C’est sur son compte instagram que la jeune Italienne Laura Rogora annonce cette performance. À 19 ans, la grimpeuse vient d’enchainer sa troisième voies en 9a+. Située dans la zone de Padaro près d’Arco en Italie, la voie se nomme Terapia d’Urto.
Il s’agit d’une voie libérée par Stefano Ghisolfi à la fin du mois de mars qu’il proposait 9a+. Une belle voie qui est la liaison de deux voies : L’arciere 8c et Goosfraba 8c+ ! Laura Rogora avait par ailleurs, déjà enchainée Goosfraba en juin dernier.
Déjà bien remplit, Laura Rogora ajoute donc sa troisième voie en 9a+ dans son carnet de croix. La première voie qu’elle enchaînait dans ce niveau de difficulté était Pure Dreaming plus, suivi par l’enchaînement de The bow en septembre de l’année 2020.
Le 21 octobre 2020, James Pearson est devenu la deuxième personne à grimper Tribe, en Italie. Bien que Tribe soit resté sans cotation depuis sa première ascension, la ligne de 30 mètres est considérée comme l’une des voies les plus difficiles au monde, si ce n’est la plus difficile. Il a fallu six ans et d’innombrables tentatives à son premier ascensionniste, Jacopo Larcher, pour l’enchaîner.
Pearson, qui a eu une année d’escalade impressionnante, avec notamment l’enchaînement de deux voies en 9a, à aussi une tendance pour l’escalade en trad, il réussi à libérer Tribe en seulement 7 essais.
Jorge Díaz-Rullo grimpe First Round First Minute 9b dans le secteur Laboratoire de Margalef. C’est la 5ème ascension après Chris Sharma, Alex Megos, Adam Ondra et Stefano Gisolfi. Il enchaîne cette voie en 9 jours de travail, ce qui en fait également l’enchaînement le plus rapide pour une voie en 9b !
Lorsqu’une voie est trop difficile pour être grimpée à vue ou flash, je n’essaie généralement pas de monter le plus haut possible au premier essai. Évidemment, il est très difficile de savoir à l’avance s’il y a une chance ou non, et c’est pourquoi je mets presque toujours un premier essai correct dans toutes les voies plus faciles que 9a, car tout peut arriver en vrai.
Caractéristiques de Perfecto Mundo
Dans le cas de Perfecto Mundo, c’était assez clair. Mon niveau est loin d’être de pouvoir faire 9b+ flash ou à vue. De plus, j’ai déjà escaladé les 7 premiers points de Perfecto Mundo et cette section est partagée avec une voie appelée Gancho Perfecto que j’ai enchaînée en 2011. Donc même si j’avais envoyé la voie lors de mon premier essai, cela n’aurait pas été un vrai « flash », tout simplement parce que j’ai déjà grimper le début de la voie. Lors de mes premiers essais, je passais généralement beaucoup de temps dans la voie, la plupart du temps juste accroché dans la corde et en considérant toutes les séquences possibles. Parfois, cela n’a rien à voir avec un effort physique, mais plutôt avec un processus de méditation presque similaire. Je ne me décide pas vraiment pour la première version possible qui me vient à l’esprit et qui me semble faisable, j’essaie toujours de m’assurer que j’ai envisagé toutes les possibilités.
Une voie de résistance
Mes deux premiers essais dans Perfecto Mundo ont été excellents. Je n’ai même pas passé beaucoup de temps à inspecter les prises, car j’avais les vidéos d’Alex Megos, Stefano Ghisolfi et Jakob Schubert. J’ai essayé la plupart de leurs méthodes et les mouvements m’ont paru relativement facile lorsqu’ils été faits individuellement. Comme c’est le cas dans la plupart des ascensions sportives, lorsque vous commencez à enchaîner depuis le sol, même les mouvements faciles semblent soudainement tout à fait impossibles.
