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3 médailles sur le championnat d’Europe de bloc jeunes 2022

C’est à Graz, en Autriche, que se sont retrouvés les meilleurs espoirs du bloc pour en découdre sur le championnat d’Europe. Sur les 6 catégories en lice, (U16, U18, U20 filles et garçons), chaque médaille d’or revient à une nation différente, dont la France en U20 fille où Zélia Avezou rafle le titre. Derrière l’autre française Selma Elhadj Mimoune sur les qualifications et les demi-finales, Zélia n’aura laissé aucune chance finale en étant la seule à toper 3 blocs. Avec un seul bloc au compteur, Selma prend l’argent, et nous aurons donc deux françaises sur le podiums de cette catégorie.

Dans le camp tricolore, c’est le Valentinois Samuel Richard en U16 qui réalise une très belle compétition. 1er à l’issue des qualifications, 2ème sur les demi-finales, il parviendra à rester sur sa lancée en finale en montant sur la 2ème marche du podium. Max Bertone, également finaliste dans cette même catégorie, prendra la 5ème position.

Les résultats des autres français:

  • Meije Lerondel, U16 – 6ème
  • Louise Puech Yazid, U16 – 11ème
  • Thomas Lemagner, U18 – 12ème
  • Lubin Leroy, U18 – 13ème
  • Tolani Etchar, U18 – 14ème
  • Julie Roquebernou, U18 – 7ème
  • Kaina Viviand, U18 – 20ème
  • Louison Burtin, U20 – 8ème
  • Eliot Barnabé, U20 – 15ème

Kentin Boulay qui suivait les jeunes sur ce championnat d’Europe nous a livré son commentaire:

Globalement les résultats sont pas mal mais on aurait pu faire mieux, il y a eu quelques petites contre performances. Le gros point positif c’est que les jeunes sont hyper investis, ils ne sont pas là pour être en colonie de vacances, on sent qu’ils se sont fixés des objectifs et qu’ils veulent les atteindre, c’est plutôt de très bonne augure pour la suite.

Si on rentre un peu plus dans le détail, chez les minimes filles on perd Louise en demi finale mais ça se joue à pas grand chose. Il ne faut pas oublier que c’est sa première année, il faut que l’expérience rentre un peu. En finale, il fallait faire 4 blocs pour atteindre le podium, donc assez exigeant mentalement. Meije passe à côté du premier bloc, un peu physique ce qui n’est pas sa qualité première, mais elle ne se démobilise pas et sort quand même les 3 suivants. Pour les minimes garçons, Max et Sam font une très belle compétition. Max ça pêche encore un peu côté physique mais il compense par sa qualité de grimpe. Sur le dernier bloc, il ne lui manque pas grand chose et si il le faisait c’était podium voir victoire! Sam il termine 2ème, super résultats sur le papier mais il était largement capable de gagner: il fait une erreur dans la dalle et ne parvient pas à se réorganiser, et c’est dommage car il suffisait d’avoir la zone pour gagner.

Chez les cadettes, Julie Roquebernou fait une finale pour sa première année à l’internationale. Un peu dur sur la finale, il y a des petites lacunes techniques qui l’empêchent d’exprimer pleinement son potentiel. Kaina passe à côté de son tour de demi, un peu fatiguée de sa longue saison où elle était aussi sur les compétitions de diff. En cadet, c’est vraiment dommage, Lubin, Tolani et Thomas  avaient bien le niveau, mais en demi ils tombent un peu tous dans les blocs finaux, mais malheureusement c’est le jeu de la compétition, un petit manque d’engagement, ça se joue à pas grand chose.

En junior, Saula est un peu limite physiquement mais bien qu’elle compense par la technique, ça ne suffira pas pour la finale. En finale, Selma perd un peu ses moyens, le curseur d’intensité est monté un peu et elle a manqué de lucidité, surtout avec la pression de passer dernière, elle était un peu déçue de ne pas avoir eu de bonnes sensations, mais ce sont des petits réglages, on verra ce que ça donne sur les championnats du monde. Zélia quant à elle aura été impériale, un gros mental, et c’est ce qui lui permet de gagner haut la main, vraiment une très belle escalade. Chez les juniors garçons, Eliot passe à côté de sa demie avec une année pas facile suite à son retour de blessure, et pour Louison, il nous fait une très belle grimpe, il se libère mentalement et il nous fait une belle finale. Il passe à pas grand chose de monter sur le podium.

Le 27 aout, direction The Roof Rennes pour le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes)

Le « Contest de OUF » (Ouvert Uniquement par des Femmes) est un événement ouvert à tous·tes et pour tous les niveaux, pour lequel nous souhaitons montrer que l’ouverture n’est pas qu’une affaire de mecs, et que les filles en ont derrière la visseuse.

Pour l’occasion, l’équipe sera composée de Marine et Magda, 2 ouvreuses résidentes de la salle rennaise, et des deux ouvreuses indépendantes Manon Coueste et Kenza Slamti.

Le contest se déroulera par équipes de 3, où la mixité est encouragée et valorisée dans le calcul des points, avec un format de finale où les membres de chaque équipe choisissent chacun(e) 2 blocs parmi les 6 proposés. Ainsi, pas de blocs dédiés « hommes » ou « femmes », mais des essais mis tantôt par des femmes, tantôt par des hommes. Nous avons déjà testé ce format et il offre un sacré spectacle !

Les infos pratiques :

TAB 2022: François Kaiser et Cloé Coscoy sur la plus haute marche du podium

Nouvelle année et donc inévitablement nouvelle édition pour le traditionnel Tout à Bloc de l’Argentier la Bessée. Une fois de plus, le TAB aura tenu ses promesses, avec une belle ambiance, de nombreux compétiteurs (1080 sur les différentes compétitions de la semaine), et un show final digne de ce nom devant un public toujours aussi nombreux.

Côté résultats, commençons par les femmes où la finale se sera jouée dans les détails. En effet, les 5 premières du classement topent 3 blocs sur 4, mais avantage au trio de tête avec 4 zones validées contre 3 pour les autres. Pour départager ce fameux trio, vous vous en doutez ce sont les essais qui vont entrer en piste. Et à ce petit jeu, c’est une américaine qui prend les devants, Cloé Coscoy, qui sera la seule à toper 3 blocs à vue! Maëlys  Agrapart, avec un essai de plus, prendra la médaille d’argent. Enfin, c’est la jeune et prometteuse Lily Abriat qui repartira avec le bronze.

