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Hazel Findlay réalise son premier 9a – Hazel Findlay climbs her first 9a

La grimpeuse britannique Hazel Findlay vient de réaliser son projet de l’hiver, la superbe proue déversante “Esclatamasters” 9a sur la falaise catalane de Perles. Cette voie de continuité à doigts est très prisée des femmes car Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora et Anak Verhoeven avaient déjà clippé le relais. C’est donc la 5ème ascension féminine. Hazel avait commencé à travailler la voie en novembre dernier et est venue régulièrement s’y frotter cet hiver entre deux périodes d’entrainement. Elle se confie sur Instagram :

“Parallèlement à l’entraînement physique, je me suis vraiment concentrée sur le fait d’avoir un état d’esprit positif. Je n’ai pas réussi tous les jours et c’était difficile au début du voyage quand on ne grimpait pas bien. J’ai également eu du mal à apprendre à utiliser des genouillères pour la section basse de la voie, la “plus facile” car je n’en avais jamais utilisé auparavant et c’était frustrant. Mais hier, c’était vraiment une ascension sans craintes et c’est devenu mon mantra pour la dernière section de la voie. Un bac marque la fin du crux sommital, mais il reste après une petite section délicate à la fin où l’on peut déjouer si on n’est pas concentré ou si on ne grimpe pas bien. Je savais que si la peur de l’échec se révélait trop forte, j’aurais du mal à faire cette partie si fatiguée. Mais je me suis vraiment concentrée sur le fait d’être connectée à mon expérience et honnêtement, toute l’ascension s’est bien passé, dans un esprit joyeux.”

Avec cette belle croix, Hazel devient la seconde grimpeuse britannique à réaliser du 9a après Emma Twyford et “Big bang”. Cette nouvelle croix confirme la polyvalence d’Hazel, capable de briller en escalade sportive comme en trad (“Magic Line”, “Muy Caliente”) ou en grande-voie (“Salathé”).

Photo: Ezra Byrne

Hazel Findlay Esclatamasters 9a

British climber Hazel Findlay has just completed her winter project, the superb overhanging prow “Esclatamasters” 9a on the Catalan crag of Perles. This fingery stamina route is very popular with girls because already Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora and Anak Verhoeven had also clipped the anchor. Hazel’s repeat is the 5th female ascent. Hazel had started to work the route last November and came regularly to try this winter between two training periods. She comments on Instagram:

“Alongside the physical training I really focused on having a positive mindset. I didn’t succeed everyday and it was difficult at the start of the trip when we weren’t climbing well. We also struggled to learn how to use knee pads for the lower ‘easy’ section as we have not used them before and this was frustrating. But yesterday really felt like a no-fear ascent and that became my mantra for the final section of the route. A jug marks the end of the hard climbing but you have a tricky little section at the end of the route which is totally dropable if you aren’t focused or climbing well. I knew that if fear of failure showed up too strong I’d struggle to do that part so tired. But I really focused on being connected to my experience and honestly the whole climb felt pretty joyful”

With this new feat, Hazel becomes the second Britain girl to climb 9a (Emma Twyford was the first with “Big bang”) and Hazel confirms her all-rounder skills with notable ascents in sportclimbing, tradclimbing (“Magic Line”, “Muy Caliente”) or multipitch climbing (“Salathé”, “Freerider”).

Photo: Ezra Byrne

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Mattéo Soulé s’offre La guerre des nerfs 9a – Mattéo Soulé climbs La guerre des nerfs 9a

Mattéo Soulé (15 ans) démarre fort 2022 en réussissant la voie qu’il travaillait en fil rouge depuis Noël entre deux semaines d’entrainement au pôle espoir de Toulouse, “La guerre des nerfs” 9a à La verrière (Aveyron), non loin de la maison familiale. La première de cette magnifique voie naturelle est à mettre à l’actif de son père Pierre en 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj et Mathieu Bouyoud avaient aussi cet enchainement qui connecte les 8c de “Beberechos” et “Sonatine”. Mattéo réalise ici un nouvelle belle croix dans le coin après notamment la première ascension de “Dieu Merci” (8c+/9a) dans les gorges du Tarn en mai dernier.

– Tu essayais depuis Noël ? Comment s’est passé le travail ?
En effet je me suis lancé dans cette voie juste avant Noël, je connaissais déjà une bonne partie des mouvements ce qui m’a permis de vite mettre des essais. J’ai d’ailleurs enchaîné la première partie rapidement mais faute de ne pas toujours être chez moi je ne pouvais mettre des essais qu’un week-end sur deux, de plus les prises étaient souvent mouillées ce qui rendait l’enchaînement impossible ; j’ai donc dû me contenter de faire des séries dans la partie basse de la voie. La Verrière est une falaise qui abîme fortement la peau, il est donc compliqué de mettre plus de deux essais par jour.

– Il me semble que cette voie combine les parties dures de deux 8c. Décris les difficultés et ce qui t’a posé problème.
“La guerre des nerfs” se décompose sous la forme d’un premier 8c en traversée avec une section très dure à doigts en porte d’entrée et d’une suite bien physique suivie d’un bon repos avec un genou. Juste après arrive un autre 8c physique sur des inversées (“Sonatine”). Je pense que l’on peut dire que vraiment tous les mouvements de cette voie m’ont posé des problèmes, selon mon état de forme, ma mentalité du jour, mes essais étaient tous différents les uns des autres, mais s’il y a bien des grosses difficultés je les placerais certainement au niveau des repos et du rythme de la voie à prendre. Alors bien sûr il s’agit d’un gros repos où il est possible de lâcher les mains mais les premières fois quand je suis arrivé à cet endroit j’étais totalement explosé et je n’arrivais pas à faire baisser mon rythme cardiaque. Par rapport au rythme de la voie j’ai mis pas mal de temps à trouver la bonne respiration au bon moment, c’est un effort assez long de 40 mouvements, trouver mon rythme a été une grosse difficulté. Puis, quand est arrivé le moment où tous mes essais parvenaient au crux de la deuxième partie ce n’était plus qu’une question de petits détails que je modifiais tous les jours. Lorsque tous ces aléas ont été réglés, la croix est passée !

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Maintenant que tu as répété une voie dans le 9ème degré, comment positionnerais-tu ta première de “Dieu Merci” ?
“Dieu merci” et “La guerre des nerfs” sont deux styles de voies totalement différents, il est donc difficile d’en faire une comparaison. En terme de niveau je trouve qu’elles sont à peu près équivalentes, bien sûr je manque encore d’expérience pour donner un avis concret. Je peux dire que ce sont deux lignes vraiment majeures qui valent d’y jeter un coup d’œil, alors j’attends avec impatience que des personnes viennent répéter “Dieu merci” pour me donner leurs avis dessus et pourquoi pas en changer la cotation.

– Tu es jeune et tu as pas mal écumé les voies dures autour de la maison familiale. L’équipement te motive ? Ou préfères-tu pour l’instant répéter des voies dures. Qu’aimerais tu essayer comme lignes cette année ? Tes autres objectifs cette année ?
Je n’ai encore jamais équipé mais c’est quelque chose que je ne manquerai pas de faire plus tard. Pour ce qui est des voies déjà libérées autour de chez moi j’en ai coché quelques une mais il m’en reste un peu, mais surtout il y en a plein qui n’ont pas été libérées. A la Verrière un projet extrême qui fera certainement 9b, “Black Wolf” attend d’être réalisé. “La guerre des nerfs” était pour moi un objectif intermédiaire, ce que j’aimerais faire c’est “la guerre des nerfs” et finir dans le projet, cela revient à faire un 9a d’approche suivi d’un repos ultra physique pendu sur une inversée (donc très très moyen) et pour finir une longue section d’une dizaine de mouvements avec les derniers mouvements aux alentours de 8A bloc. Après avoir enchaîné ce projet intermédiaire (“La guerre des nerfs”) je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de travail à produire pour se lancer dans cet autre projet (pour l’instant j’en suis donc à tomber en essayant de délayer au moins une fois chaque bras sur cette inversée…) bien sûr d’autres lignes ou connexions sont encore possibles et n’attendent que d’être libérées.

Photos: Pierre Soulé

Mattéo Soulé (15 years old) is starting well 2022 with the send of route a projected since Christmas, “La guerre des nerfs” 9a à La Verrière (near Millau, France). The first ascent of this magnificient natural route has been done by her father Pierre in 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj and Mathieu Bouyoud have climbed this route which is linking “Beberechos” and “Sonatine”, both 8c. It’s a new feat for the French gun after the first ascent of “Dieu Merci” (8c+/9a) in Gorges du Tarn last year.

– Have you been trying since Christmas? How was it?
Indeed I started on this route just before Christmas, I already knew a good part of the moves which allowed me to put goes quickly. I also sent the first part quickly but it was slow because I’m not always being at home, I could only put some tries every other weekend, moreover the holds were often wet which made the sequence impossible, so I had to settle for doing series in the lower part of the route. La Verrière is a cliff that severely damages the skin, so it’s difficult to do more than two attempts per day.

– It seems that this route combines the hard parts of 2 8c. Describe the difficulties and what caused you troubles.
“La guerre des nerfs” starts with a 8c with a very fingery boulder entrance followed by a very physical traverse finishing with a good kneebar rest, just after comes a another physical 8c on underclings (“Sonatine”). I think we can say that all the moves of this route gave me troubles, depending on my shape, my mind of the day… My goes were all different from each other, but I think the main difficulties are in the rests and the rhythm to find. So of course it’s a big rest where you can let go of your hands but the first times when I climbed until here I was totally pumped and I couldn’t slow down my heart. Compared to the rhythm of the route, it took me a long time to find the right breath at the right time, it’s a fairly long effort of 40 movements, so for me finding your rhythm was a big problem. Then, when the moment arrived when all my goes reached the crux of the second part it was only a question of small details which I changed every day and when all these small tips were modified I climbed the route.

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Now, you have repeated a 9th grade route, how do you place your first ascent of “Dieu Merci” last year?
“Dieu Merci” and “La guerre des nerfs” are 2 different styles, hard to compare. I think the difficulty is the same, but It missed me some experience for having a proper opinion. I can say that the 2 lines are beautiful, people should try it, I’m waiting some climbers will come and repeat “Dieu Merci”, giving their opinion about the difficulty.

– You’re young and you already climbed a lot of hard routes around your family home. Is bolting a real motivation? What about your goals this year?
I never bolted a line but it’s something I want to do in the future. I ticked some routes around my home, but there is again a lot to free climb here, for example the project of La Varrière crag, “Black Wolf” (around 9b). “La guerre des nerfs” was an intermediar project for me, the goal is to climb “La guerre des nerfs” and to finish in the project; an 9a approach into a very physical rest on underclings and as finsih a crux around 10 moves around 8A boulder. After having climbed “La guerre des nerfs”, I can say I have a lot of work before being close on this one. But other projects are waiting to be freed too.

