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Dave Graham réalise la seconde ascension de « F*ck the System » 8C+

Il y a quelques jours, le quarantenaire Dave Graham annonçait sur son compte facebook avoir enchaîné « F*ck the System » (8C+) le 25 juin dernier.  Ce bloc situé à Fionnay, en Suisse était un projet de longue date pour l’américain et avait été libéré il y a un an par Shawn Raboutou qui avait qualifié Dave de grimpeur en avance sur son temps tout en le remerciant.

Voici son commentaire après l’enchaînement:

Après 5 semaines d’efforts, j’ai enfin réussi à boucler ce projet!  FTS est le départ direct de « Foundation’s Edge », c’était un vieux projet à moi mais je n’avais encore jamais pu trouver la bonne méthode. L’année dernière, Shawn a fait une ascension impressionnante avec une méthode que j’avais envisagée pour les petits grimpeurs, mais elle semblait impossible pour ma taille et mon style. Après avoir passé l’hiver au Tessin, j’ai enfin trouvé une potentielle séquence avec de très subtils coincements de genoux. J’ai commencé à bosser cette méthode, et à ma grande surprise je bougeais bien! Après 5 séances intenses avec de bonnes températures, quelques ajustements avec mes placements de pieds et mes positions de mains, je suis tombé dans les derniers mouvements du bloc. Étonné, j’ai réalisé que je pouvais le faire.

Pas de chance,  les 2 semaines qui ont suivi, les orages ont trempé le bloc, j’ai essayé toutes les sections que je pouvais sécher, en m’entraînant sur la moitié supérieure, espérant que les prises de départ sécheraient. Les 2 semaines suivantes, il y a eu une canicule, le bloc était sec, mais la température a augmenté d’environ 10 degrés. Je suis tombé au milieu du bloc presque 4/5 fois par session, mais je n’ai jamais pu atteindre le sommet. Et puis j’ai commencé à tomber dans le coincement de genou et même dans la section du début. Je perdais espoir et l’été était en train d’arriver. C’était mon dernier jour, il faisait 13 degrés, 95 % d’humidité, et après deux terribles tentatives, je me suis lancé dans un nouveau run sans réfléchir, j’ai trouvé un flow que je n’avais jamais senti, et je suis sorti au sommet complètement étonné.

Les français couverts d’argent lors de la coupe d’Europe

Les français ont répondu présent ce weekend lors de la coupe d’Europe qui s’est déroulée en Žilina en Slovaquie.

Parmi les quatre grimpeurs tricolores chez les hommes, Jules Marchaland accède aux finales où il termine deuxième derrière le grimpeur britannique Toby Roberts, le seul à avoir topé la voie. La médaille de bronze revient à l’israelien Yuval Shelma, tandis que Pierre Le Cerf, Arsène et Alistaire Duval terminent respectivement 11, 12 et 21ème.

J’ai fait de bonnes qualifs et de bonnes demis sans faire d’erreur, ce qui m’a permis d’accéder à cette finale. À la lecture, la voie a l’air vraiment trop cool a grimper. Des belles prises, des mouvs stylés, et beaucoup beaucoup de mouvs ! Je savais que pour tirer mon épingle du jeu il ne fallait pas perdre de temps, tracer dans la voie et ne pas faire d’erreur. Je suis vraiment content, j’ai fait un run parfait, de bonnes prises de décision et un très bon rythme ce qui m’a permis de décrocher cette 2eme place !

Jules Marchaland

Chez les femmes, Clotilde Pfister (15ème) et Kintana Iltis (14ème) ne sont pas parvenues à passer les demi-finales, contrairement à leurs camarades tricolores Ina Plassoux Djiga et Camille Pouget. En finale, Ina prend la sixième place, tandis que Camille décroche la médaille d’argent grâce à son top en demi, laissant la médaille de bronze à l’italienne Ilaria Scolaris, tombée au même mouvement. La médaille d’or revient à l’autrichienne Mattea Pötzi.

Résultats finale hommes

Résultats finale femmes

Anak Verhoeven enchaîne un nouveau 9a: « Jungfrau Marathon »

Cette semaine Anak Verhoeven est devenue la deuxième femme à enchaîner “Jungfrau Marathon”, un 9a situé à Gimmelwald en Suisse et libéré en 2007 par Simon Wandeler. 

