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Stefano Ghisolfi enchaîne « Trofeo dell’Adriatico » 9a+

Après Gabriele Moroni et Adam Ondra, c’est maintenant au tour de Stefano Ghisolfi d’enchaîner « Trofeo dell’Adriatico » 9a+ !

Stefano Ghisolfi vient de clipper le relais de « Trofeo dell’Adriatico », le dernier 9a+ d’Arco, libéré au début de l’année par Gabriele Moroni.

Au total, l’Italien aura travaillé la voie durant cinq jours avant d’en venir à bout. Après être tombé à de nombreuses reprises dans le crux, situé à mi-voie, qui consiste à enchaîner un passage intense sur petites prises juste après un coincement de genou, hier, il parvenait enfin à passer cette section… avant qu’une prise ne casse sous son pied et le propulse dans les airs !

Mais quelques minutes de repos plus tard, Stefano Ghisolfi parvenait tout de même à venir à bout de « Trofeo dell’Adriatico ».

Gabriele Moroni, premier grimpeur à enchaîner cette voie, avait déclaré que la qualité du rocher et des mouvements était « exceptionnelle ». Puis, Adam Ondra, qui avait signé la première répétition avait avoué qu’il s’agissait de l’un des plus beaux 9a+ qu’il n’ait jamais enchaîné. Un charme validé par Stefano Ghisolfi, qui déclare que cette ligne est l’une des plus belles d’Arco :

Ce chef d’oeuvre est probablement la voie dure la plus belle d’Arco. Après quelques essais où je chutais dans le crux, hier j’ai enfin pu le passer, en me sentant particulièrement bien sur la section des colonnettes. Je me sentais solide, un peu plus que la prise de pied qui s’est cassée inopinément sous mon pied droit ! Je suis tombé et j’ai dû tout recommencer ! Après une heure de repos, j’ai finalement pu me battre jusqu’au relais et le clipper. »

Stefano Ghisolfi

Maintenant, l’Italien de 29 ans souhaite profiter des bonnes conditions du moment pour continuer à travailler « Excalibur », le projet extrême sur lequel il s’investit depuis quelque temps.


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Stefano Ghisolfi nous dévoile sa méthode pour travailler des voies dures

Actuellement en plein travail dans « Excalibur », une voie extrême à Arco qui fleurerait avec le 9c, Stefano Ghisolfi nous explique la méthode qu’il utilise pour tenter d’enchaîner des voies dures.

Stefano Ghisolfi utilise une méthode de travail bien spécifique dans les voies extrêmes qu’il projette. Il avait notamment déjà utilisé cette technique avec succès dans deux des 9b+ qu’il a déjà enchaînés : « Bibliographie » à Céüse et « Perfecto Mundo » à Margalef.

Il l’a nommée la « LowPoint Technique », traduisez par « la technique du point bas ». Plutôt que de commencer la voie depuis le bas et de tenter de monter le plus haut possible, cette méthode consiste à réaliser l’inverse : partir du point le plus bas possible et tenter d’arriver au sommet. Le but est donc d’enchaîner la voie depuis les prises les plus basses possible. À chaque fois qu’il parvient à atteindre le sommet de la voie depuis un nouveau « point bas », l’Italien descend alors de quelques prises encore plus bas, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre le départ de la voie.

Cette méthode a super bien fonctionné dans « Bibliographie », c’est notamment grâce à elle que j’ai pu l’enchaîner. »

Stefani Ghisolfi

D’après lui, cette technique fonctionne car elle permet de s’entraîner sur la voie de manière efficace, notamment en travaillant toujours une partie différente et nouvelle de la voie. Ce qui n’est pas forcément le cas lorsque l’on essaye une voie depuis le bas, surtout si celle-ci est marquée par un crux. Stefano explique par exemple qu’au début de son travail dans « Perfecto Mundo », il réalisait toujours des essais depuis le bas et tombait à chaque fois dans le crux. Mentalement, l’Italien avoue que c’était très difficile à gérer, car il ne se sentait pas progresser physiquement, comme il chutait à chaque fois sur le même mouvement aléatoire. Il a ensuite changé de méthode, en commençant à appliquer la « LowPoint Technique », ce qui a bien mieux fonctionné, car quelques jours plus tard, il parvenait à clipper le relais de la voie.

