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À partir d’avant-hierFanatic Climbing

Film : Swissway to Heaven

3 avril 2022 à 22:35

Sorti à l’été 2021, “Swissway to Heaven” est maintenant disponible gratuitement pour la postérité ! Retrouvez Cédric Lachat dans 5 grandes-voies alpines helvétiques majeures : Eiger, Rätikon, Gastlosen, Lauterbrunnen, Wenden… Un beau film produit par Guillaume Broust de 55 minutes. Featuring Nina Caprez, Roger Schaeli, Fabien Dugit, Tobias Suter,…

Notre chronique du film à lire ici

Out in June 2021, “Swissway to Heaven” is now available for free! This 55 minutes movie directed by Guillaume Broust is dedicated to 5 major alpine multipitch routes of Switzerland, all freed by Swiss pro climber Cédric Lachat. Featuring Nina Caprez, Roger Schaeli, Fabien Dugit, Tobias Suter,…

Our review about Swissway here

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Off the wagon, c’est terminé ! – Off the wagon off limits!

1 avril 2022 à 17:13

ATTENTION : POUR CEUX QUI NE L’AURAIENT PAS COMPRIS, CET ARTICLE EST UN POISSON D’AVRIL

Un des blocs les plus connus de Suisse, célèbre pour sa traversée athlétique et esthétique en no foot (un beau derviche) autant que pour sa cotation plutôt gentille, “Off the wagon”, situé à Val Bavona, a été vandalisé par le propriétaire des lieux, un agriculteur local !
Ce bloc découvert par le pionnier Dave Graham qui l’avait repéré en passant en voiture depuis la route à 50m, était devenu un grand classique ces dernières années. Shawn Raboutou avait rajouté un départ assis du charriot en 8C+, une première mondiale historique en bloc en matière de convention de départ.
Selon des sources locales, le propriétaire, fermier, a déclaré être “exaspéré de voir son pré envahi par des grimpeurs étrangers, avec leurs bonnets, leurs vêtements fluo, leurs gros crash-pads pour gravir un mur de 3 mètres de haut avec une réception plate, leurs cris bestiaux dérangeant la tranquillité du lieu… Et c’est encore pire quand ils utilisent leur spot pour grimper de nuit, on croirait une partie de loup-garou.” vocifère-t-il…

Depuis cette semaine ce dernier a restreint l’accès a son pré, plaçant un taureau sur la pelouse pour être sûr de ne pas voir trop de grimpeurs s’y aventurer. Pire encore, il a aussi détruit les prises du passage au marteau (qui, d’ailleurs, avaient tendance à grossir à cause de la surfréquentation), le rendant sans doute un peu plus plus difficile. Enfin la carriole a été ôtée, ce qui a au moins le mérite d’offrir un vrai challenge du sol dans la plus pure tradition éthique. “Off the wagon” suivra donc la même logique d’ouverture que “The Island”, dont la première version, un départ couché, à été proposée par un certain… Dave Graham (la boucle semble donc bouclée).

Apprenant la nouvelle, Charles Albert, grand amateur de grattons et de blocs bucoliques, s’est dit profondément ravi de cette détérioration, déclarant que “Pour le coup cela pourrait faire un réel défi, pas comme la version originale qui m’avait demandé moins d’essais que la plupart des blocs noirs du circuit de la crête Sud de Cuisinière. Mon deuxième challenge sera d’apprivoiser le taureau pour pouvoir le monter et faire des randos, prospecter plus loin que pieds nus pour trouver de nouvelles lignes majeures et surtout pouvoir retourner tranquille le soir dans ma grotte.”

En photo, Pol Roca, dernier lauréat du départ debout il y a 5 jours. En revanche, le brésilien Felipe Camargo qui travaillait lui aussi le problème ces derniers temps, sera le premier à devoir jouer au toréador. La partie semble loin d’être gagnée, ce dernier affirmant être diminué actuellement par une tendinite au coude l’empêchant de correctement tenir sa cape. A suivre…

Felipe a réussi à reprendre la carriole, s’échauffant en gardant un œil sur le taureau qui n’est pas loin et auquel il cherche à faire boire du Red Bull afin de le faire voir rouge…

WARNING: FOR THOSE WHO DIDN’T UNDERSTAND IT, THIS ARTICLE IS AN APRIL FOOL

One of the most notorious boulders in Switzerland, famous for its athletic and aesthetic campus rose-move, as well as for its rather soft grade, “Off the wagon”, located in Val Bavona, Switzerland was vandalized last night by the land owner, a local farmer. This boulder was discovered by bouldering-pioneer Dave Graham who had spotted it while driving by from the road 50 m away. This problem had become a classic in recent years, and even gained further interest after Shawn Raboutou added a sit start from the now-famous wagon, a historical first in terms of sit-start conventions.
According to local sources, the owner, a farmer, said he was exasperated to see his meadow crowded with foreign climbers, with their silly beanies, their flashy clothes and their beastly screams that disturb the tranquility of the place… “And it’s even worse when they use their spotlight to climb at night, like a werewolf party”, he added. Since earlier this week the owner has restricted access to his meadow, and now lets a bull roam the field to fend off climbers. Worse even, he also apparently damaged some of the holds with an hammer (holds which, by the way, tended to get bigger due to over use and excessively vigorous brushing!), arguably making it more difficult. Last but not least, the “wagon” was removed, which “now offers a truly ethical challenge from the ground in the purest tradition of bouldering, like “The Island” story”, said the land owner with a smug smile on his face. Hearing the news, Charles Albert, a great lover of small crimps and bucolic boulders, is rumored to have said that he was deeply delighted with this deterioration, declaring that “For once it could be a real challenge, unlike the original version which took me less attempts than most black problems of the Franchard Cuisinière circuit.I also planned to tame the bull to prospect further than barefoot and be able to return to my cave in the evening.

In photo, Pol Roca, latest victor of the stand start 5 days ago. On the other hand, the Brazilian Felipe Camargo who has also been working on the problem for the past few days, will be the first to have to play toreador. The battle promises to be fierce, the latter claiming to be currently diminished by an elbow injury. To be continued…

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Cédric Lachat enchaine Eagle-4 grâce à une enceinte portative ! – Cédric Lachat finally sends Eagle-4 thanks to a speaker!

1 avril 2022 à 12:49

ATTENTION : POUR CEUX QUI NE L’AURAIENT PAS COMPRIS, CET ARTICLE EST UN POISSON D’AVRIL

Vous en avez peut-être entendu parler, en janvier dernier Cédric Lachat avait eu un accrochage avec Pierre Le Cerf à propos d’une enceinte portative à la falaise de St-Léger. En effet, Cédric était tombé au dernier mouvement dur d’un 9a, déconcentré par la musique du jeune talent niçois qui avait poussé le son à fond pour encourager un pote en train de mettre un run dans un 8a mitoyen. Cédric, exaspéré autant par la musique que par ce comportement irrespectueux avait alors shooté dans l’enceinte, l’envoyant faire un vol plané dans la garrigue et le talus… L’histoire raconte que Pierre a eu du mal à retrouver son enceinte qui pourtant fonctionnait encore à plein régime, son son étant couvert par les aboiements de Linka, la chienne de Cédric, qui avait été excitée par les tensions du pied de falaise. Finalement l’enceinte a été retrouvée intacte, et depuis Pierre a eu sa revanche, enchainant le grand projet de Cédric “Eagle-4” et allant même à le décoter grâce à un raisonnement logique implacable et un astucieux coincement de genou entre les deux parties difficiles de la voie.

Dans une interview accordée à nos confrères de Grimper, Pierre Le Cerf avait légitimé la musique en bas des voies en falaise “si tout le monde est d’accord” (ce qui lui vaut le surnom de l’homme qui parlait à l’oreille des oiseaux), expliquant de manière très rationnelle que cet artifice lui permettait de gagner “5% de plus en niveau, et 5% c’est énorme”. Une déclaration qui a fait des émules, car depuis quelques semaines nous tendons de plus en plus fréquemment l’oreille au pied des falaises et des blocs, et au gré des générations nous avons la chance d’écouter du Jean-Michel Jarre, du Thunderdome, du Manu Le Malin ou encore du Skrillex, voire au mieux de la bonne techno d’auto-tamponneuse. Cédric, qui continuait de patiner dans “Eagle-4” a décidé finalement décidé de mettre de l’eau dans son vin, et fort de son expérience en entrainement a voulu vérifier si la musique lui faisait fermer le bras effectivement 5% plus fort.

Et là surprise. Cédric décrit : “Ce n’est pas 5% mais en réalité 13,6% de puissance en plus que j’ai gagné, basant mes statistiques sur un test de biomécanique réalisé au cabinet de Guillaume Levernier avec un son atteignant les 105 dB. Et en plus, quand je passe du Abba, ma chienne se couche immédiatement et arrête de faire la misère à toute la falaise, ce qui me permet de gagner en autorité et en confiance en moi. Je vais de ce pas inclure ce nouveau module dans mes formations ClepClimbing. J’ai même déjà commencé à travailler avec Vladimir Cellier et Sean Villanueva sur de nouveaux sons. Je tiens à remercier Pierre Le Cerf pour m’avoir ouvert les yeux et permis enfin de réaliser mon projet. Quant à la cotation, au regard du gain de performance considérable, d’autant plus si vous passez comme moi deux mois à bien sécher les prises au pq, vous pouvez pencher d’avantage pour un 8c+.” Toujours pas de premier 9b donc pour la légende suisse, tandis que Pierre est actuellement en train d’effectuer une levée de fonds pour s’acheter des écouteurs Bluetooth en titane comme ses biceps.

Revers de la médaille, alertée par le vacarme ces derniers jours au Secteur Praniania, la Ligue de Protections des Oiseaux a contacté la mairie de St-Léger du Ventoux afin d’interdire la falaise. Cela intervient au plus mauvais moment, réagit le comité FFME local, car “nous allions sortir une nouvelle réactualisation du topo de 2008 pourtant épuisé depuis des années, prévue pour horizon 2023/24 : un nouvel additif de l’additif de l’additif de 4 pages, avec les nouvelles voies par secteur présentées grâce à une petite photo prise au téléphone, un document référence avec une préface signée Jibé Tribout.”
Nous vous tiendrons informés des prochains développements ici, car on ne s’ennuie pas actuellement dans les gorges du Toulourenc.

Cédric Lachat Eagle-4

WARNING: FOR THOSE WHO DIDN’T UNDERSTAND IT, THIS ARTICLE IS AN APRIL FOOL

You may have heard that at the beginning of this year Cédric Lachat and Pierre Le Cerf had a violent altercation regarding the use of a portable speaker in St-Léger du Ventoux. Cédric fell off the last move of a 9a, according to himself, distracted by the music played through the speaker of Nice’s young talent. Cédric, exasperated, had then kicked the speaker, sending it flying in the bushes… The story goes that Pierre then had trouble finding his speaker, although still working at full volume, its sound being drowned in the barking of Linka, Cédric’s dog, who had been flustered by the brawl. Eventually, the speaker was found intact, and Pierre had his revenge, sending –and even downgrading- Cédric’s big project “Eagle-4”.