La raison pour laquelle on finit par envoyer la voie est la mémoire musculaire et l’amélioration de la fluidité de l’escalade. Vous ne devenez pas nécessairement plus fort en essayant la voie (c’est souvent exactement le contraire), mais vous la maîtrisez parfaitement. Plus la voie est difficile, plus vous l’avez réglée dans les moindres détails et plus vous avez besoin de temps et d’essais pour arriver à cet état. Perfecto Mundo est une longue voie de résistance. Vous devez faire beaucoup d’escalade avec peu de possibilités de vous reposer. La première section vaut déjà 9a à elle seule. Et puis il y a le crux, qui pourrait être assez facile quand il est fait individuellement (je ne pense pas que le mouvement lui-même soit plus dur qu’un 7C bloc), mais comme il exige beaucoup de puissance explosive, il devient vraiment délicat de le faire même avec une légère fatigue.
S’il y avait un mouvement de difficulté similaire, mais nécessitant moins de puissance explosive et plus de force des doigts, il serait beaucoup plus facile car il est plus facile d’avoir de la force de doigts tout en étant daubé que de la puissance explosive brute. La partie supérieure n’est pas plus qu’une voie 8b, mais avec la fatigue, il est encore possible de tomber là.
Ma tactique pour travailler une voie d’escalade
Ma tactique pour travailler la voie peut être assez surprenante dans le cas de Perfecto Mundo. Je connaissais ce mouvement de crux et je voulais m’assurer qu’à chaque fois que je l’atteignais, j’avais une bonne chance de le réussir. Si j’avais commencé à m’y essayer dès le premier jour, j’arriverais relativement facilement au mouvement de crux, mais je serais alors à des kilomètres de le réussir.
Je me suis donc fixé comme défi d’essayer la voie à partir d’un certain point, puis d’aller au sommet de la voie. Le premier jour, j’ai fait le mouvement du crux à partir de la 7ème plaquette (le crux est au niveau de la dixième). Même si je suis tombé dans la section supérieure (plus par erreur que par manque de puissance), j’étais confiant que je pouvais commencer à enchaîner la voie depuis le point inférieur. Et c’est pourquoi mon prochain objectif était d' »envoyer » la voie depuis la cinquième plaquette. Je devais donc grimper jusqu’a la cinquième plaquette, prendre un bon repos en restant accroché à la corde et commencer ma « tentative ». Je pensais réussir à faire cette liaison en quelques jours, mais malheureusement, les mauvaises conditions sont arrivées et même les mouvements les plus faciles m’ont semblé très durs tout d’un coup. J’ai continué à essayer pendant plusieurs jours malgré les mauvaises conditions, mais j’ai fini par m’arrêter et attendre patiemment que les conditions s’améliorent.
Est-ce intéressant de grimper avec du strap ?
Ce qui est vraiment délicat en travaillant sur Perfecto Mundo, c’est la peau au bout de mes doigts. J’aurais ADORÉ essayer le crux encore une fois, pour me caler, pour augmenter ma confiance et pouvoir le faire plusieurs fois de suite, mais c’est tout simplement impossible. Une très bonne peau et de très bonnes conditions météorologiques vous permettent d’essayer ce seul mouvement (du mono dans le pinch) environ six fois par jour avant de faire une pause.
S’ouvrir la peau des doigts est ce que vous voulez absolument éviter parce qu’un trou sur cette partie du doigt sera en train de cicatriser pendant des jours, et ensuite elle pourra se rouvrir facilement. Grimper avec une bande de strap est une option, mais cela rend le mouvement beaucoup plus difficile. En fait, j’ai eu l’impression que tout le mouvement devait être exécuté d’une manière assez différente en portant le ruban adhésif, ce qui ne permet pas vraiment de travailler la mémoire musculaire.
En essayant la voie pendant de nombreux jours, je n’ai cessé de trouver de petits détails qui rendaient la voie toujours un peu plus facile. Parfois, ces « découvertes » semblaient faire une énorme différence, mais après un nouvel essai, je découvrais que faire ce mauvais coincement de genou ou utiliser cette minuscule intermédiaire ne faisait que demander plus d’énergie. Mais j’ai vraiment pris beaucoup de temps pour savoir si ma méthode était parfaite et la plus efficace pour moi.