Photos: Pierre Soulé

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Dylan Chuat libère un Bel été – Dylan Chuat frees Un Bel été

“Un bel été” est un vieux projet de la falaise de St-Triphon en Suisse, une vieille carrière offrant des voies courtes et teigneuses. Deux voies en 9ème degré existaient déjà ici avec “Amazonie” et “Combinaison”. Equipée par Danone et rééquipée l’an dernier par Sam Ometz de manière plus logique, “Un bel été” attendait toujours d’être vaincu. C’est désormais chose faite grâce au jeune mutant Dylan Chuat (20 ans), qui après avoir réussi tous les mouvements, est tombé à tous ses essais au dernier mouvement, un jeté sommital… avant de réussir finalement la première ascension ce dimanche ! Après 8 séances dans la voie Dylan propose prudemment 9a, pensant que peut-être un petit + pourrait être de mise… Nous sommes allés à sa rencontre.

– Décris-nous la voie.
Alors la voie est vraiment hyper cool et variée ! Pour une voie très courte il y a une gestuelle vraiment dingue je trouve ! Surtout avec mes méthodes ! Environ 18 mètres, 25-30 mouvements selon les méthodes, sans repos.
On fait un départ pas simple et ensuite il y a un pas de bloc en bas avec une contre pointe très technique pour s’allonger sur une prise plate vraiment jolie, et là on saute sur une réglette dure à viser pour remettre presque un pied main, croiser sur une pince plate et finir une traversée pas facile et dure dans la tête parce qu’il faut éviter de tomber là vu qu’on saute la dégaine et que le pied est très bas et très glissant. Une section qui doit valoir 8A+ bloc environ je pense…
Après cette première partie il y aune suite de mouvements assez classes avec une grosse assise de talon pour prendre deux mini arquées dans une fissure, et là on attaque le dernier pas de bloc vraiment dur, je pense un gros 8A. C’est dur à coter mais en tout cas c’est bien plus dur que les mouvements des voies que j’ai essayés ou réalisés jusqu’à maintenant.
Depuis les deux mini arquées on fait un gros mouvement sur une bonne réglette et là il y a une horloge obligatoire à faire sur des prises pas très bonnes pour finir main droite sur la bonne arquée et main gauche sur une prise plate très fuyante que moi perso je préfère arquer !
Et là il y a le jump, on va bloquer loin sur un mini inverse vraiment pas bonne et pas positivée du tout avec un pied droit haut dans la fissure du dessous et aucun pied gauche et on doit tirer fort sur cette inter pas bonne en inverse avec le corps très bas pour se ruer dans un bac qu’il faut bien viser sinon on s’arrache toute la peau !

– Ce jeté final qui est le crux, pour pimenter l’affaire… Que penses-tu du niveau ?
Le jump final est méga spécifique à faire au début, je me suis dit que c’était une méthode pas terrible et j’essayais de jeter depuis plus bas encore mais impossible, alors j’ai appris à le faire et très vite je suis tombé ici en ayant plus aucune énergie avec le bas qui me pompait tout l’influx…
Mais ensuite je suis arrivé plus frais en haut et je suis encore tombé pas mal de fois avec le bac dans la main alors que dans ma tête c’était pas possible de le lâcher si je l’avais donc c’était devenu mental… J’ai fait une pause, je n’y suis plus retourné pendant un moment et le jour où j’ai fait j’ai réussi à regarder la prise d’arrivée dans la préparation du mouvement, quand j’avais l’inter. Je me suis dit que c’était impossible de tomber, et effectivement ça a marché ! Je commençais à me dire que c’était peut être plus dur que 9a vu que j’avais déjà mis beaucoup plus de séances que dans tout les 9a que j’ai réalisés jusqu’à maintenant, mais je ne suis pas du genre à tout surcoter pour rien… et je pense que j’ai failli mentalement dans ce mouvement de jeté. Les grimpeurs suivants affineront…

Photos: Lena Schenkel

“Un bel été” is an old project of the crag of St-Triphon in Switzerland, an old quarry offering short and powerful routes. Two routes in 9th degree already existed here with “Amazonie” and “Combinaison”. Bolted by Danone and rebolted last year by Sam Ometz last year in a more logical way, “Un bel été” was still waiting to be freed. It’s now done thanks to the young gun Dylan Chuat (20 years old), who after sticked all the movements, fell on all of his attempts on the last move, a tricky dyno…before finally succeeding with the first ascent this Sunday! For the grade, he cautiously gives 9a, thinking that perhaps a little + could be possible… Talk with him…

– Describe the route.
So the route is really super cool and varied! For a very short route there are some really crazy moves I think! Especially with my betas! Around 18 meters. 25-30 moves depending your betas, no rest.
You do a “not so easy” start and then there is a bouldering entrance with a very technical tooehook in order to grab a slopy edge, and there you jump on a crimp, after a cross on a slopy pinch it’s hard in the head because you have to avoid falling there since you skip the quickdraw and the foot is very low and slippery. A section that must be around 8A+ boulder I think…
After this first part there is a series of fairly classy movements with a big heelhook to take two mini crimps in a crack and there you attack the last boulder, I think around 8A, it’s hard to grade but in any case it’s much harder than the moves of the routes that I have tried or sent so far.
From the two mini crimps you do a big move on a good redge and there is a clock to do on not bad holds to end up with the right hand on the good one and the left hand on a very bad sloper that I personally I prefer to crimp!
And there is the jump, you have to go far with a small undercling intermediar and bad feet…

– This final jump which is the crux, adding spices to the affair… What do you think of the level?
The final jump is mega specific to do at the beginning, I thought it was a poor method and I tried to jump from lower holds but it was impossible, so I learned how to do it and very quickly I fell here having no more energy with the beginning which pumped me as hell…
But then I arrived more fresh at the top and I still fell quite a few times with the jug in my hand while in my head it was not possible to let go if I got it, so it became a little bit mental.. I took a break, didn’t go back to the route for a while and the day I did I managed to watch the final hold when I got the intermediar and I told to myself that it was impossible to fall, and indeed it worked, but I began to think that it was perhaps harder than 9a since it took me many more sessions than in all 9a’s what I’ve done so far…but I think I failed mentally on this jump move…Next climbers will see…

Photos: Lena Schenkel



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Camille Coudert empoche la 3ème ascension de Soudain Seul ! – Camille Coudert claims the third ascent of Soudain Seul! (+ interview)

Il l’avait travaillé l’hiver dernier en compagnie de Simon Lorenzi et Nico Pelorson mais n’avait pas concrétisé, Camille Coudert vient de réussir hier son super-projet à Bleau avec “Soudain Seul”, le départ assis de gauche de “The Big Island”. Une libération pour lui après près de deux ans de bras de fer ! Retour avec l’intéressé !

– L’an dernier tu as bossé le bloc avec Simon et Nico. Comment as-tu vécu ce processus malgré l’échec ?
A la base j’ai commencé à essayer le bloc juste avant le premier Covid, à ce moment là il n’y avait que Nico qui essayait et c’est ce qui m’a motivé pour m’y mettre.
Finalement je n’ai pu faire qu’une seule séance à ce moment-là avant qu’on soit tous confinés.
Puis la saison suivante j’étais très motivé pour essayer le bloc, j’ai commencé à y aller régulièrement mi-novembre, j’étais tout seul sur le bloc à ce moment et jusqu’à fin décembre je faisais une séance par semaine, puis est arrivé Simon qui a fait le debout en 2 séances puis s’est mis à essayer le assis avec moi.
En 8 séances il est allé plus loin que moi en 1 mois et demi, et ça m’a mis un coup de boost. Puis début janvier Nico était de retour sur le bloc. Les journées étaient super on était toujours (ou presque) 3 à essayer le bloc et une bonne amitié ainsi qu’une concurrence positive se sont installées entre nous.
Finalement début février Simon à réussi le bloc, à ce moment-là j’étais de mieux en mieux et je sentais que je me rapprochais.
Mais une certaine pression s’est installée à la fin de la saison qui a duré jusqu’à début avril car plus j’étais proche et plus il faisait chaud et moins j’avais de chances (je transpire énormément des mains). Je suis tombé 3 fois après le dernier crux du bloc mais j’ai dû me résoudre à ce que ce ne soit pas pour cette année.
Pendant ce temps là contrairement à moi, Nico était de mieux en mieux dans le bloc car il à la peau incroyablement sèche et les températures plus douces du mois d’avril lui convenaient mieux ; il a fini lui aussi par réussir le bloc.

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– Comment s’est passée cette saison? As-tu douté de ta réussite cet hiver ?
Cette année j’étais décidé à en finir avec le bloc et comme l’an dernier j’ai commencé a m’y mettre mi-novembre. Cette fois j’avais étudié l’affaire avec mon coach (Guillaume Levernier) et on était arrivés a la conclusion que je n’avais pas assez fait de training dans le debout de “Big island” et peut-être mis des runs trop tôt l’an dernier. Alors cette année j’ai commencé mi novembre par refaire du training dans le debout. Puis mi-décembre j’ai commencé les runs d’enchainement, et j’étais vraiment pas loin plusieurs fois. Je suis tombé plus loin que mes meilleurs essais de l’an dernier mais je sentais qu’il me manquait un petit quelque chose. Alors après les fêtes j’ai intégré dans mon entraînement quelque séances de rési longue. En janvier je commençais a me sentir plus entraîné mais les condis étaient pas terribles et j’ai eu beaucoup de frustration dans mes séances.
Après une pause de 2 semaines à cause du travail et du Covid, (au moment où Simon à fait “Big conviction”), je suis revenu faire une séance de training dans “Big island” debout (début février). Cette journée ma reboosté. Il m’a fallu encore 3 séances étalées sur 2 semaines pour enfin le finir !



– Comment abordais-tu ce projet le bloc mentalement ? Combien d’essais as-tu mis environ ?
Niveau mental je doit admettre que c’était peut-être le plus dur pour moi, ça et la pouiffante des mains !
Les séances où j’y allais pour faire du training il n’y avait aucune pression, en revanche les séances ou j’allais pour mettre des runs j’avais une boule au ventre a chaque début de séance qui disparaissait au fur et mesure de la journée. Souvent le moment ou j’étais le plus sûr de moi c’était à la fin après être tombé 3/4 fois après le crux dans les 2 dernier mouvements finaux.
C’était dur à gérer et plus j’étais rando dans “Big Island” debout moins j’avais cette pression, d’ailleurs quand j’ai enchaîné j’ai très peu ressenti la pression avant.
Dur de savoir le nombre de séances que j’ai mis dans le bloc je dirais 2 fois par semaine en moyenne pendant pas loin de 8 mois en tout. Ce qui doit faire entre 70 et 100 séances… Par contre j’ai fait des stats plus précises, j’ai fait en tout “The big Island” debout 43 fois dont 28 fois le dernier mois et demi !

