour aller poser les dégaines et brosser les prises dans la ligne éponyme du secteur, qui vaut 8c. Pendant ce temps, Nao Monchois et Salomé Romain, également membre du team La Sportiva, nous ont rejoints. Assis au pied de la falaise, les jeunes bavardent. Arsène Duval n’est pas mécontent de sa forme du moment. Au contraire, il se sent même fort malgré sa blessure au biceps, qui le gêne encore. Il compte bien profiter de la fin de l’été pour accentuer ses séances de kiné et revenir encore meilleur l’an prochain sur le circuit des compétitions.

Salomé Romain s’échauffe tranquillement

Pour le local Diego Fourbert, cette falaise est une première. Pourtant originaire de L’Argentière-la-Bessée, le jeune homme de 19 ans n’était encore jamais monté jusqu’au secteur Fesse Bouc. « Moi je préfère m’amuser en bas », déclare-t-il, le sourire aux lèvres, en pointant du bout des doigts les blocs que l’on devine en contrebas. « Là-bas je connais bien oui, mais là c’est une première pour moi », continue-t-il. Il s’élance dans un 7b+ très esthétique, dans la partie la plus déversante du mur, avec de nombreuses lolottes et coincements de genou. C’est ensuite Nao Monchois qui s’élancera dans cette même voie.

Un peu plus bas, les autres grimpeurs s’échauffent. Stefano Ghisolfi ne perd pas de temps, et a déjà enchaîné deux voies, tandis qu’Arsène Duval à clippé le relais d’un 7a+, qui sera ensuite réalisé par Ilaria Scolaris et Salomé Romain. De son côté, Caroline Ciavaldini entame sa journée en douceur, par un joli 6b.

Dans une ambiance conviviale et familiale, la journée passe à vive allure. Motivé par la découverte de ce secteur qui se trouve à deux pas de chez lui, Diego Fourbet décide de hausser le ton, en se préparant pour le célèbre 8c « Face Bouc », préalablement brossé par James Pearson. Ce dernier lui donne toutes les méthodes et l’encourage dans la voie. Grâce aux méthodes du Britannique et à sa bonne forme du moment, Diego parviendra à flasher ce 8c, de quoi conclure en beauté cette belle journée.

Un rassemblement entre grimpeurs, médias et représentants de la marque, qui nous rappelle à quel point ces moments de partage sont si précieux.

Dave Graham réalise la seconde ascension de « F*ck the System » 8C+

Il y a quelques jours, le quarantenaire Dave Graham annonçait sur son compte facebook avoir enchaîné « F*ck the System » (8C+) le 25 juin dernier.  Ce bloc situé à Fionnay, en Suisse était un projet de longue date pour l’américain et avait été libéré il y a un an par Shawn Raboutou qui avait qualifié Dave de grimpeur en avance sur son temps tout en le remerciant.

Voici son commentaire après l’enchaînement:

Après 5 semaines d’efforts, j’ai enfin réussi à boucler ce projet!  FTS est le départ direct de « Foundation’s Edge », c’était un vieux projet à moi mais je n’avais encore jamais pu trouver la bonne méthode. L’année dernière, Shawn a fait une ascension impressionnante avec une méthode que j’avais envisagée pour les petits grimpeurs, mais elle semblait impossible pour ma taille et mon style. Après avoir passé l’hiver au Tessin, j’ai enfin trouvé une potentielle séquence avec de très subtils coincements de genoux. J’ai commencé à bosser cette méthode, et à ma grande surprise je bougeais bien! Après 5 séances intenses avec de bonnes températures, quelques ajustements avec mes placements de pieds et mes positions de mains, je suis tombé dans les derniers mouvements du bloc. Étonné, j’ai réalisé que je pouvais le faire.

Pas de chance,  les 2 semaines qui ont suivi, les orages ont trempé le bloc, j’ai essayé toutes les sections que je pouvais sécher, en m’entraînant sur la moitié supérieure, espérant que les prises de départ sécheraient. Les 2 semaines suivantes, il y a eu une canicule, le bloc était sec, mais la température a augmenté d’environ 10 degrés. Je suis tombé au milieu du bloc presque 4/5 fois par session, mais je n’ai jamais pu atteindre le sommet. Et puis j’ai commencé à tomber dans le coincement de genou et même dans la section du début. Je perdais espoir et l’été était en train d’arriver. C’était mon dernier jour, il faisait 13 degrés, 95 % d’humidité, et après deux terribles tentatives, je me suis lancé dans un nouveau run sans réfléchir, j’ai trouvé un flow que je n’avais jamais senti, et je suis sorti au sommet complètement étonné.