Une bonne raison de revenir
Lorsque de meilleures conditions sont arrivées (après plus d’un mois à Margalef), je me suis senti prêt à sauter le « départ du cinquième point » et à commencer à faire de vrais essais depuis le sol. Je me sentais si près du but, j’ai souvent failli attraper la pince, parfois même serrer la pince, mais je tombais dans le mouvement juste après. Plus l’automne avançait, plus je me sentais fatigué et hors de forme. Bien que la voie soit complètement dilatée et que j’aie parcouru la partie inférieure presque sans effort, j’ai fini par échouer. Une raison de revenir !
Le materiel et les vidéos d’Adam dans Perfecto Mundo :
Vous pouvez passer toute votre vie de grimpeur sans vous faire de frayeur si vous êtes prudent, mais la plupart du temps, vous rencontrerez un crux où la chute est inévitable.
Voici six chutes d’escalade qui, heureusement, ne se sont pas trop mal terminées. Suivez WhipperMedia sur Instagram pour d’autres grosses chutes.
Chute n°1 :
Un grimpeur se fait avoir et tombe en clippant la deuxième dégaine. N’ayez pas peur de clipper les premiers points avec une canne en restant au sol si la voie a un crux bas. Il n’y a pas de honte à rester en sécurité.
Il ne s’agit pas d’une chute en falaise, mais d’un retour au sol en bloc d’un grimpeur de Flock Hill, en Nouvelle-Zélande, qui a failli réussir ce fameux mouvement.
La corde passe derrière la jambe du grimpeur, et il se retourne d’une manière maladroite. Il faut toujours faire attention à ce que la corde ne passe pas derrières les jambes !
Il ne s’agit pas vraiment d’une chute, mais de superbes images de Chris Sharma tombant d’Es Pontas. À ce propos, de nouvelles images de cette mythique ligne sorties récemment, on vous mets la vidéo à la suite de celle-ci
En 2013, le maître des compétitions Ramon Julian Puigblanque enchaînait Mejorando Imagen, une voie située à Margalef qu’il proposait à 9a. Celle-ci avait demander à Ramon, sept essais et trois jours de travails dans la voie avant de l’enchaîner.
La voie, initialement équipé par Iker Pou vient d’être répéter par Alexander Megos. Le grimpeur Allemand, bien connu pour ses ascensions extrême, et un niveau hallucinant, propose de de rehausser la cotation de 9a à 9b !
Il est intéressant de soulever que la cotation de plusieurs autres voies dont la première ascension revient à Ramonet ont été améliorée. C’est le cas pour la Reina Mora de 8c à 9a. Plusieurs autres de ses voies n’ont jamais été répétées. L’ex-grimpeur de compétition a un carnet de FA bien remplit puisqu’il totalise dans son carnet de croix 38 voies en 9a et 13 voies en 9a+ dont 20 FA, et beaucoup n’on jamais été répétées !
Alexander Megos dit qu’il était proche de l’enchaînait lors de sa troisième journée dans la voie, mais qu’il lui a ensuite fallu une semaine de plus pour l’enchaîner.
Alex Megos : En fin de journée, et en souhaitant récupérer mes dégaines, j’ai décidé de faire un dernier essai pour au moins rentrer chez moi les doigts en sang. Mes attentes étaient inexistantes car je pensais n’avoir aucune chance de l’enchaîner à mon 6ème essai de la journée.
J’ai tellement mal grimpé, j’ai peiné à réussir le mouvement du crux et j’ai continué de mal grimper dans la suite de la voie ! Pourtant, je suis arrivé au sommet cette-fois ! Je n’y comprend décidément rien à l’escalade.
Je propose d’augmenter la cotation de « Mejorando Imagen » à 9b. Et je suis curieux de voir ce que les autres répétiteurs en diront.
James Pearson et Caroline Ciavaldini ne se sont jamais contentés de grimper les voies les plus populaires ou les plus fréquentées. En fait, leur esprit d’exploration les a amenés à escalader des murs dans certains des endroits les plus reculés et les plus exotiques du monde. Leur dernière aventure, cependant, s’est déroulée près de chez eux, dans le sud de la France, mais les caractéristiques et les paysages ont une fois de plus surpris tout le monde.