Chez les hommes, François Kaiser n’aura laissé aucune chance à ses adversaires… Après des qualifications rondement menée, il continue sur sa lancée en finale en étant le seul à venir à bout des 4 blocs proposés. Le Niçois Pierre Le Cerf se contentera de 3 blocs pour prendre tout de même une belle médaille d’argent, et c’est le Slovène  Anze Peharc qui complètera le podium avec 2 blocs au compteur.

Nouvelle croix dans le 9ème degré pour le jeune Victor Guillermin avec « Moksha », 9a

En décembre dernier, il enchaînait son premier 9a à 16 ans, et en avril son premier 9a+. Le voici de retour sur le devant de la scène avec dans la poche le 9a « Moksha » au Pic Saint Loup. Inspiré par une vidéo de Cedric Lachat dans la ligne, le Jeune Normand a tout de suite adhéré à cette voie de 50m qui se divise en 2 parties, un 8c de 25m suivi d’un 8b de 25m. En étant dans le coin pendant une semaine, l’objectif était clair, venir à bout de « Moksha » !

Pour l’occasion, Victor nous a livré ses impressions:

Les deux premiers jours dans la voie ont été assez durs… J’avais peu d’energie quand je grimpais et j’avais du mal à comprendre tous les mouvs de la section finale… Il faut dire que l’approche de 1h15 en montée raide mange un paquet d’influx avant d’arriver à la falaise, et par temps de canicule, les conditions ne sont pas optimales… Après une journée de repos, j’ai mis des runs, mais sans succès. Je suis tombé 3 fois dans le crux, une traversée sur des réglettes. Le lendemain, un gros vent s’est levé et les condis étaient plutot bonnes, mais physiquement, les sensations n’étaient pas au top… Mais au 2e run de la journée, j’arrive à passer le crux, et à ne pas me planter en haut, dans la partie un peu dalleuse. J’enchaine finalement cette voie dans un combat plus mental que physique ! Maintenant je lorgne la voisine de droite de Moksha : « Beyond », pour un prochain gros gros projet 🤩!

Flatanger: Au tour de Dylan Chuat de cocher « Thor’s Hammer » 9a (+?)

Le Suisse Dylan Chuat est également du côté de Flatanger pour tenter de venir à bout de quelques voies dures… Et c’est « Thor’s Hammer » qui tombe sous ses assauts. Initialement cotée 9a+ par Adam Ondra puis revu à la baisse par la majorité des grimpeurs à l’avoir enchaînée qui s’accordent plutôt sur 9a, Dylan pencherait pour un solide 9a au regard de la difficulté ressentie durant son processus de travail de la voie.

Oufff la cotation j’en sais rien ahah! C’est plus dur que 9a c’est sûr, après est-ce qu’il faut mettre 9a+ ou 9a/+ j’en sais trop rien…  je n’ai pas assez d’expérience surtout que je n’ai jamais grimpé de ma vie dans des voies aussi longues et encore moins dans des toits…

À noter que le jour de l’enchaînement, les prises du bas étaient mouillées, donc Dylan n’a eu d’autre choix que de monter sécher les prises et de vite mettre un run avant que tout soit de nouveau humide.

J’ai passé la première section de « Thor’s hammer » et ensuite je ne suis plus tombé dans les 40 prochains mètres mais c’était exigeant et treeeees long mais clairement trop classe ! Pour le processus de travail, c’était rapide je suis allé voir la voie en mode touriste, c’était ma première fois à Flatanger donc je voulais juste découvrir. Le style de prise et de mouvement me convienne bien donc ça a été assez vite jusqu’à ce que je me sente prêt à enchaîner.

Bientôt sur le départ, Dylan ne devrait pas se lancer dans d’autres gros projets à Flatanger, mais ne sait-on jamais…

Vertical’Art ouvre sa dixième salle d’escalade à Orléans

Pour les amateurs de sports indoor en recherche d’un nouveau spot, Vertical’Art Orléans – la 10e du groupe VA – ouvre ses portes samedi 06 août à 14h.

En quelques mots, une salle d’escalade de bloc de 1700  m2 accessible à tous, qui propose plus de 200 blocs créatifs avec des problèmes adaptés à tous les âges et niveaux. Les voies sont renouvelées tous les mois pour que novices et confirmés puissent venir faire le plein de sensations verticales sur des profils variés. Les enfants à partir de 4 ans peuvent venir pratiquer en sécurité dans une zone dédiée, avec des secteurs adaptés à leur morphologie.

Découvrez l’univers Vertical’Art sous tous ces angles en profitant d’un accès illimité aux installations sportives en complément du bloc : training board, pan Güllich, cardio-musculation, espace bien-être et espace chill pour se détendre avant ou après une bonne session de grimpe.

Pour faire passer les grimpeurs à la couleur supérieure, des cours d’escalade tous publics, axés sur une pédagogie innovante, sont prévus tout au long de l’année dans cette nouvelle salle d’escalade orléanaise. Encadrés par des encadrants diplômés d’Etat en escalade, ils fournissent l’accompagnement nécessaire aux élèves pour progresser à leur rythme et se perfectionner en étant à l’écoute de leurs objectifs personnels. Si vous voulez rejoindre l’école d’escalade la plus complète du Loiret, c’est à Vertical’Art Orléans qu’il faut se rendre. Au moment des vacances scolaires, des stages de bloc sont organisés pour que les enfants se dépensent à travers une activité sportive physique, ludique et motrice.

Pour une après-midi entre amis, un afterwork entre collègues ou un week-end inoubliable en famille, Vertical’Art Orléans vaut le détour. Plus qu’une salle d’escalade, c’est avant tout un lieu de vie situé au cœur du Val-de-Loire, où vous pouvez aussi bien vous dépenser que chiller. Idéalement installé face aux grimpeurs en action, un restaurant bar engagé localement est ouvert 7 jours sur 7. Profitez d’une cuisine maison et responsable à base de produits frais, locaux et de saison. En journée comme en soirée, une terrasse extérieure convient parfaitement pour une dégustation conviviale de bières artisanales dans une atmosphère qui invite à la détente.

Vertical’Art Orléans, c’est aussi un grand nombre d’événements sportifs à l’année : contests régionaux, coupes de France de bloc, master class avec des champions d’escalade, soirées thématiques avec DJ set, défis entre abonnés, happy hours et plein d’autres surprises qui seront dévoilées après l’ouverture de la salle. Passer les portes de Vertical’Art Orléans, c’est rejoindre une communauté de passionnés d’escalade et pratiquer un sport social dans une ambiance friendly. Alors, qu’attendez-vous pour tester ce nouveau temple de l’escalade à Orléans ? Pour vous faire une idée de ce qui vous attend dans cette nouvelle salle, une journée portes ouvertes est organisée le jour de l’inauguration, samedi 06 août. L’entrée est gratuite pour tous, sans réservation, et la location de chaussons vous est offerte. Plus d’excuse pour ne pas être présent lors de l’inauguration !