Seb Bouin ouvre une nouvelle voie en 9b/+ de 130m à Flatanger !

Seb Bouin vient de réaliser la première ascension d’une nouvelle voie monstrueuse de 130 mètres à Flatanger, en Norvège, qu’il cote 9b/+. Il s’agit de la version la plus facile d’un autre projet, qui pourrait dépasser le 9c.

Seb Bouin est peut-être dans la plus grande forme de sa carrière. Après avoir réalisé la première répétition de « Iron Curtain » 9a+/b, « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, le falaisiste français vient de passer un nouveau cap en libérant une nouvelle voie extrême dans la grotte de Flatanger, « Nordic Marathon ».

« Nordic Marathon », 130 mètres d’escalade en 9b/+

Cette nouvelle voie relie le 8c « Nordic Plumber » à la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », qui vaut 9a+, avant de remonter la grotte jusqu’au sommet. Seb a réalisé cette ligne gargantuesque d’une traite, en une seule longueur de 130 mètres, lui attribuant une cotation globale de 9b/+.

C’est la première fois que la grotte est enchaînée de bas en haut dans son intégralité. Un projet fou, qui avait été imaginé il y a quelques années par Adam Ondra.

Quand Adam m’a parlé de son projet de traverser la grotte en entier, en débutant du sol et en sortant tout au sommet, j’ai été immédiatement émerveillé par cette idée. Si je me suis déplacé à Flatanger, c’est principalement pour vérifier si cette énorme liaison était possible.

L’idée était grande, vraiment grande. Mais c’est définitivement le genre de défi qui m’attire. Plus il est grand, plus je suis motivé. »

Seb Bouin

© Marco Müller

Enchaîner l’intégralité de la grotte de Flatanger, un projet dingue !

Comme nous l’expliquait Seb Bouin il y a quelques jours, pour relier le bas de la grotte au sommet, il existe trois départs possibles, chacun offrant une cotation différente à la ligne globale :

  • Depuis « Nordic Plumber » 8c
  • Depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a
  • Ou depuis « Move » 9b/+

Quel que soit le départ, il faut ensuite poursuivre dans la longueur 2 de « Thor’s Hammer », qui se nomme « Thor’s Hammer P2 » et qui vaut 9a+. Enfin, la troisième partie de ce projet consiste à sortir de la grotte et à finir dans une partie plus verticale, afin d’atteindre le sommet de la falaise.

En enchaînant « Nordic Marathon » 9b/+, Seb Bouin vient donc de libérer la variante la plus facile de ce méga projet.

J’ai décidé de commencer par la ligne la plus facile, « Nordic Plumber » 8c, afin de me faire une idée du défi, et d’être psychologiquement prêt pour la fin lorsque je commencerai à essayer la version plus difficile.
Après avoir d’abord travaillé et enchaîné la deuxième section, « Thor’s Hammer P2 » 9a+, j’ai ensuite commencé à essayer depuis le sol, en essayant d’y faire une liaison depuis « Nordic Plumber ».

Ça a tellement changé la fin ! Arriver dans le 9a+ avec mes bras déjà tellement gonflés après 80 mètres d’escalade était fou.

La taille de la voie rend la chose difficile mentalement. Tu peux faire un essai tous les deux jours maximum. C’est tellement d’escalade d’un coup, c’est si intense, que tu ne peux tout simplement pas en faire deux dans la journée. Et si tu veux être aussi frais que possible, tu as besoin d’un jour de repos entre les deux.

Psychologiquement , c’était assez difficile de ne faire qu’un seul essai tous les deux jours. La pression était si forte dans ce dernier crux. Le tirage de la corde est également insensé. Même si j’avais déjà changé de corde une fois dans la voie, j’ai dû défaire mon nœud et faire du solo sur les 5/10 derniers mètres (mais l’escalade est vraiment facile). »

Seb Bouin

© Marco Müller

La combinaison la plus dure pourrait-elle dépasser le 9c ?

Mais Seb ne compte pas s’arrêter là. Son but ultime est maintenant de parcourir la grotte par la combinaison la plus dure possible, c’est-à-dire depuis « Move ». Il avait fallu quatre ans à Seb Bouin pour répéter cette voie, qui ne serait que la première partie du projet le plus dur de Flatanger.