Le duo à grimpé la Grotte de la Salamadre, une grotte souterraine populaire située près de Méjannes-le-Clap qui attire des milliers de touristes chaque année. La grotte a été découverte en 1965 et ouverte au public en 2013. La grande attraction de la grotte sont ses énormes stalagmites.
Dans l’un des coins de la grotte, une cheminée naturelle s’élève jusqu’à l’un des points les plus élevés de la grotte et un petit trou permet d’accéder à l’extérieur. C’est cette ligne que Pearson et Ciavaldini ont décidé de grimper : « Grâce à Pierre Bévengut, le directeur de la grotte, et à son équipe, nous avons rapidement obtenu l’autorisation de faire la première tentative d’escalade sur les 90 mètres de la grotte, en suivant la ligne logique des rongeurs, du sol à la surface. Chaque année, les petits rongeurs descendent dans la grotte, en suivant toujours le même chemin, à travers de délicats filets, jusqu’au sol. Il semblait évident de suivre leur exemple, mais depuis le sol. C’était une ascension durable et nous avons essayé de faire du mieux que nous pouvions en grimpant en trad, sans expansion et en ne laissant aucune trace de notre passage à part quelques traces de magnésie ».
James et Caroline se sont retrouvés face à un rocher de qualité variable, délicat par endroits et surtout meilleur dans la dernière partie du parcours. Pour se faire une idée de la difficulté de l’ascension, qu’ils n’ont pas notée, Ciavaldini a mis, par exemple, deux heures pour gravir les 12 premiers mètres de la première longueur.
Avec cette ascension James Pearson et Caroline Ciavaldini ouvrent une nouvelle saison, dont James s’est déjà offert un prélude il y a quelques jours après avoir enchaîné Ça Chauffe 9a, à Seynes.
Le fonds de dotation RockClimber a été fondé en 2019 par la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade. L’ambition de RockClimber est d’unir tous les grimpeurs en falaise, le réseau fédéral et les acteurs privés afin d’agir ensemble pour préserver les sites naturels d’escalade, patrimoine français d’exception, et promouvoir l’escalade en extérieur.
Les objectifs de RockClimber :
Impliquer tous les acteurs, privés et publics, de l’escalade outdoor dans son développement et sa pérennisation.
Aider les initiatives destinées à encourager et sécuriser l’escalade en sites naturels.
Promouvoir un développement de l’escalade raisonné et respectueux de l’environnement.
Des grimpeurs renommés tels que Caroline Ciavaldini, les frères Mawem, Julia Chanourdie et Paul Jenft soutiennent RockClimber !
Comment proposer un projet à Rockclimber ?
Éligibilité
L’appel à projet RockClimber est ouvert aux projets à but non lucratif se situant en France (métropolitaine ou DROM COM) et porté par une association.
Pour être éligible, les projets doivent répondre à l’une des 4 missions de RockClimber :
Aménagement et équipement de sites nouveaux. Entretien de sites existants (rééquipement, sécurité). Opérations de protection de l’environnement associées à l’escalade en sites naturels (ex : clean up day). Organisation d’actions de sensibilisation ou de formation sur les sujets de sécurité et/ou de protection de l’environnement dans la pratique de l’escalade en extérieur.. Édition de publications et autres documents de sensibilisation ou de formation sur les mêmes sujets. Actions juridiques menées en faveur de la défense des sites et de la pratique de l’escalade en sites naturels.
Les projets sélectionnés devront transmettre des comptes rendus réguliers de l’avancement du projet.
Critères d’attribution
Intégration des projets aux missions de RockClimber.
Mise en place des projets par des actions de terrains.
Faisabilité des projets à court terme (1 an maximum).
Répartition du budget total entre les différentes missions de RockClimber (avec une majorité sur la partie rééquipement).
Répartition du budget total en faveur des différents types d’escalade et des différents niveaux de difficultés.
Les projets ne peuvent pas avoir déjà été réalisés.
La montant total disponible en 2021 pour les projets sélectionnés est de 10 000€ + 5 000€ de matériel Petzl.