En quelques points …

  • La plus grande salle de bloc d’Orléans
  • Un complexe sportif de 1700 m2, bar restaurant, terrasse extérieure ▪ 200 blocs pour se challenger
  • Une zone enfants accessible dès 4 ans
  • Des cours d’escalade sur-mesure toute l’année
  • Des stages de bloc « Level Up » pendant les vacances scolaires
  • Des équipements sportifs en complément de l’escalade
  • Un restaurant bar engagé localement
  • Une ambiance sportive, musicale et conviviale

Les liens essentiels

Premier 9a+ pour Nao Monchois avec « La Moustache qui fâche » (interview et vidéo)

Alors que la saison de compétition s’est arrêtée plus tôt que prévue pour Nao Monchois après un raté sur les championnats de France où il terminait en 19ème position, le chemin de la falaise était tout trouvé. Entraîné et bien en forme actuellement, il vient de cocher son tout premier 9a+ avec « la moustache qui fâche » à Entraygues. Nous sommes donc allés à sa rencontre pour e savoir un peu plus sur cette belle croix ainsi que sur ses futurs projets… 


Salut Nao, comment vas-tu?

Je vais très bien ! Heureux et soulagé d’avoir réussi à concrétiser dans cette voie.

Tu viens d’enchaîner ton premier 9a+, « la moustache qui fâche », raconte-nous comment s’est passé l’ascension le jour J?

Déjà, je dois avouer que la veille, j’hésitais à aller dans la voie ce jour là 😅. Des amis lyonnais allait à la Saume et j’étais partagé entre découvrir un nouveau spot qui avait l’air incroyable et finir le Proj’. Au bout d’un moment, je me suis dit : « arrête de réfléchir, c’est ton rêve, bouge toi et fonce! ». A l’échauffement, je me sentais bien dans mon corps et mes sensations mais pas forcément au poil physiquement. J’ai arrêté de réfléchir et ça l’a fait au premier essai de la journée, après un fight mythique.

Peux-tu nous décrire la voie?

Après un 7a d’approche, c’est de la pure endurance de force sur une quinzaine de mouvement, suivi directement de 2 dégaines de 8a+ (7b selon les briançonnais, j’y crois pas une seconde 🙃). Les mouvements sont très physiques, et nécessite une bonne tenue de prise si tu veux enchainer.

Pourquoi avoir choisi cette voie?

C’est la première année depuis 8 ans que je ne fais pas de compétitions internationales. J’avais à coeur de transférer mon entrainement dans autre chose, et c’est justement pour son effort que j’ai choisi la moustache. C’est une voie qui fait progresser, tu peux te battre dedans et mettre beaucoup de runs dans la journée. Les 3 premiers sont dans une optique d’enchainement, et les 2 derniers pour le fitness. C’était également mon rêve de grimper du 9a+ dans ma vie, sûrement parce qu’il y a tellement de voies mythiques de cette cot. Pour certains, il n’y a pas plus de symbolique à grimper du 9a ou 9a+. Pour ma part, c’est un accomplissement.

Parle nous du processus de travail pour en venir à bout.

J’ai travaillé cette voie avec Yannis Gautier, un fort grimpeur briançonnais. C’était hyper motivant d’être à 2 pour échanger les méthodes, et s’encourager. En tout, j’ai mis 10 séances pour enchainer cette voie. Les 4 premières, je me faisais clairement massacrer, j’avais du mal à empiler 4 mouvements d’affilé. Les 4 suivantes, c’était le jour et la nuit, je tombais tout le temps dans la fin et progressais à chaque essai. Cela m’a vraiment motivé de savoir que j’étais capable de faire du dur. Elles m’ont laissé espérer de la faire vite. La 9ème était la plus dure mentalement. C’est la seule séance où je n’ai pas progressé dans la voie, et je m’attendais (peut-être trop) à la faire. La 10ème était la bonne!

T’es tu entrainé spécifiquement pour cette voie?

Oui et non, l’effort de cette voie correspond parfaitement à ce que l’on peut retrouver en compétition, du coup on peut dire que je me suis entrainé toute l’année dans cette optique. J’ai juste continué à faire de la force doigts et bras à côté, la rési je la faisais déjà dans la voie.

Quels sont tes futurs projets en falaise?

En loupant mes championnats de france, je me suis offert sans le vouloir l’opportunité de faire tous les projets dehors dont je rêvais. Cela va prendre plusieurs formes : de la grande voie dure (Voie Petit au grand Capucin par exemple,…), du bloc en Suisse, du à vue en falaise,… J’ai pleins d’idées ! J’essaie juste d’équilibrer tout ca pour continuer à progresser et à m’entrainer.

Et en compétition?

Je pense qu’il ne faut pas tout jeter parce que j’ai loupé une compétition. Cela n’a pas marché cette année, mais je suis toujours aussi motivé pour aller faire des finales et des podiums en Coupe du monde de diff. Dès septembre, je vais reprendre sérieusement l’entraînement pour la compet et espère concrétiser l’année prochaine.

Un dernier mot à ajouter?

Un grand merci à mes partenaires pour leur soutien: Planetgrimpe, Lasportiva, Beal, la Fondation INP, Grandes Heures Nature, Myléore et Climbup. Nous allons sortir une vidéo de la voie avec Climb’up, allez y jeter un coup d’oeil!

Killian Chabrier au sommet de son premier 9a: « Condé de choc »

Une fois n’est pas coutume, le bloqueur Killian Chabrier est actuellement dans le Briançonnais avec quelques objectifs en couenne. Fort de son niveau en bloc, le choix de « Condé de choc » semblait évident pour tenter de réaliser son objectif d’enchaîner un 9a. Et c’est chose faite! Voici le retour qu’il nous a livré…

Cette année j’ai décidé de faire un trip mi difficulté mi bloc en faisant 2 semaines en falaise dans le briançonnais puis 3 semaines en Suisse à Magic Wood. En me donnant les objectifs de faire 9a en voie et 8C bloc.