In an interview with our colleagues of Grimper, Pierre Le Cerf explained that “everyone at the cliff was ok with the speaker”. He also went on to argue, that music allows him “to gain 5% power, which is a lot!”. A statement that didn’t go unnoticed apparently. Cédric who’d kept struggling in “Eagle-4” decided to reconsider his stance and used his training experience to see if music did indeed yield a 5% improvement for him too.

To his greatest surprise Cédric exclaims “It’s not 5% but 13.6 % power I gained, according to biomecanical data from tests done with Guillaume Levernier in 105 dB-loud music. Even better, when I play Abba, my dog obeys better and stops bothering everyone around at the crag, which then boosts my self-confidence. I will definitely now include this in my ClepClimbing training classes. I even started working on some news songs with Sean Villanueva and Vladimir Cellier. I want to thank Pierre Le Cerf for opening my eyes (and ears) and thus helping me finish my project. Regarding the grade, considering this recent performance gain, and the fact I spent the last two months drying the holds with toilet paper, I think this route is only 8c+”. So the 9b quest remains for the top Swiss climber. Meanwhile Pierre is putting up a crowdfunding in order to purchase bluetooth titanium headphones.

On the downside, alerted by the recent rumbles at the Praniania Sector, the local League for the Protection of Birds contacted the mayor’s office of St-Léger to ban the crag to climbers. This comes with a terrible timing, reacts the local federal FFME
comitee, because “we were just about to release an update of the 2008 guidebook, which has been sold out for years, scheduled for 2023/24; including a new 4-page addition to the addition of the addition, with the new routes for each sector presented by a cell-phone picture. This was going to be the reference document with a preface signed Jibé Tribout.” We will keep you informed of the next developments, because there is currently a lot going on in the Toulourenc gorges.

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Symon Welfringer répète Le Voyage – Symon Welfringer repeats Le Voyage

31 mars 2022 à 17:10

Décidément, la voie de trad la plus dure de France est à l’honneur cette semaine, puisqu’après avoir apprécié la belle vidéo de Barbara Zangerl, c’est le polyvalent guide Symon Welfringer (28 ans) qui vient tout juste de réussir une répétition de la voie. Météorologiste de profession, cet alpiniste passionné n’hésite pas à jouer sur tous les tableaux : Piolet d’Or, expéditions au Népal, au Pakistan, cascade de glace, face Nord de l’Eiger, big wall dans les Dolomites ou au Yosemite, 8c+ à Céüse, fissures à Indian Creek ou Joshua Tree et maintenant une belle coche en trad.
Voici son commentaire laissé sur les réseaux sociaux
.

“La tension est palpable, à chaque mouvement, j’ai peur. Pas forcément de la chute, mais cette sensation si particulière aux voies en trad, on lève la tête et rien ne dépasse, pas de dégaines, pas de spits, seulement une fissure évasée, des petits trous pofés, on se sent bien seul.”

C’était un de mes rêves que de gravir une telle voie, la définition pour moi de la beauté de l’escalade : une ligne pure suivant les aspérités naturelles sur 45m, un mur vierge de tout artifice et la nécessité de placer soi-même toutes les protections, plus ou moins solides. Le tout sur un rocher d’une qualité exceptionnelle avec des mouvements incroyables. Que de superlatifs pour un bout de caillou mais c’était une grande émotion de réussir à grimper ce “Voyage”.

Cela fait un bout de temps que j’entends parler de cette voie, d’abord comme un projet extrême dans un endroit glauque—une telle description donnait peu envie et sous-estimait complètement la splendeur de la ligne. En 2017, le maestro du grit James Pearson s’attelle à ce projet et finit par enchaîner ce qu’il appellera “Le voyage”, qui n’est autre que la voie en escalade traditionnelle la plus dure de France. Après son ascension, la ligne reste assez méconnue et n’est que très peu répétée.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Personnellement j’ai attendu un petit temps avant d’essayer ce morceau d’escalade, d’abord par peur de la difficulté mais aussi de l’engagement, la cotation E10 correspond à un engagement conséquent sur des protections parfois mauvaises. En cette fin d’hiver je me sens plutôt en forme et prêt à briser le mythe, d’abord en moulinette.
Après 4 montées de calage je réussis la voie en moul, ce qui paraît être un 8b+ très technique avec une section dure assez courte mais tellement exigeante, en particulier sur la pose des pieds qui sont microscopiques et sablonneux. J’ai pris beaucoup de temps à caler mes méthodes durant les premières montées avec des zippettes incessantes mais au bout de ces premières séances je suis assez confiant, j’ai identifié les différents emplacements de protection et les coinçeurs à utiliser main droite, main gauche, je mets en place ma petite stratégie…

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Je tape mon essai, dans la première longueur en 7a, j’ai des sensations horribles, je manque de tomber plusieurs fois. Et étrangement, plus je monte dans la voie, plus je me déleste des quelques coinceurs de mon baudrier, mieux je me sens, plus je me sens libéré. Dans la section crux, tout se déroule comme prévu, gainé et précis, je me rue sur le bac avec un cri victorieux. Mais la voie n’est pas finie, 10m de remontée sur une écaille vibrante où il est particulièrement déconseillé de poser une protection sous peine d’arracher un frigo de grès. Je mets tout de même un friend “mental”, mon dernier point solide et plus de 15m sous moi, les mouvements ne sont plus extrêmes mais il faut rester concentré.
Pour finir, une fissure à verrous de mains/doigts, je donne toute mon énergie dans chaque verrou, sans gants, j’ai la peau en sang, j’appuie encore plus fort.
Et ça y est, le relais me tend les bras, une joie immense s’empare de moi, je lâche mon stress, ma peur.
Je suis heureux.
Me voilà en haut de la voie trad la plus dure de France, et premier Français !
Ce n’est pas la plus dure, mais sûrement la plus belle voie que j’ai eu l’occasion de grimper !
Merci Manon Bérend, assurer dans ce genre de voie est presque aussi stressant que de la grimper !
Et bravo à James Pearson pour avoir ouvert une des plus belles lignes d’escalade que je connaisse.
Merci pour les infos et l’inspiration Ben Guigonnet, à toi de jouer !
Merci à Marc Daviet (photos) d’avoir capturé ces instants magiques.”

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

Definitely the hardest trad route in France is in the spotlight this week, since after enjoying the beautiful video of Barbara Zangerl, it is the turn of all-rounder guide Symon Welfringer (28 years old) to repeat the line. A meteorologist by profession, this passionate mountaineer isn’t worried about ‘dabbling’ in all disciplines: Piolet d’Or, expeditions in Nepal and Pakistan, ice climbing, North face of the Eiger, big wall in the Dolomites or Yosemite, 8c+ in Céüse, cracks in Indian Creek or Joshua Tree and now a nice trad tick.
Here is his comment left on social media:

The tension is palpable at each movement, I ‘m afraid. Not necessarily a fall, but this feeling so particular to trad routes, you look up and nothing sticks out, no quickdraws, no bolts, only a large crack, small chalked holes, you feel very alone.

It was one of my dreams to climb such a route, the definition for me of the beauty of climbing: a pure line following the natural asperities over 45m, a wall free of all artifice and the need to place oneself all the protections, more or less solid. All on a rock of exceptional quality with incredible movements. So many superlatives for a piece of rock but it was a great emotion to successfully climb this “Voyage”.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet

I’ve heard about this route for a while, first as an extreme project in a murky place, such a description gave little desire and completely underestimated the beauty of the line. In 2017, Grit maestro James Pearson went down to this project and ended up doing what he would call “Le voyage” which is none other than the hardest traditional climbing route in France. After his ascent, the line remains relatively unknown with few repeats.
Personally, I waited a while before trying this piece of climbing, first for fear of the difficulty but also of the commitment, the E10 rating corresponds to a substantial commitment on sometimes bad protections. At the end of winter I feel pretty fit and ready to break the myth, first top-rope.

After 4 tries I manage the route in top-rope, which seems to be a very technical 8b+ with a quite short hard section but so demanding, especially on the feet which are microscopic and sandy. I took a lot of time to precise my betas during the first climbs with incessant slip but at the end of these first sessions I was quite confident, I have identified the different gear locations and the friends to use right hand, left hand , I put in place my little strategy…

I did my try on lead, in the first pitch in 7a, I had horrible sensations, I almost fell several times. And strangely, the more I went up in the route, the more I relieved myself of the few piece of gear of my harness, the more I felt good and liberated. In the crux section, everything is going as planned, sheathed and precise, I rush to the ferry with a victorious scream. But the route is not over, 10m of ascent on an unsecure loose flake where it is particularly not recommended to put a gear under penalty of bringing done a sandstone fridge. I still put a “mental” friend, my last solid point and more than 15m under me, the movements are no longer extreme but you have to stay focused.
To finish, a crack with hand/finger locks, I give all my energy to each lock, without gloves, my skin is bleeding, I press even harder.
And that’s it, the anchor reaches out to me, an immense joy is arriving, I let go of my stress, my fear.
I’m happy.

Here I am at the top of the hardest trad route in France, and the first French climber to climb it!
It’s not the hardest, but surely the most beautiful route I’ve had the opportunity to climb!
Thank you Manon Bérend, belaying on this kind of route is almost as stressful as climbing it!
And congratulations to James Pearson for opening one of the nicest climbing lines I’ve been on.
Thanks for the info and the inspiration Ben Guigonnet, it’s up to you!
Thanks to Marc Daviet (photos) for capturing these magical moments.

Symon Welfringer Le Voyage
Photo : Marc Daviet


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Film: Proof of Concept

31 mars 2022 à 10:51

“Proof of Concept” est un film consacré au grimpeur pro américain Sean Bailey. Ecarté de la participation aux Jeux Olympiques, Sean a rebondi dehors et en coupe du Monde ces deux dernières années. Et les croix se sont accumulées tès rapidement ! Découvrez-le en action dans “Ace of Spade” (9a+) dans l’Utah qu’il était très proche de flasher avec un flow impressionnant, ou encore ne faisant qu’une bouchée de certains blocs extrêmes des US “Box Therapy”, “Gran Illusion” (8C+) ou encore “Pegasus” à Joe’s Valley (8C). Sean monte encore en puissance le printemps dernier avec quelques victoires en coupe du Monde, une en bloc à Salt Lake, puis deux autres en diff’ à Villars et Chamonix en début d’été avant d’aller conquérir “Bibliographie” (9b+) à Céüse. Un beau film de Ben Neilson.