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– Qu’est ce qui selon toi as fait la différence dernièrement ou aujourd’hui ?
Ce qui pour mois à fait la diff’ c’est le training dans “Big island” debout sur le dernier mois : je le faisais 3 fois par séance à la chauffe et toutes les 3 séances je venais faire du training dedans le faisais 5/6 fois.
Les 2 dernières semaines j’avais un taux de réussite dans le debout de 100% !

– Que penses-tu de l’usage de la genouillère dans ce bloc ? Est-ce un gros niveau au-dessus sans ?
Je trouve qu’il n’y pas beaucoup à réfléchir, ce serait comme demander ce que tu penses de l’usage des talons dans ce bloc. Sans genouillère le bloc est quasiment impossible.

– Un mot sur le niveau ? D’accord avec Nico ?
Pour le niveau honnêtement j’ai du mal à savoir, en effet j’ai essayé très peu de blocs en 8C/+ jusque-là, donc c’est difficile d’émettre un avis sur 8C+ dur ou 9A facile et j’ai pas encore réfléchi.
D’autant que pendant mon run d’enchainement j’ai eu l’impression de faire un 8A.
Je ne vais donc pas me prononcer tout de suite mais promis ça viendra !

– Seras-tu capable de te remettre dans un projet de cette ampleur à l’avenir ?
Sans aucun doute j’en ai déjà envie, par contre je vais choisir des projets un peu moins longs. C’est trop frustrant les blocs longs !

Un grand merci à Arthur Delicque pour les clichés magnifiques qui illustrent l’article.

He was working on it last winter with Simon Lorenzi and Nico Pelorson but had not finished it, Camille Coudert just succeeded in his super-project yesterday in Font with “Soudain Seul”, aka the left sit-start of ” The Big Island”. A real achievement for him after nearly two years of epic battle! Interview!

– Last year you worked the project with Simon and Nico. How did you experience this process despite the failure?
Basically I started trying it just before the first Covid episode, at that time only Nico was trying and that’s why I got motivated.
In the end, I was only able to do one session at that time before the first lockdown.

Then the following season I was very motivated to try it seriously, I started going there regularly in mid-November 2020. I was alone on the boulder at that time and until the end of December I was doing one session per week, then came Simon who did the stand start in 2 sessions and then started to try the sit with me.
In 8 sessions he went further than me after 1 month and a half of tries, and it gave me a boost. Then at the beginning of January Nico was back on the boulder. The days were great, we were always (or almost) 3 climbers trying the project and a good friendship and positive competition developed between us.
Finally at the beginning of February Simon succeeded, at that time I was getting better and better and I felt that I was getting closer.
But a certain pressure set because the closer I was and the hotter it was, the less chance I had (I sweat a lot on my hands) at the end of the season which lasted until the beginning of April. I fell 3 times after the last crux of the boulder but I had to resolve that it wouldn’t be for this year, the temperatures were rising.
During this time, unlike me, Nico was getting better and better in the boulder because he had incredibly dry skin and the milder temperatures of April suited him better and he finally sent it too.


– How was this season? Have you had doubts about your success this winter?
This year I was determined to put an end to this boulder and like last year I started to get started in mid-November, this time I had studied the plan with my coach (Guillaume Levernier) and we came to the conclusion that I had not done enough training in the stand of “Big island” and perhaps put runs too early last year. So this year I started in mid-November by redoing training in stand start. Then mid-December I started the goes for the sit, and I was really close several times. I fell further than my best tries of last year but I felt that I was missing a little something. So after the Christmas vacations I did some long resistance training sessions.. In January I started to feel more trained but the conditions weren’t great and I had a lot of frustration.
After a 2 week break because of work and the Covid, (when Simon did “Big conviction”), I came back to do a training session in “Big island” stand (early February). This day boosted me. It took me another 3 sessions spread over 2 weeks to finally finish it!

– How did you approach this project mentally? Approximately how many tries did you do?
Cncerning the mental I must admit that it was perhaps the hardest for me due to the wetness of my hands and my slippery goes…
The sessions where I went to do training there was no pressure, on the other hand the sessions where I went to put some serious tries I had a lump in my stomach at the start of each session which disappeared at the end of the day when I was most sure of myself, after having fallen 3/4 times after the crux in the last 2 final moves.
It was hard to manage and the more I was easy on “Big Island” stand the less I had this pressure. When I sent I felt very low pressure before.
Hard to know the number of sessions I put in the boulder I would say twice a week on average for almost 8 months in all. Which must be between 70 and 100 sessions… On the other hand, I made more precise stats, I did “The big Island” stand 43 times, 28 times in the last month and a half!


– For you, which aspects made the difference recently?
What makes the difference for months is the training in “Big Island” stand over the last month: I did it 3 times per session as warm-up and every 3 sessions I came to do training on it and I did it 5/6 times.
The last 2 weeks I had a 100% success rate in the stand!

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

– What do you think of the use of the kneepad in this boulder? Is-it quite harder without?
I find that there is not much to think about, it would be like asking what do you think of the use of heels in this boulder. Without a kneepad, climbing “Soudain Seul” is almost impossible.

– A word about the grade? Agree with Nico?
For the grade honestly it’s difficult to know, indeed I tried very few boulders in the 8C/+ range, so give my opinion and a statement about 8C+ hard or easy 9A I have noe clue and I have not thought about yet.
Especially since during my send go I felt like I was climbing an 8A.
So I’m not going to say something right now but I promise it will come!

– Will you be able to get back into a project of this magnitude in the future?
Without a doubt, I already want to, but I will choose projects that are a little shorter. The long boulders are too frustrating!

Thanks to Arthur Delicque for the nice pics!

Camille Coudert Soudain Seul
Photo: coll. Arthur Delicque

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Video: The Big Bang, The Emma Twyford story

En Septembre 2019, Emma Twyford devient la première femme Britannique dans le 9ème degré avec “Big Bang” à Lowen Pen Trwyn. Une lutte acharnée qui lui a coûté pas moins de 3 ans de travail. Le documentaire de 30 minutes de David Petts lui est dédié, avec en bonus des répétitions de “The Big Issue” (E9) à Pembroke, “Mind Control” (8c) à Oliana, ou encore du big wall dans les Dolomites.

In September 2019, Emma Twyford became the first woman to climb 9a in the UK with “Big Bang” located at Lowen Pen Trwyn. A very long process witth a 3 year battle. David Petts’ 30-minute documentary is dedicated to her quest, with bonus repeats of “The Big Issue” (E9) in Pembroke, “Mind Control” (8c) in Oliana or big wall climbs in the Dolomites.

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De nouvelles voies dures à Claret ! – Some new hard lines in Claret! (+ interviews)

Des voies encore plus extrêmes, voici ce qu’il manquait à la falaise d’hiver mythique du Midi et ses 150 voies plein sud ! En effet, la falaise de Claret (arrière pays montpellierain) vient de connaître récemment un renouveau avec la libération des deux voies les plus dures de la barre, “Guère de bruit” 9a, et “Guerre future” 8c+. Ce sont les regrettés équipeurs de la première heure Pierre Rouzo, Hugues Beauzille et Lucien Bérardini qui seraient fiers de ces nouveaux challenges ! Équipées par Seb Bouin l’an dernier, les deux voies ont été libérées dernièrement par ce dernier. “Guerre future” vient d’ailleurs dans la foulée de connaître sa seconde ascension par le jeune local Théo Blass, 12 ans, qui réalise ici son premier 8c+. Retour avec les intéressés sur ces nouvelles additions.

Tout d’abord, Seb Bouin qui revient sur les ouvertures des deux voies.

– Comment as tu eu l’idée d’équiper ces 2 lignes à Claret l’an dernier ? 
J’avais des potes qui grimpaient à la falaise qui est bien sympa, et je n’avais plus rien à y faire, du coup je suis descendu avec la stat’ sur la proue pour voir. Il y avait des petites prises mais ça semblait passer. En plus cela semblait logique de grimper à gauche de cette proue. Mais je n’ai pas essayé l’an dernier.

– Si tu peux nous décrire le cheminement et les difficultés de “Guerre future” 8c+ ? 
C’est la ligne logique de “Guère d’usure”, une voie de résistance droit sur la proue. Cela m’a pris 2 séances. Pour la cotation j’ai longtemps hésité, mais si on considère “Guère d’usure” comme 8c, alors c’est un cran au-dessus et “Guère de bruit” idem.

– Si tu peux nous décrire également “Guère de bruit” 9a ?
Le 9a démarre dans “Guère d’usure” puis bifurque sur la gauche de la proue juste après le toit. Là vient le crux, avec un cachou dans la face qu’il est facile d’avoir main gauche mais qu’il faut absolument avoir main droite, du coup il y a un mouvement dur pour l’attraper bonne main depuis une petite inversée main gauche, avant de balancer sur la gauche et de rejoindre “Super Samson”. Après un genou, il reste le dernier pas autour de 7B+ bloc qui est assez physique. Cela m’a pris environ 5 séances.

Photo: Laurent Dormont

Ensuite, voici un retour avec Théo Blass à propos de “Guerre future”, son premier 8c+

– En quoi consiste le crux de “Guerre future” ?
On grimpe tout le temps sur la proue, donc c’est un gros effort de rési car on n’a pas les repos de “Guère d’usure” (le bon repos au début du dièdre et le petit repos sur les réglettes juste avant le crux). Quand on rejoint le crux de “Guère d’usure” on est déjà bien entamé !

– Depuis quand tu essayais ? Comment ça s’est passé ? Combien de séances ?
J’essayais depuis 2 mois une variante qui suit la proue et part à gauche juste avant le crux de “Guère d’usure” et qui rejoint “Super Samson” après son crux (ce qui était initialement la ligne que Seb avait en tête en équipant la variante) mais un mouvement “low percentage” que j’arrivais à faire une fois sur 10 m’empêchait de concrétiser. Il y a deux semaines environ Seb a enchaîné “Guerre future” en restant tout le temps sur la proue et en sortant dans “Guère d’usure” (donc une variante de la variante en quelque sorte). Je me suis rendu compte que c’était assez logique comme ligne et je me suis mis à l’essayer aussi. Au bout de 2-3 séances j’ai réussi à faire la connexion (les 2-3 mouvements durs entre le bas de la proue que je grimpais déjà dans la variante initiale et le haut de la proue qui est commun avec ma méthode dans “Guère d’usure”) et je tombais dans ce qui était pour moi le crux de “Guère d’usure” (sachant qu’il a une méthode différente de celle des grands – je traverse plus bas et grimpe un peu plus sur la proue). C’était un gros effort de rési pour moi (je fais à peu près deux fois plus de mouvs que Seb), mais j’étais motivé et je trouvais la ligne très esthétique. A chaque séance je montais un peu plus haut et hier, dans une chaleur presque estivale, j’ai littéralement marché dans la voie. En tout ça m’a pris 5-6 séances, mais je connaissais déjà la majorité des mouvements en raison de mes essais dans la variante initiale et aussi dans “Guère d’usure”.

