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Les 30 blocs les plus durs de la planète !

Tour d’horizon des blocs les plus durs de la planète à ce jour !

L’escalade ne cesse d’évoluer. Avec de plus en plus de grimpeurs forts, qui s’illustrent dans des performances remarquables de plus en plus tôt, les limites sont constamment repoussées.

Les grimpeurs sont plus à l’aise que jamais avec la cotation de 9A bloc, et de nombreux 8C+ émergent à travers le monde.

Aujourd’hui, nous allons examiner de plus près les blocs les plus difficiles de la planète. Pour cela, nous avons listé ci-dessous tous les 9A et 8C+ bloc qui existaient à ce jour.

Une évolution éclair !

Il n’y a pas si longtemps, il n’existait aucun 8C+. La première proposition de ce niveau a été faite par le champion du monde de bloc Mauri Calibani, ayant enchaîné « Tonino 78 » en 2004. Mais ce bloc a ensuite été décoté à 8C/+. Le premier vrai 8C+ enchaîné fut « Hypnotized Minds » par Daniel Woods, en 2010.

Il y a maintenant 27 blocs dans le monde qui ont été proposés ou confirmés à 8C+. Plus de la moitié d’entre eux ont été libérés au cours des trois dernières années. Deux 9A ont été proposés mais décoté, et deux attendent toujours une seconde ascension : « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival et « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods.

Pour illustrer cette évolution rapide, voici le nombre de blocs durs (8C/+ et plus), libérés au fil du temps :

Les meilleurs bloqueurs du monde

D’après les statistiques, Daniel Woods est le grimpeur meilleur bloqueur au monde avec huit croix dans le 8C/+ et plus, dont cinq sont des premières asccensions, notamment sa réalisation de « Return of The Sleepwalker » 9A.

Daniel Woods 8
Jimmy Webb 5
Giuliano Cameroni 5
Adam Ondra 5
Matt Fultz 4
Drew Ruana 4
Shawn Raboutou 3
Ryuichi Murai 3
Nalle Hukkataival 3
Charles Albert 3

La liste des 30 blocs les plus durs de la planète :

« Burden of Dreams » 9A – Nalle Hukkataival

En 2017, Nalle Hukkataival a réalisé la première ascension de « Burden of Dreams », une ligne extrême de cinq mouvements seulement, sur de petites arquées. L’ascension lui a pris plus de quatre ans et lui aura demandé plus de 4000 essais. Bien qu’il s’agisse de l’un des deux seuls 9A proposés, il est probable qu’il s’agisse de la série de mouvements la plus difficile au monde.

« Return of the Sleepwalker » 9A – Daniel Woods

Une ligne extrême, basée sur la résistance. Alors que « Burden of Dreams » demande au grimpeur de réussir cinq des mouvements les plus difficiles que l’on puisse imaginer, « Return of the Sleepwalker » atténue légèrement la difficulté de chaque mouvement intrinsèquement, mais enchaîner l’intégralité de la ligne demande une puissance et une résistance hors normes. La réalisation de ce bloc a demandé à Daniel Woods plus de trois mois de sobriété totale. Sans compter le temps qu’il lui a fallu pour enchaîner la version debout « Sleepwalker », le 8C+ le plus répété d’Amérique.

« Soudain Seul » 8C+/9A – Simon Lorenzi

Ce départ bas à gauche de « The Big Island », 8C ouvert par Dave Graham, oscille entre le 8C+ et le 9A. Libéré par le Belge Simon Lorenzi et proposé à 9A, avant que Nicolas Pelorson, premier répétiteur, décote le bloc à 8C+. Mais plus récemment, Camille Coudert, le troisième ascensionniste, a déclaré que 9A conviendrait finalement mieux.

« Floatin » 8C+ – Ryuichi Murai

« Floatin » de Ryuichi Murai est sans doute le nouveau bloc le plus fou de cette année. Il reflète le style de « Burden of Dreams » dans la mesure où le petit nombre de mouvements laisse peu de place à la réflexion. Un bloc basé sur le no-foot, qui demande une force dans les doigts hors du commun.

« Gioia » 8C+ – Christian Core

Initialement coté 8C par l’Italien Christian Core, Adam Ondra a proposé 8C+ et la cotation est restée comme ça depuis. Une seule personne a suggéré un niveau de 8C/8C+, mais elle a fait l’ascension avec une genouillère. L’ascension a été établie à l’origine sans genouillère, puis répétée comme telle.

« Nexus » 8C+ – Ryuichi Murai

Un long bloc basé sur la résistance, qui est plutôt rare dans cette cotation. Même « Grand Illusion », une ligne en granit de plus de 20 mouvements dans le Little Cottonwood Canyon, ne comporte pas autant de mouvements. Ryuichi Murai a établi ce bloc de 40 mouvements en octobre 2021.

« United » 8C+ – Ryuichi Murai

Un bloc extrême, qui n’est autre que la version assise de « Decided » 8B+.

« Big Z » 8C+ – Shawn Raboutou

Il s’agit du premier 8C+ de Tahoe, établi par l’Américain Shawn Raboutou. La ligne traverse de part en part la face surplombante et nécessite autant de puissance que de précision. Il n’a pas encore été répété à ce jour.

« Hypnotized Minds » 8C+ – Daniel Woods

Peut-être l’un des plus grands classiques de tous les temps : un chef-d’œuvre situé dans le Rocky Mountain National Park et ouvert par Daniel Woods. Il a été récemment répété par Dave Graham et était l’un de ses plus gros projets. À l’origine, Woods avait établi la cotation à 8C, mais après que tant de grimpeurs aient essayé et échoué à atteindre le sommet, le bloc a été réévalué.

« The Process » 8C+ – Daniel Woods

« The Process », maintenant cassé, est l’un des blocs les plus célèbres des États-Unis. Il n’a jamais été répété depuis sa création en raison de la casse d’une prise, peu après sa première ascension par Daniel Woods. Ce highball extrême pourrait devenir l’un des blocs les plus radicaux de tous les temps s’il obtenait une deuxième ascension, malgré la prise cassée.

« Box Therapy » 8C+ – Daniel Woods

Un autre bloc très physique situé au Rocky Mountain National Park, libéré par Daniel Woods.

« Off the Wagon Sit » 8C+ – Shawn Raboutou

Ce bloc est devenu l’un des 8C+ les plus répétés. Ce n’est autre que la version assise depuis le wagon de « Off the Wagon », l’une des lignes les plus iconiques du monde.

« Ephyra » 8C+ – Jimmy Webb

Unique de par son réta délicat, « Ephyra » est un étonnant bloc qui ne ressemble pas aux autres. Libérée par Jimmy Webb, l’un des plus forts grimpeurs d’Amérique, cette ligne est à son image : très physique !

« Sleepwalker » 8C+ – Jimmy Webb

Le 15 décembre 2018, après 11 jours de travail, Jimmy Webb parvenait à libérer « Sleepwalker », une véritable base de compression et de mouvements plus physiques les uns que les autres. Quelques années plus tard, la version assise de ce bloc allait devenir le deuxième 9A de l’Histoire.

« Moonlight Sonata » 8C+ – Taylor McNeil

Ce bloc a demandé à Taylor McNeil un nombre record de séances, mais représente une ligne esthétique dans le Midwest, qui attend d’être répétée. La méthode originale étant morpho, ce bloc attend toujours une première répétition.

« Creature From the Black Lagoon » 8C+ – Daniel Woods

Un bloc de Daniel Woods devenu iconique au Rocky Mountain National Park ! Un long toit qu’il faut grimper à l’horizontale et qui demande une puissance phénoménale.

« Terranova » 8C+ – Adam Ondra

Un bloc qui demande une grande force dans les doigts ! Bien que personne ne semble vouloir se rendre à Brno pour tenter une répétition de cette ligne impressionnante, voire quelque peu inconfortable, elle représente tout l’art d’Adam Ondra dans sa faculté à tenir de petites prises.

« Grand Illusion » 8C+ – Nathaniel Coleman

Ce bloc n’est autre qu’une véritable épreuve d’endurance ! C’est notamment cette ligne qui a fait connaître le Little Cottonwood Canyon. La séquence unique que le rocher forme fait de ce bloc une expression exceptionnelle du mouvement.