Cette ligne a été enchaînée par 12 autres grimpeurs, dont Adam Ondra, Cédric Lachat et, seule autre femme, Katherine Choong. A l’occasion de l’enchaînement par cette dernière en 2019, Mammut avait sorti une magnifique vidéo qui présentait la falaise, la ligne et la croix de Katherine.

Cette voie, d’une beauté remarquable, a de quoi vous faire souffrir : déversante, courte et très bloc avec un mouvement dynamique… elle ne figure pas parmi les voies du neuvième degré pour rien. Vous l’aurez compris, depuis sa retraite des compétitions en 2021, la grimpeuse Belge ne cesse de manger du caillou, et tente sans cesse de repousser ses limites. À quand une nouvelle perf au dessus de son niveau max?

Où pratiquer le psychobloc en France cet été ?

Alors que l’été est bel et bien là en France, le psychobloc semble être la discipline idéale du moment pour se rafraichir. La question étant la suivante : où la pratiquer ? Pour vous aider à trouver le coin idéal, voici une liste (non exhaustive) des différents spots que l’on peut trouver en France.

Pour rappel, n’oubliez pas que cette discipline reste dangereuse malgré les apparences, et qu’un minimum de connaissance du milieu et de la pratique sont nécessaires (savoir chuter dans l’eau, vérifier la profondeur avant la pratique, s’informer des arrêtés pour d’éventuelles interdictions, …)

Marseille et la Ciotat

© lokayakcassis.com

Entre Marseille et la Ciotat, les calanques vous offre de nombreux sites d’escalade vous permettant de grimper dans un cadre idyllique. Parmi les sites de psychobloc, on trouve la grotte des Tablettes, le Trou du diable, port Miou, Malmousque et la calanque du Mauvais Pas.

Toulon

© thecrag.com

Situé près de Toulon, le site de la Piade a été rendu célèbre par Patrick Edlinger et propose des voies de psychobloc allant du 3c au 8a.

Monaco, Cannes, Nice, & Saint-Raphaël

© Stéphane Silvestri

Entre Monaco et Saint-Raphaël, vous trouverez les sites du Cap d’Ail (plage de la Mala), de Coco Beach, du Cap d’Antibes, de la pointe de l’Aiguille et du Dramont. Ainsi, vous pourrez profiter de cette partie de la côte d’Azur à votre manière.

Lac de Sainte-Croix

© moustiers.fr

Ce lac artificiel, conséquence de la construction d’un barrage sur le cours du Verdon, vous permettra de grimper sur les falaises surplombant l’eau turquoise de la célèbre rivière.

Pont du Diable

© ardechedessourcesetvolcans.com

Connu pour le cliff diving, le pont du diable est également un magnifique spot de psychobloc. En effet, l’Hérault y est assez profond pour vous pussiez profiter des voies surplombant ses rives.

Cascades du Sautadet

© horizon-provence.com

Au fil du temps, la Cèze a creusé la roche pour former de magnifiques cascades, ainsi qu’un spot de cliff jump et de psychobloc.

Vallon-Pont-d’Arc

© rivesdarc.com

Le pont d’Arc est une arche naturelle située dans les gorges de l’Ardèche et qui vous offrira une expérience de grimpe unique. Vous y trouverez des voies à votre niveau, les cotations allants de 5a au 8b+ de 30 mètres libéré par Chris Sharma.

Peyroche

© camping2be.com

Situé à quelques mouvements de brasse d’une magnifique plage de galets, ce site de psychobloc vous permettra de profiter de la Baume de la plus belle manière qui soit. Vous pouvez y grimper, sauter, vous baigner, …

Gorges du Tarn

© en.lozere-tourisme.com

Surplombées par de magnifiques falaises, ces gorges proposent des spots de psychobloc au cadre idyllique que vous pourrez longer en canoë.

Cingle de Montfort

© briveescaladeclub.blogspot.com

Situé sur les rives de la Dordogne, non-loin du magnifique château de Montfort, ce site de psychobloc saura répondre à vos attente en vous proposant une grimpe plaisante et varié en niveaux.

Lac d’Annecy

© experience-outdoor.com

Le site de Roc de Chère a tout pour lui. Situé sur le lac d’Annecy, il vous permettra de grimper de la dalle, du dévers et des traversées de tous niveaux, dans un magnifique cadre pré-alpin.