Mon premier arrêt s’est fait sur “Condé de Choc” un 9a très bloc composé de 2 sections bloc, une premiere valant environ 8A bloc et une deuxième en 7C bloc entrecoupée d’un bon repos. Je l’avais essayé l’année dernière sur 5 séances et dans lesquelles j’étais tombé plusieurs fois au dernier crux.

Cette année j’ai décidé de bien caler la voie lors de mes deux première séances, axant chaque séances sur un des crux de la voie. J’ai très vite refais tout les mouvements et enchainé les 2 sections, ce qui m’a permis de la réaliser à ma première séance d’enchaînement.

Super heureux de faire mon premier 9a ! Durant ma deuxième semaine je vais essayer un peu “le Pamphlet” un projet toujours à Entraygues puis me focus sur mes objectifs en Suisse !

Katherine Choong répète la grande voie « Hattori Hanzo », 8b+ max

Le 17 juillet dernier, Katherine Choong venait une nouvelle fois à bout d’une grande voie extrême en signant la première féminine de « Hattori Hanzo » dans la face nord du Titlis (Engelberg, Suisse). Au total,  pas moins de 7 longueurs, dont la 5ème longueur clé en 8b+, qu’elle a enchaîné à la journée avec son partenaire Jim Zimmermann.

Quelques infos à propos de la voie

« Hattori Hanzo » n’est pas seulement une longue voie difficile de par sa difficulté, elle m’a aussi attirée pour le défi global qu’elle représente et la beauté du lieu. Après 6.4 Sekunden, la longue voie que j’ai gravi l’année dernière (qui est juste en face dans la même vallée), c’était la prochaine étape logique, une voie également équipée par Matthias Trottmann. Il lui a fallu 6 ans pour ouvrir cette voie dans l’impressionnante face nord du Titlis et un an de travail avant de la réussir en 2013. Le nom de la voie fait référence à un guerrier ninja et à sa longue lutte pour atteindre son objectif. Je peux imaginer que c’était un énorme travail pour ouvrir une telle voie et faire la première ascension, j’ai beaucoup de respect pour le travail de Matthias et sa performance !

Après une longue marche de 2h30, la voie commence par 4 longueurs en dalle qui, sur le papier, sont cotées « faciles ». Un seul spit dans la première longueur, pas beaucoup plus dans les suivantes, de très petites prises, l’approche est pourtant déjà assez dure mentalement avant d’arriver au début des longueurs clefs difficiles qui suivent dans un long dévers impressionnant. Sa longue marche d’approche, l’espacement entre les points et la difficulté des longueurs font que Hattori Hanzo n’a pas vu beaucoup de répétitions.

Le processus pour en venir à bout

L’idée était de trouver un projet près de chez moi plutôt que de partir à l’autre bout du monde. L’objectif était également de repousser mes limites en termes de difficulté mais aussi par le fait que l’escalade de longues voies est une facette de l’escalade que je ne maîtrise pas encore complètement et qui me met au défi d’une autre manière que les voies d’une longueur. Si pour mes projets en voie d’une longueur je suis toujours seule face à mon objectif, Hattori est un projet que nous partageons avec mon partenaire de cordée (et partenaire dans la vie) Jim Zimmermann. Pour gérer les manip’ de corde, la peur du vide et trouver les méthodes pour atteindre le sommet, nous avions besoin l’un de l’autre et d’une d’une confiance mutuelle complète.

Nous avons essayé pour la première fois cette voie l’année dernière en 2021. J’étais déjà super mal à l’aise dans la première partie en dalle où tu as parfois une dizaine de mètres entre les spits. Et ça ne s’est pas passait beaucoup mieux dans le surplomb… Quand tu es « à vue » dans du 8b+, que les spits sont espacés, parfois sur du rocher péteux, ça devient une bataille mentale de se forcer à surpasser sa peur. Nous avons essayé plusieurs fois, pris de grosses chutes mais nous n’avons pas réussi à atteindre le sommet de cette longueur et sommes finalement redescendus sans pouvoir essayer les deux dernières longueurs ! Mais c’est aussi pour cela que j’étais vraiment motivée d’y revenir et réessayer en 2022.

En 2022, nous sommes retournés fin juin pour la première fois dans la voie. Nous montions en général la veille pour passer la nuit au bivouac. Jim a finalement réussi à grimper au sommet du 8b+ mais épuisés mentalement, nous n’avons pas réussi le 8a+ et donc toujours pas atteint le sommet. Le week-end suivant, déjà plus à l’aise avec l’espacement des spits, j’ai finalement réussi à grimper jusqu’au sommet. Il a fallu un jour de plus pour trouver toutes les méthodes qui nous convenaient. Le lendemain, nous avons essayé d’enchaîner chaque longueur à la journée, mais trop fatigué de la veille, je suis tombée dans le 8b+ et j’ai compris que je ne réussirais pas cette fois. Nous sommes finalement revenus le 17 juillet pour tenter les deux d’enchaîner chaque longueur de la voie à la journée. Nous avions décidé que je grimperais toutes les longueurs en tête et pour les deux longueurs difficiles, je redescendrais pour que Jim puisse les grimper également en tête. Nous sommes partis vers 7h30 dans la voie et les premières longueurs se sont vraiment bien passées. Arrivés au début des longueurs clefs, la pression commence à monter… Je me lance en premier et réussi à enchaîner la 8b+ dans un grand combat d’endurance ! Je redescends pour assurer Jim en tête qui parvient également à l’enchaîner !

La longueur suivante passe également pour moi et j’atteins la chaîne dans un grand moment de bonheur ! Quel soulagement ! Je savais que Jim en été également capable et j’avais vraiment envie de partager avec lui cet enchaînement. Mais je commençais quand même à m’inquiéter pour Jim qui n’était pas du tout à l’aise les dernières fois dans cette longueur. Le silence était lourd, je sentais la pression qu’il avait sur ses épaules. Il commence à grimper et parvient jusqu’au sommet sans tomber ! Nous terminons la voie en grimpant la dernière longueur en 7a.

Quelle aventure incroyable encore une fois ! Merci encore à Matthias Trottmann pour avoir ouvert cette voie, pour ses conseils et son soutien !

Résultats: Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans à Briançon

Avant d’accueillir l’étape de coupe du monde, le mur du mondial de Briançon était monopolisé pour la dernière étape de coupe de France de difficulté de la saison, avec au programme les jeunes et les vétérans.

Chez les U16, coté fille, Sophia Douglas de Chambery Escalade domine largement la compétition en étant la seule à toper la voie de demie et de finale. Chez les garçons, 3 tops en finale: Les valentinois Pierre Marzullo et Samuel Richard, accompagnés du Réunionnais Akyan Etchar. Avec une meilleure prestation en demie, c’est Pierre Marzullo qui monte sur la plus haute marche du podium.