« Big Conviction » 8C+ – Simon Lorenzi

Les départs bas et les départs assis deviennent de plus en plus courants. Comme ici avec « Big Conviction », qui n’est autre qu’un départ assis connectant « Conviction » à « The Big Island », dans la forêt de Fontainebleau.

 

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« La révolutionnaire » 8C+ – Charles Albert

L’un des blocs les plus durs de Bleau, ouvert par Charles Albert, qui signera la première ascension pieds nus, comme à son habitude.

« No Kpote Only » 8C+ – Charles Albert

En janvier 2019, Charles Albert enchaînait pieds nus toujours son projet de longue date, proposant la mythique cotation de 9A. Un an plus tard, Ryohei Kameyama répétait la ligne et proposait 8C+/9A, avant que Nicolas Pelorson se rétablisse au sommet de cette ligne à son tour et propose 8C.

« Ganesh » 8C+ – Elias Iagnemma

Premier 8C+ ouvert de l’année 2022, « Ganesh » serait le deuxième 8C+ d’Italie. Après avoir découvert ce bloc en mai 2021, Elias Iagnemma aura mis 15 séances de travail avant d’en venir à bout.

 

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« Drop a Line » 8C+ – Pirmin Bertle

En 2015, l’Allemand Pirmin Bertle ouvrait un nouveau passage extrême à Couisimbert en Suisse, nommé « Drop in Line ». Il s’agit en fait d’une longue traversée qui lui aura demandé plus de huit mois de travail.

« Hypothèse assis » 8C+ – Charles Albert

Encore une ligne extrême ouverte par le Français Charles Albert ! Ce bloc n’est autre que le départ assis du classique 7C+ « Hypothèse ». Il s’agit de partir assis sans crash-pad avec une inversée fragile, effectuer une relance sur la réglette de départ de la version debout et sortir dans celui-ci.

« Nayuta » 8C+ – Dai Koyamada

À 40 ans, le Japonais Dai Koyamada ouvrait le bloc le plus dur de sa carrière : « Nayuta », un long bloc de 27 mouvements à Gero, au Japon.

« Poison the Well » 8C+ – Giuliano Cameroni

Ce bloc, resté un long moment à l’état de projet, a été le premier 8C+ de Giuliano Cameroni et la deuxième ligne de ce niveau établie en Suisse. Elle consiste à remonter un impressionnant dévers à 40° sur sept mouvements extrêmes, qui requièrent une grosse puissance. Le crux, qui se joue sur les mouvements 5 et 6, serait l’équivalent d’un 8C bloc à lui seul.

« The Story of Two Worlds Low Start » 8C+ – Dai Koyamada

L’histoire de ce bloc est incroyable : retour en 2010. Dai Koyamada répétait « The Story of Two Worlds », le célèbre bloc établi par Dave Graham, à Cresciano, en 2005. Mais peu de temps après, le talentueux grimpeur japonais s’apercevait qu’il était parti d’une prise de départ différente, un peu plus haute, que Dave Graham.

Obsédé par cette erreur, Koyamada a immédiatement décidé de refaire la ligne, mais cette fois à partir d’une prise plus basse que Graham. Ce mouvement supplémentaire lui semblait plus naturel mais ajoutait une difficulté de plus à ce bloc déjà très difficile. Il aura fallu deux ans au japonais pour réussir ce départ bas, qu’il cota 8C+.

« Brutal Rider » 8C+ – Adam Ondra

En mai 2020, Adam Ondra ouvrait l’une des lignes les plus dures de République Tchèque. Le bloc commence dans « Brutus » 8A+, puis rejoint « Ghost Rider » 8C. Adam Ondra a donc coté « Brutal Rider » 8C+, mais dû à la longueur de la ligne, qui fait 25 mouvements, il l’a également évaluée à 9b voie. Pour corser l’affaire, un ruisseau a inondé la zone d’atterrissage avant qu’Ondra ne puisse enchaîner le bloc. Lui et son équipe ont donc dû utiliser des palettes pour créer un plancher sur lequel poser les crash pads.

« Ledoborec » 8C+ – Adam Ondra

Dans la lignée de « Brutal Rider », Adam Ondra avait libéré en mai 2020 « Ledoborec » 8C+. « Ce n’est peut-être pas la plus belle ligne, mais elle est dure et elle me trottait dans la tête depuis longtemps. C’est pourquoi, elle méritait d’être libérée. » avait-il déclaré suite à son enchaînement.

« Insomniac » 8C+ – Drew Ruana

Cet été, l’Américain Drew Ruana signait la première ascension du 8C+ « Insomniac ». Le bloc démarre dans « Wheel of wolvo » 8B+ puis, après un bon repos, se poursuit dans « We Can Build You » 8B+. L’ensemble de 30 mouvements est extrêmement physique et représente « un vrai cauchemar sur le plan rési » d’après l’Américain.

 

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Coupes du Monde ou Jeux Olympiques : deux circuits différents

Le CIO a annoncé qu’une nouvelle série d’épreuves de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 allait se dérouler dans quatre sports. Parmi ceux-ci, l’escalade.

Les athlètes voulant disputer les J.O vont-ils devoir choisir entre le traditionnel circuit de Coupes du Monde et le circuit de qualification olympique ? C’est la question qui se pose, alors que le Comité International Olympique vient d’une nouvelle mesure.

En effet, une nouvelle série d’épreuves de qualification olympique sera mis en place dans quatre disciplines sportives pour les Jeux de Paris 2024. Il s’agit d’un projet de l’Agenda olympique 2020+5, lequel a été présenté au début du mois à la commission exécutive du CIO. Ce nouveau cursus de qualification concerne quatre disciplines sportives : le BMX freestyle, le breakdance, le skateboard et l’escalade.

Le nouveau format de qualification

Il s’agira d’une série de trois épreuves de type festival, qui rassemblera les athlètes de chacune des quatre disciplines dans un parc urbain, où ces derniers concourront en vue de décrocher leur billet pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Organisés dans des sites en centre-ville pendant quatre jours, entre mars et juin 2024, ces festivals tenteront d’offrir une nouvelle expérience olympique aux passionnés de sport du monde entier, associant musique, art et culture.

Le CIO travaillera en étroite collaboration avec les quatre fédérations internationales concernées, lesquelles resteront responsables du déroulement de leurs compétitions respectives.

Ce nouveau système de qualification pourrait donc concurrencer les compétitions internationales organisées par l’IFSC. En effet, les dates de ces festivals tombent en plein pendant la saison des Coupes du Monde et les athlètes et entraîneurs devront faire des choix en terme de préparation.

Thomas Bach : « Améliorer et promouvoir le parcours des athlètes jusqu’aux J.O »

Thomas Bach, président du CIO, est revenu sur l’importance du volet de qualifications au regard de l’envie de démocratiser ces disciplines.

L’une des principales recommandations de l’Agenda olympique 2020+5 était d’améliorer et de promouvoir le parcours des athlètes jusqu’aux Jeux Olympiques. Cette série d’épreuves de qualification est une étape clé dans la mise en œuvre de cette recommandation.

En invitant les meilleurs athlètes de ces quatre disciplines sportives à participer à cette série d’épreuves de qualification organisées dans les grandes villes, lesquelles associeront sport et culture dans une ambiance festive, nous espérons renforcer leur visibilité et mettre en lumière les extraordinaires exploits qu’ils réaliseront dans leur parcours jusqu’aux Jeux de Paris 2024. »

En route pour Paris 2024

Le programme des Jeux Olympiques d’été de Paris comprendra 32 sports, 329 épreuves avec remise de médailles et 762 sessions au total, répartis sur 19 jours de compétition – du 24 juillet (soit deux jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux) au 11 août 2024.

Les épreuves d’escalade (vitesse et combiné bloc/difficulté) se dérouleront dans le secteur du Bourget, non loin de Paris, dans un site construit spécialement pour l’événement. Les structures d’escalade créées pour l’occasion resteront par la suite. Elles seront composées d’un mur à l’intérieur de la salle et de trois structures extérieures : un fronton de bloc, un mur de difficulté et deux couloirs de vitesse. Au total, 6000 spectateurs pourront être accueillis dans ce complexe.

Notons que ces Jeux Olympiques de Paris 2024 seront les premiers Jeux à respecter l’égalité parfaite entre les deux sexes, avec une participation de 50 % d’hommes et de femmes précisément, dans le prolongement de l’équilibre déjà atteint pour les Jeux de Tokyo 2020, où 47,8 % des concurrents étaient des femmes. Les épreuves mixtes seront par ailleurs en hausse à Paris en 2024 – 20 contre 18 aux Jeux de Tokyo 2020.