Introducing ‘Proof of Concept’, a new film about pro climber, Sean Bailey. Up against the toughest route he’d ever attempted, Sean pushed himself to new limits and completes the third ascent of “Bibliographie”, 5.15c. This film dives into Sean’s career as a pro climber, and how he uses both success and failure to fuel his climbing and push himself to new limits. Including too flash attempt of “Ace of Spade” 5.15a, quick sends of “Box Therapy”, “Gran Illusion” (both V16), “Pegasus” (V15) and documenting his victories in bouldering and lead world cups last summer (Salt Lake City, Villars, Chamonix). Filmed by Ben Neilson

Photo: Ben Neilson

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Shinichiro Nomura libère Gakido 8C+ – Shinichiro Nomura frees Gakido V16

29 mars 2022 à 18:23


Le grimpeur japonais Shinichiro Nomura vient de réaliser la première ascension d’un projet de longue date avec “Gakido”, qu’il propose à 8C+ bloc. Ce gros pavé (voire highball, il ne vaut mieux pas tomber à la fin !) se trouvant à Chigobutai dans le Nord-Est du Japon (proche de Fukushima) avait déjà été essayé par plusieurs forts grimpeurs, mais aucun n’avait pu réaliser la séquence du crux. A sa 2ème séance, il y a une semaine, Shinichiro a réussi les principales difficultés mais le crépuscule arrivant, il n’a pas eu le temps de gravir le bloc. C’est donc à sa 3ème séance, une semaine plus tard, qu’il aura réussi la première ascension de “Gakido”. Un bloc très court, qui devient une référence de la haute-difficulté en matière de bloc nippon avec “Floatin”, “United”, “Nayuta”, “Nexus” ou encore “Hallucination”.
Shinichiro commente sur Instagram :

“En plus des prises dures à tenir, il y a vraiment dans ce bloc des placements plus difficiles comparé aux 8C que j’ai déjà réalisés. Mais j’ai réussi à m’en sortir grâce à des méthodes qui me sont propres. Alors que pas mal de blocs durs au Japon sont longs avec pas mal de mouvements difficiles à empiler, ici le bloc est court et bien teigneux. La forme du bloc est incroyable et je suis très heureux de l’avoir réalisé.”

Shinichiro Nomura Gakido 8C+

Japanese climber Shinichiro Nomura just did the first ascent of a long time project, “Gakido” with a V16 proposition. This huge boulder/highball is located in Chigobutai in North-East of Japan (close to Fukushima). It was tried by many climbers but no one could move with the 4th hold and stick the crux. At his 2nd session on the boulder, Shinichiro climbed the crux but couldn’t finish the problem due to the night. He did the first ascent one week later at his 3rd session. A short boulder which is joining top level testpieces of the country like “Floatin”, “United”, “Nayuta”, “Nexus” or “Hallucination”. He comments on Instagram:

“In addition to bad holdings, i struggle with the worst positioning that i’ve never felt, compared with some over V15 projects. However i managed to send by my sense that i found. Although Japanese routes require a lot of moves and are hard to connect as a whole, this route is short and severe. but the shape of boulder is awesome so i’m really happy that I sent it.”

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Mari Augusta Salvesen flashe un offwidth célèbre d’Indian Creek ! – Mari Augusta Salvesen flashes Indian Creek’s famous offwidth!

28 mars 2022 à 15:14

La Norvégienne Mari Augusta Salvesen est une grimpeuse très douée dont les qualités ne sont plus à démontrer, capable de réaliser du 8A bloc, comme des voies dures en trad et en big wall. Plutôt spécialiste de trad avec des réalisations jusqu’au 8b, et un compagnon qui se prénomme Pete Whittaker, un des maîtres du offwidth mondial, Mari vient juste de réaliser un bel exploit avec le flash de la célèbre fissure déversante de “Belly Full of Bad Berries” 8a à Indian Creek dans l’Utah, la Mecque de la fissure. En effet, Mari a préparé le flash de cette voie qui remonte un dévers très prononcé à 45° sur 25 mètres grâce aux Wide Boys, qui en ont profité pour immortaliser l’ascension en vidéo. Tom Randall commente en disant que Mari a dû changer ses méthodes sur au moins 1/3 de l’itinéraire par rapport à celles qu’ils ont données avec Pete, ce qui rend encore la réalisation encore plus impressionnante ! Le combat fut mémorable ! Bravo ! Un aperçu de la voie avec la vidéo d’Adam Ondra, où ce dernier se fait aussi sévèrement secouer.

Photo: Tom Randall

Norwegian climber Mari Augusta Salvesen is a top climber, having performed in nearly all disciplines. But she is more turned on trad climbing with notable ascents until 8b an the fact of her partner is Pete Whittaker, well-known as offwidth master. Mari just did an impressive send with the flash of famous offwidth “Belly Full of Bad Berries” 8a at crack climbing Mecca, Indian Creek, Utah. She prepared the flash of this 45° overhanging 25 meters crack with the Wide Boys, immortalizing the scene with an impressive vid. According to Tom Randall, Mari should find her own betas and was quite onsight for 1/3 of the route, the betas given by Pete and him didn’t work. Mari finally succeed after a quite huge fight. A nice achievement! Watch Adam Ondra’s fight in the video above.

Photo: Tom Randall

Mari Augusta Salvesen Offwidth Indian Creek

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Video : Yuji Hirayama, Hanabi 8c+

24 mars 2022 à 19:58

Yuji Hirayama a trouvé la recette des lignes dures quand on a 53 ans : la banane et le croissant au chocolat en guise de petit-dej !

Juste avant Noël, la légende japonaise mettait fin à son projet qui l’aura occupé un an et lui donnait le nom de “Hanabi” (feu d’artifice) sur ce secteur de Futagoyama. La nouvelle était alors tombée, mais la vidéo vient de sortir et elle révèle toute la beauté de cette ligne à l’aide de belles images aériennes.

On notera un très esthétique pointe-contre-pointe pour clipper le premier point du dévers et une inversée retorse qui mène à une belle compression sous le relais en guise de crux.

Enfin, et c’est ce qui fait l’intérêt de vidéos culturellement autres, celle-ci finit avec un petit entretien à chaud où Yuji renseigne sur ses petit-dej de champion et ce qu’il apprend des jeunes générations. Son message final : aimez et profitez, n’attendez pas demain !

Yuji Hirayama found the recipe for hard lines when you’re 53: banana and chocolate croissant for breakfast!

A few days before Christmas last year, the Japanese legend clipped the chains of his year-long project and named it ‘Hanabi’ (fireworks) at this Futagoyama sector. The news had reached us then, but the video has just come out and it shows the ethereal beauty of this route thanks to beautiful aerial footage.

Of particular note are the very aesthetically-pleasing bicycle to clip the first bolt in the overhang, as well as the tricky-looking undercling leading to a power-hungry compression move just below the anchor.

Lastly, and that is often what is fascinating with videos made from a different cultural standpoint, this film ends with an interview with Yuji in which we learn about his breakfast habits of champion and what he learns from the younger generations. His final message: love and enjoy, and make the most of your passion!

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Ondra in Wonderland, 9b/+

24 mars 2022 à 07:25

Adam Ondra profite actuellement d’Arco et de ses voies dures sur un long séjour avant de bientôt tenir le biberon ! Un peu fâché par l’épée d’ “Excalibur” (possible 9c ?) qu’il n’a toujours pas vaincue, Adam se venge au fleuret avec la première ascension de “Wonderland” au secteur Terra promessa, un 9b “dur” qu’il hésite à affubler d’un +. Plus difficile pour les moins grands que lui, le Tchèque envisage même de sortir le slash pour la voie avec 9b/b+, ce qui en ferait la plus dure d’Arco (Ghisolfi ne lui en voudra pas pour la décote d'”Erebor”). “Wonderland” a été équipée par Alfredo Weber et à l’automne dernier Adam en a proposé un départ plus naturel (ainsi que rajouté quelques plaquettes). Bien que calé en novembre, il a dû attendre mars pour que la voie sèche et soit réalisable.

On en vient à se demander quelle partie de l’iceberg “Wonderland” donne à voir. Depuis l’assaut des trois mousquetaires (Ondra, Ghisolfi et Schubert) contre “Excalibur”, le Tchèque semble à nouveau monter en puissance. Des vidéos récentes le montrent dans un de ses exercices favoris, le à-vue (jusqu’à 8c au secteur Pizarra) et les voies dans le 9 tombent comme des mouches: “Sprengstoff” 9a (Lorüns), “Guerriero del Futuro” 9a (Covolo), “Bombardino” 9a+/b FA (hotel Olivo), “Bomba” 9b FA (hotel Olivo) et tutti quanti !

Si “Excalibur” ne lui convient pas, rien ne dit qu’un autre 9c potentiel n’occupe pas les véritables efforts d’Ondra, qui décidément enchaîne les voies dans le “ventre mou” du 9 avec une vitesse frôlant la précipitation !

Photos : Petr Chodura

Adam Ondra Wonderland 9b/+

Adam Ondra is currently enjoying Arco and its extremes lines, before holding the baby bottles! A little aggrieved by the ‘Excalibur’ sword (9c potential?) that dares resist him, Adam fences his way through the first ascent of ‘Wonderland’ at the Terra Promessa sector, a hard 9b for which the + is very close. Harder for the more vertically challenged than him, the Czech seems to have settled for 9b/b+, and that would made it the hardest in Arco (Ghisolfi won’t hold his downgrade of ‘Erebor’ against him, right?). ‘Wonderland’ was bolted by Alfredo Weber and last autumn, Ondra proposed a more natural beginning and added a few bolts.

What part of the iceberg is ‘Wonderland’ showing? Since the unsuccessful siege of ‘Excalibur’ by the three musketeers (Ghisolfi, Schubert and Ondra), the Czech seems to go from strength to strength. Recent videos show him in one of his favourite exercises, onsighting up to 8c and routes in the 9th grade are falling like flies: “Sprengstoff” 9a (Lorüns), “Guerriero del Futuro” 9a (Covolo), “Bombardino” 9a+/b FA (hotel Olivo), “Bomba” 9b FA (hotel Olivo) e tutti quanti!

If ‘Excalibur’ does not suit him, nothing says he’s not investing some valuable time and effort into another potential 9c…

Photos : Petr Chodura

Ondra et un nouveau 9b/b+

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Video: Babsi Zangerl, Le Voyage, Annot

23 mars 2022 à 20:19

Babsi Zangerl revient en vidéo sur son ascension du “Voyage” (E10 7a), l’une des voies de trad les plus difficiles de France. Cette longue fissure technique de 38 mètres a été libérée pour la première fois en 2017 par James Pearson. Accompagnée de son compagnon Jacopo Larcher et du belge Siebe Vanhee, Babsi a répété la voie en mai dernier, signant la première féminine. Une belle coche de plus dans son carnet de croix où figuraient déjà trois des voies les plus mythiques d’El Cap : “Zodiac” 8b, 545m, “Magic Mushroom” 8b+, 879m, et “El Nino” 8a+, 950m. Babsi a également entre autres réalisé la première féminine de la Trilogie Alpine, composée de trois grandes voies en 8b+ dans les Alpes ainsi que des voies dures en escalade sportive comme deux voies en 9a, “Speed integrale” et “Sprengstoff”, sans oublier le premier 8B bloc féminin de l’histoire dans sa jeunesse (“Pura Vida” en 2008). Retour en images et en interview sur “Le Voyage”.

“Quand nous avons entendu parler d’un soi-disant paradis de l’escalade sur grès dans le sud de la France, nous étions curieux. À l’époque, outre quelques grandes voies granitiques à Chamonix, je n’avais connaissance d’aucun endroit pour grimper du grès en trad en France. Apparemment un tel endroit existait, et il était juste au-dessus du village d’Annot. Annot possède en réalité quatre secteurs différents en un : il y a une zone d’escalade traditionnelle, une zone d’escalade sportive, une zone d’escalade sportive avec des prises taillées, et une — célèbre — zone de bloc. On rêvait d’utiliser notre équipement de trad pour grimper de pures voies en grès… et on l’a fait. Après seulement quelques jours, on s’est renduc compte combien cet endroit avait à offrir. En avril, il faisait déjà assez chaud, mais nous avons trouvé des conditions parfaites dans certains canyons où la brise soufflait pour, tant qu’à faire, tenter aussi des voies plus dures.