Pour la catégorie des U18, chez les filles, Lana Bonnal survole la compétition avec un Top dans toutes les voies. Elle remporte donc logiquement la compétition. Chez les garçons, malgré 3 grimpeurs au Top en finale, Maho Normand prend l’avantage en étant le seul à sortir sa voie de demie finale.

Du côté des U20 féminines, Emily Buffard et Loubna Fougeres atteignant toutes les deux le score de 48+, c’est le top d’Emily en demie qui lui permet de remporter l’or. Chez les garçons, Yannis Gautier étant le seul à toper les 4 voies de la compétition, il monte sur la plus haute marche du podium malgré une égalité en finale.

Pour les vétérans, chez les femmes c’est Catherine Russac qui s’impose, et chez les hommes Arnaud Ceintre.

World Games: Mejdi Schalck décroche le bronze en difficulté

Depuis 1981, les jeux mondiaux ont lieu l’année suivante des JO d’été, et les disciplines les plus répandues y sont présentes, dont l’escalade depuis 2005.

Cette année, quelques uns des meilleurs athlètes de la planète (12 par catégorie) avaient rendez-vous à Birmingham, en Alabama, aux États-Unis, pour en découdre sur les épreuves de vitesse, de bloc et de difficulté. Le calendrier n’étant pas des plus pratiques pour l’escalade (week-end entre la coupe du monde de Chamonix et de Briançon en France), il manquait tout de même quelques grosses tête d’affiche (Janja Garnbret pour ne citer qu’elle…). Peu importe, certain(e)s avaient fait le déplacement, dont plusieurs tricolores, et le jeune Mejdi Schalck se paye même le luxe de monter sur le podium de la difficulté…

En bloc, Miho Nonaka et Nicolas Collin en or

On commence avec le bloc féminin où la japonaise Miho Nonaka figurait clairement parmi les favorites sur le papier. Et bien elle aura tenu son rang en étant la seule à cocher 3 blocs en finale, s’adjugeant ainsi la médaille d’or de ces jeux mondiaux. Pourtant en qualification, elle se contentait de la 3ème position, laissant devant sa compatriote Nao Nakamura et l’Américaine Kylie Cullen. Pour compléter le podium de la finale, on retrouvera en argent la Slovène Katja Debevec et en bronze la japonaise Nao Nakamura. Les 2 françaises engagées, Zélia Avezou et Oriane Bertone ne se hisseront pas en finale et terminent respectivement 7ème et 10ème sur les 12 grimpeuses au départ.

Chez les hommes, c’est un japonais une fois de plus qui partait favoris, Kokoro Fuji. Si en qualifications, il remportait le round haut la main, en finale il se fait voler la vedette par le Belge Nicolas Collin. Avec tous les 2 quatre blocs au compteur, c’est le nombre d’essai qui sera déterminant au profit du Belge qui s’accorde ainsi une belle médaille d’or, laissant le japonais se contenter de l’argent. Sur la 3ème marche du podium on retrouve encore un japonais avec Yoshiyuki Ogata. Si vous faites les comptes, sur les 6 médailles possibles en bloc, 4 reviennent aux japonais!

Côté français, on avait espoir d’une finale voire d’un podium avec nos deux jeunes superstars engagés, Paul Jenft et Mejdi Schalck, mais avec un seul bloc au compteur en qualification, il prennent respectivement la 8ème et la 9ème place du classement.

Un podium français en difficulté !

On l’attendait en bloc, c’est en difficulté qu’il se sera illustré! En effet, le jeune Mejdi Schalck décroche la seule médaille française de ces world games en escalade en montant sur la 3ème marche du podium au terme de la finale.

© France Olympique

Sur la plus haute marche du podium, c’est Sasha Lehmann qui prend l’or en étant le seul à toper la voie de finale. En argent, à nouveau un japonais Masahiro Higuchi après une très belle prestation en finale. Notons que la plupart des concurrents chuteront sur un gros crux en milieu de voie, sauf les 3 premiers qui s’en sortiront donc un peu mieux. L’autre français engagé, Paul Jenft, se contentera de la 7ème place après avoir chuté sur ce fameux crux. 

Chez les femmes, notre française Salomé Romain n’était pas loin de faire la différence. 3ème ex-aequo à l’issue des qualifs, elle ne parviendra malheureusement pas à s’exprimer suffisamment en finale et prendra la 5ème position. En haut du classement n retrouve l’Autrichienne Jessica Pilz qui prend l’or au terme d’une très belle prestation en finale. La japonaise Natsuki Tanii, 1ère des qualifications avec un top, ne réussira pas à rivaliser avec l’Autrichienne et montera sur la 2ème marche du podium. Enfin, la slovène Lana Skusek complétera le podium.

Si vous faites les comptes, nous en sommes tout de même à 6 podiums pour les japonais après les épreuves de difficulté et de bloc, rien que ça!

En vitesse, l’Indonésie et les Etats Unis mènent la danse…

Chez les femmes, c’est l’Américaine Emma Hunt qui fait le show en s’imposant en finale face à la Polonaise Natalia Patrycja avec un chrono à 7,24. Seule Française en lice, Capucine Viglione, se fera sortir en demie par cette même polonaise avant d’affronter l’allemande Franziska Ritter en petite finale. Avec un chrono à 7,38 contre 7,32 pour l’Allemande, Capucine se contentera de la 4ème place.

Chez les hommes, l’or revient à l’Indonésien Veddriq Leonardo qui signera d’ailleurs le meilleur chrono de la compétition (5,25 en demie finale). Sur la deuxième marche du podium, on retrouve son compatriote Kiromal Katibin (qui détient le record du mode actuel à 5s), suivi enfin par l’Ukrainien Yaroslav Tkach. Guillaume Moro, qui prenait le départ de cette épreuve, s’arrêtera en quart de finale en se faisant sortir par l’Indonésien médaillé d’argent, Kiromal Katibin.

Un an après sa terrible blessure aux JO, Bassa Mawem renoue avec la compétition

Encore un weekend chargé en compétitions… Alors que certains sont actuellement aux Etats Unis pour les World Games (article à venir), d’autres se sont retrouvés sur une étape de coupe d’Europe de difficulté et de vitesse à Žilina en Slovaquie. L’épreuve de vitesse étant terminée, nous avons eu le plaisir de voir le retour de Bassa Mawem à la compétition, avec une belle médaille d’argent à la clé.