Dans « Excalibur », Stefano Ghisolfi n’applique que cette nouvelle méthode, car le crux de la voie se situe tout au début du tracé. Il serait donc très frustrant de tomber au troisième ou quatrième mouvement à chacun de ses essais, sans aller travailler la suite de la voie.

À ce jour, Stefano Ghisolfi a déjà réussi à atteindre le sommet d' »Excalibur » depuis le milieu de la voie environ.

  • Il revient plus en détail sur cette méthode dans la vidéo ci-dessous :


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Un grimpeur a décidé de s’attaquer à « Silence » 9c !

Un nouveau grimpeur a décidé de faire de « Silence » son projet à long terme. Son nom ? Stefano Ghisolfi, l’un des meilleurs falaisistes de la planète.

« Silence » n’est autre que la voie la plus difficile du monde. Libérée par Adam Ondra le 3 septembre 2017, cette ligne unique au monde attend toujours sa première répétition. Il faut dire que son style particulier et sa localisation n’attire pas foule. D’une part, cette voie est très gymnique, avec de nombreux mouvements singuliers, comprenant des coincements de genoux, des mouvements la tête en bas, des coincements de pied en fissure… D’autre part, elle est située dans la grotte de Flatanger en Norvège, qui n’est pas la destination la plus connue des grimpeurs.

Mais l’un des meilleurs falaisistes au monde a fait de « Silence » son objectif à long terme : Stefano Ghisolfi. Il déclare :

Avec ma copine Sara, nous allons parcourir plusieurs milliers de kilomètres en van pour aller directement de Munich (après les Championnats d’Europe) à Flatanger, dans la grotte qui abrite la voie la plus difficile du monde : « Silence ».

Le but est évidemment de commencer à essayer cette belle et légendaire ligne en 9c, libérée par Adam Ondra en 2017, qu’aucun grimpeur n’a encore répétée. Je ne m’attends pas à l’enchaîner au cours de ce voyage mais en attendant, je veux commencer à m’investir dedans. Adam avait mis trois ans, moi je ne vais rester qu’un mois en Norvège, mais c’est le début d’un projet à long terme. Il est clair que je dois voir comment se déroule cette première expérience et ensuite j’espère revenir rapidement. »

Stefano Ghisolfi dans la grotte de Flatanger.

Stefano Ghisolfi va donc affronter les 45 mètres de « Silence ». Le tracé peut se décomposer en quatre parties. Il y a tout d’abord une première section de « mise en jambes », qui fait une vingtaine de mètres 20m et cote 8b. Ensuite, vient ce fameux passage de 10 mouvements, qui a donné tant de mal à Adam. Cette section vaudrait à elle seule 8C bloc. Viennent ensuite quatre mouvements très intenses pieds à plat, en 8B bloc. Un dernier passage difficile en 7C+ bloc conduit jusqu’au sommet. Ces quatre crux sont fort heureusement séparés par des repos qui nécessitent des coincements de genoux. Sans ses repos, Adam estime que la voie serait dans le dixième degré.

Stefano Ghisolfi s’est déjà rendu dans la grotte de Flatanger. En septembre 2020, il avait signé la seule et unique répétition de « Change », un 9b+ libéré par Adam Ondra huit ans plus tôt.

J’ai hâte de retourner à Flatanger, où il y a deux ans j’ai pu répéter « Change », qui se trouve dans la même grotte que « Silence » et qui en 2012 avait été proposé par Adam comme le premier 9b+ au monde.

Je vous tiendrai au courant de mon avancée dans les prochains posts…. »

La vidéo de Stefano Ghisolfi dans « Change » 9b+ :


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