Nous avons eu l’impression de passer de vraies vacances. Par le passé, nous avions généralement cherché de bonnes conditions de froid durant nos trips grimpe, mais cette fois-ci nous avons apprécié la chaleur du soleil tandis qu’en même temps nous pouvions grimper dur dans les canyons froids et ventés. Une belle combinaison pour profiter du soleil français et d’un mode de vie sur le thème détente. Le camping était ultra confortable, et la cerise sur le gâteau était la livraison de baguettes et croissants frais de la boulangerie locale directement à notre van tous les matins !

Au bout de quelques jours, nous avons jeté un œil sur cette méga ligne appelée Le Voyage. Le Voyage (E10, 7a) est une voie de 38 mètres dans le secteur de La chambre du roi, qui a été gravie pour la première fois par James Person en 2017. Cette voie récente est sans aucun doute l’une des plus belles voies de trad de France. Cette nouvelle voie à tenter inclut un mur vertical, des gouttes d’eau, des fissures, des arquées et des placements de points délicats.

E10 7a, cela ressemble à une suite de lettres et de chiffres incompréhensibles. D’une certaine manière, c’est le cas, même pour les Britanniques qui ont inventé ce système de notation complexe qui combine la dangerosité d’une voie avec ses difficultés purement techniques. Je décrirais cette ligne comme étant difficile mais relativement sûre, au moins pour la section du crux et pour les sections suivantes : plus tu grimpes haut, meilleurs sont les placements de protections. Mais jusqu’à la partie centrale de la voie est vraiment risquée. Réaliser la traversée à 1/3 de la voie est un défi mental. J’étais assez nerveuse de placer du matériel là, parce que ces mêmes gouttes d’eau devaient également servir de prises pour les mains. C’est difficile de trouver la bonne façon de protéger ce passage avant d’entrer dans le véritable crux de la voie.

Le crux exige un maximum de puissance et de gainage. Il m’a toujours fait peur. Même en l’essayant du haut, je ne faisais que tomber. J’ai donc décidé de faire quelques essais en tête pour garder la motivation et aussi au cas où j’aurais la chance d’attraper le bac final après cette section technique délicate.

Jacopo a été le premier de notre groupe à répéter le Voyage ; Siebe a été le suivant sur la liste. Nous avions des méthodes différentes pour cette voie, ce qui était très cool. Tout le monde a trouvé sa propre méthode après avoir essayé toutes les différentes solutions. Il ne nous restait plus que trois jours avant de rentrer à la maison. La pression était forte au moment de s’équiper. Je voulais vraiment enchaîner cette voie parfaite. J’ai foiré mon premier essai de la journée, j’ai passé trop de temps à placer mes points et à tétaniser avant même d’atteindre le crux. J’avais besoin d’ajuster chaque détail pour économiser de l’énergie et placer l’équipement dont j’avais besoin. L’ascension a été une véritable bataille. Mais j’ai finalement pu grimper ces 38 mètres de pur grès.

Nous avons tous adoré l’expérience, et le mental de l’équipe est resté au beau fixe, ce qui était motivant pour chacun et chacune. Cette voie naturelle est un vrai cadeau, sans aucune prise taillée, et avec juste assez de prises pour permettre une progression en trad. Pour moi, il n’y a pas plus parfait. Des voies comme celles-ci sont rares.”

Photos: Andrea Cossu

Babsi Zangerl shares a video about her ascent of “Le Voyage” (E10 7a), one of the French hardest trad lines. This long and technical 38 meters long crack has been freed by James Pearson in 2017. Joined by her partner Jacopo Larcher and Belgian Siebe Vanhee, Babsi repeated the line in May 2021. A nice tick on her logbook, where you can also find 3 must form EL Capitan (“Zodiac”, “Magic Mushroom”, “El Nino”) or the first female ascent of the Alpine Trilogy (3 hard 8b+ multipitch in the Alps) or several hard sportclimbing routes like “Speed integrale” and “Sprengstoff” both 9a and the first female 8B in her childhood with “Pura Vida” (2008). Here is her comment about “Le Voyage”.

“When we heard about a so-called sandstone climbing paradise in the south of France, we were curious. At the time, apart from some great granite routes in Chamonix, I did not know of any place to climb sandstone trad in France. Apparently such a place existed, and it was just above the village of Annot in the southeast.

Annot actually has four different areas in one: there is a traditional climbing area, a sport climbing area, a sport climbing area with chipped holds, and a -famous- bouldering area. We dreamed of using our trad gear to climb pure sandstone routes… and we did.

After a few first days it was amazing how much this place had to offer. In April, it was already quite warm, but we found perfect conditions in some canyons where the breeze was blowing so that we could also try harder routes.

We felt like we were on a real vacation. In the past we have usually looked for good cold conditions during our climbing trips, but this time we enjoyed the warmth of the sun while at the same time we could climb hard in the cold and windy canyons. A great combination to enjoy the French sun and a relaxation-themed lifestyle. The campsite was ultra comfortable, and the cherry on the cake was the delivery of fresh baguettes and croissants from the local bakery directly to our van every morning!

After the first few days, we took a look at this mega line called The Journey. “Le Voyage” (E10, 7a) is a 38m route in the area of ​​La chambre du roi, which was climbed for the first time by James Person in 2017. This recent route is undoubtedly one of the most beautiful routes from France. This new path to try includes a vertical wall, water drops, cracks, crimps and delicate balancy moves.

E10 7a, it looks like a series of incomprehensible letters and numbers. In a way, this is the case, even for the Brits who invented this complex grading system that combines the dangerousness of a route with its purely technical difficulties. I would describe this line as difficult but fairly safe, at least for the crux section and for the following sections: the higher you climb, the better the placements. But the central part of the route is really risky.

It’s a mental challenge to complete the traverse at 1/3 of the route. I was quite nervous to place material there, because these same water drops were also to be used as hand holds. It’s difficult to find the right way to protect this passage before entering the real crux of the route.

The crux requires maximum power and body tension. It always scared me. Even trying it from the top I just kept falling off. So I decided to do a few goes in lead to keep up the motivation and also in case I had the chance to grab the final jug after this tricky technical section.

Jacopo was the first of our group to repeat “Le Voyage”; Siebe was next on the list. We had different plans for this route, which was very cool. Everyone has found their own method after trying all the different solutions.

We only had three days left before we went home. The pressure was high when it came time to try. I really wanted to do this perfect route. I messed up my first try of the day, spent too much time placing my points and failing before I even reached the crux. I needed to adjust every detail to save energy and place the gear I needed. The ascent was a real battle. But I was finally able to climb these 38 meters of pure sandstone.

We all loved the experience, and the team spirit remained strong, which was motivating for everyone. This natural route is a real gift, without any chipped holds, and with just enough holds to allow progression in trad. For me, there is no more perfect. Routes like these are rare.”

Photos: Andrea Cossu

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The Other Way Around, un tour du monde grimpe à vélo – The Other Way Around, a climbing world tour by bike

22 mars 2022 à 10:51

Il y a quelques temps nous étions allés à la rencontre de Pablo Recourt, grimpeur belge effectuant un tour des 8a français en vélo, une aventure originale. Un couple de grimpeurs suisses, Arline Bernegger et Bertrand Gaudard, a lui décidé de voir plus grand et de réaliser un tour du monde des falaises à vélo débuté il y a presque un an. Vous pouvez les suivre via leur site internet The Other Way Around. Focus sur leurs motivations au milieu de leur périple.

– Pouvez décrire le concept de votre tour du monde The Other Way Around ?
Le concept est assez simple : découvrir les falaises autour du monde et les relier à vélo. Nous voulions vivre une aventure qui commence en fermant la porte de la maison et qui se termine en l’ouvrant à nouveau. Le but est bien évidemment de passer un maximum de temps en falaise, mais aussi de voir ce qui se trouve entre les destinations, de s’imprégner des paysages et des différentes cultures. Au total, nous avons prévu de relier une quarantaine de destinations sur un peu plus de 2 ans, pour un total d’environ 20’000 km à vélo.

The Other Way Around

– Comment avez-vous dessiné la boucle et choisi les sites ? Une idée directrice ?
Nous avons pris une grande carte du monde et noté tous les secteurs où nous voulons aller. Ensuite, nous avons regardé pour faire un itinéraire logique, tournant autour du monde et passant par le plus de secteurs possibles. Cela nécessite de faire attention aux saisons, au temps de déplacement nécessaire et au nombre de jours que nous voulons rester par endroit, tout en laissant suffisamment de marge pour la mauvaise météo ou tout imprévu ! Nous ne voulons pas nous retrouver en Turquie en été ou en Asie pendant la saison des pluies… Caler tout cela sur 2 ans n’a pas été facile, mais nous avons trouvé une solution, ou plutôt “avions” : avec la situation sanitaire et politique (en particulier l’impossibilité d’aller en Chine ou en Russie), nous devons beaucoup adapter notre itinéraire et faire des concessions. Pour donner un exemple, nous étions censés passer le premier hiver en Chine, avant de traverser en voilier aux Etats-Unis, et nous avons fini par tout inverser deux jours avant le départ, pour commencer par les Alpes, l’Europe de l’Est et passer le premier hiver en Grèce et en Turquie. N’ayant réussi à obtenir un entretien pour les visas USA que début avril 2022, nous devons également retarder notre arrivée en Amérique du Nord et ne pourrons pas traverser en voilier. Mais au final, nous finissons toujours par trouver des solutions, et même si la boucle devient de moins en moins logique, le plaisir est tout aussi grand !

– Comment vous est venue l’idée ? Pourquoi ? Depuis quand êtes-vous partis ?
On ne peut pas dire que l’idée est venue par passion pour le vélo (Bertrand n’ayant presque jamais pédalé auparavant). Mais en réfléchissant un peu, il nous est rapidement venu à l’esprit que le meilleur moyen de se déplacer pour un projet pareil… c’est bien le vélo. En été 2020, on a donc pris 2 semaines pour tester cette idée et on est parti de Genève grimper autour de Briançon. On avait déjà fait ce trajet à plusieurs reprises en voiture, mais il nous a paru tellement différent à vélo. On a découvert des paysages incroyables et surtout, pour une fois, on a eu le temps de s’en imprégner. Et oui, on en a beaucoup chié, mais on a vu que ça fonctionnait, et surtout que ce type de voyage nous plaisait. Du coup, on est parti pour TheOtherWayAround début avril 2021 et on a parcouru 5’500 km jusqu’à maintenant.