Pour des informations plus détaillés, vous pouvez acheter un topo, tel que : Escalade au dessus de l’eau. Ce topo répertorie les sites de Nice, Antibes, Toulon, La Ciotat, Marseille, Gorges du Verdon, Gorges de l’Hérault, Gorges du Tarn, Annecy et Biarritz, et vous donnera toutes les informations essentielles pour s’amuser et passer un bel été.

Une team française à l’assaut de grandes voies alpines dans le 8ème degré cet été

Cet été, une team française fera le tour des Alpes à vélo pour grimper des grandes voies alpines dans le 8ème degré avec du matériel d’occasion.

Dans un mois, les frères Ladevant, Symon Velfringer et Damien Largeron partiront à vélo depuis Chambéry. Le projet : grimper des grandes voies alpines dans le 8ème degré en utilisant exclusivement du matériel d’occasion (sauf EPI).

L’itinéraire prend d’abord la direction des Dolomites, où la fine équipe grimpera en face nord des Tre Cime di Lavaredo. Dans un second temps, ils pédaleront jusqu’à Innsbruck, où Symon passera le flambeau à Thomas Joannes. Puis direction le Feuerhorn dans les Alpes de Berchtesgaden avant de rentrer à la maison.

Au total, environ 700 km de vélo, 5000m de dénivelé et un budget de moins de 1000€, tout compris.

Les 4 kits vélo et matériel, ainsi qu’une bourse financière, seront ensuite donnés à une équipe motivée, sélectionnée suite à un appel à projet qui sera lancé à l’occasion du film qui retracera ce voyage.

Interview : Symon Welfringer nous parle de « Pornographie », son premier 9a

Il y a quelques jours, le Français Symon Welfringer clippait à Ceüse, le relais de « Pornographie », son premier 9a. Nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir un peu plus sur cette performance.


Symon, tu viens d’enchaîner ton premier 9a. Quel est ton ressenti ? Tu réalises ?

C’est un mélange de deux émotions. D’un côté, il y a la fierté mêlée à la joie pure et intense d’avoir finalisé un projet à long terme ; et de l’autre, c’est un soulagement. Ça fait un bout de temps que je monte à Céüse et que je m’investis dans une voie dans le 9. Donc c’est soulageant de se dire que je n’ai pas investi tout ce temps pour rien. Le côté fierté vient aussi du fait que j’ai réussi “Pornographie”, mon premier 9a, malgré toutes mes expés en alpi et toute mon activité autre que la grimpe. Donc concilier tout ça c’était un peu un pari et je suis content que ça ait fonctionné.

Comment fais-tu pour garder ta motivation sur le long terme pour travailler une voie ?

Ma motivation perdure grâce au fait que je change assez régulièrement de vision et d’objectif. J’ai toute une partie de l’année où je suis à fond dans l’alpinisme, la cascade de glace et les expés en altitude, ce qui fait que la partie de l’année que je dédie à l’escalade en grande voie, trad et couenne est assez réduite. Le fait de régulièrement changer d’activité, ça fait que je ne m’ennuie jamais et dès que je sens que je suis plus à fond quelque part, j’alterne et je vais voir ailleurs.

Mais j’ai dû me forcer un peu pour pouvoir enchaîner ce 9a. Donc je continuais à grimper même quand j’en avais marre, et c’est de là que vient la peur que tout cet investissement ne serve à rien. Le processus de travail de la voie c’est une combinaison de plein de moments de joie, mais il y a vraiment des moments durs quand tu fais des séances où tu n’avances pas, où tu es super frustré et énervé. J’ai donc vraiment dû me forcer pour enchaîner “Pornographie”.

© Arthur Vaillant

Pourquoi avoir choisi “Pornographie” comme première voie dans le neuvième degré ?