– Et maintenant, “Guère de bruit” étant donné que tu a déjà réalisé “Super Samson”?
Oui j’ai envie d’essayer “Guère de bruit” – j’arrive à faire tous les mouvs sauf un qui est trop morpho. Il y a une autre possibilité pour les petits mais ca va être beaucoup plus dur (car ça m’empêche de prendre un repos quasi total que Seb prenait en mettant un gros genou dans un trou juste après le toit de “Super Samson”). A suivre !

Photo de couverture : Seb dans “Guère de bruit” (9a) – crédit : Thibaut Marot

Voies dures Claret
Photo: Thibaut Marot

Even more extreme routes, here is what was missing from the mythical winter cliff of the South and its 150 routes! Indeed, the Claret crag (around Montpellier, France) has recently experienced a revival with the first ascent of the two hardest routes of the wall, “Guère de bruit” 9a, and “Guerre future” 8c+. Pierre Rouzo, Hugues Beauzille and Lucien Bérardini former bolters now missing would be proud of these new challenges! Bolted by Seb Bouin last year, the two routes were recently freed up by the French Master. “Guerre future” immediately got a second ascent by the young local Théo Blass, 12, who climbs here his first 8c+. Talk with Seb and Théo about these 2 routes.

First Seb about the bolting and the first ascent of these 2 lines.

– How did you get the idea of ​​bolting these 2 lines at Claret last year?
I had friends who were climbing at the cliff which is very nice, and I had nothing more to do there, so I went down on a static prow in order to scope the prow. There were small holds but it seemed to be possible. In addition it seemed logical to climb to the left of the prow. But I didn’t try last year.

– Can you describe “Guerre future” 8c+?
This is the logical line of “Guère d’usure”, a line of resistance straight on the prow. It took me 2 sessions. For the grade I hesitated for a long time, but if we consider “Guère d’usure” as 8c, “Guerre future” is a little bit harder, and the same for “Guère de bruit”.

– Can you also describe “Guère de bruit” 9a?
The 9a starts in “Guère d’usure” then turns off left of the prow just after the roof. Here comes the crux, with a spike in the face that it is easy to have left hand but that’s absolutely necessary to have right hand, with an hard move to catch it from a small left hand undercling, before going to the left and joining “Super Samson”. After a kneebar rest, it remains the last boulder crux around 7B+ boulder which is quite physical. It took me around 5 sessions.

Voies dures Claret
Théo climbing “Guerre future” 8c+ (Photo Laurent Dormont)

Then it’s Théo’s turn about “Guerre future”, his first 8c+.

– How is the crux of “Guerre future”?
We climb all the time on the prow, so it’s a big effort of resistance because we don’t have the rests of “Guère d’usure” (the good rest at the beginning of the dihedral and the small rest on the crimps just before the crux). When we reach the crux of “Guère d’usure” you are already pumped!

– Since when did you try? How many sessions?
I had been trying for 2 months a variation that follows the proow and goes left just before the crux of “Guère d’usure” and joins “Super Samson” after its crux (which was initially the line Seb had in mind in bolting the variant) but a “low percentage” movement that I managed to do once time out of 10 prevented me from climbing it. About two weeks ago Seb did “Guerre future” staying on the prow all the time and finishing in “Guère d’usure” (so a kind of variation of the variation). I realized it was quite a logical line and started to try it too. After 2-3 sessions I managed to make the link (the hard 2-3 moves between the lower prow I was already climbing in the initial variation and the upper prow which is common with my beta in “Guère d’usure”) and I would fall into what for me was the crux of “Guère d’usure” (knowing that I got different beta compared to adult climbers – I traverse lower and climb a little more on the prow ). It was a big resistance effort for me (I do about twice as many moves as Seb), but I was motivated and I found the line very aesthetic. I climbed higher and higher everu session and yesterday, in almost summer heat, I literally walked throw the line. In all, it took me 5-6 sessions, but I already knew most of the movements due to my sessions in the initial variant and also in “Guère d’usure”.

– And now, “Guère de bruit” because you already climbed “Super Samson”?
Yes I want to try it. I manage to do all the moves except one which is too morpho. There is another possibility for the little ones but it will be much harder (because it prevents me from taking an almost total rest that Seb took by putting a big knee in a hole just after the roof of “Super Samson”). To be followed!

Cover Pic : Seb climbing “Guère de bruit” (9a) – credit : Thibaut Marot

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Video: Adam Ondra, Absolutorium, 9a, Beckov

Dans la video ci-dessous, Adam Ondra réalise la première ascension d’un superbe 9a de 30 mètres à Beckov en Slovaquie, qui finit dans le premier 8b+ tchécoslovaque, “Absolutni vedomi”. Cette falaise était très à la mode à la fin des années 80/début des années 90. Vous pouvez admirer ce gigantesque morceau de caillou avec ce château en ruines au sommet. En 1994, Tomas Pilka alias Svist (marmotte) équipa ce grand dévers qui démarre depuis une vire à 20 mètres du sol. En Juin 2020, Adam Ondra est allé voir les mouvements de ce projet. Il a été émerveillé par la beauté mais n’a pu enchainer la voie. Il est retourné ici récemment, 17 mois plus tard. Pendant ce temps là Miso Makusiniec a investi du temps dans le projet. Grâce à lui, la voie était propre, avec de la magnésie, et prête à être grimpée. La voie se nomme “Absolutorium”, et est un des plus beaux 9a de l’ancienne Tchécoslovaquie (qui a été divisée en République tchèque et Slovaquie en 1993). Incroyable vision d’avoir équipé ce challenge il y a 27 ans !

Beckov (Slovakia) was a fashionable crag in the late 80’s and early 90’s. You can see this gigantic 50-meter high piece of rock with a well-preserved castle on top. In 1994, Tomas Pilka, nicknamed Svisť (means marmot), bolted the whole line of this overhanging feature, starting from the obvious ledge 20 meters above the ground. He gave it a provisional name, ‘Dlouhá trasa’ (Long way). Last year in June, Adam Ondra checked out the moves in the project. He was blown away by its beauty but could not send it. He returned recently after 17 months. In the meantime, Miso Makusiniec was putting some serious effort into the project. Thanks to Miso, the project was cleaned, chalked and ready. The route is now called “Absolutorium” 9a (first ascent), and it is definitely one of the nicest 9a’s in the former Czechoslovakia (Czechia and Slovakia have been separated since 1993). Incredible to envision bolting this thing 27 years ago.

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Anak Verhoeven s’offre Esclatamasters par deux fois ! – Anak Verhoeven climbs Esclatamasters twice!

Afin de faire suite à ses récents faits d’armes à Oliana, la top grimpeuse Belge Anak Verhoeven est allée explorer un peu plus haut la vallée de Segre en Catalogne. Objectif : se frotter à la King Line d'”Esclatamasters” 9a, une proue déversante qui surplombe le village de Perles, juste à côté d’une arche naturelle esthétique. Après quelques jours de travail, Anak a réussi la voie, et fait intéressant et particulièrement insolite, a réalisé l’enchainement par deux fois dans la même journée en une heure d’intervalle, avec et sans les genouillères. Nous sommes allés lui demander pourquoi, tout en lui demandant aussi des précisions sur le processus. Voici son retour.

“Esclatamasters est une voie de 35 mètres constituée de 2 parties différentes, une traversée déversante sur des colos et une partie sommitale plus verticale et technique. Cette dernière est la plus difficile et donne à la voie sa cotation de 9a. C’est une ligne incroyable située dans un très beau cadre.
J’ai passé 2 jours assez relax à caler la traversée. La 3ème session j’ai travaillé la partie du haut : j’y suis allée 2 fois et réussi tous les mouvements. J’aurai préféré connaitre davantage la voie précisément en détails, mais la fin de mon trip était très proche, et si je voulais me donner la chance de la faire avant mon départ, je devais faire un essai le jour suivant. Et du coup je me suis préservée et le lendemain j’ai pu réaliser la voie à ma première tentative ! (avec un annulaire en sang, pas le mieux pour l’escalade sommitale qui est délicate avec des mouvements puissants sur tridoigts.
Après la réussite j’ai eu une idée : pourquoi ne pas essayer de regrimper la voie, mais cette fois sans les genouillères ? J’ai donc décidé d’y retourner sur un coup de tête, juste afin de me fixer un challenge personnel.
Quand je travaillais la voie, je n’avais pas pris le temps de regarder les méthodes sans les genouillères en raison de la pression du retour à la maison, sinon j’aurai su que pour cette voie particulière, de mon point de vue, il n’y avait pas beaucoup de différences à la grimper avec ou sans les genouillères et ma première tentative aurait alors été sans les genouillères.
J’ai donc recommencé à grimper la voie, en essayant de pas trop penser à me refrapper la partie sommitale, mais plutôt en voyant cela comme un jeu. En même temps je voulais donner tout ce que j’avais. J’avais pris seulement une heure de repos après ma réussite car le soleil déclinait et il allait bientôt faire sombre et froid. Très tôt dans la voie, mon saignement a repris au doigt de manière importante. Je me suis alors dit que j’avais réussi à grimper avec un cut la première fois, alors pourquoi pas deux. Cela a alors tourné en un gros combat ! Je ne pensais pas que cela deviendrait si dur ! Juste au moment où j’en avais besoin, un local m’a encouragé. Mouvement après mouvement, je devais continuer à me battre, rester précise, et bourrer ma coupure avec de la magnésie pour que cela saigne moins… jusqu’à ce que je clippe le relais de nouveau ! Quelle expérience ! Une journée merveilleuse pour laquelle nous devons être reconnaissants.”

Il semble désormais évident que la miss a une marge assez importante dans le 9a, capable de réalisations très rapides et se payant le luxe de réitérer les ascensions comme si elle faisait des doublettes d’entrainement ! Nous serions curieux de la voir évoluer dans des voies plus difficiles, mais quelque chose nous dit que c’est pour bientôt ! A suivre !