Imaginez partir de « Move » 9b/+ et finir par « Thor’s Hammer P2″ 9a+. Wow ! »

Seb Bouin

Car si la variante la plus facile, qui consiste à commencer par « Nordic Plumber » 8c, vaut déjà 9b/+ dans son intégralité, que vaudrait le départ depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a ?

Pire encore, quelle serait la cotation du projet qui consisterait à partir depuis « Move » 9b/+ ? La ligne globale pourrait valoir 9c, voire plus !

Adam Ondra, bluffé par les exploits de Seb Bouin

Depuis son arrivée à Flantager au début du mois de juillet, Seb Bouin ne cesse de performer. Suite à cette impressionnante série de croix, Adam Ondra s’est exprimé sur les réseaux sociaux, bluffé par les exploits du Français.

Seb Bouin écrase absolument tout sur son passage à Flatanger ! 💪 En plus de répéter « Iron Curtain » 9a+ (9b), « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, il a fait la première ascension de « Nordic Marathon », qui est selon lui un dur 9b ou un 9b+ assez facile. Ce gars est dans une forme folle ! C’est vraiment cool de voir certaines de mes voies que personne n’a essayées recevoir l’attention qu’elles méritent, et aussi de voir l’un des plus gros projets de la grotte tomber !

« Nordic Marathon » est une voie dantesque : environ 130 mètres d’escalade (grimpés en une seule longueur !). Elle combine « Thors Hammer P2 » avec le départ de « Nordic Plumber » (8c), et sort de la grotte jusqu’au sommet ! J’ai imaginé cette ligne en imaginant connecter « Thors Hammer P1 » (9a)  et « Thors Hammer P2 » (9a+) et en sortant au sommet de la grotte, mais il était évident que l’on pouvait commencer par la ligne la plus facile possible (« Nordic Plumber » 8c) ou la ligne la plus dure possible (« Move » 9b). J’avais commencé à la travailler en 2017, et j’ai hâte de l’essayer à nouveau cet automne ! 🙏 »

Adam Ondra


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Adam Ondra et Seb Bouin proposent un projet inédit en 9c à Flatanger !

Premier 9a+ pour Nao Monchois avec « La Moustache qui fâche » (interview et vidéo)

Alors que la saison de compétition s’est arrêtée plus tôt que prévue pour Nao Monchois après un raté sur les championnats de France où il terminait en 19ème position, le chemin de la falaise était tout trouvé. Entraîné et bien en forme actuellement, il vient de cocher son tout premier 9a+ avec « la moustache qui fâche » à Entraygues. Nous sommes donc allés à sa rencontre pour e savoir un peu plus sur cette belle croix ainsi que sur ses futurs projets… 


Salut Nao, comment vas-tu?

Je vais très bien ! Heureux et soulagé d’avoir réussi à concrétiser dans cette voie.

Tu viens d’enchaîner ton premier 9a+, « la moustache qui fâche », raconte-nous comment s’est passé l’ascension le jour J?

Déjà, je dois avouer que la veille, j’hésitais à aller dans la voie ce jour là 😅. Des amis lyonnais allait à la Saume et j’étais partagé entre découvrir un nouveau spot qui avait l’air incroyable et finir le Proj’. Au bout d’un moment, je me suis dit : « arrête de réfléchir, c’est ton rêve, bouge toi et fonce! ». A l’échauffement, je me sentais bien dans mon corps et mes sensations mais pas forcément au poil physiquement. J’ai arrêté de réfléchir et ça l’a fait au premier essai de la journée, après un fight mythique.

Peux-tu nous décrire la voie?

Après un 7a d’approche, c’est de la pure endurance de force sur une quinzaine de mouvement, suivi directement de 2 dégaines de 8a+ (7b selon les briançonnais, j’y crois pas une seconde 🙃). Les mouvements sont très physiques, et nécessite une bonne tenue de prise si tu veux enchainer.

Pourquoi avoir choisi cette voie?

C’est la première année depuis 8 ans que je ne fais pas de compétitions internationales. J’avais à coeur de transférer mon entrainement dans autre chose, et c’est justement pour son effort que j’ai choisi la moustache. C’est une voie qui fait progresser, tu peux te battre dedans et mettre beaucoup de runs dans la journée. Les 3 premiers sont dans une optique d’enchainement, et les 2 derniers pour le fitness. C’était également mon rêve de grimper du 9a+ dans ma vie, sûrement parce qu’il y a tellement de voies mythiques de cette cot. Pour certains, il n’y a pas plus de symbolique à grimper du 9a ou 9a+. Pour ma part, c’est un accomplissement.