The Other Way Around

– Vous faites tous les trajets à vélo ? Pourquoi le vélo plutôt que le van, le train ou le stop ? Où dormez-vous ?
Si possible, tous les déplacements sur terre sont faits à vélo. La seule exception sont les paysages plats de plus de 1’000km (nous avons le vertige du plat), et nous devons quand même suivre les saisons. Le vélo nous permet d’avancer suffisamment vite (moyenne de 80 km / jour), tout en découvrant les paysages et en étant au plus proche de la nature et de l’environnement. Cette approche “slow travel” ne peut pas se faire en van ou en train, car tu te déplaces trop vite. S’il fait froid, tu vas plus au sud, s’il pleut, tu changes de spot… en fait, tu peux trop facilement fuir l’aventure dès qu’elle devient plus rude au profit de la meilleure option, et ce n’est pas ce que nous recherchions. Nous voulions vivre une aventure au rythme de la nature, et cela signifie sortir de son confort et vivre par toute météo, toute condition. Cela nous rend plus vivant.

Nous avons la chance d’avoir du bon matériel et de pouvoir dormir par tout temps sous tente, du coup, lorsqu’on se déplace, on bivouaque un peu partout. Parfois nous avons la chance d’être invité dans des jardins et lorsque nous n’avons pas le choix, nous prenons des campings. En revanche, lorsque nous arrivons à une destination de grimpe, nous restons la plupart du temps dans un camping ou, comme ce fut le cas dans les pays de l’est, dans de petits appartements qui s’avèrent presque plus avantageux que le camping… Cela nous permet de laisser notre matériel en sécurité pendant la journée.

– Côté escalade, quels sont vos objectifs ? Combien de temps vous vous arrêtez sur un site en moyenne ? Comment s’organise un séjour type sur un site ?
Quand nous arrivons à un spot, nous savons que nous n’aurons pas forcément la possibilité d’y revenir rapidement, donc nous voulons profiter de grimper un maximum de voies. Cela s’avère principalement dans le 7ème degré (7a – 7c+). L’objectif est d’être le plus polyvalent possible et surtout d’augmenter notre niveau à vue, du coup on ne peut pas dire qu’on se met des projets spécifiques (nous n’avons jamais passé plus de deux jours dans une voie).

Un séjour type dure en moyenne entre 1 et 3 semaines. Si nous faisons plus court, nous trouvons que nous n’avons pas assez de temps pour profiter de l’endroit par rapport à la durée de déplacement que nous avons dû faire à vélo. Et au bout d’un moment, il faut avancer si nous ne voulons pas nous retrouver à grimper sous 40° C en Turquie ! L’organisation sur place dépend de la facilité / rapidité d’accès aux secteurs ainsi que des possibilités de ravitaillement. Comme dit plus haut, le plus important est d’avoir un endroit où laisser nos affaires en sécurité, sans devoir démonter la tente chaque jour et cacher le matériel dans la forêt. Dans les endroits connus, comme à Leonidio, Kalymnos ou au Verdon, cela s’avère très facile car tout est adapté pour les grimpeurs et tout se trouve à proximité des falaises. En revanche, dans des endroits plus petits, plus isolés, le ravitaillement en nourriture et surtout en eau peut s’avérer plus difficile. A vélo, nous arrivons facilement à porter pour une semaine de nourriture, et nous avons deux bâches à eau de 10 litres chacune ainsi qu’un filtre, ce qui nous laisse une certaine autonomie. Nous avons aussi souvent trouvé des opportunités de faire du covoiturage pour le ravitaillement. En termes de nourriture, nous essayons d’éviter les supermarchés et d’acheter des produits locaux, si possible directement chez les paysans (il est important de faire vivre la communauté locale).

The Other Way Around

– Combien de sites visités ? Vos coups de cœur/recommandations ?
Si nous ne comptons pas certains petits secteurs où nous nous sommes arrêtés au passage, nous avons fait une vingtaine de sites. Des coups de cœur ? Il y en a plein, et à y réfléchir, toutes les destinations ont leur charme et nous ont fait vibrer. Inutile de vous parler du Verdon, de Kalymnos ou de Geyikbayiri (on sait que c’est de la balle !), donc on va plutôt vous parler des endroits moins connus ! Nous avons adoré le Repswand dans le massif du Karwendel, en Autriche. C’est un magnifique mur face nord avec une approche quasi-obligatoire à vélo (voiture interdites) dans une vallée sauvage. Les longues voies y sont superbes et l’ambiance assurée ! Dans les Balkans, nous avons découvert le paradis de la Bosnie- Herzégovine. La grimpe nécessite une approche différente que les secteurs bien équipés en Grèce (Balkan’s Style), mais l’ambiance avec les locaux est unique, et certaines falaises sont des petits bijoux loin de la foule : Pecka et sa grimpe sur pockets comme à Margalef, Amfiteatar dans le Canyon Tijesno où nous avons eu l’occasion d’équiper une longue voie ou encore Blagaj, proche de Mostar. La falaise de Brar en Albanie est peut-être la falaise la plus mutante que nous avons vue ! Pour finir, nous avons adoré la grotte de Can Baba à Datça ou le mur de Cennet à Olympos en Turquie. Ce sont des petits spots comparés à Geyikbayiri, mais avec une grimpe et une ambiance assez magique et où nous comprenons que la nature est l’artiste la plus talentueuse que le monde ait pu nous donner.

– Quel message voulez-vous apporter à la communauté grimpante à travers ce tour du monde ?
Le temps que l’on passe à se déplacer pour se rendre en falaise est souvent sous-estimé, voir oublié. On veut vite aller faire cela, vite faire ceci… Mais si on compare toutes ses heures de trajet par rapport au temps passé sur le rocher ou à rigoler avec ses amis, on se rend vite compte qu’il est énorme… donc pourquoi pas le transformer ? Si on décide de partir moins loin, nous aurons plus de temps pour grimper, mettre un essai supplémentaire dans notre projet et se retrouver pendu dans la corde après avoir lâché une fois de plus cette foutue arquée, ou alors simplement passer une soirée entre amis autour d’un feu… Et si on veut quand même partir plus loin, découvrir un nouvel endroit, pourquoi ne pas convertir ce temps de trajet en aventure, rajouter une dose de fun (et quelques galères, qui s’avèrent souvent aussi être fun après coup) et ainsi découvrir ce qui se trouve entre notre maison et la destination ? Croyez-nous, vous serez surpris des merveilles que vous allez rencontrer !

P.S. Il ne faut pas croire à l’idée que c’est trop lourd ou trop volumineux de transporter le matériel de grimpe tout en voyageant à vélo… De toute façon vous avancez lentement, donc 10 kg de plus ou de moins, ça ne fait pas une si grande différence… sauf si vous arrêtez de pédaler.

The Other Way Around

Some time ago we met Pablo Recourt, a Belgian climber doing a tour of the French 8a’s by bike, an interesting adventure. A pair of Swiss climbers, Arline Bernegger and Bertrand Gaudard, decided to think bigger and go on a world tour of climbing crags by bike-began a year ago. You can follow them via their website, The Other Way Around. Focus on their motivations in the middle of their trip.

– Can you describe the concept of “The Other Way Around”?
The concept is quite simple: discover the world’s crags and connect them by bike. We wanted to experience an adventure that begins by closing the door of the house and ends by opening it again. The goal is obviously to spend as much time as possible on the crags, but also to see what lies between the destinations, to soak up the landscapes and different cultures. In total, we have planned to connect around forty destinations in a little over 2 years, for a total of around 20,000 km by bike.

– How did you plan the trip and choose the areas?
We took a large map of the world and wrote down all the crags we want to go to. Then we tried to find a logical route, going around the world and through as many sectors as possible. This requires paying attention to the seasons, the travel time needed and the number of days we want to stay in each place, while leaving enough margin for bad weather or unforeseen events! We don’t want to find ourselves in Turkey in the summer or in Asia during the rainy season… Planning all of this over 2 years was not easy, but we found a solution, or rather “planned”: with the health and political situations (in particular the impossibility of going to China or Russia), we had to adapt our itinerary a lot and make concessions. To give an example, we were supposed to spend the first winter in China, before sailing across to the United States, and ended up reversing everything two days before departure, starting with the Alps, Eastern Europe and spend the first winter in Greece and Turkey. Having managed to obtain an interview for US visas only at the beginning of April 2022, we have also delayed our arrival in North America and will not be able to cross by sailboat. But in the end, we always end up finding solutions, and even if the loop becomes less and less logical, the pleasure is just as great!

The Other Way Around

– How did you come up with the idea? Why? When did you start the trip?
We cannot say that the idea came from a passion for cycling (Bertrand having hardly never pedalled before). But thinking a little, it quickly became clear that the best way to get around for such a project is… by bike. In the summer of 2020, we therefore took 2 weeks to test out our idea and left Geneva to climb around Briançon. We had already done this trip several times by car, but it seemed so different to us on a bike. We discovered incredible landscapes and above all, for once, we had time to immerse ourselves in them. And yes, we sucked, but we saw that it worked, and above all that we liked this type of trip. So we left for “The Other Way Around” in early April 2021 and we’ve covered 5,500 km so far.

– Do you link every crag by bike? Why bikes rather than a van, train or hitchhiking? Where do you sleep?
If possible, all travel is done by bicycle. The only exceptions are flat landscapes over 1,000km long (we have vertigo from the flat!) and we still have to follow the seasons. The bike allows us to move fast enough (on average 80 km per day) while discovering the landscapes and being closer to nature and the environment. This “slow travel” approach cannot be done by van or train, because you are moving too fast. If it’s cold, you go further south, if it rains, you change spot… In fact, it’s too easy to run away from the adventure as soon as the going gets tough in favor of the best option, and that’s not what we were looking for. We wanted to live an adventure in tune with nature, and that means getting out of your comfort zone and living in any weather, any condition. It makes us feel more alive.

We are lucky to have good quality equipment and be able to sleep in tents in all weather, so when we move, we bivouac everywhere. Sometimes we are lucky enough to be invited to gardens and when we have no option, we take campsites. On the other hand, when we get to a climbing destination, most of the time we stay in a campsite or, as was the case in the eastern countries, in small apartments which turn out to be almost more advantageous than camping… This allows us to keep our gear safe during the day.

– What about your climbing goals? How long do you stay in an area? What does a typical stay at a crag look like?
When we get somewhere, we know we won’t necessarily be able to get back there soon so we try to climb as many routes as possible. This happens mainly in the 7th degree (7a – 7c+). The objective is to be as versatile as possible and above all to increase our onsight level, so we can’t say that we are going into any projects (we have never spent more than two days on a route).

A typical stay lasts on average between 1 and 3 weeks. If we make it shorter, we find that we don’t have enough time to enjoy the place compared to the travel time we had to do by bike. And after a while, we have to move on if we don’t want to find ourselves climbing above 40°C in Turkey! The way we function depends on the ease/speed of access to the sectors as well as the possibilities of replenishing supplies. As said above, the most important thing is to have a safe place to leave our belongings, without having to take down the tent every day and hide the equipment in the forest. In popular places, such as Leonidio, Kalymnos or Verdon, it is very easy because everything is suited for climbers and everything is close to the cliffs. On the other hand in smaller, more isolated places, getting food and especially water can be more difficult. By bike, we can easily carry enough food for a week, and we have two water tanks of 10 litres each as well as a filter, which gives us a bit of autonomy. We also often found opportunities to carshare for refuelling. In terms of food, we try to avoid supermarkets and buy local products, if possible directly from farmers (it’s important to support local communities).