Photo : Ramon Pujol

After her rampage in Oliana, Belgian top climber Anak Verhoeven went exploring the Segre valley in Catalunya. Next goal: “Esclatamasters” 9a, an overhanging prow just above Perles village, with a superb nearby natural arch as backdrop. After a few days of work the route went down, but Anak didn’t stop there, she repeated the line once more, without kneepads this time. We asked her for more details.

“Esclatamasters is a route of about 35 meters and is made up of 2 very distinct parts: an overhanging traverse on tufas and a more vertical, technical top part. This last one is the most difficult and gives the route its 9a grade. It’s an amazing line situated in a beautiful landscape.
I first spent 2 pretty relaxed days working the traverse. The third session I worked the upper part; I went up twice and managed to do all the moves. I would have preferred to know the route a bit more into detail, but the end of the trip was drawing near and if I still wanted to have a chance of climbing it, I had to do an attempt the next climbing day. So that’s what I did and I topped it in my first redpoint try! (With a bleeding ring finger – not ideal for delicate climbing and deadpoint moves on 3-finger edges, haha)

After the send, I had an idea: what if I tried to reclimb the route, but this time without kneepads? I decided to go for it, just as a completely unplanned, personal challenge.
While working the route I had not taken the time to figure out the without-the-kneepads-beta because of the time pressure of having to go back home, otherwise I would have known that there isn’t that much of a difference between climbing it with or without pads (for this particular route, in my opinion) and my first attempt would probably already have been without pads.

So I started climbing the route again, trying not to think too much about having to climb the top part again, but rather seeing is as a playful challenge. Yet at the same time I wanted to give it all I had. I’d only had one hour of rest after my previous send, because the sun was going down and it would soon be too dark and cold.
Early on in the route, my finger started bleeding heavily again. But I told myself that I had managed to climb with a bloody cut the first time and that I could do it again. It turned into a huge fight! I had not expected it to become this hard! Right at the moment I needed it, a local climber cheered me on. Move after move I had to keep fighting, stay precise, keep going and stuffing the cut with chalk so it would bleed less… until I clipped the chains again! What an experience! A wonderful day to be grateful for.”


It’s quite obvious now that 9a doesn’t trouble Anak much, as she is able to send those routes at a canter as well as repeat them like some do reps during training! We are eager to see her try more difficult routes, and a little bird actually tells us it may not be too long before that happens: To be continued!

Photo : Ramon Pujol

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Estado Critico 9a pour Victor Guillermin – Estado Critico 9a by Victor Guillermin (+ video)

Le jeune grimpeur normand Victor Guillermin (16 ans) a profité des vacances de Noël pour découvrir la Mecque Catalane de Siurana et réussir son premier 9a à El Pati, avec une belle vidéo au drone à la clé.

“Je suis un jeune grimpeur du Havre qui adore se faire rouster dans des voies (très) dures… Je voulais profiter des vacances de Noël pour aller grimper dans le Sud, mais une mauvaise météo nous a poussés à aller découvrir Siurana et sa voie mythique “Estado Critico”, premier 9a réalisé à vue par Alex Megos… Les vidéos de la voie trouvées sur le web m’ont convaincu de l’essayer… A la première séance j’ai pu caler les mouvs et dès la deuxième séance, j’ai mis des runs, notamment un où je tombe après le crux, tout en haut de la voie, par oubli des méthodes… C’était de bonne augure pour le surlendemain ! Mais après le jour de repos, le vent soufflait très fort, avec des rafales à plus 80km/h. Je n’ai pu mettre que deux runs, un où je suis tombé au crux, un autre où une rafale de vent m’a arraché du rocher alors que j’allais chercher le bac de fin de voie… Enfin au 5e jour, après un bon échauffement, je tope mon 1er 9a en 9 essais, réalisant un rêve d’enfant. Je n’ai maintenant qu’une envie : y retourner pour essayer d’autres voies incroyables !”

The young climber from Normandy (16 years old) Victor Guillermin took advantage of his Christmas holidays to discover the Catalan Mecca of Siurana and sent his first 9a in El Pati, with a great drone video to boot.

“I’m a young climber from Le Havre who loves to be spanked on (very) hard routes…. I wanted to take advantage of my Christmas holidays to go climbing in the South of France, but bad weather pushed us to discover Siurana and this mythical route “Estado Critico”, first 9a made onsight by Alex Megos… The videos of the route found on the web convinced me to try it… In the first session I was able to do all the moves and for my second session on it, I put some tries in, in particular one where I fell after the crux, at the top of the route after forgetting my beta… It seemed promising for the day after a rest! But after chilling for a day, the wind was blowing very strongly, with gusts over 80km/h. I was only able to give it 2 tries, one where I fell at the crux, another where a gust of wind tore me from the rock while I was going to stick the final jug… Finally on my 5th day, after a good warm-up, I topped my 1st 9a in 9 tries, realising a childhood dream. I only have one motivation: go back and try other incredible routes!”

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Seb Bouin visite Majorque – Seb Bouin visits Mallorca

Seb Bouin s’est rendu à Majorque pour un trip hivernal de fin d’année. Il en a profité pour visiter les falaises de l’île, notamment les must de La Reserva, Museo ou encore Cala Tuent. Après un premier séjour il y a 10 ans où Seb avait fait le tour des falaises classiques (Fragel, Les Perxes,…) le mutant français a refait un tour du coin, conseillé par Iker Pou.
Ainsi, il réalise la 3ème ascension après Iker et Jaume Llebeta Serra d’une voie de 45 mètres équipée par Christian Lupion, “Reikavic Energy” 9a. “Après une approche en 8b, vient un jeté sommital avec une configuration bizarre, pas si dur en soi mais où il est facile de déjouer.” commente l’intéressé.
Seb aura aussi réalisé entre autres un de ses à vue les plus difficiles avec “Petit comit”, 8b+, à Cuenco. “Je fais toujours du à vue en reprise après ma pause de Noël. C’est un de mes à vue les plus difficiles mais je peux aller plus loin en termes d’effort, le problème est de trouver les méthodes qui marchent.”

Ce break mallorquin aura permis à Seb de souffler dans son bras de fer avec son projet “DNA” à la Ramirole. “Malgré le froid, je suis tombé 4 fois après le crux sommital au mois de décembre. Je pensais le finir avant Noël. Ce n’est malheureusement pas le cas. Je m’entraîne actuellement un peu en force, et en fonction des conditions je vais peut-être y retourner bientôt et tenter de la finir. Si il fait trop froid, je retourne à Stoking the fire”.
Les bases sont posées comme on dit !

Photo de couverture issue d’un précédent trip en Turquie : coll. Sam Bié

Seb Bouin Majorque

Seb Bouin went to Mallorca for his end-of-year winter trip. He took the opportunity to visit the crags of the island, in particular the to-do that are La Reserva, Museo or Cala Tuent. After a first trip 10 years ago, when Seb had toured the classic cliffs (Fragel, Les Perxes and so on) the French rock climber went for a second time, on the advice of Iker Pou.
While there, he made the 3rd ascent (after Iker and Jaume Llebeta Serra) of a 45-meter route bolted by Christian Lupion, “Reikjavic Energy” 9a. “After an 8b approach comes the top dyno, which is awkward, not that hard on its own but easy to fall from” comments Seb.
Amongst other climbs, the Frenchman has also done one of his most difficult onsights with “Petit comit”, 8b+, in Cuenco. “I always go for onsights after my Christmas break. It’s one of my most difficult onsight sends but I can go further in terms of effort, the problem is to find the methods that work.”

This Mallorquin trip allowed Seb to take a break and put the battle with his “DNA” project at la Ramirole, Verdon, on temporary hold. “Despite the cold, I fell 4 times after the top crux in December. I thought I would finish it before Christmas. Unfortunately, it was not to be the case. I’m currently training power a little bit, and depending on the conditions I might go back there soon and try to finish it. If it’s too cold, I’ll go back on Stoking the fire instead”.
There, he said it!

Photo from a previous trip in Turkey: coll. Sam Bié

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Loic Zehani libère une nouvelle voie extrême à Buoux – Loic Zehani frees a new hard line in Buoux

Il y a quelques jours, Loic Zehani a annoncé la première ascension d’un projet au secteur historique du bout du Monde de Buoux avec “Jusqu’au bout du monde” 8c+/9a. Cette ligne juste à gauche du 8a+ classique de “Tabou” avait été équipée par François Legrand et restait invaincue. Voici le ressenti de Loic, qui ne compte pas s’arrêter là concernant les chantiers invaincus de la célèbre falaise du Lubéron…

“Comme je suis allé 2-3 fois dans le “Bombé bleu” mais que je n’arrive toujours pas à faire le premier mouvement, j’ai voulu changer de secteur et je me souvenais que François m’avait dit qu’il y avait un projet au bout du monde. J’étais donc motivé pour voir comment était la voie. Cela m’a pris seulement 4 essais à ma grande surprise mais il faut dire que les conditions étaient très bonnes. C’est une très belle voie où François avait seulement sikaté quelques réglettes pour consolider. Les préhensions sont un peu atypiques pour du Buoux car c’est plus sur des petites réglettes et moins sur des trous. La principale difficulté est condensée sur 13 mouvements de la 3ème à la 6ème dégaine avec deux clippages durs. D’ailleurs juste à gauche de cette voie, j’essaye maintenant un autre projet (qui avait été partiellement équipé par Marc Lemenestrel) qui sera sûrement du même acabit que le “Bombé bleu”, moins aléatoire mais peut-être plus dur. Les mouvements font mais il y en a 23…”

Photo: coll. Zehani

Loic Zehani Buoux

Some days ago, Loic Zehani claimed the first ascent of an old project located at the Bout du monde, Buoux’s historical sector. “Jusqu’au bout du monde” (8c+/9a) is just left to “Tabou” and was bolted by François Legrand, remaining unclimbed. Here are below Loic’s comments, and French crusher doesn’t want to stop now concerning the projects of the famous crag of Lubéron, France…

“I went 2-3 times in “Le Bombé Bleu”, but couldn’t stick the first move, so I wanted to change the sector and I remembered that François told me there was a project in Bout du Monde. So I was curious to see how it was. It surprisingly took me only 4 tries, but the conditions were perfect. It’s a nice line with some edges, not typical here. The main difficulty is between 3rd and 6th bolt, with 2 hard clips and 13 hard moves. Now I’m trying the line just one the left, a project bolted by Marc Le Menestrel, for me the same level than “Bombé bleu”, may be with less low-purcentage moves but may be harder. I arrive to do the moves, but they are 23…”

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Mutation, première répétition après 23 ans par Will Bosi – First repeat of Mutation after 23 years by Will Bosi

En novembre 2020 une voie extrême “préhistorique” voyait ses premières répétitions: “Akira”, par Seb Bouin et Lucien Martinez, alors qu’elle prenait la poussière depuis un quart de siècle. Un an plus tard, de l’autre côté du Brexit l’Écossais Will Bosi sortait le plumeau pour une autre voie bien ridée, libérée par Steve McClure un peu avant sa naissance il y a 23 ans : “Mutation“.