La jeune Espagnole Ana Belen Argudo enchaîne son premier 9a !

À tout juste 20 ans, l’Espagnol Ana Belen Argudo vient de clipper le relais de son premier 9a.

Ana Belen Argudo a enchaîné « Cordia Maleficarum » 9a à Cuenca. Cette voie, équipée par Dani Andrada a été réalisée pour la première fois par Alex Garriga, en décembre 2020.

Il aura fallu à la jeune Espagnole de 20 ans peu plus de 30 essais, de début mars à début avril, pour cocher « Cordia Maleficarum ».

Il n’y a pas de mots pour décrire ce que l’on ressent quand on réussit un projet comme celui-ci… »

Ana Belen Argudo

Ayant maintenant goûté au neuvième degré, elle projette un déjà un nouveau 9a avec « El Intento », à Cuenca également.

Ana Belen Argudo a déjà réalisé six 8c et un 8c+. Depuis 2016, elle performance en compétition, ayant notamment terminé dans le top 10 des Championnats du Monde l’été dernier.

  • Dans cette vidéo, on la voit grimper dans « El calvario del Sicario » 8c :

Replay : Coupe du Monde de Meiringen

Ce week-end se déroulait la première Coupe du Monde de la saison à Meiringen, en Suisse. Et pour la première fois de l’Histoire des compétitions, les lives n’étaient pas disponibles gratuitement sur Youtube, l’IFSC ayant signé un partenariat avec le groupe Eurosport en Europe.

En revanche, un replay gratuit est proposé 24 heures après l’événement, sur le site Olympic Channel. Il s’agit d’une WebTV créée par le Comité International Olympique en 2016, diffusant des programmes en rapport avec les Jeux Olympiques.

Voici ci-dessous les replays de Meiringen :

(Cliquez sur les images pour accéder aux replays)

Demi-finale femmes :

Demi-finales hommes :

Finale femmes :

Finale hommes :

Janja Garnbret décide de faire une pause des compétitions

Alors que la saison internationale vient juste d’être lancée, Janja Garnbret a annoncé faire une pause des compétitions.

Comme on pouvait s’y attendre, Janja Garnbret a très largement dominé la Coupe du Monde de Meiringen. Pour l’ouverture de cette saison 2022, la Slovène de 23 ans a réussi a réaliser une compétition parfaite : elle a enchaîné les cinq blocs du circuit de qualification, puis les quatre blocs de demi-finale, avant de de valider les quatre blocs de finale, quasiment tous à vue. Un score parfait, qu’elle est bien sûr la seule à obtenir.

Suite à sa victoire, elle déclarait :

Je considère ma victoire comme un vrai privilège. Elle signifie beaucoup pour moi car il n’est pas évident de gagner toutes les compétitions – chaque compétition est une véritable histoire en soi. Ce n’est pas parce que vous avez tout gagné l’année dernière que vous pourrez le faire de nouveau la saison suivante, donc chaque victoire signifie vraiment beaucoup pour moi. C’est pourquoi je suis si émue ! »

Toutefois, à l’issue de cette compétition, Janja Garnbret a annoncé faire une pause des compétitions :

J’ai décidé de faire l’impasse sur la suite de la saison de bloc cette année. Ma préparation pour les Jeux Olympiques l’année dernière a été assez dure physiquement et mentalement, donc je pense que j’ai besoin de faire une pause avec les compétitions, et cette année est l’année parfaite pour le faire. J’ai déjà en tête les Jeux Olympiques de Paris ! »

En effet, comme beaucoup de grimpeurs, Janja Garnbret a eu une saison 2021 très intense, marqué notamment par sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo, qu’elle a remportés.

Avant de se rendre à Meiringen, la Slovène était à Oliana, en Espagne, où elle essayait le célèbre 9b+ « La Dura Dura ». Va-t-elle profiter de ce moment loin des prises artificielles pour enchaîner les croix en falaise ?

Dans l’oeil de l’ouvreur : Pierre Broyer, ouvreur à Meiringen, revient sur cette compétition

Cette édition 2022 de la Coupe du Monde de Meiringen nous a réservé son lot de surprises. Comme chaque année, les blocs étaient minutieusement tracés et des mouvements inédits étaient proposés aux grimpeurs.

Pierre Broyer était l’un des six ouvreurs présents sur la Coupe du Monde de Meiringen. Six mois à peine après avoir découvert l’escalade, ce jeune grimpeur Parisien prenait une visseuse en main et ouvrait son premier bloc. Aujourd’hui âgé de 28 ans, il a déjà ouvert sur de nombreuses compétitions internationales, dont les Championnats d’Europe, ou les Championnats du Monde et intervient régulièrement aux côtés de plusieurs fédérations nationales.

Comme l’an dernier, il faisait partie de l’équipe d’ouvreurs, chargée de tracer les blocs pour la première compétition de la saison à Meiringen.

Pierre revient pour nous sur cette édition 2022.


« Sur cette étape nous étions six ouvreurs : le Japonais Gen Hirasima, l’Américain Garrett Mc Gregor, l’Espagnol Sergio Verdasco, le Suisse Manuel Hassler et le Français Laurent Laporte qui était notre chef ouvreur.

Le premier soir nous avons fait le tour des idées les plus folles des uns et des autres, pour proposer un show digne de cette compétition. Car Meiringen est une étape spéciale pour plusieurs raisons : le choix des prises, la qualité du mur et de l’organisation, et le fait que c’était encore une fois la première étape de la saison. Les idées que nous avons eues le premier soir ont guidé notre ouverture, de la qualification aux finales. Avec toutes les innovations proposées les années passées, c’était un véritable challenge de rester frais sur cet événement.

Par ailleurs le niveau des athlètes évolue beaucoup et nous avons quelques surprises entre la nouvelle génération et celles et ceux qui ont beaucoup progressé depuis l’année passée !

Concernant les mouvements ce n’étaient pas les idées qui manquaient mais bien le temps et parfois l’énergie de toutes les ouvrir !

Nous avons eu une finale homme un peu spéciale, on a volontairement laissé des portes ouvertes dans les méthodes pour permettre aux grimpeurs de s’adapter. Aujourd’hui, avec le niveau des athlètes et leur intelligence, il devient de plus en plus dur de proposer des idées originales et d’imposer des mouvements, sans risquer de ne voir personne en haut !

Ouvrir sur cette étape ça a été un vrai plaisir et une expérience vraiment intense pour moi. Avec une équipe aussi motivée, nous avons mis beaucoup d’énergie dans l’événement, en travaillant 10 à 12 heures par jour. J’ai beaucoup appris au contact des personnalités de cette équipe, qui comptent parmi les meilleurs dans leurs domaines.

J’adore ouvrir pour le plus haut niveau, alors j’essaye de me concentrer sur ce que je sais faire et saisir les opportunités. Actuellement c’est très difficile d’intégrer l’équipe d’ouvreurs IFSC, mais cela ne m’empêche pas de satisfaire mes lubies d’ouvreurs et rencontrer les plus forts athlètes. Pourvu que ça dure ! »


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Mejdi Schalck sur le podium de la Coupe du Monde de Meiringen !

Un changement de règlement de l’IFSC met les athlètes en colère à Meiringen

Ce week-end, plusieurs athlètes internationaux ont protesté contre un changement de règlement de l’IFSC. La Serbe Stasa Gejo et l’Allemand Alex Megos ont notamment manifesté sur les réseaux sociaux leur colère concernant un changement de règle de dernière minute, apparu lors de la Coupe du Monde de Meiringen.

En effet, jusqu’à maintenant, les qualifications et les demi-finales des Coupes du Monde de bloc se déroulaient à vue. Cela signifie que les compétiteurs étaient en isolement, et arrivaient devant les blocs sans les avoir jamais vus. Mais ce week-end, l’IFSC a changé le règlement, en proposant aux compétiteurs des photos de tous les blocs lors des tours de qualification et de la demi-finale féminine.