Le premier critère, c’est que je voulais faire mon premier 9a à Céüse. Selon moi, c’est le plus beau site de grimpe de France, si ce n’est du monde. C’est un peu en montagne, avec une petite approche, l’ambiance y est vraiment plaisante, j’adore y aller sur de longues périodes avec mon camion et y passer du temps. Du coup, je tenais à faire mon 9a là-bas et c’est pour ça qu’au départ, je me suis lancé dans “Le Cadre” qui une autre voie juste à côté de “Pornographie”. Donc pendant deux ans j’ai essayé de l’enchaîner, mais c’était assez frustrant, parce que j’étais très proche mais je n’arrivais pas à m’exprimer dans la voie. Du coup, j’ai commencé à essayer “Pornographie” qui venait d’être ouverte et pour garder la motivation je me suis mis à alterner entre les deux, jusqu’au moment où je me suis senti beaucoup plus proche dans Porno, alors j’ai décidé de laisser “Le Cadre” de côté.


En toute honnêteté, j’avais peu d’espoirs quant au fait de l’enchaîner ce jour-là, ce qui m’a permis de grimper relâché et de doser l’effort jusqu’au bout. »


Peux-tu nous décrire la voie ?

Porno, c’est une voie qui est hyper ludique. Les mouvs sont assez durs, très axés sur de la tenue de prise, mais ils sont hyper sympa, avec une gestuelle dynamique, faut aller chercher loin, mais pas trop, il y a des talons, beaucoup de placements… Donc c’est hyper complet et plaisant à grimper. Il n’y a que deux petits repos assez mauvais dans la voie, donc elle est hyper rési, avec une seconde moitié assez dure où la difficulté des mouvements reste assez similaire au reste de la voie, mais le fait de les enchaîner rend la chose compliquée. Du coup même si tu n’as pas le niveau d’enchaîner la voie, les mouvs sont hyper cool, ce qui la rend sympa à travailler.

Comment te sentais-tu pendant l’enchaînement ? Quel était ton état d’esprit ?

De manière générale, je me mets beaucoup la pression dans mes débuts de runs, donc je suis très tendu dans les premiers mouvements et, souvent, la clé de l’enchaînement dépend du moment où je vais réussir à me détendre. Typiquement, le jour de l’enchaînement j’ai réussi à me relâcher au repos du milieu et à me dire “fais toi plaisir, t’es en forme, profites-en et ne pense à rien d’autre”. Donc je n’avais pas d’attente sur ma grimpe et, en toute honnêteté, j’avais peu d’espoirs quant au fait de l’enchaîner ce jour-là, ce qui m’a permis de grimper relâché et de doser l’effort jusqu’au bout.

En 2021, tu as fait une chute de 50m lors d’une sortie en cascade glace. Comment se relève-t-on d’un tel accident pour recommencer à grimper à haut niveau et retourner en expédition ?

Cet accident m’a beaucoup fait réfléchir et j’ai mis pas mal de temps avant de reprendre l’alpi. Mais en me posant les bonnes questions, ce qui ressort, c’est que m’investir dans des projets de grimpe, d’alpi et de voyages me rend heureux . Je sais que je ne ferais pas ça toute ma vie, c’est certain, mais pour l’instant j’ai encore beaucoup d’idées à mettre en place, et c’est ça qui m’anime.

Tu es un grimpeur et alpiniste qui ne cesse d’impressionner. Quels sont tes projets pour la suite ?

Cet été j’ai pas mal de projets en grande voie et en alpi un peu partout dans les Alpes et je vais essayer de repartir au Népal vers mi-septembre pour tenter de monter à 7500m et refaire un peu de mixte en Himalaya.


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La première compétition d’escalade internationale mixte prônera l’écologie

La salle d’escalade, les Cabanes Urbaines, située à la Rochelle, souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, la première compétition d’escalade internationale mixte.

Après l’organisation de nombreux événements et le montage de plusieurs projets d’ampleur, la salle rochelaise, les Cabanes Urbaines, poursuit sa volonté d’ancrer son développement autour des activités de pleine nature et souhaite aujourd’hui faire rayonner sa vision à l’international. En ce sens, la salle souhaite mettre en œuvre, à partir de septembre 2023, un événement international qui rassemble les meilleurs grimpeuses et grimpeurs mondiaux, pour la première compétition d’escalade internationale mixte. Ce projet, qui a pour marraine Nolwenn Berthier, se distingue des autres compétitions via trois facteurs inédits.

Une compétition internationale mixte

Depuis le début des compétitions en escalade, nous pouvons commencer à imaginer que les femmes et les hommes puissent rivaliser. C’est l’un des rares sports où cela est possible. Les Cabannes Urbaines souhaitent donc, pour la première fois, mettre en concurrence les meilleures grimpeuses et grimpeurs mondiaux en proposant un price money de 100 000€, le plus gros jamais pratiqué sur les compétitions d’escalades.