Ce qui est vrai de l’une est, mutatis mutandis, vrai de l’autre : deux voies vraiment dures mais pour des raisons différentes, et surtout enfantées par des pères bien distincts. “Akira” connaîtra une décote sévère, de 9b à 9a, alors que Will Bosi propose 9a+ au lieu de 9a pour “Mutation”, avouant dans le même souffle que si d’aventure un répétiteur futur suggérait 9b, il ne s’en étoufferait pas.

“Mutation” consiste en une extension d'”Evolution”, un 8c ouvert par Jerry Moffat en 1995 et recoté 8c+ depuis. Loin du profil d'”Akira” ou des voies répétées ou libérées par Bosi en Espagne en début d’année, “Mutation” est peu déversante et sa difficulté première vient de la taille misérable des réglettes, entre 6 à 8mm, notamment dans la partie haute où leurs formes biscornues demandent une précision chirurgicale. On peut le constater ici:

Sharma, Megos et Ondra l’ont tous essayée, en vain. Certainement ces monstres de l’escalade n’y ont pas passé les 4 années investies par Bosi, mais le carnet de visite a tout de même de la gueule.

Face à cette engeance, Will Bosi pourrait sembler sorti de nulle part. Toutefois Bosi, compétiteur expérimenté, fait depuis plusieurs années parler la poudre en extérieur outre-Manche. “Rainshadow” en 8 sessions à 17 ans; “Hubble” en 6 pour ses 18 printemps ; plus jeune britannique dans le 9a et le 9b (avec “La Capella” en 2020), et ouvreur de “King Capella” qu’il soumet à 9b+. Le bloc naturel n’est pas en reste: Bosi vient d’enchainer “Foundation’s Edge” 8C en deux petites heures, et espère rapidement se tester sur un 8C+ de référence.

D’une réserve et d’une modestie toutes British, peu enclin au star system, sa cotation de “King Capella” reste naturellement à confirmer, tout comme celle de “Mutation”, mais il est fort à parier que si erreur il y a, elle aura au moins été honnête.

Photo: bandofbirds

In November 2020 an ‘ancient’ extreme line saw its first repetitions: “Akira”, by Seb Bouin and Lucien Martinez, after gathering dust for 25 years. A year later, on the other side of Brexit the Scot Will Bosi got his own duster out for another tough oldie, freed just before his birth 23 years ago by Steve McClure: “Mutation“.

What is true of one is, mutatis mutandis, true of the other: two very hard routes but for different reasons, and also brought into this world by two very distinct fathers. “Akira” would meet with a very sharp downgrade, from 9b to 9a, whereas Will Bosi is suggesting 9a+ instead of the original 9a. He also admitted that if a repeater was to announce 9b, he wouldn’t be overly surprised.

“Mutation” is an extension of “Evolution”, a Jerry Moffat 8c opened in 1995, but upgraded to 8c+ since. Far from the profile of “Akira” or even the extreme routes repeated and opened by Will in Spain earlier this year, “Mutation” is not very overhanging and its primary difficulty consists in the thinness of the crimps, between 6 and 8mm, especially in the upper section where their broken-up shapes require surgical accuracy, as can be seen in the video above.

Sharma, Megos and Ondra have all tried it, in vain. Sure, these climbing demi-gods haven’t spent 4 years on it like Bosi, but the visitor’s book is not too shabby all the same.

Comparatively, Will Bosi could seem the odd-one-out. But Bosi, an experienced competitor already, has been tearing it up outdoors for a while across the Channel. “Rainshadow” in 8 sessions aged 17; “Hubble” in 6 a year later; youngest Brit at 9a and 9b (“La Capella” in 2020), and the first to propose 9b+ for his FA of “King Capella”. Not that Bosi shies away from outdoor bouldering either: he has just topped “Foundation’s Edge” 8C in two miserly hours, and hopes to quickly test himself on a reference 8C+.

With his all so British reserve and modesty, seemingly uninterested in the star system, his grading of “King Capella” is of course yet to be confirmed, as is his proposition for “Mutation”, but it’s safe to say that if he is mistaken, it will be an honest mistake.

Photo: bandofbirds

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Darius Rapa, premier grimpeur roumain à réaliser du 9a – Darius Rapa, first Romanian to climb 9a (+video)

Sensation à Baile Herculane (sud de la Roumanie) où Darius Rapa devient le premier grimpeur roumain à réaliser du 9a avec “Black Cobra extension” ! Cette voie de 35 mètres du secteur Waterfall inclut une grosse section de résistance dans sa partie haute après un 8b d’approche. Elle avait été libérée par Adam Ondra en 2018. Originaire de Bucarest et âgé seulement de 15 ans (!), Darius a profité de conditions parfaites pour réaliser la 4ème ascension de la voie à la 5ème tentative seulement ! La nouvelle génération est en place ! Le polonais Wojtek Pelka et le bulgare Nicolay Rusev avaient aussi répété la ligne avant le jeune roumain. Mini-interview avec Darius.

– Combien de temps as-tu passé dans la voie ? Comment s’est passé le travail ?
J’ai essayé la voie une fois il y a 3 mois mais je ne suis pas arrivé à faire tous les mouvements. Ce week-end je voulais y aller pour essayer une méthode et de manière assez inattendue j’étais super bien dans tous les mouvements. Les conditions étaient parfaites pour un essai, donc j’étais très motivé pour la faire car je ne savais pas si j’aurais pu réessayer après (entre les entrainements et la météo hivernale).

– Pourquoi avoir essayé cette ligne en particulier ?
J’ai essayé cette voie car elle est située dans le meilleur spot et la meilleure falaise de Roumanie, et car elle a été réalisée par Adam Ondra, donc c’était bien d’essayer.

– Un prochain projet ? “Stone Butterfly” (ndlr : premier 9a+ sur le sol roumain) ?
Pour les prochains projets je ne sais pas car je suis plutôt un compétiteur et je ne viens en falaise que sur des breaks de compétition. Mais je vais essayer de faire davantage de 8c et 8c+, peut-être la première partie de “Stone Butterfly” et pourquoi pas essayer l’intégrale…

Ci-dessous la vidéo de Darius Rapa dans “Black Cobra” 9a

Photos : George Stroie

Amazing news coming from Baile Herculane, Romania, where Darius Rapa just became the first Romanian climber to send a 9a with “Black Cobra”. This line located at Waterfall (Km12) offers 35 meters of resistance climbing followed by an intense top part after an 8b approach. The route was first ascended by Adam Ondra in 2018. Hailing from Bucarest and only 15 (!), Darius took advantage of perfect conditions to climb the route at his 5th attempt only, grabbing the 4th ascent. Before him, the Pole Wojtek Pelka and Bulgarian Nicolay Rusev also ticked “Black Cobra”. Here is a short talk with Darius.

– How long did you project the route for? What was the process like?
I’ve tried the route once like 3 months ago and couldn’t do all the moves. And this weekend I wanted to try a new beta, and very unexpectedly I was able to do all the moves. The conditions were perfect for a send, so I was pretty motivated to do it now because I dunno how soon I could have come back (because of training and winter).


– Why did you try this route in particular?
I tried this route because it is at the best crag and wall in Romania, and because it was done by Adam Ondra before.


– Next Project? “Stone Butterfly”?

As for the next project I don’t know because I’m more a competition climber and only go to the rocks when there’s a break. But I will try to do more 8c’s and 8c+’s (the first part of “Stone butterfly”) and surely will try stone butterfly sometime…

Photos : George Stroie

Darius Rapa Black Cobra

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Video: Alex Megos, Intermezzo XY gelöst 9a flash

Voici la video du 9a qu’Alex Megos avait réalisé flash la semaine dernière. Il s’agit d'”Intermezzo XY gelöst” à Plombergstein en Autriche, une voie très courte et explosive à doigts, non sans rappeler les efforts très teigneux des voies de ses terres natales, le Frankenjura. La réalisation de cette performance aura permis de mettre en évidence un beau projet, “ZeroC02” dont l’italien Stefano Ghisolfi est aussi partie prenante : à chaque 9a réalisé, 5 arbres plantés.

Here is the vid of the 9a flashed by Alex Megos last week, “Intermezzo XY gelöst” located in Plombergstein, Austria. A very short and powerful climb, very fingery, close to the efforts you can find in the routes of Alex’s home, Frankenjura. This performance will have made it possible to highlight a beautiful project, “ZeroC02” in which the Italian Stefano Ghisolfi is also involved: for each 9a completed, 5 trees planted.

Photo : Tobi Ebner

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Alex Megos flashe un 9a en Autriche ! – Alex Megos flashes an 9a in Austria!

Alex Megos flashe un 9a ! Connu pour sa réalisation du premier 9a à vue au monde avec “Estado Critico” à Siurana en 2013, perf rééditée en 2017 avec “TCT” et seulement égalée par Adam Ondra (3 fois avec “La Cabane au Canada”, “Il domani” et “TCT” aussi), Alex Megos prouve qu’il est toujours au sommet de son art quand il s’agit d’expédier une voie en un seul run ! Le top grimpeur allemand vient de réussir flash de “Intermezzo XY gelöst”, 9a, lors d’un court séjour à Plombergstein en Autriche (proche de Salzburg). C’est la 7ème ascension de cette voie libérée par Klem Loskot en 1997, une ligne très courte (12 m) et teigneuse à doigts avec un crux de départ autour du 8A+ bloc. Dans le même style, Alex avait déjà flashé “Underground” à Arco (8c+/9a) ou “The Path” (8b+ trad, Lake Louise, Canada). La vidéo uncut du run dans “Intermezzo” arrive très bientôt sur sa chaine YouTube donc restez connectés !

Photo : Tobi Ebner

Known as the first person in history to onsight a 9a with “Estado Critico” in Siurana in 2013, a feat repeated in 2017 with “TCT” and only shared with Adam Ondra (who did it 3 times with “La Cabane au Canada”, “Il domani” and “TCT” as well) Alex Megos proves that he is still at the top of his art when it comes to the “one go” business! The top German climber just flashed “Intermezzo XY gelöst” 9a during a short stay in Plombergstein, Austria (near Salzburg). This is the 7th ascent of this route freed by Klem Loskot in 1997, a very short (12m) and fingery line with a starting crux around 8A+ boulder. In the same style, Alex had already flashed “Underground” in Arco (8c +/9a) or “The Path” (5.14 R, Lake Louise, Canada). The uncut video of the feat on “Intermezzo” is coming very soon to his YouTube channel, so stay tuned!