Il revient pour nous sur cette compétition, et sur ses objectifs futurs…

Il y a un an je me blessais, il y a 7 mois je pouvais regrimper sur une échelle, il y a 6 mois je pouvais grimper lentement dans la voie de vitesse et il n’y a que 5 mois et demi que je peux grimper au plus vite. Je suis hyper content du rythme de ma reprise et je compte bien continuer d’évoluer vers le plus haut niveau. J’ai toujours dit que je souhaitais arrêter ma carrière au plus haut de mon niveau et c’est bien ce que je compte faire en tentant de prendre ma place aux prochains JO. La route est encore longue pour rattraper le plus haut niveau mondial mais j’y crois, j’y crois car j’ai tellement d’envie et d’énergie à donner à ce projet de vie que rien ne pourra m’arrêter.

Cette année, le plan est de faire uniquement les compétitions importantes pour moi. Championnat de France, Championnat d’Europe Puis la dernière étape de coupe du monde au pays de la vitesse « l’Indonésie » fin septembre.  Mon objectif 2022 est en terme de temps et non pas de classement. Je souhaite pour le championnat d’Europe refaire un run à 5’’45 mon actuel record puis pour l’Indonésie descendre sous les 5’’40. Je veux montrer que je suis solide et rendre fier toutes les personnes que comptent sur moi et me soutiennent.

Pour me préparer au championnat d’Europe je voulais faire une compétition de préparation d’où ma participation à la coupe d’Europe d’Innsbruck. Mais à Innsbruck la compétition ne m’a servi à rien car j’ai fait un faux départ sur mon premier run de Qualif. C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision de faire la coupe d’Europe de Slovaquie avant de rentrer en Nouvelle Calédonie.

Pour entrer dans les détails, la compétition à commencé par mes 2 runs de practice qui se sont mal passés. J’imagine que ça ne s’est pas vu mais le mur était hyper glissant, ce qui m’a empêché de me lâcher sur mes runs. En plein milieu de la voie j’utilise mon pied gauche en adhérence pour me propulser vers le haut et sur ce mur je ne pouvais pas l’utiliser. Très frustrant car mon souhait était de réussir à faire 5’’55. Le côté positif est que j’ai réussi à m’adapter après mes 2 runs de practice pour faire par la suite une belle compétition. Des runs réguliers qui m’ont permis d’aller jusqu’en finale et affronter mon ami espagnol Erik Noya.

J’en profite pour remercier toute ma famille dont ma future femme, Clément l’entraineur de l’équipe de France qui a fait le déplacement juste pour moi et puis tous les membres de l’équipe de France de Difficulté portée par Ben qui sont venus m’encourager tout au long de la compétition. Je transmets toute mon énergie à la diff qui porte nos couleurs en ce moment même sur cette étape de coupe d’Europe Soyez fort la team!

Les résultats des finales femmes

Les résultats des finales hommes

4 français en or sur la coupe du monde Handi de Villars

Au total, ce sont 7 médailles que les grimpeurs tricolores ont ramené de Suisse lors de l’étape de coupe du monde Handi de Villars: 4 en or et 3 en bronze. Retour sur ces performances toujours aussi exceptionnelles!

On commence par les médaillés d’or.

Sans surprise, dans la catégorie AU2, Solenne Piret s’impose très largement en étant la seule à toper la voie. Lucie Jarrige, dans la catégorie AL2, topera également pour s’adjuger logiquement l’or également. Roxane Heili, en catégorie B3, aura vécu une finale très serrée. D’abord notée ex-aequo avec ses adversaires, elle prend finalement la première place suite à une réclamation en s’adjugeant un petit « + » supplémentaire. Enfin, Julien Gasc (AL2) aura survolé la compétition en mettant près de 10 mouvements à ses concurrents.

Notons également les excellentes prestations de Bastien Thomas (RP3), Erwan Lievin (AU2) et Mélissa Cesarone (B3), qui prennent tous les 3 la médaille de bronze dans leur catégorie respective.

Le replay des finales

Galerie photos: Finales de la coupe du monde de Chamonix

Quelques clichés des finales de la coupe du monde de difficulté qui se tenait ce week-end à Chamonix. Merci de nous mentionner pour toute utilisation.

Pour lire le résumé des finales, c’est ici.

5 médailles françaises sur les championnats d’Europe jeunes à Augsburg

Alors que la coupe du monde de Chamonix frappait ce week-end, les jeunes avaient eux rendez-vous à Augsburg en Allemagne pour les championnats d’Europe de difficulté et de vitesse. Et La France s’en sort plutôt bien puisque nos jeunes espoirs ramènent 5 médailles au total.

3 médailles pour la vitesse

On commence par la vitesse et les U16 garçons où Paco Lehmann remporte son duel en finale contre l’Allemand Aodhan Umlauf avec un beau chrono à 6,61.  Chez les U18 masculins, double podium français: Jérome Morel remporte son duel final avec un temps de 6,44. De son côté, Marius Payet Gaboriaud perd son duel en demi finale mais remportera la petite finale pour finir avec la médaille de bronze.

Les autres résultats des français en vitesse: Maelanne Villedieu (10ème), Lila Samani (11ème), Manon Lebon (5ème) et Lucas Ghesquiere (6ème)

2 médailles en difficulté

En difficulté, ce sont les tricolores U16 qui se démarquent avec 2 médailles de bronze. Côté garçon, Max Bertone top la finale, tout comme 2 autres grimpeurs, mais se fait rétrograder sur la dernière marche du podium au regard de ses résultats moins bons sur les tours précédents. Chez les filles, c’est Meije Lerondel qui s’illustre au terme d’une belle finale. Ex-aequo avec 3 autres grimpeuses pour la 3ème places, les tours précédents seront à son avantage pour dérocher cette médaille de bronze.

Pour nos autres français(e)s: Louise  Puech Yazid termine 14ème en U16, Kaina Viviand 22ème en U18, Maho Normand et Victor Guillermin respectivement 4ème et 5ème en U18, Kintana Iltis et Saula Lerondel respectivement 5ème et 18ème en U20 et enfin Tanguy Merard 7ème en U20.

Interview: Anatole Bosio nous parle de ses gros projets…

Blessé cet automne, le Niçois Anatole Bosio ne compte pas pour autant renoncer à ses projets… Et autant vous dire que ce sont des projets d’envergure, n’ayons pas peur des mots! Si je vous dis « La rage d’Adam » ou « Le bombé bleu », ça vous parle? Faisons le point avec lui.