Le nouveau règlement stipule :

« Une photographie ou un croquis de chaque bloc peut être montré dans la zone d’isolement ou dans la zone de transit pour le bloc concerné. »

Les athlètes ont immédiatement réagi en postant cette déclaration :

Jusqu’à présent, les athlètes ne savaient jamais ce qui les attendait en arrivant sur les tapis. En contradiction directe avec les avis de plusieurs membres de la Commission des Athlètes, l’IFSC a pris une décision sans précédent : ce week-end, des photos de tous les blocs de qualification ont été fournies aux athlètes et aux entraîneurs dans la zone d’échauffement et d’attente. La mise en œuvre a été un flop ; les athlètes n’ont pas disposé d’un temps égal pour analyser les photos et les compétiteurs masculins n’ont même pas vu les images avant d’être dans la zone d’échauffement.

Cela nuit à la nature même de la discipline, dans laquelle les grimpeurs s’adaptent à un environnement en perpétuel changement, sous la pression du temps. C’est la magie de l’escalade – la créativité de la résolution de problèmes est ce qui rend notre sport unique. L’escalade de bloc de compétition met en valeur la force physique et la force mentale des athlètes. Nous, les athlètes et les entraîneurs, déclarons notre objection catégorique et faisons appel face à la décision de fournir aux compétiteurs des informations sur les blocs avant de les découvrir. Nous espérons assurer l’évolution continue de notre sport dans une direction qui reflète l’esprit de compétition respectueux et équitable des équipes participantes. »

Le point le plus important à considérer vient en effet de la nature fondamentale de notre sport. L’escalade de bloc est un sport de résolution de problèmes. Si l’on supprime cet aspect-là, la compétition change complètement. De plus, les ordres de passage donnent aux différents grimpeurs un temps différent pour examiner les photos des blocs à venir. Ce n’est donc pas un système équitable.

L’IFSC revoit la règle en direct pendant la compétition

Face aux réactions des grimpeurs et entraîneurs suite à ce nouveau format, la fédération internationale a de nouveau modifié le règlement, en direct pendant le déroulement de la compétition.

Ainsi, si les photos des blocs étaient disponibles lors des qualifications vendredi et de la demi-finale féminine samedi, hier, pour la demi-finale masculine, le format conventionnel à vue était de retour.

Pour la suite, nous ne savons pas encore comment l’IFSC va procéder. La fédération internationale n’a pas encore commenté le changement de règlement.

2 médailles d’or pour les U16 sur la coupe d’Europe de bloc de Chambéry

Après les U18 et les U20 samedi, ce dimanche était consacré à la catégorie des U16, et le moins que l’on puisse dire c’est que nos jeunes français ont frappé fort puisqu’ils ramènent une médaille d’or chez les fille et une médaille d’or chez les garçons!

Chez les demoiselles, le holdup nous vient de la Chambérienne Louise Puech Yazid. Dernière qualifiée pour les finales de la coupe d’Europe, elle remonte de 10 places au classement en finale pour venir s’imposer sur la plus haute marche du podium. Ne partant pas favorite dans le camp tricolore (elle n’atteignait pas la finale des championnats de France), elle réalise un round finale presque parfait avec 4 blocs en 5 essais. La championne de France en titre, Meije Lerondel , se contentera de la 7ème position, et Sophia Douglas terminera 9ème.

Chez les garçons, le Valentinois Samuel Richard était pressenti pour une belle performance. Après avoir remporté le tour des qualifications, il récidive en finale en étant le seul à toper 4 blocs, e en 5 essais s’il vous plaît. L’autre français en lice sur ces finales, Max Bertone, prend la médaille en chocolat (4ème) avec 2 blocs topés.

Mejdi Schalck sur le podium de la Coupe du Monde de Meiringen !

Mejdi Schalck l’a fait ! Il est allé décrocher la médaille de bronze à Meiringen ce soir, après être passé tout près de la victoire. Pour sa première participation à une finale mondiale en bloc, Paul Jenft, deuxième Français engagé, termine au pied du podium.

Une finale rebondissante !

Jamais encore une finale n’avait connu autant de rebondissements ! Le classement provisoire n’a pas arrêté d’être bouleversé tout au long de la compétition. Retour en détail sur cette finale exaltante !

Bloc 1

« Rebondissant ». Le premier bloc donnait le ton de ces finales. En effet, le premier tracé demandait aux grimpeurs de rebondir de prise en prise latéralement, jusqu’à atteindre un gros bac. Un triple jeté qui ne posera aucun problème à Tomoa Narasaki et Yoshikuyi Ogata, réputés pour leurs qualités aériennes, qui enchaînent ce bloc à vue.

Ça passe aussi pour Paul Jenft, premier finaliste à s’élancer, qui ouvre le bal des tops en réalisant le bloc en 4 essais. Pas de problème non plus pour Mejdi Schalck, qui se paye même le luxe de shunter cette coordination en optant pour une méthode statique lors de son deuxième essai.

Finalement, tous les compétiteurs valideront ce bloc, sauf l’Américain Colin Duffy, qui ne parviendra pas à tenir en compression le volume final.

Bloc 2

Les finales ont pris un tournant majeur dans ce deuxième bloc. Initialement, les ouvreurs avaient imaginé une fissure, dans laquelle il fallait littéralement jeter son poing, pour réussir à le coincer à l’intérieur. Paul Jenft, premier grimpeur à faire face au bloc, tente à de nombreuses reprises ce premier mouvement. Lors de son tout dernier essai, il parvient presque à coincer son poing à l’intérieur de la combinaison de volumes, sans toutefois y parvenir totalement.

Colin Duffy trouve alors une shunte à ce premier mouvement. Plutôt que d’essayer de coincer son poing dans la fissure, il jette directement en compression sur la prise suivante, et ça marche ! Malheureusement, il chute à la fin du bloc, ne parvenant pas à se stabiliser sur la prise finale.

Après quelques essais passés à essayer la méthode originale, Mejdi Schalck trouve à son tour la shunte avec la prise suivante. Mais comme l’Américain, il chute sur la dernière prise. Heureusement, il lui reste encore quelques secondes au compteur, lui permettant un ultime essai. Plus motivé que jamais, il parvint cette fois à contrôler la dernière prise, validant ainsi le bloc.

Notre Français prenait alors une sacrée longueur d’avance au classement, car ni Tomoa Narasaki, ni Kokoro Fujii ne parviendront à enchaîner le bloc. Cela signifiait donc qu’à l’issue de ce deuxième bloc, Mejdi disposait d’un bloc d’avance sur tous les autres finalistes !

Bloc 3

Mais dans le bloc 3, nouveaux rebondissements ! Les ouvreurs avaient cette fois décidé de mettre les méninges des grimpeurs à rude épreuve. La mise en place pour valider les quatre scotchs de départ était particulièrement difficile. Il fallait réaliser un run&jump sur le premier volume, pour ensuite redescendre doucement afin de valider correctement la position de départ, puis, réaliser un jeté pour aller à la prise suivante. Lors de son tout dernier essai, Paul Jenft trouve la solution ! La pression est à son comble dans le clan français, car les secondes défilent. Le jeune grimpeur de 18 ans parviendra à topper le bloc dans les dix dernières secondes.

Derrière, les concurrents se cassent un à un les dents sur ce départ. Malgré ses 89 départs en Coupe du Monde, Kokoro Fujii reste au tapis, passant de longues minutes à déchiffrer ce bloc. Il en est de même pour Tomoa Narasaki, ou encore Mejdi Schalck, qui comprend le mouvement de départ trop tard.

Histoire folle pour Colin Duffy ! Lors de son passage, l’Américain décidait d’opter pour une méthode plus radicale. Plutôt que de valider délicatement la position de départ, il réalise un run&jump, en touchant rapidement de ses quatre membres les quatre scotchs, et en se ruant directement sur la prise suivante. Une méthode qui fonctionne et qui le conduit directement au top. Mais suite à une réclamation, on lui demande de recommencer le bloc. En effet, d’après les juges, il n’aurait pas suffisamment validé la position de départ lors de son run&jump. Le jeune Américain, qui prenait part cet été aux Jeux Olympiques, repart donc le couteau entre les dents. Il réalise la même méthode, mais de nouveau, les juges ne lui valident pas. Enragé, Duffy ne cache pas sa colère et se lance dans un nouvel essai. Cette fois, malgré son run&jump, on voit qu’il stabilise rapidement ses quatre membres sur les prises de départ. Cette fois sera la bonne et ce troisième top lui sera accordé !

Bloc 4

À ce moment de la compétition, le classement provisoire était incroyable : les deux Français Mejdi Schalck et Paul Jenft trônaient fièrement en premières et deuxièmes positions, avec chacun un bloc d’avance sur le reste des finalistes !