Un événement prônant l’écologie

En plus d’être une compétition sportive, il est envisagé de proposer aux athlètes un défi écologique, qui impactera directement leurs chances de réussite. Ceux qui le souhaitent pourront bénéficier d’un bonus écologique s’ils emploient des moyens de transports doux, voir naturels, pour venir sur le lieu de la compétition. Le mode de comptabilisation de ces points est à l’étude pour permettre une compétition sportive équitable et juste.

Un événement éducatif et pédagogique

En plus de grimper, les athlètes auront la parole afin de nous éclairer sur l’évolution de notre sport, sa croissance exponentielle, sa dimension économique et son impact sur notre environnement de pratique. Cet événement a pour objectif de sensibiliser la communauté sur l’impact de notre activité et de sa récente croissance.

En parallèle de la compétition, la parole sera donnée aux leaders d’opinion qui débattent et font avancer les transitions sous un angle positif et optimiste. L’événement sera également rythmé par des temps forts festifs et conviviaux autour d’artistes internationaux.

Des informations concernant l’organisation de l’événement, seront communiquées lors des Camp 4 Contest, qui ont lieu chaque trimestres aux Cabanes Urbaines. Vous pourrez profiter de ces temps de rassemblement pour prendre part à la conception et à l’organisation de ce grand événement.

Slab Wall : le mur ajustable qui offre de nouvelles perspectives de grimpe

Spécialisée dans les murs d’escalade ajustables, la compagnie canadienne Lemur vient renforcer son leadership avec son tout nouveau produit : le slab wall.

Vous connaissez certainement déjà les produits Lemur grâce à leur partenariat avec Kilter Boards. Ces murs à inclinaison réglable ont innové la façon de grimper et de s’entraîner en intérieur et sont présents dans de nombreuses salles d’escalade. Jusqu’à maintenant, leurs modèles de murs proposaient un dévers réglable entre 20 et 70 degrés. Cependant, lors du sommet CWA 2022 à Salt Lake City, Lemur a présenté leur nouveau bijou : le Slab Wall

Ce mur, proposant une inclinaison réglable entre 40° en dévers et -10° en dalle, est disponible dans des dimensions allant de 2,4 par 3,6 mètres à 7,3 par 4,3 mètres. Il propose ainsi une quantité de grimpe considérable pour un espace relativement réduit et se présente comme étant le moyen le plus rapide de maîtriser les mouvements à votre “limite”.

Première du genre, cette évolution du mur d’escalade offre une nouvelle perspective aux propriétaires de salles de sport et aux grimpeurs.

La salle historique Val de Grimpe promise à la fermeture

Aujourd’hui, le tribunal administratif force la salle historique, Val de Grimpe, à restituer le hangar agricole dans lequel elle s’est construite et la condamne à la fermeture.

Principalement construite par Alex Chabot dans un hangar agricole de Cagnes-sur-Mer, cette salle de bloc constitue une des rares infrastructures de grimpe des environs. Avec ses 500m2 de surface grimpable, la salle du val de Cagnes accueille tout type de public. Vous pouvez aussi bien y croiser des débutants que des grimpeurs figurant dans le top français. On peut notamment citer Pierre Le Cerf et Jules Marchaland, qui sont des habitués de Val de Grimpe et qui se retrouveront prochainement sans salle d’entraînement.

En effet, la fermeture de VDG ca fait vraiment chi**. C’est la salle où je m’entraîne depuis maintenant 7/8 ans. C’est une salle tellement conviviale, tout le monde se connaît, la salle parfaite pour le training (rési , bloc , muscu …), l’ambiance est dingue autant pour grimper que pour boire des coups ou jouer au baby-foot. Tout le monde est vraiment triste que la salle ferme… C’était un peu comme la deuxième maison d’un bon nombre de passionnés.

Jules Marchaland

Malgré de nombreuses initiatives pour sauver la salle (ex : création de projets en collaboration avec les élus), rien n’aboutit. L’immobilier trop cher, le manque de volonté et le manque d’argent condamnent la salle à la fermeture.