The Other Way Around

How many areas you visited? Your favorites/recommendations?
If we do not count the tiny sectors where we stopped on the way, we ticked about twenty crags. Favorites? There are plenty of them, and come to think of it, each destination has its own charm and delighted us. No need to tell you about the Verdon, Kalymnos or Geyikbayiri (we know they’re awesome!), so we’ll tell you about lesser-known places instead! We loved the Repswand in the Karwendel massif, Austria. It is a magnificent wall facing north with an almost obligatory approach by bike (cars are banned) in a wild valley. The long routes are superb and the atmosphere guaranteed! In the Balkans, we discovered the paradise of Bosnia and Herzegovina. Climbing requires a different approach to the well-equipped sectors of Greece (Balkan’s Style), but the atmosphere with the locals is unique, and some cliffs are little gems far from the crowd: Pecka and his pocket-climbing like in Margalef, Amfiteatar in the Tijesno Canyon where we had the opportunity to bolt a multipitch route or Blagaj, near Mostar. The Brar cliff in Albania is perhaps the most amazing crag we have seen! Finally, we loved the Can Baba cave in Datça or the Cennet wall in Olympos, Turkey. They are small areas compared to Geyikbayiri, but with quite a magical climbing and atmosphere and where we understand that nature is the most talented form of Art the world has given us.

– A message you want to bring to the climbing community through this world tour?
The time we spend traveling to get to the crags is often underestimated, even forgotten. We want to quickly go do this, quickly do that… But if we compare all our hours of travel with the time spent on the rock or laughing with our friends, we quickly realise that it is huge… So why not change? If we decide to go less far, we will have more time to climb, put an extra try on our project and find ourselves hanging in the rope after letting go of this damn crimp once again, or simply spending an evening with friends around a campfire… And if you still want to go further afield, discover a new place, why not convert this travel time into an adventure, add a dose of fun (and a few hassles, which often turn out to be fun afterwards) and thus find out what lies between our home and the destination? Believe us, you will be surprised at the wonders you will come across!

PS: Do not believe in the idea that it is too heavy or bulky to carry climbing equipment while traveling by bike… Anyway you are going slowly, so 10 kg more or less does not matter much… Unless you stop pedalling…

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Video: Charles Albert, Bloody Sunday 8B+ first ascent

19 mars 2022 à 12:44

Nous avons surpris le génie bleausard Charles Albert en flagrant délit de plantage d’orteils afin de s’offrir la première ascension de “Bloody Sunday” 8B+ à The Scoop dans le Colorado. Un bloc qu’il pourrait être tenté de rallonger à l’avenir avec un départ bas dans lequel il a aussi fait tous les mouvements. À noter que Charles sera à l’honneur du Reel Rock 16 qui sera disponible fin mars, ci-dessous le trailer, histoire de patienter !

We caught amazing French barefoot climber Charles Albert in his typical toe crimping madness for the first ascent of “Bloody Sunday” 8B+ at The Scoop, Colorado. A sitstart version also seems to be on the cards, since he has already done all the moves. Charles will be headlining Reel Rock 16, coming up at the end of the month. The trailer is below to whet your appetite!

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Niky Ceria coche La Révolutionnaire – Niky Ceria climbs La Révolutionnaire

16 mars 2022 à 07:59

Le grimpeur italien Niky Ceria est depuis quelques temps en forêt de Fontainebleau. Ce chasseur de lignes et de beau caillou n’en oublie pas le très haut niveau avec par exemple plusieurs 8C bloc dans sa besace, “Gioia” ou encore la seconde ascension d’Ephyra en Suisse. Niky vient réaliser une répétition de “La Révolutionnaire” aux Gros Sablons, un coin reculé et magnifique des 3 Pignons. Ce toit a été ouvert en 2017 par Charles Albert et proposé 8C+ et c’est la 4ème ascension après Kameyama et Lorenzi.

– Tu as dit dans ton post Instagram que tu grimpais aux Gros Sablons car tu trouvais le secteur tranquille. Trouves-tu que les secteurs de Bleau sont trop fréquentés ?
Je dirai qu’il n’y a pas plus de monde que la moyenne et que c’est plutôt calme ces derniers temps.
J’aime tout simplement les Gros Sablons et les environs. Parfois j’y vais juste pour randonner. Donc c’était bien d’y aller et de grimper sur “Bibop” et “la Révolutionnaire” aussi parce que c’est un endroit sympa.

– Comment s’est passé le travail du bloc, tu as grimpé le passage deux fois suite à une touchette ?
Le processus a été en effet un peu déroutant. Surtout en ce qui concerne les bonnes prises de départ. Mais au final, après avoir lu quelques articles et discuté avec Simon Lorenzi, j’ai appris à connaître toutes les versions de départ. Mon départ initial enlevait 2 mouvements à la version 2016 et de 1 mouvement de moins que celui de la première ascension en 2017. À cette occasion, j’ai touché le sol pendant que je grimpais, donc bien que je l’aie enchaîné pour “m’entraîner”, j’ai dû le refaire correctement et je l’ai grimpé plus tard. Je ne l’ai pas escaladé deux fois car, avec la petite touchette, la première fois ne compte pas bien sûr ! La position de départ d’origine me semblait physiquement impossible pour des raisons d’espace. J’ai trouvé 2 méthodes qui fonctionnaient, mais dans les deux sens mon dos touchait toujours le caillou à gauche. Un matin j’étais là dans le secteur et j’ai rejoué dessus, trouvant un emplacement un peu différent pour le talon. Cette trouvaille m’a permis de rester légèrement sur la gauche et d’éviter la touchette.

– Tu as annoncé essayer “La Révolutionnaire” pour déconnecter ton cerveau de lignes que tu avais à l’esprit. Quelles lignes ? Qu’as-tu scruté ?
Je n’ai jamais trouvé de projets à libérer ici à Bleau, donc les lignes que j’ai checké cette fois étaient déjà grimpées.
J’ai grimpé sur d’autres blocs qui me demandent de la concentration, un état d’esprit, de la logistique et de la peau. “La Révolutionnaire” était simple à essayer car les prises sont douces pour la peau et on peut presque l’essayer sans pad. C’était donc une approche plus facile pour mon cerveau. Il s’agissait juste de grimpe et de trouver des mouvements excitants.

La Revolutionnaire

🎥 'La Revolutionnaire' in Gros Sablons. FA Charles Albert in 2017! adidas TERREX Adidas Five Ten FrictionLabs Flathold

Publiée par Niccolò Ceria sur Mardi 15 mars 2022

Italian climber Niky Ceria is currently climbing in the forest of Fontainebleau. This hunter of king lines and beautiful rock doesn’t forget the bouldering top level with for example several 8C boulders under his belt,, “Gioia” or the second ascent of Ephyra in Switzerland. Niky just did a repeat of “La Révolutionnaire” at Gros Sablons, a remote and magnificent place of 3 Pignons. This roof was opened in 2017 by Charles Albert and proposed 8C+ and it’s the 4th ascent after Kameyama and Lorenzi.

– You climbed here because you find the area of Gros Sablons quiet. Do you find that some sectors in Font are too crowded? What’s your opinion?
I’d say it is not more crowded than the average and it has been pretty quiet lately.
I just like Gros Sablons and the areas nearby. Sometimes I go there just for some hikes.. So it was nice to go there and climbing on Bibop and la Revolutionnaire also because it’s a nice place where to be.


– How was the process and the work of the boulder? You climbed the boulder twice for avoiding a dab at the beginning, right?
The process was a bit confusing.. Especially about the proper starting holds. But in the end, after reading some articles and talking with Simon Lorenzi, I got to know all the starting versions. My way to start was 2 moves lower than the 2016 version and 1 move less than the one put up in 2017. In that occasion my skin felt some ground while I was climbing, so despite I topped it out for “practicing” I had to do it properly and I climbed it later. I haven’t climbed it twice as, with the tiny dab, the first time doesn’t count of course. The original starting position felt phisically impossible for space reasons. I found 2 methods that worked, but on both ways my back always touched the rock on the left. One morning I was there in the sector and I played on it again, finding a slightly different spot for the heel.This find allowed me to stay slightly on the left and avoiding the dab.

– You notice that you were trying La révolutionnaire in order to “disconnect your brain from the lines you have in mind? Which lines are you scoping?
I have never found any projects to scoop here in Font, so the lines I checked this time were already climbed.
I climbed on other boulders which require to me focus, mindsetting, logistics and skin. Revollutionaire was simple to try because the holds are skin friendly and you can almost try it with no pad.. So it was an easier approach for my brain. It was more about climbing and figure out exciting moves.


The video uncut of the ascent here



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Manon Hily répète La ligne Claire 8c+- Manon Hily ticks La Ligne Claire 8c+

12 mars 2022 à 08:28

On vous avait déjà parlé de ses belles réalisations, Manon Hily, talentueuse grimpeuse Réunionnaise vivant à Marseille, vient de réussir “La Ligne Claire”, 8c+ classique du secteur Praniania de St-Léger du Ventoux. Nous en profitons pour faire le point avec elle sur le travail de cette voie et aussi sur ses projets en milieu naturel cette année, avec toujours “Biographie” en ligne de mire.

Combien de temps as tu travaillé la voie ?
J’ai passé quelques week-ends à Saint-Léger en novembre dernier pour répéter “La théorie des cordes” (ndlr : 8c). Lorsque j’ai enchaîné, je suis allée voir “La ligne Claire” pour voir si cela me conviendrait. Je savais qu’il y avait déjà plusieurs ascensions féminines ce qui me rassurait un peu je l’avoue. J’ai beaucoup aimé la ligne. J’ai tout de suite compris que l’effort était plutôt mon style assez conti, avec beaucoup de repos et des sections dures. Le seul problème résidait dans le fait que les sections dures étaient trop à doigts. Il me manquait quand même un mouvement dur en bas et un clippage qui fait partie de la cotation de la voie. Ensuite je suis partie à la Réunion pour faire la coupe de France et me ressourcer auprès de ma famille… et je me suis blessée au genou. J’étais assez en forme avant cette blessure, c’était encore un petit coup dur mais ça fait partie du jeu. Du coup je me suis arrêtée un mois et demi et j’ai repris début janvier. J’ai gardé ce projet dans un coin de ma tête, mais je savais qu’il fallait attendre un peu avant de retrouver la forme.
Je devais aller en Espagne pour cette semaine de vacances. Mais la météo nous a poussés à rester dans le coin. Du coup nous sommes allés à Saint-Léger. Et je me sentais de retourner dans “La ligne Claire”. Il m’a donc fallu une semaine pour la faire. J’ai passé mes deux premières séances à surtout caler la première partie dont le mouvement que je n’arrivais pas à faire, ainsi que le clippage. Le troisième jour je ne bougeais plus trop dans la section du bas, qui me coûte beaucoup au niveau des doigts et du gainage. On a fait un jour de repos où je me posais pas mal de questions sur ma capacité à enchaîner cette voie, sachant que le crux est plutôt en haut de la voie et que je n’arrivais pas à le faire à toutes les montées. Puis finalement je me suis vite rendue compte le lendemain que trois jours d’affilée c’était beaucoup trop dans un projet et qu’en fait un peu fraîche ce n’était pas si insurmontable. Dès le premier jour après le repos j’ai mis en essai et je suis tombée au crux du haut, idem le lendemain. Globalement à chaque fois que je faisais un essai où je tombais là-haut je ne repassais pas le bas ensuite. Mais finalement c’est le troisième jour où j’ai mis un premier run en tombant là-haut et un second run pour enchaîner. Il y avait une super ambiance à la falaise avec tout le monde qui avait son projet. C’était hyper stimulant. Il y a Nolwen Berthier qui est pas loin de faire “Supercrackinette”. C’est hyper motivant !