Photo: Tobi Ebner

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Rouhling et Martinez relancent le débat sur les décotations – Rouhling and Martinez exchange views on downgrading

Le sujet des décotations abordé par Fred Rouhling et Lucien Martinez ! Dans une vidéo interview en deux parties accordée à Relais Vertical, un des grimpeurs phares des années 90, Fred Rouhling, revient sur plusieurs aspects éthiques de notre activité.
D’une part, Fred Rouhling aborde dans un premier volet la polémique autour de la taille des prises et sa vision de l’époque, puisqu’il a ouvert des itinéraires références de la haute-difficulté comme “Hugh” ou “De l’autre côté de ciel” intégralement taillés dans les 90s.

Dans une seconde vidéo, Fred revient sur sa proposition de premier 9b mondial, “Akira” (1995). De manière fort intéressante, Fred explique pourquoi il a proposé 9b et revient sur les controverses qui ont suivi avec d’autres top grimpeurs du moment comme Jibé Tribout ou Dani Andrada. Fin 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez puis Joshua Fourteau enchainent la voie et proposent 9a. Une décotation que Fred trouve un peu rude et qu’il ne semble pas digérer, malgré l’évolution du matériel et des méthodes d’entrainement depuis 15 ans, qui expliquent que les séquences difficiles collent davantage avec le style moderne des top grimpeurs actuels. Fred avoue que si d’un côté il a peut-être été naïf et orgueilleux en proposant 9b, d’un autre côté il émet le postulat très personnel que les autres grimpeurs qui ont essayé et répété n’ont pas eu une histoire très claire et sincère quand ils sont venus essayer ou répéter “Akira”. En particulier, Seb Bouin et Lucien Martinez ont pour lui décoté la voie sans véritable sincérité, dans l’esprit de se faire mousser et de le rabaisser. L’interview se termine par une longue et dernière tirade sur le système de cotations qui ne laissera pas indifférent, où Fred explique le côté dangereux de la décote systématique d’itinéraires par certains forts grimpeurs, remettant en question le consensus d’une cotation. Interpellés par ces propos, car sur les 4 répétitions d'”Akira” nous rappelons que 3 grimpeurs ont proposé 9a, ce qui nous semble être une majorité et un consensus, nous avons demandé à Lucien Martinez de réagir aux propos de Fred dans sa dernière vidéo. Lucien a accepté et voici sous la vidéo le droit de réponse de ce dernier.

Lucien Martinez :
“Tu m’as demandé de réagir à la deuxième partie de l’interview vidéo de Fred Rouhling. Alors premièrement je voudrais dire que j’ai vraiment bien aimé les deux parties, je les ai écoutées sans m’ennuyer une seule seconde ! Fred n’a pas essayé de faire du politiquement correct et vraiment c’est tout à son honneur. J’ai aussi beaucoup aimé la métaphore du Roi Pêcheur. Pour le reste, je ne vais pas avoir la grossièreté de me justifier bêtement sur ce qui m’est reproché. Par contre, je pense que c’est intéressant de dire un mot sur ce que Fred explique à la fin sur les décotations. En résumé, il dit que la mode est à décoter les voies pour faire parler de soi, que c’est dommageable à la pratique et que ça met en péril le système global des cotations parce que ça empêche de trouver des consensus. Je suis en désaccord total avec ça. Quand on trouve de nouvelles méthodes qui changent franchement la difficulté, quand on s’est posé des questions, qu’on a comparé aux voies de référence qu’on connaît et si on pense que c’est plus facile, c’est normal de décoter, justement pour préserver le système de cotations et ses références du grand n’importe quoi. Malheureusement, ce n’est absolument pas la mode, bien au contraire, la mode est à la prise sans vergogne les cotations les plus hautes car les grimpeurs savent trop bien que, contrairement à ce que dit Fred, décoter revient avant tout minimiser les répercussions de sa propre performance. Il est complètement aberrant et injuste de critiquer les rares grimpeurs (j’insiste bien, ces grimpeurs sont rares !) qui osent décoter les voies et font l’effort de se poser des questions sur ce qu’ils accomplissent, car ils se battent justement pour que le haut niveau en falaise reste crédible ! Pour ma part, quand je fais une perf et que j’ai le sentiment d’avoir fait moins dur que la cotation officielle, si je ne dis rien, j’ai un syndrome de l’imposteur et j’ai la sensation (très justifiée selon moi) d’avoir des honneurs que je ne mérite pas. Quand je ferai mon premier 9a+ ou mon premier 9b, je veux en être fier et ne pas être considéré comme un grimpeur de 9a+ sans en être un réellement. Pour finir, je voudrais quand même préciser que je ne suis pas naïf et que je sais très bien que toutes les décotations ne sont pas faites à des fins louables ; l’histoire a montré qu’elles sont assez souvent des attaques personnelles pour nuire au premier ascensionniste ou à un grimpeur dont ça serait la meilleure perf … De ce fait, je comprends très bien la réaction de Fred sur Akira. Personnellement, je ne décote JAMAIS des voies pour nuire à des gens. C’est même plutôt le contraire : ça m’est déjà arrivé de ne pas oser décoter justement par peur que certaines personnes ne comprennent pas et se vexent.”

En tout cas l’éternel débat sur les cotations à travers l’expérience “Akira” est ici relancé, et en tant que média qui accordons de l’importance aux performances en escalade et donc du crédit aux cotations, il nous semblait intéressant de revenir sur ce sujet. Qu’on y accorde de l’importance ou pas, la cotation est une partie inhérente de notre activité et même si nous sommes convaincus que grimper une voie pour le chiffre n’est pas la meilleure solution pour rester passionné, préférant relater des expériences au travers des performances, il serait quand même naïf de croire qu’on peut grimper à haut niveau en esquivant ce rapport au chiffre.

Seb Bouin Akira
Seb Bouin dans Akira – Photo: Julien Nadiras

In a two-part video interview with Relais Vertical, one of the famous climbers of the 90s, Fred Rouhling discusses several ethical aspects of our activity.
On the one hand Rouhling addresses in a first part the controversy around the chipping of holds and his vision at the time, since he opened routes of the highest difficulty, such as “Hugh” or “De l ‘autre côté du ciel”, entirely manufactured in the 90s.

In a second video, Fred talks about his grade proposition for the world’s first 9b, “Akira” (1995). In a very interesting way, Fred explains why he proposed 9b and discusses the controversies that followed with other top climbers of the moment such as Jibé Tribout or Dani Andrada. At the end of 2020, Seb Bouin, Lucien Martinez then Joshua Fourteau repeated the route and proposed 9a. A downgrade that Fred finds a little harsh and that he does not seem to digest, despite the evolution of climbing gear and training regimes over the past 15 years, which explains why the difficult sequences are more in keeping with the modern style currently mastered by top climbers. On the one hand Fred admits that if he may have been naive and overzealous in proposing 9b, on the othe he makes the very personal postulate that the climbers who have tried and repeated the route have not had a very clear and sincere story when it came to trying or repeating “Akira”, in particular Seb Bouin and Lucien Martinez, who for him downgraded the route without real sincerity and in the spirit of being recognised for this. The interview ends with a long and final tirade on the grading system that will not leave you indifferent, where Fred explains the dangerous side of the systematic downgrading of routes by strong climbers, questioning the consensus of a grade. Interested in his words, because out on the 4 repetitions of “Akira” 3 climbers proposed 9a, which to us seems like a consensus, we asked Lucien Martinez for his take on Fred’s words. Lucien accepted and here is his right of reply.

Lucien Martinez:
“You have asked for my reaction to Part 2 of the video interview of Fred Rhouling (by Relais Vertical). First off, I’d like to say that I’ve really enjoyed the two parts, and I wasn’t bored a second listening to them! Fred didn’t go for PC speech and he should be praised for it. I also really liked the analogy with the King Fisher. As for the rest, I will not be so uncouth as to try and justify what I am accused of. However, I think it would be interesting to say something about what Fred develops at the end regarding downgrading. In short, he says that the prevalent trend consists in downgrading routes in order to garner publicity, that it’s damaging climbing and that it threatens the global grading system since it prevents a consensus to be found. I could not disagree more. When a climber finds new methods, which frankly change the difficulty of a route, when they’ve thought about it a lot, that they have compared that route to the gold standards of that given grade (that they have climbed) and that they think the last one is easier, it’s normal to downgrade. In fact this downgrade is there to actively preserve the grading system and protect its yardsticks from utter chaos. Sadly, what is clearly the current trend is the total opposite: what is fashionable is to pick the higher grade because climbers know all too well – contrary to what Fred says – that downgrading implies, above all, a lessening of one’s performance. It is absolutely unfair and nonsensical to blame the rare climbers (I insist: those climbers are few and far between!) who dare downgrade and really ask themselves hard questions about what they do and achieve, because it is they who fight to keep a smidgen of credibility at the top level! As for me, when I send a hard route that I feel is less hard than the official grade, if I don’t say anything I suffer from the impostor syndrome, and I have the impression (totally justified in my books) of receiving congratulations I do not deserve. The day I send my first 9a+ or 9b, I want to be able to be proud of it, and not be seen as a fake 9a+ climber. Lastly, I’d like to emphasise that I am not naive enough to think that all downgrades are done in all honesty. History has shown that they can sometimes be used as personal attacks in order to discredit the first ascensionist or a climber for whom it is the hardest climb… In this light, I totally understand Fred’s reaction when it comes to Akira. But personally, I NEVER downgrade routes to discredit anyone. It’s in fact rather the contrary: I have sometimes chosen not to downgrade a route fearing that some people would not understand and sulk.”

In any case, the eternal debate on grading system through the “Akira” experience is relaunched here, and as a media which attaches importance to climbing performances and therefore credit to grades, it seemed interesting to us to come back to this topic. Whether we give it importance or not, grades is an inherent part of our activity and although we are convinced that climbing a route for the number is not the best solution to remain passionate, preferring to relate experiences to the through performances; on the other hand, it would be naive to believe that one can climb to a high level in climbing by avoiding this relation to numbers.

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Dreamcatcher : c’est au tour de Michaela Kiersch ! – Dreamcatcher: it’s Michaela Kiersch’s turn!

Quelques jours après Paige Claassen, Michaela Kiersch vient de clipper le relais de “Dreamcatcher” et ainsi réaliser la seconde ascension féminine de la voie ! Cette classique extrême du site de Squamish (Canada) libérée par Chris Sharma en 2005 vient d’être enchainée par Michaela Kiersch, en guise de premier 9a. Cette voie, assez peu répétée vient de voir sa 8ème répétition en un plus de 15 ans. Voici ci-dessous son commentaire laissé sur les réseaux sociaux.