Si aujourd’hui le sort de la salle est entre le mains de la mairie de Cagnes-sur-Mer, vous pouvez faire un geste en signant et en partageant la pétition ici :


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Le site de blocs de Médonnet est en danger !

En grand forme, Jules Marchaland enchaîne « Kinematix », son troisième 9a

Ce dimanche 12 juin, Jules Marchaland a enchaîné “Kinematix”, une voie située à Déversé, dans les Gorges du Loup, et qui constitue le troisième 9a de sa carrière.

Il y a trois semaines, lorsque nous l’interviewions au sujet de son enchaînement de “Trip Tik Tonik”, son premier 9a, Jules Marchaland nous confiait :

Je pense me lancer dans « Kinematix » et « Kick Ass », deux 9a dans le secteur de Déversé.

Et il n’a pas chômé ! En effet, moins de trois semaines plus tard, il enchaînait “Kick Ass”, une voie courte et intense qui lui a demandé seulement deux séances.

Non repu, il se lance sans attendre dans “Kinematix”. Ce 9a commence dans “Total Eclatch”, un 8c+ de 20 mouvements qui permet d’atteindre un léger repos. Après avoir délayé tant bien que mal, on attaque “Honk”, un 8b+ très physique et résistant dans lequel il faut bien avancer. Au total, la voie fait une quarantaine de mouvements, qui auront demandé de grosses séances de rési à Jules.

J’avais déjà fait le 8c+ et le 8b+ mais l’enchaînement des deux me paraissait vraiment dur.

Inarrêtable, le grimpeur niçois nous confie vouloir maintenant s’attaquer à “Just Two Fixe”, un 9a+ situé à Déversé et libéré par Pierre Le Cerf l’été dernier.


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Tout savoir sur le Championnat de France de difficulté 2022

Ce week-end, se déroulera le Championnat de France senior de difficulté, à Laval en Mayenne. Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, cette compétition rassemblera les 170 meilleurs grimpeurs du territoire, qui viendront se disputer les titres de champion et championne de France seniors d’escalade de difficulté.

Les forces en présence

Chez les hommes, Jérémy Bonder, Pierre Le Cerf, Hugo Parmentier, Thomas Ballet, Arsène Duval ou encore Romaric Geffroy figurent parmi les grands favoris pour succéder à Manu Cornu, le tenant actuel du titre. Tandis que du côté des femmes, Hélène Janicot devra défendre sa place de championne de France, face à Julia Chanourdie, Nolwenn Arc, Camille Pouget, Manon Hily et Salomé Romain qui ont toutes leurs chances pour la détrôner.

Un show spectaculaire

Prêts à en découdre, les grimpeurs tenteront de valider leurs tickets pour la saison internationale. La rivalité entre la génération en place et les jeunes étoiles montantes, affûtées et déjà dans les starting-blocks pour Paris 2024, annonce un clash générationnel palpitant. Dans le but de proposer un show spectaculaire, les organisateurs ont mis en place des techniques de son et des jeux de lumière qui viendront sublimer les performances des athlètes. Notre speaker officiel Christopher sera au micro pour faire vivre l’évènement intensément.

Programme

Samedi 04 juin 2022

10h00 – 17h30 : Qualifications hommes et femmes

Dimanche 05 juin 2022

09h30 – 12h00 :Demi-finales hommes et femmes
14h50 – 15h40 : Finale femmes
16h00 – 16h50 : Finale hommes

Live

Les finales seront retransmises en direct et gratuitement sur Youtube ! Rendez-vous donc dimanche, à partir de 14h30 pour suivre le dénouement de ce Championnat de France 2022 !

L’historique

Le teaser de l’événement

Nouveau livre: Mieux manger pour mieux grimper

Le 6 juin prochain sort le livre : Guide de l’alimentation du grimpeur : mieux manger pour mieux grimper, écrit par Caroline Milenkovic Messin.

L’alimentation a une place cruciale en escalade. En effet, il faut être en mesure de manger de manière à minimiser son poids, tout en répondant aux attentes nutritives de notre corps.