Salut Anatole comment vas-tu?

Ça va plutôt bien même si je finis l’année scolaire particulièrement fatigué. J’ai hâte d’être en vacances et de me consacrer pleinement à mes projets en falaise.

Comment s’est passée la saison hivernale pour toi? 

J’ai été blessé tout l’automne aux doigts donc cet hiver a été une saison de reprise. L’idée c’était de me remettre en forme pour cet été, c’est le cas en force, j’ai encore un peu de boulot en rési mais ça suit son cours.

Quels objectifs t’es-tu fixé cette année? 

Mes objectifs de l’année sont d’enchainer La rage d’Adam (Verdon) cet été et le Bombé bleu (Buoux) cet hiver. J’avais aussi prévu de participer aux compétitions nationales et internationales mais en travaillant à temps plein j’ai été contraint en cours d’année de faire un choix, c’est devenu compliqué de jouer sur les deux tableaux et c’est la falaise qui a primé. L’an prochain je travaillerai à temps partiel, ce sera plus simple de tout combiner.

L’un de tes gros projet du moment c’est « La rage d’Adam », pourquoi cette ligne en particulier?

J’ai d’abord eu envie d’enchainer une voie extrême, quand j’ai fait une cotation j’ai toujours voulu faire la suivante. Surfer avec la limite, ne pas être sûr d’y arriver et tenter l’exploit, c’est ça qui anime!  Avec mes contraintes, métier, vie de famille, il ne fallait pas qu’elle soit trop loin de chez moi. Des voies en 9b et plus à moins de 3h de route de la maison il n’y en a vraiment pas beaucoup, mais il y en a, et c’est déjà une chance immense! La ramirole ça me correspond, le gros dévers et les petites prises sont mon domaine de prédilection.

© Lena Drapella

Peux-tu nous décrire la voie?

La rage d’Adam est une voie de 50m mais seuls les 20 premiers font la cotation. Les 15 premiers mètres constituent un 8c de rési bien physique dans du 50° avec des mouvements éloignés et des prises très abrasives. S’en suit un 8b bloc dans du 60°. Les prises de main sont petites et éloignées, certains pieds sont très durs à gainer. C’est déjà très dur d’enchainer le crux, mais avec la pré-fatigue du 8c d’approche ça devient extrême. Les 30 derniers mètres rejoignent la fin de Spanish Caravane, cette partie doit valoir 8a+. Arrivé là, normalement c’est gagné, d’autant qu’il y a des genoux partout.

Où en es-tu sur ton processus de travail?

J’ai enchaîné la première partie en 8c plusieurs fois. J’ai fait tous les mouvements du crux et l’ai quasiment enchainé en entier. Cette année j’ai décidé de faire d’autres voies à côté pour m’entrainer dans le style. Je veux être rando dans la première partie donc je vais m’entrainer pour ça. J’ai reproduit le crux sur mon pan, j’espère que ce nouvel outil m’apportera une aide significative pour faire la croix.

Quelles difficultés rencontres-tu principalement?

Au premier mouvement du crux il faut faire un coincement de genou et le pied est tellement loin pour moi que la première année j’essayais, avec Hugo Parmentier, une autre méthode avec un talon encore plus extrême. Finalement j’ai choisi de mettre une cale sous ma genouillère. J’ai hésité à le faire et finalement comme le premier ascensionniste y a eu recours il me semble que ce n’est pas choquant.

En dehors de ce projet, as-tu le temps pour autre chose? 

Pas vraiment, c’est un peu la course là! Quand je ne travaille pas je m’occupe de mes petites, et dès que j’ai un moment je m’entraine. J’arrive à tout faire mais au prix d’une grande fatigue nerveuse, ce sera plus facile l’an prochain!

Le mot de la fin?

Avec Movment Production on est lancés dans plusieurs projets vidéos qui vont montrer mon processus de travail dans mes différents projets, je suis très heureux de ce partenariat qui me stimule encore plus et suis content de partager mes aventures avec le public. A suivre …

À ce sujet, voici la dernière vidéo qui vient de sortir avec de superbes images dans la mythique voie de « Tom et je ris » (Verdon)…

Janja Garnbret toujours au sommet et Colin Duffy incroyable sur la coupe du monde de diff à Innsbruck

On s’attendait à des finales à la hauteur de l’événement pour cette première étape de coupe du monde de difficulté de l’année, on n’aura pas été déçu…

Janja Garnbret toujours surpuissante avec une 33ème médaille d’or en coupe du monde

Alors qu’elle annonçait faire une pause sur le circuit de coupe du monde de bloc cette année, la voici de retour sur cette première étape de difficulté. Et pour l’occasion elle masterise littéralement la finale en mettant plus de 10 mouvements à ses principales rivales: elle sera en effet la seule à passer un énorme crux en milieu de voie en retenant un balan dont elle seule a le secret, juste magique!

C’est génial d’être de retour! Je pense que c’était une bonne décision de faire une pause sur la saison de bloc, j’ai pu me reposer et je reviens plus en forme que jamais. Mais je ne vais pas vous mentir, j’étais nerveuse ce week-end car je n’avais pas fait de compétition de diff depuis quelques temps, mais j’ai adoré cette pression, c’est juste top de revenir sur le devant de la scène! – Janja Garnbret

Derrière, Chaehyun Seo, Brooke Raboutou et Laura Rogora chutent toute sur ce fameux crux, et c’est au temps qu’elles seront départagées, à l’avantage de la Coréenne qui prend la médaille d’argent et l’américaine la médaille de bronze.

Notons également la grosse contre performance de l’autrichienne Jessica Pilz qui semblait pourtant très en forme, mais qui se contentera de la dernière place de ces finales avec une zipette de main en début de voie.

Doublé historique pour Colin Duffy

Chez les hommes, on s’attendait à une bataille très rude en finale, et il était bien difficile de pronostiquer à qui reviendrait la médaille d’or. Et bien c’est l’Américain Colin Duffy qui réalise l’exploit en devenant le premier homme à remporter au sein d’un même événement une coupe du monde de bloc et une coupe du monde de difficulté. Jusqu’à présent, seulement 2 femmes avaient réussi ce challenge: Janja Garnbret l’année dernière sur cette même étape d’Innsbruck, et Sandrine Levet à Edinbourgh en 2003. Déjà lors des JO, Colin Duffy semblait faire partie de cette nouvelle ère de l’équipe Américaine, mais avec ce doublé, plus de doute, il sera un sérieux prétendant cette année à ne surtout pas négliger.