“Dreamcatcher” est un de mes rêves depuis que Chris Sharma a établi la première ascension en 2005. À vrai dire, pendant la plupart de ces années, cela m’a semblé hors de portée. Cela semble toujours surréaliste.
J’ai essayé cette voie il y a 3 ans et je ne pouvais pas vraiment faire les mouvements de manière facilement répétable. Avant ce voyage, je me suis concentrée sur l’augmentation de la force de mes doigts, de mon endurance et de BEAUCOUP de Güllich latéral. J’ai été capable de faire tous les mouvements le premier jour de ce trip, et j’étais ravie de commencer à empiler des sections plus longues. Après une forte pluie, la route était devenue une cascade. J’étais stressée par la météo (classique ici à Squamish) et je doutais de pouvoir la réussir avant de retourner en cours. Lors de mon 5ème jour, les prises étaient encore un peu suintantes. Cela a allégé une partie de la pression et j’ai décidé de simplement m’amuser et d’y aller. Et puis comme par magie, je clippais la chaîne de mon premier 9a.
“Dreamcatcher” a connu relativement peu d’ascensions, toutes masculines jusqu’à ce mois-ci. C’était magique de partager des moments sur la voie avec Paige Claassen, et de se sentir si bienvenue à ses côtés pour faire de mon mieux. C’était stimulant pour nous de pouvoir ajouter deux ascensions féminines à cette voie.
Cela m’a permis d’envisager de plus grands rêves, et je suis tellement reconnaissante pour tout le soutien que j’ai eu qui m’a aidée à en arriver là.”

Photos : Brandon et Gabi Fox

Just a few days after Paige Claassen, Michaela Kiersch sent “Dreamcatcher”, the classic extreme line of Squamish, Canada, established by Chris Sharma in 2005. This powerful line saw few repeats in the first 15 years, but Michaela claimed the 9th ascent and the second female one. And this is the first 9a for Michaela! Here is the comment she left on social media.

Dreamcatcher has been a dream of mine since Chris Sharma established the first ascent in 2005. Truthfully, for most of those years, it felt out of reach. It still feels surreal. I tried this route 3 years ago and couldn’t really do the moves consistently. Leading up to this trip, I focused on increasing my finger strength, endurance, and doing LOTS of sideways campusing. I was able to do all of the moves on my first day back and was excited to start piecing together bigger links. After a heavy rain, the route was a waterfall. I was stressed about the weather (classic Squamish) and doubted if I’d be able to send before heading back to school. On my 5th day, the holds were still a little seep-y. It alleviated some of the pressure and I decided to just have fun and go for it. Next thing I knew, I was clipping the chains of my first 5.14d/9a. Dreamcatcher has seen relatively few ascents, all by men until this month. It was magical to share moments on the route with Paige Claassen, and to feel so welcome to try my hardest alongside her. It feels empowering and momentous to add two female ascents to this climb. I’m inspired to keep dreaming up bigger dreams and so thankful for the many opportunities and support I’ve had which has helped get me to this place.

Photos : Brandon and Gabi Fox

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Paige Claassen, première femme à répéter Dreamcatcher – Paige Claassen, first woman to climb Dreamcatcher

L’américaine Paige Claassen vient de réaliser une belle croix en fin de semaine, en réalisant la première ascension féminine de l’emblématique voie extrême d’escalade sportive de Squamish au Canada, “Dreamcatcher” (première ascension : Chris Sharma). C’est la 4ème voie en 9ème degré pour Paige qui a déjà réalisé “Algorythm”, “Kryptonite” et “Shadowboxing”. Voici son commentaire laissé sur son compte Instagram :

“J’ai essayé cette ligne pour la première fois il y a 7 ans. À la fin d’un voyage d’un mois, je pouvais à peine faire chaque mouvement individuel et ne pouvais enchainer que 2-3 mouvements au maximum. J’ai passé les 7 dernières années à devenir une grimpeuse différente – en essayant de grimper plus vite, de manière plus explosive et avec plus de confiance. J’ai soulevé des poids, installé en guise de simulation un pan Güllich à pente latérale et j’ai répété les crochets du talon gauche jusqu’à ce que je renforce mes ischio-jambiers. Je suis venue ici sans savoir à quoi m’attendre. Je voulais faire cet itinéraire plus que n’importe quel autre itinéraire que j’ai fait, mais je savais aussi que tout irait bien si je ne le faisais pas. Après six séances de progression, je me suis dirigée vers la voie jeudi, me sentant éloignée de l’escalade dans l’esprit et le corps, mais j’avais juste envie de répéter une nouvelle méthode que j’avais trouvée. Alors que je quittais le sol, un groupe de personnes est sorti de manière inattendue d’un trou dans le sol juste en dessous de la voie. Mon esprit était partout et nulle part. J’ai bien grimpé jusqu’au repos final, je suis arrivée à l’endroit où j’étais tombée à mon meilleur essai, puis j’ai pris la décision consciente de ne pas lâcher prise. Je pense que j’ai essayé la voie la plus dure que j’ai jamais essayé dans ma vie. Quelle journée bizarre, mais tellement heureuse d’avoir trouvé mon cheminement dans cette ligne de rêve.”

Photo : Arjan de Kock

Chris dans la première ascension de la voie (Dosage 2007)

American Paige Claassen just claimed an impressive send last week with the first female ascent of the iconic testpiece by Chris Sharma in Squamish, Canada : “Dreamcatcher” 9a. It’s the 4th route in the 9th grade for Paige who also completed “Algorythm”, “Kryptonite” and “Shadowboxing”. Here is what she had to said about it from her Instagram account:

“I first tried this line 7 years ago. By the end of a month long trip, I could barely do each individual move, and could link only 2-3 moves together at most. I’ve spent the last 7 years becoming a different climber – trying to climb faster, more explosively, and with more confidence. I lifted weights and set sideways sloper campus simulators and rehearsed left heel hooks until I strained my hamstring. I came here not knowing what to expect. I wanted to do this route more than any route I’ve done, but also knew I’d be ok if I didn’t. After six sessions of progression, I walked up to the route on Thursday feeling distant from climbing in mind and body, but felt like rehearsing some new beta I’d found. As I left the ground, a group of people unexpectedly popped out of a hole in the ground just beneath the route. My mind was everywhere and nowhere. I climbed well to the final rest, stuck my highpoint, and then made a conscious decision to not let go. I think I tried the hardest I’ve ever tried in my life. What a weird day, but so happy to have found my passat on this dream line.”

Photo : Arjan de Kock

Paige Claassen Dreamcatcher 9a

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Solveig Korherr réalise La Cabane au Canada – Solveig Korherr climbs La Cabane au Canada

Après “Lucifer” (8c+) à Red River Gorge en 2019, la grimpeuse allemande Solveig Korherr refait une nouvelle belle coche ! Solveig vient de réaliser son projet de l’année avec “La cabane au Canada” sur le site du Rawyl en Suisse. Cette voie proposée 9a avait été réalisée à vue par Adam Ondra en juillet 2013, devenant le second grimpeur à réaliser une telle perf’ après Alex Megos et “Estado critico”. C’est la 3ème ascension féminine de la voie après Julia Chanourdie et Kathy Choong, un dévers long de 30 mètres très déversant qui a été pas mal enchainé ces dernières années et dont certains répétiteurs pensent qu’elle pourrait valoir plutôt 8c+.
Voici la traduction du commentaire de Solveig sur son compte instagram suite à sa croix.


“Je n’aurai pas souhaité un meilleur endroit et une plus belle voie pour accomplir mon rêve à long terme ! Depuis que j’ai passé un peu de temps à Rawyl l’année dernière et que j’ai déjà gravi la voie “La cabane au Paradis” qui est la voisine de “La cabane au Canada”, partageant la même partie inférieure, j’ai su instantanément que je voulais revenir et grimper cette ligne parfaite !

Après être tombée plusieurs fois dans la partie supérieure l’année dernière et avoir pas mal lutté avec un mouvement qui était à faible pourcentage de réussite et loin pour moi, je doutais de moi-même sur ma capacité à réaliser cette partie depuis le sol après avoir déjà 25 mètres d’escalade difficiles dans mes bras.

Quand je suis revenue cette année, je voulais être bien préparée et j’ai réalisé un cycle d’entraînement plus long. La différence que j’ai ressentie était presque insensée – pouvoir récupérer beaucoup mieux dans la partie inférieure et trouver une nouvelle méthode dans le crux du haut. J’ai été totalement surprise que je puisse tenir la petite intermédiaire que j’ai utilisé pour le grand mouvement et atteindre la prise suivante d’une manière beaucoup plus statique et sûre.

Cela m’a donné beaucoup de confiance et je savais qu’avec un bon esprit que c’était totalement dans mes capacités et au final, je pense que cette voie n’aurait pas pu mieux me convenir !”

Photos : Hannes TellHannesTell.de

Photo: Hannes Tell

After her repeat of “Lucifer” (8c+), Red River Gorge in 2019, the German climber Solveig Korherr has struck again! She just completed her project of the year with “La cabane au Canada” at the Rawyl crag in Switzerland. This route, proposed at 9a, had been onsighted by Adam Ondra in July 2013, who then became the second climber to achieve such a feat, after Alex Megos and “Estado critico”. This is the 3rd female ascent of the route after Julia Chanourdie and Kathy Choong, a very steep 30m long overhang which has received a lot of repeats this last year, and which some repeaters think tends towards 8c+.
Here is the translation of Solveig’s comment on her Instagram account following her send.

I couldn’t have wished for a better route and place to fulfill a longterm dream of mine!

Since I spent a bit of time in Rawyl last year and already climbed the route “La cabane au Paradis” which is the neighbour of “La cabane au Canada” and shares the same lower part, I knew instantly that I wanted to come back and climb this impeccable line!

After falling a few times in the upper part of Cabane au Canada last year and struggling quite a bit with one move which was very low-percentage and big for me, I was doubting myself if I could do this part from the ground after having already 25 meters of harder climbing in my arms.

When I came back this year I wanted to be well prepared and came straight out of a longer training cycle. The difference I felt was almost insane – being able to recover much better in the lower part and finding a new beta for the upper crux. I was totally surprised that the tiny intermediate I used for the big move I could now lock off and reach the next hold in a much more static and safe way.

That gave me a lot of confidence and I knew with a good mindest it’s totally in my ability and in the end, I think this route couldn’t have fit me better!

Photos : Hannes TellHanneTell.de

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