Critères spécifiques s’il s’agit d’une opération d’aménagement, d’équipement ou d’entretien de l’équipement d’un site naturel d’escalade :
1. Critères de base :
Le site naturel d’escalade doit être ouvert au public (autorisation formelle du propriétaire de libre accès à long terme)
Le projet d’équipement doit être autorisé par le propriétaire ou le gestionnaire.
Le projet d’équipement doit respecter les normes d’équipement de la FFME (annexe).
2. Autres critères pouvant être pris en considération :
Intérêt du site
Engagement éventuel des collectivités territoriales ou d’autres partenaires au projet (financement, CDESI, autres aménagements)
Densité de la zone géographique en SNE
La nature des dépenses : majoritairement matériel, outillage et consommable nécessaire au projet.
Dossier de candidature
Le dossier de candidature doit impérativement comprendre :
1. Informations relatives de l’association
Les statuts de l’association Un relevé d’identité bancaire.
2. Informations relatives au projet
Une présentation synthétique du projet La liste des intervenants techniques pressentis, leur rôle et leurs qualifications. La liste des partenaires pressentis (le cas échéant) et de leur rôle technique et/ou financier.
3. Un budget prévisionnel (recettes acquises ou sollicitées, dépenses précises à engager)
4. Un planning prévisionnel des différentes étapes envisagées.
L’association pourra être contactée pour plus d’informations.
Modalités de financement
Une convention est signée entre les deux parties.
Un premier versement de 50% est effectué dans le mois qui suit la signature de la convention.
Le solde de 50% est versé au terme de la convention, sur présentation des pièces suivantes :
Un compte-rendu d’évaluation qualitatif de l’action menée (avec visuels);
Les justificatifs des dépenses permettant d’évaluer la bonne réalisation de l’action.
S’il s’agit d’une opération d’équipement ou d’entretien de l’équipement d’un site naturel d’escalade, vous devrez ajouter :
Des photos illustrant les actions réalisées montrant notamment le matériel conforme aux normes. Des photos de grimpeurs/équipeurs en action (port du casque obligatoire)
Communication
Rockclimber communiquera sur le projet soutenu sur son site Internet
RockClimber est autorisé à se prévaloir de son soutien à l’association en utilisant le logo de celle-ci pour la promotion du projet.
L’association s’engage, en réciprocité, à mentionner le soutien de RockClimber sur tout support de promotion du projet.
Calendrier pour les projets
Dépôt des candidatures
20 avril – 30 mai
Traitement des dossiers
31 mai – 18 juin
Annonce des projets retenus
19 juin
Mise en place des conventions
22 juin – 11 juillet
Mise à disposition des fonds
12 juillet – 31 juillet
Lancement des projets
A partir du 1er août
Annexe
Le projet d’équipement doit respecter les normes d’équipement édictées par la FFME conformément au document disponible ici.
C’est une grande réussite pour moi, car cela fait seulement huit mois que j’ai subi ma première opération de la hanche et la dernière des cinq opérations a eu lieu il y a trois mois.
Voici les mots de Sasha DiGiulian après son retour à la grimpe, avec un retour par la grande porte, signant la première ascension libre féminine de Logical Progression, 850m, 7c+ max, à El Gigante, au Mexique.
L’année dernière, on a diagnostiqué chez Sasha DiGiulian une dysplasie de la hanche, une affection qui l’a obligée à subir plusieurs opérations et une rééducation exigeante. Ceux qui suivent les réseaux sociaux de la grimpeuse américaine ont pu voir l’ensemble du processus de récupération, dans lequel Sasha a mis en pratique la maxime « la volonté est le pouvoir ».
« Mes attentes en matière de réussite de cette voie étaient de 50/50, mais avec la volonté de me donner à 100 %. Lorsque j’ai appris l’année dernière que je devais subir une reconstruction de la hanche, je ne savais pas si je serais capable de grimper au même niveau qu’avant, mais cette expédition m’a montré que c’était possible », a déclaré Sasha.
En plus de grimper à nouveau, grimper sur El Gigante a été symbolique pour Sasha DiGiulian. C’est sur cette paroi qu’un de ses partenaires d’expédition, Nolan Smythe, est décédé en mars 2020.