Mais dans ce dernier bloc de la compétition, ils ne parviendront pas à concrétiser leurs efforts. De nouveau, ce tracé malmenait les épaules des grimpeurs. Il fallait se suspendre à bout de bras sur la première prise et engendrer un mouvement de balancier, afin d’aller de manière dynamique sur la prise suivante, tout en compressant avec la paume de l’autre main le volume de départ. Paul Jenft parviendra à réaliser les premiers mouvements, mais tombera sur la prise finale. De même pour Mejdi Schalck, qui malgré de nombreux essais pour tenter de tenir la dernière prise, n’y parviendra pas.

En revanche, les deux Japonais Tomoa Narasaki et Yoshiyuki Ogata font parler la force et enchaînent ce dernier bloc en respectivement deux et quatre essais. Pour vous illustrer l’incroyable scénario de ces finales, si Kokoro Fujii, dernier finaliste à s’élancer, toppait ce bloc, alors il remportait la compétition. Malheureusement, il n’y parviendra pas et se classera dernier des finales.

Le top 4, composé des deux Japonais et des deux Français, comptabilisait le même score : 2 blocs enchaînés et 3 zones validées. C’est donc au nombre d’essais que tout s’est joué. Avec seulement trois essais, c’est Tomoa Narasaki qui remporte cette première Coupe du Monde de la saison, devant son compatriote Yoshiyuki Ogata, qui compte 5 essais. Mejdi Schalck décroche une magnifique médaille de bronze grâce à ses sept essais. Enfin, Paul Jenft, qui ne se considère pas comme un spécialiste du bloc, termine à une somptueuse 4ème place, pour sa première finale dans cette discipline.

Les résultats complets des finales hommes :


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Coupe du Monde de Meiringen : Mejdi Schalck et Paul Jenft en finale !

Coupe du Monde de Meiringen : Mejdi Schalck et Paul Jenft en finale !

Nos Français ont du talent ! Si hier Oriane Bertone représentait la France en finale de la Coupe du Monde féminine de Meiringen, aujourd’hui, ce sont nos deux jeunes grimpeurs Mejdi Schalck et Paul Jenft qui décrochent leur place en finale !

Mejdi Schalck survolté !

Mejdi Schalck a mis le feu à Meiringen ! Le jeune Français de 17 ans a signé une énorme performance ce matin, s’adjugeant la troisième place du classement des demi-finales. Mejdi semblait survolté ce matin, et a fait parler sa fougue dans les quatre blocs du circuit.

Dès le premier passage, on le sent dans le coup. La première dalle lui résiste durant quelques essais, mais le Chambérien ne lâche rien et parvient à l’enchaîner dans le temps imparti. Malgré de beaux essais dans le deuxième bloc, il ne parvient pas à compresser deux volumes à plat, et se contentera de la zone seulement. Mais c’est en fin de circuit que Mejdi Schalck fait toute la différence. Il parvient à contrôler le jeté du bloc 3 avec une facilité impressionnante, et valide ce bloc qui avait fait tomber tant de compétiteurs avant lui. Puis, dans le dernier tracé, qui mêlait force et coordination, Mejdi nous fait une véritable démonstration d’escalade. D’une manière spectaculaire, il nous offre une leçon de no-foot dans le début du bloc et parvient avec une aisance incroyable à réaliser la coordination qui lui permettra d’atteindre le top. Ainsi, avec 3 tops et 4 zones, il décroche la troisième place du classement, et jouera une nouvelle médaille cet après-midi.

© Vladek Zumr

Une première finale en Coupe du Monde de bloc pour Paul Jenft

Mais Mejdi Schalck ne sera pas le seul grimpeur à représenter la France en finale. Il sera aux côtés de son grand ami Paul Jenft, qui lui, disputera sa toute première finale mondiale en bloc.

D’entrée de jeu, le nouveau Champion de France donne le ton : la première dalle ne lui pose absolument aucun problème, et il l’enchaîne à vue. La machine Jenft était en route. Car dans le deuxième bloc, il parvient à compresser les deux volumes qui avaient fait tomber Mejdi Schalck avant lui, et à atteindre le top. La fin des deux derniers tracés lui posera un peu plus de problème et notre jeune Français de 18 ans devra se contenter des prises de zone… Mais qu’importe, l’essentiel était assuré : avec 2 blocs et 4 zones, il décrochait la sixième et dernière place qualificative pour les finales.

Il sera donc pour la première fois aux côtés de Mejdi en finale. Dans une récente interview qu’il nous avait accordée suite à sa victoire au Championnat de France, Paul nous avait déclarés : « On se complète vraiment bien avec Mejdi parce qu’on est chacun spécialiste dans notre discipline (lui en bloc et moi en diff). On a chacun des trucs à s’apporter dans notre façon de s’entraîner. On est assez proche pour qu’on installe une sorte de compétition entre nous, sans que ce soit malsain. L’année dernière on s’est tiré vers le haut toute la saison, j’avais envie de faire en diff ce qu’il avait fait en bloc et ça a bien marché pour nous deux. Je suis donc bien motivé pour retourner avec lui surtout si je m’aligne sur les mêmes compétitions que lui. »

Tous les deux risquent bien de mettre le feu en finale tout à l’heure, et pourquoi pas, de monter sur le podium ensemble.

© Vladek Zumr

Les Japonais en force !

Comme nous l’avions prévu avant le lancement de cette compétition, les Japonais ont bel et bien répondu présent sur ce premier rendez-vous de l’année. Comme à leur habitude, ils trustent la moitié des places de finale, en s’adjugeant bien sûr les deux premières positions.

Au sommet du tableau on retrouve donc le très expérimenté Kokoro Fujii. À 29 ans, le Japonais, qui avait terminé au pied du podium l’an dernier à Meiringen, compte bien prendre sa revanche. Lui et Tomoa Narasaki dominent très largement le circuit en étant les deux seuls grimpeurs à enchaîner tous les blocs. Kokoro Fujii s’offre une très belle demi-finale, en réalisant la première dalle à vue, et en topant le dernier bloc à vue également. Il mettra cinq essais dans les blocs 2 et 3, ce qui lui vaudra la première place de la matinée. Avec deux essais de plus, Tomoa Narasaki s’empare de la deuxième place.

© Vladek Zumr

Enfin, Yoshiyuki Ogata, vainqueur du classement général des Coupes du Monde en 2021, décroche lui aussi sa place en finale avec 2 blocs et 4 zones.

Dans cette bataille qui fera rage entre le Japon et la France en finale, est venu se glisser un Américain : Colin Duffy, 18 ans, a réalisé l’une des plus belles performances de sa carrière ce matin. Seul le premier bloc lui échappera, puisqu’il enchaînera très rapidement les trois derniers passages du circuit.

Les résultats complets des demi-finales hommes

La suite du programme

Dimanche 10 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finale hommes
16h00: Finale hommes


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Meiringen: Première médaille d’or de la saison pour Janja Garnbret, Oriane Bertone 4ème.

4 premières médailles tricolores sur la coupe d’Europe de bloc jeunes à Chambéry

La première journée de la coupe d’Europe de bloc jeunes à Chambéry s’est achevée hier soir avec les finales U18 et U20, et nos jeunes français sont repartis avec 4 médailles au total.

2 médailles de bronze pour les U18

Côté féminin, on retrouvait 4 françaises en finale, et c’est Kaina Viviand (championne de France en titre) qui s’en sortira le mieux en topant 2 blocs, ce qui la propulse sur la 3ème marche du podium, une belle médaille de bronze donc. Sur la plus haute marche du podium on retrouve la Néerlandaise Sabrina Van Essen qui sera la seule à toper tous les blocs de finale. Enfin, l’Ukrainienne Anastasia Kobets prend l’argent. Dans le clan français, Julie Roquebernou termine 5ème avec un bloc au compteur, Louna Deshayes 7ème avec 3 zones, et Lana Bonnal 8ème avec 3 zones également.

Chez les garçons, la partie était plus serrée que chez les filles… Si les français occupaient le haut du classement en qualification, ils laissent finalement l’Autrichien Julian Wimmer s’imposer avec 3 tops. Le Bulgare Slav Kirov coche quant à lui 2 blocs et 4 zones, et c’est le français Tolani Etchar qui prend la médaille de bronze avec 2 blocs également mais seulement 3 zones validées. C’est d’ailleurs un tir groupé des français qui valident tous 2 blocs et 3 zones, et qui se classent donc suivant le nombre d’essais: Lubin Leroy termine 4ème et Thomas Lemagner 5ème.