– Comment se sont passés les progrès ?
Je peux donc dire que je l’ai faite vite pour la cotation. Cela ne m’a pas semblé très dur. Mais je pense que l’on peut tomber une bonne quantité de fois là-haut. J’ai aussi fait le crux d’une manière différente des autres je pense. La méthode originale du crux c’est tenir une sorte d’arquée bi doigt main gauche de prendre une inter très plate et lustrée et de relancer dans un tri doigt vertical. Il y en qui font une mini boucle à gauche en prenant cette arquée bi main droite. Et moi je tenais le petit plat pour aller là-haut main gauche dans une inter bi-doigt où tu rentres le bout des doigts. J’ai donc pu progresser hyper vite. Je me suis très vite adaptée à la voie. Même si j’étais obligée de me transcender pour faire le début tellement c’était à doigts pour moi. On dirait que c’est le genre de voie que l’on peut faire très vite ou ne jamais faire puisque le crux est quand même aléatoire. J’ai eu la chance de ne pas tomber après le crux ce qui n’est pas facile puisque c’est très rési.

– Que retiens-tu de cette voie ?
Ce que je retiens de cette voie, c’est que je savais que même si intrinsèquement je n’arrivais pas à faire souvent le crux, lorsqu’il y a des repos cela est quand même possible donc c’est une bonne piste pour choisir des voies plus dur dans cette configuration avec des gros pas de bloc précédés d’un repos. Pour les grimpeurs qui aiment la conti c’est cool.

– Tu retournes dans Biographie cet été ? Quels sont tes objectifs cette année ?
Je pense retourner dans “Biographie” en avril ou mai, le but est de ne pas se blesser puisque je vais faire de la compétition. Pour l’instant, je n’ai donc pas de projet en falaise si ce n’est “Biographie” et “La part du diable” en second projet à Céüse pour ne pas péter un boulon !

Photo : Antonin Rhodes

We had already told you about her great achievements, Manon Hily, a talented climber from Reunion island living in Marseille, just succeeded in “La Ligne Claire”, classical 8c+ of the Praniania sector, St-Léger du Ventoux, France. We take this opportunity to ask her some questions about the work of this route and also of her next projects this year, always with “Biographie” as target.

– How long did you work this route?
I spent a few weekends in Saint-Léger last November to send “La théorie des cordes” (note: 8c). When I did it, I went to check “La ligne Claire” in order to see if it would suit me. I knew that there were already several female ascents which reassured me a little I admit. I really liked the line. I immediately understood that the effort was rather my style, quite continuous, with a lot of rest and hard sections. The only issue was that the hard sections were too fingery. It still missed an hard movement at the beginning and a clip of draw that is part of the grade of the route. Then I went to Reunion to compete in the French Cup and recharge my batteries with my family…and I injured my knee. I was in pretty good shape before this injury, it was still a bit of a blow but it’s part of the game…. So I stopped for a month and a half and started climbing again at the beginning of January. I kept this project in the back of my mind, but I knew I had to wait a bit before getting back into shape.
I had to go to Spain for this week’s vacation. But the weather forced us to stay close to home. So we went to Saint-Léger. And I felt ok going back to “La ligne Claire”. So it took me a week to do it. I spent my first two sessions mainly working the first part, the move of which I couldn’t do, as well as the clip of the draw. On the third day I was not moving too much in the starting section, which costs me a lot in terms of fingers and body tension. We had a rest day where I was asking myself a lot of questions about my ability to do this route, knowing that the crux is rather at the top of the route and that I couldn’t do it on all the goes. Then finally I quickly realized the next day that three days in a row was too much in a project and that in fact a little bit fresh it was not so complicated. From the first day after the rest I put a good try and I fell in the top crux, the same the next day. Overall every time I tried or fell there I didn’t arrive to put another good try. But finally it’s the third day where I put a first try falling up there and a second run to send. There was a great atmosphere at the crag with everyone who give everything in their projects. It was a great energy. There’s Nolwen Berthier who is quite close to do “Supercrackinette”. It’s super motivating!

– How was the progress?
So I can say that I did it quickly for the grade. It didn’t seem very hard to me. But I think you can fall a good number of times up there. I also did the crux in a different way than others I think. The original method of the crux is to hold a kind of double finger left crimp to take a slopy and slippery intermdiar and to hold a vertical trifinger-pocket . There are some others who make a mini loop to the left by taking this double crimp right hand. And I was holding the small intermediar sloper to go with the upper left two-finger pocket very tiny. So I was able to progress very quickly. I quickly adapted to the effort of route. Even if I had to transcend myself to make the start, it was so tight for me. Seems like it’s the kind of route you can do really fast or never do since the crux is still random. I was lucky not to fall after the crux which is not easy since it is very resistant.

– What will you remember from this route?
What I will remember from this route is that I knew that even if intrinsically I couldn’t often do the crux when there are rests it is still possible, so it’s a good way to choose routes harder in this style with big boulders and a rest before. For climbers who like stamina, it’s a cool route.

– Will you going back to “Biographie” this summer? What are your goals this year?
I’m thinking of going back to “Biographie” in April or May, the goal is not to get injured since because I’m going to compete. For the moment, I therefore have no rockclimbing project except “Biographie” and “La part du diable” as secondary project in Céüse as not to freak out!

Photo : Antonin Rhodes


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Hazel Findlay réalise son premier 9a – Hazel Findlay climbs her first 9a

11 mars 2022 à 17:01

La grimpeuse britannique Hazel Findlay vient de réaliser son projet de l’hiver, la superbe proue déversante “Esclatamasters” 9a sur la falaise catalane de Perles. Cette voie de continuité à doigts est très prisée des femmes car Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora et Anak Verhoeven avaient déjà clippé le relais. C’est donc la 5ème ascension féminine. Hazel avait commencé à travailler la voie en novembre dernier et est venue régulièrement s’y frotter cet hiver entre deux périodes d’entrainement. Elle se confie sur Instagram :

“Parallèlement à l’entraînement physique, je me suis vraiment concentrée sur le fait d’avoir un état d’esprit positif. Je n’ai pas réussi tous les jours et c’était difficile au début du voyage quand on ne grimpait pas bien. J’ai également eu du mal à apprendre à utiliser des genouillères pour la section basse de la voie, la “plus facile” car je n’en avais jamais utilisé auparavant et c’était frustrant. Mais hier, c’était vraiment une ascension sans craintes et c’est devenu mon mantra pour la dernière section de la voie. Un bac marque la fin du crux sommital, mais il reste après une petite section délicate à la fin où l’on peut déjouer si on n’est pas concentré ou si on ne grimpe pas bien. Je savais que si la peur de l’échec se révélait trop forte, j’aurais du mal à faire cette partie si fatiguée. Mais je me suis vraiment concentrée sur le fait d’être connectée à mon expérience et honnêtement, toute l’ascension s’est bien passé, dans un esprit joyeux.”

Avec cette belle croix, Hazel devient la seconde grimpeuse britannique à réaliser du 9a après Emma Twyford et “Big bang”. Cette nouvelle croix confirme la polyvalence d’Hazel, capable de briller en escalade sportive comme en trad (“Magic Line”, “Muy Caliente”) ou en grande-voie (“Salathé”).

Photo: Ezra Byrne

Hazel Findlay Esclatamasters 9a

British climber Hazel Findlay has just completed her winter project, the superb overhanging prow “Esclatamasters” 9a on the Catalan crag of Perles. This fingery stamina route is very popular with girls because already Florence Pinet, Mar Alvarez, Laura Rogora and Anak Verhoeven had also clipped the anchor. Hazel’s repeat is the 5th female ascent. Hazel had started to work the route last November and came regularly to try this winter between two training periods. She comments on Instagram:

“Alongside the physical training I really focused on having a positive mindset. I didn’t succeed everyday and it was difficult at the start of the trip when we weren’t climbing well. We also struggled to learn how to use knee pads for the lower ‘easy’ section as we have not used them before and this was frustrating. But yesterday really felt like a no-fear ascent and that became my mantra for the final section of the route. A jug marks the end of the hard climbing but you have a tricky little section at the end of the route which is totally dropable if you aren’t focused or climbing well. I knew that if fear of failure showed up too strong I’d struggle to do that part so tired. But I really focused on being connected to my experience and honestly the whole climb felt pretty joyful”

With this new feat, Hazel becomes the second Britain girl to climb 9a (Emma Twyford was the first with “Big bang”) and Hazel confirms her all-rounder skills with notable ascents in sportclimbing, tradclimbing (“Magic Line”, “Muy Caliente”) or multipitch climbing (“Salathé”, “Freerider”).

Photo: Ezra Byrne

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Janja Garnbret réalise Bügeleisen 8B+ – Janja Garnbret climbs Bügeleisen 8B+

9 mars 2022 à 07:30

La championne olympique Janja Garnbret vient de réaliser un nouveau coup d’éclat avec la première féminine du panneau de “Bügeleisen” 8B+ sur le site de Maltatal en Autriche. Le départ debout de ce bloc, un des premiers 8B+ mondiaux, a été ouvert par la légende Klem Loskot en 2001. Le bloc demande un effort très intense d’environ 8 mouvements sur arquées dans un dévers à 60°. L’affaire pourrait ne pas s’arrêter là, Nalle Hukkataival ayant proposé une version assise du bloc en 8C en 2014… Dans ce lien vous pouvez admirer l’aisance de la slovène qui coche ici sa première réalisation majeure en bloc. Après avoir perfé à Oliana en fin d’année dernière avec deux 8c à vue, Janja refait parler d’elle en milieu naturel, et ce pour notre plus grand bonheur !

Janja Garnbret Bügeleisen

Olympic champion Janja Garnbret just striked again outdoors with the first female ascent of “Bügeleisen” 8B+ on the place of Maltatal in Austria. The stand start of this boulder was opened by the legend Klem Loskot in 2001, one of World’s first 8B+! The boulder offers a very intense effort on crimp in a 60° panel of about 8 movements. Affairs could not stop there, Nalle Hukkataival having proposed an 8C sit start version of the problem in 2014… Here you can admire the ease of the Slovenian who ticks her first major bouldering feat here. After having performed at Oliana at the end of last year with 2 8c’s onsight, Janja is talking about her again outdoors, and this for our greatest happiness!