Sasha et son partenaire d’escalade Vian Charbonneau ont passé sept jours sur la paroi, dont cinq jours de grimpe et un jour de repos. Le dernier jour, ils ont descendu en rappel les 28 longueurs de la voie.
« Cette ascension a été ma source de motivation dans les moments difficiles et sombres et c’est pour cette raison que j’ai décidé de revenir dans Logical Progression dès que j’ai pu après la dernière opération. Je voulais être là quand mon corps se sentirait prêt, car cette ascension signifiait beaucoup plus pour moi qu’une simple série de longueurs à enchaîner. D’une certaine manière, j’ai eu l’impression de revenir là où tout ce voyage fou et tragique a commencé. Et cela m’a permise de pouvoir répondre aux questions que je me posais sur ma capacité à revenir de cette épreuve. Alors que nous approchions de la face, Tiny Almada m’a dit : « L’escalade de grandes voies nous rappelle à quel point nous sommes petits, mais capables de grandes choses. »
Alex Honnold fait l’ascension d’une paroi rocheuse de 300 mètres pour atteindre le sommet d’un tepui, une « île dans le ciel » isolée au cœur de la jungle amazonienne. La nouvelle saison d’EXPLORER, en partenariat avec ABC News, sera bientôt disponible sur National Geographic. Plus d’informations bientôt sur Grimpeez !
Jonathan Siegrist a effectué la deuxième ascension de Peruvian Necktie, dans la lointaine Pop Tire Cave, à l’ouest de l’Utah et juste à côté de la frontière du Nevada, à la mi-mai. La voie a été équipée par James Litz en 2012 et il a lui-même effectué la première ascension en 2013, lui donnant une cotation de 9a+. Daniel Woods a testé la ligne en 2018 et a sous-entendu qu’une difficulté de 9b serait plus correcte, une opinion que partage à priori Jonathan Siegrist puisqu’il propose cette cotation.
Dinara Fakhritdinova est entrée dans le cercle très fermé des grimpeuses dans le neuvième degrés avec l’enchaînement de Max Factor9a dans la région de Bahchisaraj en Russie. La grimpeuse russe s’est essayée pour la première fois à cette voie il y a six mois, lorsqu’après trois tentatives, la compétitrice russe décide qu’atteindre 9a serait son nouvel objectif. « J’avais vu comment d’autres femmes avaient déjà atteint cette difficulté et je rêvais de le faire aussi », raconte la grimpeuse Dinara Fakhritdinova.
Avec Le sourire total de la Gioconda 9a+/b dont avec la première ascension revient à Sergey Shaferov, ou Phobos 9a, Max Factor est l’une des voies les plus difficiles de cette falaise de Crimée. Le site compte actuellement une dizaine de secteurs et environ 300 voies. Les premières lignes de Bahchisaraj ont été équipées en 1989, lorsqu’une épreuve de la Coupe du monde de difficulté s’y est déroulée, qui à l’époque se déroulait encore sur le rocher en falaise. Alexey Vlasenko a équipé Max Factor en 2017 et la première ascension a été réalisée par Vladislav Shevchenko en avril 2019.
« Avec mes 1,51 m, j’ai des problèmes d’envergure sur de nombreuses voies en extérieur. Dans Max Factor, ça n’a pas été le cas, tout s’est parfaitement mis en place. Ce qui a été difficile, c’est de croire en moi, mais mes amis m’ont soutenu et grâce à cela, ma vision a changé. Pour moi, le crux de Max Factor se trouve dans la section supérieure, où je suis tombé trois fois sur le dernier mouvement difficile. C’était vraiment frustrant. Le jour où j’ai enchaîné la voie, j’ai décidé de m’échauffer dans un 6b et d’essayer ensuite le projet sans aucune attente. Tout s’est bien déroulé. J’étais calme et j’ai pu cocher le premier 9a de mon carnet de croix », a expliqué la grimpeuse Russe.