Or et Argent chez les U20

C’est chez les filles que nos tricolores se sont particulièrement illustrés. Avec 3 blocs en 4 essais, Selma Elhadj Mimoune monte sur la plus haute marche du podium! Après sa 3ème place sur les championnats de France, elle nous démontre une nouvelle fois l’envergure de son talent, une jeune dont on devrait entendre parler encore quelques temps d’autant que cette médaille d’or lui permet de se qualifier pour les championnats du monde jeunes cet été…  On retrouve sur la deuxième marche du podium de cette coupe d’Europe la championne de France en titre, Agathe Calliet, avec 2 blocs et 3 zones au compteur. Elsa Ravinet termine 5ème et Kintana Iltis 9ème.

Chez les garçons, pas de podium! Avec 2 blocs et 2 zones, Louison Burtin, Eliot Barnabé et Etienne Abriat terminent respectivement 5ème, 6ème et 7ème. Tanguy Merard se contentera de la 9ème place avec un seul bloc topé. Dans le haut du classement ce sont les jeunes allemands qui s’illustrent en occupant les 2 premières places: Emil Zimmermann prend l’or avec 3 blocs validés et Thorben Perry Bloom l’argent. Sur la 3ème marche du podium on retrouve le Néerlandais Paul Brand.

Aujourd’hui place à la catégorie des U16 avec les qualifications qui ont d’ores et déjà débuté. Restez connectés!

Des voix s’élèvent contre le contrat entre l’IFSC et Eurosport pour la diffusion des lives de coupe du monde

Suite au récent contrat signé entre l’IFSC et Eurosport, qui impose aux grimpeurs européens de souscrire à un abonnement payant pour pouvoir suivre les phases finales des Coupes du Monde en direct, nombreux sont ceux qui grincent des dents. 

Hier se déroulaient les demi-finales et finales femme de la Coupe du Monde de bloc de Meiringen, en Suisse. Et pour la première fois de l’Histoire, pour suivre la compétition en direct, il fallait avoir souscrit à un abonnement sur Eurosport. Fini les lives accessibles gratuitement depuis Youtube. En effet, il y a quelques semaines, la fédération internationale signait un contrat de trois ans avec Discovery+ (Eurosport), permettant à la chaîne d’avoir l’exclusivité sur la diffusion des compétitions internationales.

Dans un communiqué de presse, Marco Scolaris, président de l’IFSC avait déclaré :

Plus que tout, notre accord pour mettre en avant notre sport sur les chaînes et les plateformes de Discovery+ permettra d’améliorer l’attrait de notre sport et de nos athlètes, ce qui devrait se traduire par de plus grandes opportunités de sponsoring pour tous les grimpeurs du monde entier. »

Depuis cette annonce, de nombreuses voix s’élèvent contre cette décision, jugeant notre sport encore trop jeune pour se permettre une monétisation des lives. Nous avions d’ailleurs relayé le post Instagram de Nico Januel, coach de l’équipe de France, mais à sa demande, il a préféré que nous supprimions l’article… Comme vous pourrez le constater, ce post a été beaucoup partagé, preuve que la communauté des grimpeurs, globalement, soutient la non monétisation des lives.

En effet, peu de monde semble est prêt à payer un abonnement à Eurosport uniquement pour suivre les lives de coupe du monde d’escalade. Ces lives seraient alors en grande partie destinés à ceux qui ont d’ores et déjà un abonnement, ce qui ne représente à priori pas une forte proposition de grimpeurs au regard des commentaires que nous avons pu lire jusqu’à présent.

L’objectif serait donc, si nous suivons ce raisonnement, de toucher plutôt le grand public, au détriment de la communauté des grimpeurs. La grande question est donc: le grand public sera-t-il intéressé par l’escalade en coupe du monde? Rien n’est moins sur, car il est évident qu’une étape de coupe du monde à un retentissement bien moindre que les jeux olympiques…

Dès lors, quelle va être la visibilité de notre discipline en Europe? C’est actuellement un grand flou, et un pari très risqué de la part de l’IFSC. Avec en ligne de mire les JO de Paris 2024, l’avenir nous dira si l’IFSC n’a pas voulu griller les étapes trop rapidement…

Pour rappel, on se souvient qu’en 2017, l’IFSC avait déjà tenté de rendre les lives payants. Mais tous les grimpeurs s’étaient immédiatement unis, brandissant des cartons rouges lors de l’ouverture de la Coupe du Monde à Meiringen. Face à l’indignation générale de tous, la fédération internationale avait mis un terme à ce contrat avant même qu’il ne commence, et les lives étaient restés gratuits.

Meiringen: Première médaille d’or de la saison pour Janja Garnbret, Oriane Bertone 4ème.

Ua regard des tours de qualification et de demi-finale, il y avait peu de chance que la mutante slovène, Janja Garnbret, se laisse dépasser par ses émotions. Après 5 blocs à vue en qualifs, 4 blocs à vue en demi, elle parviendra au sommet des 4 blocs de finale en 5 petits essais. On n’est pas loin de la perfection… Et la performance est d’autant plus impressionnante que ses adversaires ne la talonnent pas!

En effet, sa concurrente directe, l’Américaine Natalia Grossman, qui avait très forte impression l’année dernière, se contentera de la médaille d’argent avec 3 blocs en 8 essais et 4 zones en 16 essais.

Derrière, l’écart se creuse puisque la médaille de bronze revient à la suissesse Andréa Kumin avec seulement un bloc au compteur et 2 zones. Performance équivalente pour notre française Oriane Bertone, mais avec 2 petits essais de plus pour atteindre la zone du bloc 2 ce qui la place au pied du podium. Elle n’aura donc pas réitéré son exploit de l’année dernière où elle montait sur la deuxième marche du podium sur cette même étape, entre les machines Janja Garnbret et Natalia Grossman. Mais qu’importe, Oriane ne monte certes pas sur le podium mais engrange tout de même du capital confiance pour la suite de la saison. Elle nous prouve sur cette première étape qu’il faudra compter sur elle cette année, et c’est bien là l’essentiel.

Plusieurs questions se posent suite à cette première étape… Qui parviendra à stopper la machine slovène Janja Garnbret? Comment jouer dans la même catégorie qu’elle au regard de la facilité avec laquelle elle avale les blocs de coupe du monde les uns après les autres? Natalia Grossman parviendra-t-elle à aller la chercher…? Une chose est sure, la saison promet d’être palpitante, et nous avons d’ores et déjà hâte de voir la prochaine étape à Séoul du 6 au 8 mai.

Les résultats de la finale

Coupe d’Europe de bloc jeunes: une flopée de français en finale

Alors que la première étape de coupe du monde de bloc se joue actuellement à Meiringen, en parallèle les meilleurs espoirs européens se sont donnés rendez-vous à Chambéry pour une première étape de Coupe d’Europe de bloc.

Ce matin, ce sont les U18 qui ont ouvert le bal, et le moins qu’on puisse dire c’est que les français ont frappé fort… Chez les filles, elles sont 4 à se qualifier en finale sur les 10 places possibles: Lana Bonnal (5ème) Louna Deshayes (6ème), Julie Roquebernou (8ème) et Kaina Viviand (9ème). Côté garçon, si « seulement » 3 tricolores seront en finale ce soir, deux se payent le luxe de truster les 2 premières places du classement des qualifications: Thomas Lemagner (1er), Lubin Leroy (2ème) et Tolani Etchar (8ème).

Chez les U20, même topo! Côté filles, elles seront 4 en finale, et deux d’entres elles occupent le haut du classement des qualifications: Agathe Calliet et Selma Elhadj Mimoune terminent à la première place ex-aequo en cochant les 5 blocs à vue. Elsa Ravinet prend la 4ème position, et Kintana Iltis 10ème. Chez les garçons, 4 on retrouvera la encore 4 représentants français en finale! Eliot Barnabé termine 3ème, Tanguy Merard 5ème, Etienne Abriat 7ème et Louison Burtin 10ème.

Coupe du Monde de Meiringen : Janja Garnbret redoutable, Oriane Bertone en finale !