Plusieurs questions viennent alors : 

  • Que se passe-t-il dans votre corps quand vous grimpez et de quoi a-t-il besoin pour performer ?
  • Quels sont les principes de base d’une meilleure alimentation au quotidien, saine et performante
  • Que manger avant, pendant et après l’entraînement selon votre pratique ?
  • Comment se nourrir pour prévenir et récupérer des blessures ?
  • Quelles adaptations pour les grimpeurs et grimpeuses les plus jeunes, les futures mamans, les séniors et la haute altitude ?
  • Comment bien se nourrir en van ou en bivouac ?
  • Gluten, laitages, régimes, super-aliments : comment rétablir la vérité parmi les mythes et idées reçues sur la nutrition ?

Dans son livre, la conseillère en nutrition et naturopathe, Caroline Milenkovic Messin, répond à toutes ces questions en se basant sur les connaissances actuelles. 

Cet ouvrage préfacé par Seb Bouin s’adresse à tous les amoureux du rocher, de la neige et de la glace, qu’ils soient grimpeurs en salle, en falaise, de bloc, aux alpinistes, skieurs, parapentistes, high-liners, VTTistes, trekkers et autres explorateurs. ​​

Un Guide pratique, illustré, riche en astuces et conseils concrets testés par des grimpeurs et des recettes faciles adaptées aux cuisines, à la vie en van et au bivouac.

Déjà disponible au format ebook, vous pouvez pré-commander la version papier format broché couleur 17x24cm qui sortira le 6 juin, pour le prix d’un topo !

L’Outdoormix festival, l’évènement qui rassemble toutes les communautés sportives Outdoor. 

Du 3 au 6 juin prochain se déroule à Embrun l’Outdoormix Festival, un évènement combinant disciplines outdoor et musique.

L’association We Are Haute Alpes revient en force avec la huitième édition de l’Outdoormix festival cet été. 

Cet évènement qui a pour objectif de rassembler toutes les communautés sportives outdoor combine 16 disciplines tels que l’escalade bloc, le parapente, le yoga et plusieurs handisports.  

En parallèle, 14 artistes musicaux de tous styles viendront animer le week-end de jour comme de nuit. 

Le jour, les 10 000 festivaliers pourront profiter d’un village composé : d’ateliers d’initiations gratuits, de food trucks et d’espaces bar, de 50 marques de sports et d’ambiances outdoor exposants leurs produits, d’une scène de 60 où des groupes animeront musicalement la journée et de spots où s’installer pour regarder les différents shows des 1000 riders présents. 

Le soir, en bord de lac, une scène de 160m² et une scène bar, rassemblent l’élite comme les novices qui se côtoient aux sons d’une programmation musicale festive, internationale et variée en styles : de la world music à l’électro, en passant par la variété française. 

Ce festival a pour valeurs : le social, l’eco-friendly, une expérience participative et ouverte, le développement local et surtout un ride de qualité.

Les sports :

  • Escalade bloc
  • Yoga
  • Kayak freestyle
  • Slackline (jumpline & waterline)
  • Parapente
  • Wingfoil
  • Kitefoil
  • Kitesurf
  • Stand up paddle
  • Longboard
  • MTB (DH & dirt)
  • BMX (spine & dirt)

Les artistes :

  • Java
  • Loo & Placido
  • Basta Paï Paï
  • AYO
  • Underground System
  • La Yegros
  • Meute
  • Rakoon
  • NTO
  • Pochatt’ Crew
  • Darkside
  • La Bouture Dub
  • El Colectivo
  • The Words

 

Jules Marchaland nous parle de son premier 9a, « Trip Tik Tonik »

Le 14 mai dernier, Jules Marchaland enchaînait Trip Tik Tonik dans les Gorges du Loup. Cette voie sur pinces cotée 9a et déversante à 60°, constitue le premier enchainement dans le neuvième degré du grimpeur niçois de 20ans.


Tu viens d’enchaîner ton premier 9a. Quel est ton ressenti ? Tu réalises ?

Ça fait un moment que j’attendais de passer le cap du 9eme degré. Je savais que j’en étais capable mais je n’arrivais pas à concrétiser. C’était vraiment le bon moment pour enchaîner Trip Tik Tonik.  J’attaquais un gros chantier de 10 jours sous le soleil bien violent le lendemain, donc grosse fatigue et impossible d’aller à la falaise. Après 10 jours je réalise que c’est fait, et je suis vraiment satisfait et soulagé d’avoir croité.

Pourquoi avoir choisi Trip Tik Tonik comme premier 9a ?