Plus que pour ses exploits sur le rocher, Fakhritdinova est connue internationalement pour son palmarès du côté des compétitions. Son meilleur résultat a été obtenu en 2013, lorsqu’elle a remporté le Championnat d’Europe en difficulté lors de l’épreuve de Chamonix.
Être parent est une aventure comme nulle autre, surtout dans le monde de l’aventure, où la récompense est constamment mesurée par rapport au risque potentiel. De la peur de perdre leurs sponsors au défi de maintenir leur style de vie axé sur les expéditions, « New Life » retrace le parcours de Caroline Ciavaldini et James Pearson de la team The North Face et documente les priorités changeantes qui accompagnent l’éducation d’un enfant dans un monde qui tourne autour de l’escalade et de l’exploration en plein air.
À 19 ans, Margo Hayes est devenue la première femme au monde à grimper un 9a+ confirmé en faisant La Rambla, à Siurana, en Espagne. Quelques mois plus tard, elle réalise son deuxième 9a+, en enchaînant la légendaire voie Biographie de Chris Sharma à Céüse.
Les deux ascensions ont été présentées dans le film Break on Through du Reel Rock 12. Il s’agit d’un montage prolongé et remasterisé de l’ascension historique de Biographie par Margo, qui met en valeur son incroyable grâce, sa détermination et sa maîtrise des mouvements d’escalade.
Biographie a été équipée en 1989 par Jean-Christophe Lafaille, et en 1996, Arnaud Petit a ajouté un relai au milieu de la voie et en a fait la première ascension. En juillet 2001, Chris Sharma est devenu la première personne à gravir la voie complète et lui a donné le nom de Realization, mais il a déclaré : « la plupart du temps, j’appelle la voie Biographie ».
Pendant la période où Adam Ondra était à Margalef pour mettre des essais Perfecto Mundo 9b+ l’automne dernier, il y a eu des jours où le tchèque a décidé de se déconnecter de l’énorme dévers de la Finestra pour grimper sur d’autres secteurs de la falaise ou sur d’autres falaises. C’est ce qui s’est passé un jour où Adam a choisi la Cova de Juncosa située à Lleida, très proche de Margalef, pour se rafraîchir les idées en dehors de Perfecto Mundo.
Durant l’automne dernier, la pépite du haut niveau Française Seb Bouin à réaliser une voie située au Pic-Saint-Loup, non loin de Montpellier. Du nom de Beyond Integral, il s’agit d’une superbe voie de 50 mètres dans le dévers prononcer du Pic.
« Je ne peux plus compter combien de fois je suis allé dans la section du haut en essayant de trouver unne méthode. C’est le privilège de la FA »
a écrit Seb Bouin sur Instagram. « Les mouvements sont incroyables et spectaculaires, dynamiques, genoux à l’envers, plats, arquées… tous les ingrédients d’un projet parfait. »
Situé près du domicile de Babsi à Bludenz, en Autriche, Lorüns est un site d’escalade sportive qui abrite des voies historiques vieilles de plusieurs décennies. Décrit comme un « point de rencontre » pour les anciennes et les jeunes générations de la communauté autrichienne d’escalade, Lorüns est un site cher au cœur de Babsi, surtout depuis que son partenaire Jacopo Larcher a récemment grimpé un projet légendaire vieux de 30 ans, établissant à son tour la voie la plus difficile de la falaise : Sprengstoff (9a), qui signifie « explosif » en anglais.
Malheureusement, Lorüns fait partie d’une zone appartenant à une entreprise locale d’exploitation de carrières et est sous la menace constante et croissante de destruction.
L’année dernière, Babsi s’est engagée à faire la deuxième ascension de Sprengstoff, en partie pour se perfectionner, mais aussi pour sensibiliser le public à la menace imminente qui pèse sur la falaise. Suivez Babsi alors qu’elle s’engage dans la lutte pour Sprengstoff.
Après avoir participé à plusieurs compétitions ces derniers mois, Stefano Ghisolfi est de retour aux affaires à Céüse avec son projet du moment, « Bibliographie » 9c. Découvrez dans cette vidéo la machine Italienne dans ses essais dans l’une des voies les plus dures du monde !