Cocoricoooo ! Oriane Bertone grimpera en finale de la Coupe du Monde de bloc de Meiringen ce soir ! Retour sur les demi-finales féminines de cette première manche internationale de l’année.

Janja Garnbret (très) largement au-dessus !

Dès 11h30 ce matin, les premières grimpeuses faisaient face au large fronton de bloc de Meiringen, où se dessinaient quatre blocs au style bien différents. Coordination, force, équilibre et gainage étaient au programme pour les 20 demi-finalistes.

Très vite, on comprend que les deux premiers blocs sont abordables, mais que les deux derniers sont bien plus difficiles. Alors que la compétition avance, les blocs 3 et 4 restent vierges d’ascension. Aucune des 18 premières grimpeuses ne parviendra à atteindre le top… C’est dire l’intensité de ces passages !

Arrive alors LA grande favoris de la compétition, Janja Garnbret. Après avoir réalisé les deux premiers blocs avec une facilité déconcertante (elle enchaînera ces deux premiers tracés à vue), elle fait parler toute son expérience pour réussir à monter au sommet du bloc n°3. Après plus de deux heures de compétition sans avoir vu aucun top dans ce bloc très physique, le public est en feu face à la prestation de la championne olympique.

Mais elle ne s’arrête pas là. Preuve de son incroyable domination mondiale, elle s’élance dans le dernier bloc du circuit, le sourire aux lèvres. Comme si la gravité n’avait plus d’emprise sur elle, elle parvient à dompter la coordination ayant fait chuter toutes les grimpeuses avant elle. Si bien qu’elle enchaîne ce bloc à vue ! Une performance incroyable, qui prend encore plus de sens quand on sait que toutes les autres grimpeuses avant elle n’ont pas réussi à enchaîner le passage, même après de nombreux essais.

Toutes ? Pas vraiment. Car l’Américaine Natalia Grossman, qui se veut être la rivale n°1 de Janja Garnbret, réussira elle aussi à enchaîner ce bloc. Après trois premiers essais infructueux, elle parviendra elle aussi à ramener les deux mains sur la prise finale. Ayant également enchaîné les deux premiers blocs à vue, elle décroche la deuxième place du classement, juste derrière la Slovène, définitivement inarêtable sur ce tour de demi-finale.

Oriane Bertone prête à aller décrocher une nouvelle médaille !

Oriane Bertone a mis le feu dans le clan tricolore ce matin ! Durant quasiment toute la compétition, elle restera en tête du classement. Ce n’est qu’après le passage de Natalia Grossman et Janja Garnbret que notre Française sera reléguée en troisième place. Mais quel magnifique début de circuit pour Oriane Bertone !

Elle est l’une des rares compétitrices à enchaîner le bloc 1 à vue. Puis, elle fait preuve d’une efficacité tout aussi redoutable en enchaînant la dalle du bloc 2 en à peine deux essais. Ainsi, en trois runs seulement, elle avait déjà validé les deux premiers blocs. Très vite, elle valide les zones des deux derniers tracés, sans parvenir à atteindre le top. Mais avec 2 blocs en 3 essais et 4 zones, elle décroche une magnifique troisième place et disputera une nouvelle finale à Meiringen. N’oublions pas que l’an dernier, elle était montée sur la deuxième marche du podium ici à Meiringen… Rendez-vous ce soir pour le dénouement final !

Fanny Gibert, deuxième grimpeuse tricolore engagée ce matin, manque de peu sa qualification pour les finales. Comme les dix premières compétitrices du classement, elle parvient à enchaîner les deux premiers blocs, en 7 essais. Elle valide ensuite la zone du bloc n°3, mais ne réussira pas le départ en coordination du dernier passage, ce qui ne lui permettra pas d’atteindre la zone. Un manque de réussite qui la prive de finale, terminant la compétition à la 8ème place.

Les résultats complets des demi-finales femmes

La suite du programme

Samedi 9 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finale femmes
18h00: Finale femmes

Dimanche 10 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finale hommes
16h00: Finale hommes


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Coupe du Monde de Meiringen : quatre français dans le top 20 des qualifications !

 

Où regarder la Coupe du Monde de Meiringen ?

Ça y est, la saison internationale 2022 est lancée ! Alors que les qualifications de la Coupe du Monde de Meiringen se déroulent aujourd’hui, une question se pose cette année : où regarder les demi-finales et finales de la compétition ?

Si jusqu’à maintenant les lives étaient retransmis en direct et gratuitement depuis YouTube, cette année, la fédération internationale a signé un contrat avec Eurosport, afin de diffuser les phases finales des Coupes du Monde sur cette chaîne payante.

Mais ce contrat concerne uniquement l’Europe… En effet, les demi-finales et finales de chaque Coupe du Monde continueront à être diffusées en direct dans le monde entier sur la chaîne YouTube de l’IFSC, à l’exception de l’Europe.

Les téléspectateurs européens doivent s’abonner à Eurosport Player pour suivre la compétition en direct.

La finale femme de Meiringen sera également diffusée en direct, samedi 9 avril sur Eurosport 1 à 19h00. La finale homme sera également diffusée sur Eurosport 1, mais en différé, le dimanche 10 avril à 23h00.

Chaque épreuve sera ensuite disponible en replay gratuitement, 24 heures plus tard, sur la chaîne olympique.

Un contrat signé pour trois ans

La fédération internationale et le groupe Discovery + (Eurosport) ont décidé de s’associer pour diffuser toutes les épreuves internationales et ce, pour une durée de trois ans.

Ainsi, les 14 étapes de la Coupe du monde 2022 seront à suivre en direct et en exclusivité sur Eurosport 1, Eurosport 2 et l’application Eurosport. Les Championnats du monde 2023 à Berne seront également à suivre sur ces plateformes.


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Les lives gratuits pour suivre les Coupes du Monde en direct sur YouTube ? C’est fini !

Coupe du Monde de Meiringen : quatre français dans le top 20 des qualifications !

Après les femmes ce matin, plus de 110 hommes, répartis en deux groupes de qualification, ont pris d’assaut le fronton de bloc de Meiringen. Et nos Français ont particulièrement brillé lors de ce circuit de qualification, puisque quatre d’entre eux décrochent leur ticket pour les demi-finales.

Retour en détail sur ce tour masculin.


Tomoa Narasaki et Zan Lovenjak Sudar en tête du classement

Dans le premier groupe, on retrouve le Japonais Tomoa Narasaki au sommet du classement. Il ne parvient pas à enchaîner le premier bloc, mais réalise une ascension éclair des blocs 2, 3 et 4, qu’il réalise tous à vue. Enfin, il mettra trois essais dans le dernier bloc, pour finalement prendre la pole position, comptabilisant 4 blocs et 5 zones.

Si chez les femmes, l’Israélienne Ayala Kerem créait la surprise en se hissant en tête des qualifications, le même scénario se produit chez les hommes. Personne n’aurait parié sur Zan Lovenjak Sudar, pourtant, ce slovène de 24 ans, qui figurait en 31ème position du classement mondial 2021, s’est bel et bien emparé de la première place de son groupe. Pour couronner le tout, il réalise le circuit parfait, en enchaînant les cinq blocs de qualification.

Micka Mawem aux avant-postes !

La meilleure performance française de la journée revient à Micka Mawem. Après sa déception au Championnat de France de bloc, où il avait terminé 10ème, le grimpeur olympien semble avoir rebondi. Aujourd’hui, à Meiringen, il décroche la troisième place de son groupe. Si le bloc 1 lui pose de grosses difficultés, comme à beaucoup d’autres grimpeurs, il enchaîne les tops dans les passages suivants : il valide la dalle en 8 essais, puis enchaîne la coordination du bloc 3 à vue, avant d’atteindre le sommet des deux derniers blocs également. Ainsi, avec 4 blocs et 4 zones, il décroche la troisième place de son groupe.

Ça fait quelques années que le niveau est très haut et que les phases de qualification sont très difficiles. Aujourd’hui, je n’étais pas content, j’étais nerveux, mais ça m’a permis de prendre ma place pour les demi-finales. Un jour de repos et c’est reparti ! »

Micka Mawem

Paul Jenft et Mejdi Schalck dans la place

Eux aussi ont frappé fort ! Nos jeunes Français Paul Jenft et Mejdi Schalck ont réussi à décrocher leur ticket pour les demi-finales masculines qui se disputeront dimanche.