© Jan Virt/IFSC

Juste derrière on retrouve le japonais Ao Yurikusa qui signe un premier podium en coupe du monde avec une belle médaille d’argent, suivi d’un autre américain, Jesse Grupper. Ni Jakob Schubert (5ème), ni Alex Megos (8ème) ne seront parvenus à aller chercher le podium, c’est dire si le niveau de cette finale était relevé!

 

Résultats des demi-finales de la coupe du monde de diff à Innsbruck

Suite et fin de cette journée de coupe du monde de difficulté. Après les qualifications ce matin, les 26 meilleurs femmes et hommes avaient rendez-vous ce soir pour s’affronter en demi-finale.

5 femmes au Top de la voie

Chez les femmes, elles seront 5 à atteindre le TOP. Sans surprise on retrouve les 2 superstars des qualifications Janja Garnbret et Jessica Pilz, accompagnées par Brooke Raboutou, Chaehyun Seo et Laura Rogora. Natalia Grossman décroche aussi son ticket pour la finale en terminant 6ème après avoir chuté sur le dernier mouvement. Natsuki Tanii et Vita Lukan seront également parmi les 8 finalistes de demain.

Notre seule française en lice pour les demi-finales, Manon Hily, n’aura pas réussi à créer l’exploit. Une belle prestation, une belle 10ème place, mais il en manquait un peu pour espérer prendre sa place en finale. Peu importe, cette première étape est de bon augure pour la suite, et on espère voire Manon monter en puissance sur les prochains événements.

Pas de Top chez les hommes, les favoris en finale

Chez les messieurs, aucun ne sera parvenu à valider la prise finale, et les meilleures performances reviennent à l’Américain Jesse Grupper et le Japonais Ao Yurikusa. En 3ème position de ces demi-finales on retrouve un 2ème Américain, Colin Duffy, décidément très en forme! Le local de l’étape, Jakob Schubert, se place 4ème, ex-aequo avec le slovène Luka Potocar et l’allemand Yannick Flohé. Deux autres Japonnais prennent leur ticket pour la finale: Taisei Homma et Satone Yoshida. Enfin, Alex Megos passe tout juste ce tour de demi-finale, avec une 8ème place. Si il avait été assez impressionnant en qualification, l’Allemand a semblé manquer de jus sur ces demi.

Côté français, nous avions les yeux rivés sur Romaric Geffroy, mais il se laisse emporter par un balan mal maîtrisé. Il terminera 24ème. Mejdi Schalck, l’autre tricolore en demi, termine à une honorable 13ème place après 2 pipettes qui lui auront couté cher.

La suite du programme

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

 

Ils seront 3 à défendre la France en demi-finale de la CDM de diff à Innsbruck

Après l’étape de bloc il y a quelques jours, le temple de l’escalade accueille désormais l’étape de difficulté. Depuis ce matin, les qualifications frappaient sur Innsbruck, et tous les favoris semblent au rendez-vous. Côté tricolores, ils seront 3 à se hisser dans les 26 premiers pour décrocher un ticket en demi-finale.

Janja Garnbret au coude à coude avec Jessica Pilz

On commence avec les femmes où nous attendions tous le retour de la Slovène, Janja Garnbret, qui, après une petite pause sur les étapes de bloc, et de retour sur le circuit de difficulté. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’aura pas déçu! Elle tope ses 2 voies de qualifications et se propulse ainsi directement de demi-finale. Mais attention, l’Autrichienne Jessica Pilz, qui était un peu moins sur le devant de la scène depuis quelques temps, nous a fait une démonstration d’escalade en sortant elle aussi ses deux voies de qualifications. En jouant à domicile, l’Autrichienne parviendra-t-elle à garder le cap jusqu’en finale? Réponse dans quelques heures…

Dans le haut du classement féminin, on retrouve bien évidemment la jeune mutante coréenne Chaehyun Ses qui se positionne à la 3ème position, mais également les grimpeuses qui dominent le circuit de coupe du monde de bloc, et notamment les 2 américaines Brooke Raboutou (3ème) et Natalia Grossman (6ème). L’Italienne Laura Rogora est également de la partie avec une belle 3ème position, tout comme Mia Krampl (6ème). La belle surprise nous vient de note française, Manon Hily, qui, après avoir déroché sa sélection sur les championnats de France de difficulté (où elle s’offrait le titre de vice championne de France), semble plus en forme que jamais en décrochant une très belle 8ème place sur ces qualifications!

Du côté des autres tricolores, c’est un peu la douche froide… Hélène Janicot termine 33ème, Oriane Bertone 35ème, Julia Chanourdie 47ème et Nolwen Arc 49ème.

Vers un duel Megos / Schubert ? Pas si sûr…

Chez les hommes, aucun grimpeurs ne parviendra à toper les 2 voies de qualifications. En tête de leur groupe respectif, on retrouve l’Allemand Alex Megos et l’Autrichien Jakob Schubert. Mais globalement on ne peut pas dire que les 2 leaders dominent largement les qualifications… En effet, les grimpeurs qui suivent sont tout proches, et les demi finales promettent d’ores et déjà d’être très serrées. Dans le haut du classement on retrouvera entre autre l’Allemand Yannick Flohé qui remportait d’ailleurs sa première étape de coupe du monde de bloc à Brixen il y a une dizaine de jours, l’Américain Colin Duffy qui sort tout juste d’une victoire sur l’étape de bloc il y a 2 jours ici même, le jeune japonais Ao Yurikusa, ou encore l’autre Américain Sean Bailey.

Tout comme chez les femmes, une belle surprise tricolore est à noter: Le champion de France en titre, Romaric Geffroy réalise une très belle prestation et s’adjuge la 9ème place de ces qualifications, tout proche des leaders de la discipline. On retrouvera à ses côtés un autre français en demi finale, Mejdi Schalck qui termine 21ème des qualifications. Lucas Dufros se contentera quant à lui de la 45ème place, Diego Fourbet 51ème et Hugo Parmentier 69ème.

Ce que l’on peut retenir de ces qualifications de cette première étape de difficulté de l’année, c’est que bon nombre de leaders en bloc sont également dans le top niveau en difficulté… L’effet du combiné bloc/diff pour les JO de Paris 2024 commencerait-il déjà à avoir des effets? Probable!

La suite du programme

Samedi 25 juin :

19h00 – 21h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Dimanche 26 juin :

19h00 – 20h00 : Finale difficulté femmes
20h15 – 21h15 : Finale difficulté hommes

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