Parle nous du processus de travail pour en venir à bout.

J’ai travaillé cette voie avec Yannis Gautier, un fort grimpeur briançonnais. C’était hyper motivant d’être à 2 pour échanger les méthodes, et s’encourager. En tout, j’ai mis 10 séances pour enchainer cette voie. Les 4 premières, je me faisais clairement massacrer, j’avais du mal à empiler 4 mouvements d’affilé. Les 4 suivantes, c’était le jour et la nuit, je tombais tout le temps dans la fin et progressais à chaque essai. Cela m’a vraiment motivé de savoir que j’étais capable de faire du dur. Elles m’ont laissé espérer de la faire vite. La 9ème était la plus dure mentalement. C’est la seule séance où je n’ai pas progressé dans la voie, et je m’attendais (peut-être trop) à la faire. La 10ème était la bonne!

T’es tu entrainé spécifiquement pour cette voie?

Oui et non, l’effort de cette voie correspond parfaitement à ce que l’on peut retrouver en compétition, du coup on peut dire que je me suis entrainé toute l’année dans cette optique. J’ai juste continué à faire de la force doigts et bras à côté, la rési je la faisais déjà dans la voie.

Quels sont tes futurs projets en falaise?

En loupant mes championnats de france, je me suis offert sans le vouloir l’opportunité de faire tous les projets dehors dont je rêvais. Cela va prendre plusieurs formes : de la grande voie dure (Voie Petit au grand Capucin par exemple,…), du bloc en Suisse, du à vue en falaise,… J’ai pleins d’idées ! J’essaie juste d’équilibrer tout ca pour continuer à progresser et à m’entrainer.

Et en compétition?

Je pense qu’il ne faut pas tout jeter parce que j’ai loupé une compétition. Cela n’a pas marché cette année, mais je suis toujours aussi motivé pour aller faire des finales et des podiums en Coupe du monde de diff. Dès septembre, je vais reprendre sérieusement l’entraînement pour la compet et espère concrétiser l’année prochaine.

Un dernier mot à ajouter?

Un grand merci à mes partenaires pour leur soutien: Planetgrimpe, Lasportiva, Beal, la Fondation INP, Grandes Heures Nature, Myléore et Climbup. Nous allons sortir une vidéo de la voie avec Climb’up, allez y jeter un coup d’oeil!

Replay : les demi-finales et finales de la Coupe du Monde de Briançon

Retrouvez les replays de la quatrième Coupe du Monde de difficulté de la saison, qui se déroulait à Briançon, du 22 au 23 juillet 2022.

Regardez les demi-finales et finales la Coupe du Monde de difficulté de Briançon :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays. (Il faut maintenant vous inscrire sur la plateforme de l’Olympic Channel afin de pouvoir lire les vidéos. Mais le service reste toujours gratuit).

Finales 

Demi-finales

 

Killian Chabrier au sommet de son premier 9a: « Condé de choc »

Une fois n’est pas coutume, le bloqueur Killian Chabrier est actuellement dans le Briançonnais avec quelques objectifs en couenne. Fort de son niveau en bloc, le choix de « Condé de choc » semblait évident pour tenter de réaliser son objectif d’enchaîner un 9a. Et c’est chose faite! Voici le retour qu’il nous a livré…

Cette année j’ai décidé de faire un trip mi difficulté mi bloc en faisant 2 semaines en falaise dans le briançonnais puis 3 semaines en Suisse à Magic Wood. En me donnant les objectifs de faire 9a en voie et 8C bloc.

Mon premier arrêt s’est fait sur “Condé de Choc” un 9a très bloc composé de 2 sections bloc, une premiere valant environ 8A bloc et une deuxième en 7C bloc entrecoupée d’un bon repos. Je l’avais essayé l’année dernière sur 5 séances et dans lesquelles j’étais tombé plusieurs fois au dernier crux.

Cette année j’ai décidé de bien caler la voie lors de mes deux première séances, axant chaque séances sur un des crux de la voie. J’ai très vite refais tout les mouvements et enchainé les 2 sections, ce qui m’a permis de la réaliser à ma première séance d’enchaînement.

Super heureux de faire mon premier 9a ! Durant ma deuxième semaine je vais essayer un peu “le Pamphlet” un projet toujours à Entraygues puis me focus sur mes objectifs en Suisse !

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