Paul Jenft rentre parfaitement dans sa compétition. En trois essais, il avait déjà enchaîné les deux premiers blocs. Parmi tous les compétiteurs, il sera d’ailleurs le grimpeur le plus efficace sur ce début de circuit. Le bloc 3 lui résistera, mais il terminera sa journée en réalisant les deux derniers blocs. Ainsi, avec 4 blocs et 5 zones, il termine 9ème, juste devant son compatriote Mejdi Schalck.

Ce dernier, qui dispute sa deuxième saison internationale senior, s’octroie une belle 11ème place aujourd’hui. Il rentre fort dans son circuit en enchaînant le premier bloc à vue. Et même s’il n’arrivera pas à enchaîner le second passage, il flashe de nouveau le bloc 3, avant d’enchaîner les deux derniers blocs en quatre essais chacun. Avec un score de 4 blocs et 5 zones, il remporte donc son billet pour disputer la cinquième demi-finale de Coupe du Monde de sa carrière.

Manu Cornu le crack !

Micka Mawem, Paul Jenft et Mejdi Schalck ne sont pas les seuls Français à avoir brillé lors de ce tour de qualification. Manu Cornu s’est également bien exprimé sur ce circuit de qualification. Notamment dans le tout dernier bloc des qualifications : la fissure, made in Meiringen. Souvenez-vous, il y a deux ans, les grimpeurs étaient restés bouches bées face au dernier bloc des finales, qui n’était autre qu’une fissure, formée par une combinaison de volumes, qu’Adam Ondra avait survolée. Depuis, chaque année, la coutume veut qu’une fissure soit tracée lors de la Coupe du Monde de Meiringen.

Et cette année, elle figurait dans le bloc 5 du circuit de qualification masculin. De nombreux compétiteurs n’en viendront pas à bout et d’autres mettront plusieurs essais avant d’en atteindre le sommet. Quant à Manu Cornu ? Il parviendra à flasher cette fissure ! Une performance qu’il sera le seul à réaliser, aux côtés du Japonais Tomoaki Takata et de Paul Jenft. Le reste du circuit conviendra particulièrement bien à Manu, qui enchaînera les trois premiers blocs. Chutant sur le dernier mouvement du bloc 4 sans réussir à le valider, il termine 13ème des qualifications.

Les résultats complets des qualifications hommes

La suite du programme

Samedi 9 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finale femmes
18h00: Finale femmes

Dimanche 10 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finale hommes
16h00: Finale hommes


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Coupe du Monde de Meiringen : Janja Garnbret en tête des qualifications !

Coupe du Monde de Meiringen : Janja Garnbret en tête des qualifications !

Le coup d’envoi de la saison internationale 2022 était donné ce matin, dans la petite ville de Meiringen en Suisse. 83 grimpeuses, réparties en deux groupes de qualification, faisaient face à cinq blocs.

Voici ce qu’il faut retenir de ce premier tour de la saison.


Janja Garnbert ne change pas ses bonnes habitudes !

Nouvelle saison, nouveaux blocs, nouveaux grimpeurs… Et pourtant, la première place reste toujours attribuée à une seule et même personne : Janja Garnbret ! La slovène, habituée à truster la première position de tous les classements, entame de la meilleure des manières sa saison 2022. Elle sera la seule grimpeuse de son groupe à enchaîner l’intégralité des blocs de qualifications ! Un résultat parfait, qui la propulse à la première place.

J’attends toujours très impatiemment le début de la saison internationale, parce que j’adore grimper ici à Meiringen.  C’est toujours une super compétition ! Je me sens en grande forme, et je suis très contente de terminer première des qualifications aujourd’hui. J’ai hâte d’être demain ! »

Janja Garnbret

Ayala Kerem, la surprise israélienne

Dans l’autre groupe, c’est la surprise : c’est une jeune grimpeuse israélienne qui s’empare de la première place. Ayala Kerem, 20 ans, réalise comme Janja Garnbret le score parfait. Elle sera la seule compétitrice de son groupe à enchaîner les cinq blocs du circuit de qualification. La saison dernière, elle avait participé à quatre étapes de Coupe du Monde de bloc, et s’était classée 30ème du classement général.

Je suis super heureuse, et tellement surprise de me retrouver en tête du classement, je ne m’y attendais pas ! J’ai travaillé vraiment très dur cet hiver, je me suis entraînée fort et il semblerait que ça ait payé… Je suis vraiment très contente ! »

Ayala Kerem

Les deux talentueuses Américaines juste derrière

Elles avaient marqué la saison 2021 suite à leurs belles performances sur le circuit international : Natalia Grossman et Brooke Raboutou répondent présent en ce premier grand rendez-vous 2022.

Natalia Grossman prendra la seconde place de son groupe, avec un résultat qui en dit long sur son état de forme. En effet, si le deuxième bloc lui résiste, elle ne fait en revanche qu’une bouchée des quatre autres passages, les enchaînant tous… à vue ! Une performance qu’elle sera la seule à réaliser.

Juste derrière elle, on retrouve sa compatriote et amie dans la vie, Brooke Raboutou. Les deux grimpeuses se talonnent souvent au classement, et ce premier tour de qualification n’y échappera pas. Figurant pourtant dans l’autre groupe, Brooke Raboutou réalise le même circuit que Natalia Grossman : elle enchaîne tous les blocs, sauf le deuxième passage. Alors, comme sa compatriote, elle se classe deuxième de son groupe.

Une demi-finale de justesse pour Oriane Bertone et Fanny Gibert !

Chez les femmes, nos deux meilleures françaises, Oriane Bertone et Fanny Gibert, rentrent dans le top 20 de justesse et se qualifient pour les demi-finales.

Oriane Bertone, qui avait décroché la médaille d’argent ici même l’an dernier avoue ne pas avoir trouvé le « flow » dans ce circuit de qualification. Elle parvient tout de même à réaliser la meilleure performance tricolore, en validant la zone de tous les blocs et en enchaînant trois, sur les cinq proposés. Elle se classe 15ème des qualifications.

Derrière elle, Fanny Gibert a eu chaud : elle décroche la toute dernière place qualificative pour les demi-finales ! Après une bonne entrée en matière où elle flashe le premier bloc, la Championne de France en titre n’arrive pas à concrétiser ses essais dans les trois blocs suivants. Dans le dernier bloc, Fanny bute également lors de ses premières tentatives. Le temps file et sa qualification pour les demi-finales également… Mais la Réunionnaise parviendra à réaliser un quatrième essai victorieux, qui la fera rentrer in extremis dans le top 20. Demain, elle sera donc la première compétitrice à s’élancer.

Flavy Cohaut, 21ème, a manqué de peu les demi-finales. Si Fanny Gibert est la dernière des 83 grimpeuses à prendre sa place pour la suite de la compétition, Flavy Cohaut est la première non-qualifiée. Elle enchaîne 2 blocs en 7 essais, mais n’obtiendra pas la zone du bloc 3, le plus physique, ce qui lui coûtera sa place en demi-finale.

Clothilde Morin termine à la 35ème place, avec 1 bloc et 4 zones, devant Zélia Avezou, qui prenait le départ ce matin de sa première Coupe du Monde. Elle enchaîne 1 bloc et valide 4 zones également et prendra la 41ème place. Enfin, dernière Française engagée dans cette compétition Mailys Piazzalunga termine 57ème avec 4 zones.

Les Japonaises, en difficulté ?

Mais… où sont les Japonaises ? Suite au départ en retraite de leur ex-leader, Akiyo Noguchi, qui s’est retirée du monde des compétitions après les Jeux Olympiques de Tokyo, l’équipe nippone semble devoir trouver de nouveaux repères. Sur les sept grimpeuses engagées dans cette compétition, seule une se qualifie pour les demi-finales : Futaba Ito. La grimpeuse de 19 ans enchaîne 4 blocs et valide les 5 zones, de quoi décrocher la 7ème place.

Mais derrière, le reste de son équipe reste aux portes des demi-finales. Quatre Japonaises figurent entre la 25ème et la 29ème place, dont Miho Nonaka.


Les résultats complets des qualifications femmes

La suite du programme

Vendredi 8 avril :

9h00 – 15h30: Qualifications femmes
16h30 – 22h00: Qualifications hommes

Samedi 9 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finales femmes
18h00: Finale femmes

Dimanche 10 avril :

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes
16h00: Finale hommes


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