Trip Tik Tonik c’est un peu la ligne de rêve de chez nous (vers Nice) : des colos dans du gros dévers, tout naturel, pas loin de la maison. Tout est parfait dans la voie, les mouvs sont tellement classes !

En 2017 tu as enchaîné tes deux premiers 8c+. Tu as attendu 2021 avant d’en réenchainer un et 2022 avant d’enchaîner ton premier 9a. Comment expliques-tu ce long processus de progression ?

Entre 2017 et 2021 je n’ai jamais vraiment arrêté de grimper. Je faisais encore les compétitions, mais j’arrivais un petit peu moins en forme au moment de la saison en falaise, et je me faisais rouster dans les voies qui me restaient à faire ; c’était dur mentalement. J’ai donc préféré profiter de l’été avec mes potes plutôt que d’aller poncer la falaise…

Comment fais-tu pour grimper à haut niveau tout en exerçant ton travail de constructeur de scènes/structures d’événements ?

Mon travail me laisse beaucoup de temps libre. J’ai le statut d’intermittent et il n’y a pas énormément de boulot de septembre à mai. Ça me permet de pouvoir m’entraîner assez souvent. Seul bémol, la période la plus remplie de travail c’est l’été… J’essaye de faire au mieux pour trouver un juste milieu entre le travail et l’escalade et essayer de bien gérer la fatigue.

Quels sont les sacrifices à faire / l’entraînement pour atteindre un tel niveau de grimpe ?

Pour moi il n’y a pas de sacrifices obligatoires à faire, mais selon l’hygiène de vie des grimpeurs certains sacrifices peuvent être vraiment bénéfiques, c’est sûr. Pour ma part, je me suis beaucoup plus entraîné cette année. Je suis passé de 3-4 séances à plutôt 6-8 séances par semaine. Je n’ai pas de planning précis d’entraînement. Je m’entraîne quand j’en ai envie et quand j’ai le temps. J’ai aussi arrêté de manger des kebabs, pizza, mcdo et sucreries depuis 1 mois, et j’ai perdu 3 kg assez facilement ; je pense que ça m’aide vraiment. La clef pour la performance c’est l’entraînement !

Peux-tu décrire la voie et son crux ?

La voie commence par 10-12 mètres dans un panneau à 60°, cette partie doit valoir 8b/8b+ sur de belles pinces. Après ça, il y a un léger genoux où on peut à peine délayer, puis on attaque le crux. Quatre beaux mouvements sur pinces, jusqu’à atteindre ce ballant mythique avant d’aller dans une bonne prise; suivent une dizaine de mouvements pas très durs pour rejoindre un bon repos. Et la fin doit valoir 8a+ ou 8b sur de belles colos dans un dévers moins prononcé qu’au début

Quel était ton état d’esprit en rentrant dans le 8b rési qui suit le crux ?

J’étais vraiment déterminé à la plier, mais j’avais vraiment peur de l’échec et une bonne montée de stress est arrivée… C’est un peu ma spécialité de me la coller en haut des voies. Mais là, j’ai su bien gérer, aucune erreur et j’étais calé à la perfection. J’ai même pas tremblé et j’étais vraiment confiant dans la fin. C’était vraiment une sensation incroyable de savoir que j’allais enchaîner !

Tu es également très présent en compétitions. Qu’est-ce qui te plaît le plus entre le travail de voie en falaise et la compétition ?

Je n’ai pas vraiment de domaine préféré. Je ne savais même pas si j’allais faire la saison de compétitions quelques semaines avant, puis je me suis lancé. Ça faisait longtemps ! J’adore l’ambiance des compétitions et le petit stress. Mais la récompense d’enchaîner un projet en falaise c’est vraiment top. J’aime bien faire les deux, puis les deux se complètent vraiment bien je trouve!

En ce début de saison, enchaîner ton premier 9a en seulement 5 sessions est très prometteur. Que prévois-tu pour la suite ?

C’est sur que 5 séances c’est pas énorme mais j’ai beaucoup essayé l’an dernier. J’ai pas mal de projets dans les Alpes-Maritimes (un peu toutes les voies dures du coin à vrai dire…) mais je pense me lancer dans « Kinematix » et « Kick Ass », deux 9a dans le secteur de Déversé. Et puis pourquoi pas aller faire quelques trips à Saint-Léger pour aller essayer « Super Crakinette » la saison prochaine !

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