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Première ascension de Myr 9a+ par Seb Bouin – First ascent of Myr 9a+ by Seb Bouin (+ interview)

8 mars 2022 à 19:03

“Myr” comme paix en ukrainien, voici le nom de la dernière voie réalisée par Seb Bouin, une première ascension en 9a+ dans la région montpelliéraine. Équipée par ses soins il y a un an, il vient de libérer l’affaire, tout en précisant que tout cela n’est que secondaire compte tenu de la gravité de la situation internationale actuelle. Nous lui avons néanmoins posé quelques questions.

Où se trouve la voie ?
Secteur Canyon, dans les environs de Montpellier.

– Décris-nous la voie.
Il y a une marche d’approche en 8a+, un repos, le 7C bloc que tu vois en vidéo sur ma page Instagram, et tu rejoins toute la partie dure du 9a “A quelques mètres de la légalité”.

– Tu l’as essayée direct après l’équipement il y a un an ?
J’avais équipé le 9a et le 9a+. J’ai d’abord réalisé le 9a, et j’avais un peu mis les doigts dans ce pas de bloc, mais je n’y arrivais pas du tout.
C’est une voie super cool pour mixer avec l’entraînement, fun et ludique. C’était assez parfait pour la période d’entraînement actuel.

– Quel message par rapport à la guerre en Ukraine veux-tu faire passer en tant que grimpeur professionnel ?
Je crois que le message est simple, la paix.

C’est déjà la 8ème première ascension en 9a+ et plus dur de Seb, et parmi ses propositions, aucune n’a encore été répétée…

Myr 9a+ Seb Bouin

“Myr” for peace in Ukrainian, is the name of the latest route climbed by Seb Bouin, a first ascent in 9a+ in the Montpellier region. Bolted by himself a year ago, he has just sent it, while insisting that all this is only secondary given the gravity of the current international situation. However, we asked him a few questions.

– Where is this route?
Canyon sector, near Montpellier, France
.

– Describe the route.
There’s an 8a+ approach, a rest and the 7C boulder you can see in the video on my Instagram account, then you link with the hardest part of “A quelques mètres de la légalité”, a 9a I did last year.

– Did you try “Myr” last year directly after bolting it?
I bolted the 9a and the 9a+. I first climbed the 9a and tried the boulder a little, but couldn’t find the right sequence. It’s a super cool route to try while training, very fun and playful. It was perfect for me to try now, during the current training period.


– Which message do you want to spread with the name?
Very simple, peace
.

It’s already Seb’s 8th first ascent in the 9a+ range and more, and of these routes none has been repeated yet…

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Carlo traversi réalise Magic Line 8c+ trad – Carlo Traversi climbs Magic Line 8c+ trad

3 mars 2022 à 18:40

Fin février, Le grimpeur américain Carlo Traversi a répété une des voies en trad les plus dures du monde : “Magic Line” 8c+ à Vernal Falls dans le parc national du Yosemite. En plus de la difficulté technique, le placement des protections est vraiment compliqué dans cette voie de 35 mètres remontant un fine fissure en granite les pieds à plat, proposant un pas de bloc en 8A en intro, une suite en 8a voie avant un pas de bloc sommital en 7C. C’est Ron Kauk qui a réalisé la première ascension de cette voie en 1996 avec les protections déjà en place et proposé 8c. 20 ans plus tard, son fils Lonnie répètera la voie, une première fois avec les protections posées, puis une seconde fois en plus pur style en posant les friends, proposant une difficulté supérieure à 8c+. En 2019, la grimpeuse britanique Hazel Findlay réalisa la 3ème ascension. Connu pour ses réalisations en bloc (notamment “Creature from the black lagoon” 8C+) ou en escalade sportive (“Empath” 9a+), Carlo Traversi est un véritable touche à tout puisqu’il avait déjà réalisé une autre voie extrême en trad dans le Yosemite avec la seconde ascension de “Meltdown” (8c+ aussi) en 2018, 2 ans après la première par Beth Rodden. Il empoche donc la 4ème ascension de “Magic Line” dans des conditions hivernales, avec de la neige au pied de la voie ! Apparemment Traversi adore les conditions très froides sur granite, lui qui avait déjà travaillé la voie dans des conditions glaciaires il y a quelques années ! (Vidéo ci-dessous!)

Photo de couverture : Christian Adam

At the end of February, American climber Carlo Traversi repeated one of the toughest trad routes in the world with “Magic Line” 8c+ at Vernal Falls, Yosemite National Park. In addition to the technical difficulty of the climb, the placement of the gear is really complicated in this fine 35 meters granite crack with poor feet, offering a bouldering step around V11 in intro followed by a 5.13+ route and a top 7C boulder crux. It was Ron Kauk who made the first ascent of this route in 1996 with the gear already pre-placed and proposed 8c. 20 years later, his son Lonnie repeated the line, first with the gear in place, then a second time in more pure style with the friends, proposing an 8c+ grade. In 2019, British climber Hazel Findlay made the 3rd ascent. Known for his achievements in bouldering (notably “Creature from the black lagoon” 8C+) or in sportclimbing (“Empath” 9a+), Carlo Traversi is a real all-rounder. He had already completed another extreme trad route in the Yosemite with the second ascent of “Meltdown” (8c+ too) in 2018, 2 years after the first ascent by Beth Rodden. He therefore grabbed the 4th ascent of “Magic Line” in winter conditions, with snow at the foot of the route! Apparently Traversi loves very cold conditions on granite, he who had already worked this route in glacial conditions a few years ago! (Video above!)

Cover pic: Christian Adam

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Mattéo Soulé s’offre La guerre des nerfs 9a – Mattéo Soulé climbs La guerre des nerfs 9a

3 mars 2022 à 11:27

Mattéo Soulé (15 ans) démarre fort 2022 en réussissant la voie qu’il travaillait en fil rouge depuis Noël entre deux semaines d’entrainement au pôle espoir de Toulouse, “La guerre des nerfs” 9a à La verrière (Aveyron), non loin de la maison familiale. La première de cette magnifique voie naturelle est à mettre à l’actif de son père Pierre en 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj et Mathieu Bouyoud avaient aussi cet enchainement qui connecte les 8c de “Beberechos” et “Sonatine”. Mattéo réalise ici un nouvelle belle croix dans le coin après notamment la première ascension de “Dieu Merci” (8c+/9a) dans les gorges du Tarn en mai dernier.

– Tu essayais depuis Noël ? Comment s’est passé le travail ?
En effet je me suis lancé dans cette voie juste avant Noël, je connaissais déjà une bonne partie des mouvements ce qui m’a permis de vite mettre des essais. J’ai d’ailleurs enchaîné la première partie rapidement mais faute de ne pas toujours être chez moi je ne pouvais mettre des essais qu’un week-end sur deux, de plus les prises étaient souvent mouillées ce qui rendait l’enchaînement impossible ; j’ai donc dû me contenter de faire des séries dans la partie basse de la voie. La Verrière est une falaise qui abîme fortement la peau, il est donc compliqué de mettre plus de deux essais par jour.

– Il me semble que cette voie combine les parties dures de deux 8c. Décris les difficultés et ce qui t’a posé problème.
“La guerre des nerfs” se décompose sous la forme d’un premier 8c en traversée avec une section très dure à doigts en porte d’entrée et d’une suite bien physique suivie d’un bon repos avec un genou. Juste après arrive un autre 8c physique sur des inversées (“Sonatine”). Je pense que l’on peut dire que vraiment tous les mouvements de cette voie m’ont posé des problèmes, selon mon état de forme, ma mentalité du jour, mes essais étaient tous différents les uns des autres, mais s’il y a bien des grosses difficultés je les placerais certainement au niveau des repos et du rythme de la voie à prendre. Alors bien sûr il s’agit d’un gros repos où il est possible de lâcher les mains mais les premières fois quand je suis arrivé à cet endroit j’étais totalement explosé et je n’arrivais pas à faire baisser mon rythme cardiaque. Par rapport au rythme de la voie j’ai mis pas mal de temps à trouver la bonne respiration au bon moment, c’est un effort assez long de 40 mouvements, trouver mon rythme a été une grosse difficulté. Puis, quand est arrivé le moment où tous mes essais parvenaient au crux de la deuxième partie ce n’était plus qu’une question de petits détails que je modifiais tous les jours. Lorsque tous ces aléas ont été réglés, la croix est passée !

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Maintenant que tu as répété une voie dans le 9ème degré, comment positionnerais-tu ta première de “Dieu Merci” ?
“Dieu merci” et “La guerre des nerfs” sont deux styles de voies totalement différents, il est donc difficile d’en faire une comparaison. En terme de niveau je trouve qu’elles sont à peu près équivalentes, bien sûr je manque encore d’expérience pour donner un avis concret. Je peux dire que ce sont deux lignes vraiment majeures qui valent d’y jeter un coup d’œil, alors j’attends avec impatience que des personnes viennent répéter “Dieu merci” pour me donner leurs avis dessus et pourquoi pas en changer la cotation.

– Tu es jeune et tu as pas mal écumé les voies dures autour de la maison familiale. L’équipement te motive ? Ou préfères-tu pour l’instant répéter des voies dures. Qu’aimerais tu essayer comme lignes cette année ? Tes autres objectifs cette année ?
Je n’ai encore jamais équipé mais c’est quelque chose que je ne manquerai pas de faire plus tard. Pour ce qui est des voies déjà libérées autour de chez moi j’en ai coché quelques une mais il m’en reste un peu, mais surtout il y en a plein qui n’ont pas été libérées. A la Verrière un projet extrême qui fera certainement 9b, “Black Wolf” attend d’être réalisé. “La guerre des nerfs” était pour moi un objectif intermédiaire, ce que j’aimerais faire c’est “la guerre des nerfs” et finir dans le projet, cela revient à faire un 9a d’approche suivi d’un repos ultra physique pendu sur une inversée (donc très très moyen) et pour finir une longue section d’une dizaine de mouvements avec les derniers mouvements aux alentours de 8A bloc. Après avoir enchaîné ce projet intermédiaire (“La guerre des nerfs”) je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de travail à produire pour se lancer dans cet autre projet (pour l’instant j’en suis donc à tomber en essayant de délayer au moins une fois chaque bras sur cette inversée…) bien sûr d’autres lignes ou connexions sont encore possibles et n’attendent que d’être libérées.

Photos: Pierre Soulé

Mattéo Soulé (15 years old) is starting well 2022 with the send of route a projected since Christmas, “La guerre des nerfs” 9a à La Verrière (near Millau, France). The first ascent of this magnificient natural route has been done by her father Pierre in 2009. Gérome Pouvreau, Geoffray De Flaugergues, Said Belhaj and Mathieu Bouyoud have climbed this route which is linking “Beberechos” and “Sonatine”, both 8c. It’s a new feat for the French gun after the first ascent of “Dieu Merci” (8c+/9a) in Gorges du Tarn last year.

– Have you been trying since Christmas? How was it?
Indeed I started on this route just before Christmas, I already knew a good part of the moves which allowed me to put goes quickly. I also sent the first part quickly but it was slow because I’m not always being at home, I could only put some tries every other weekend, moreover the holds were often wet which made the sequence impossible, so I had to settle for doing series in the lower part of the route. La Verrière is a cliff that severely damages the skin, so it’s difficult to do more than two attempts per day.

– It seems that this route combines the hard parts of 2 8c. Describe the difficulties and what caused you troubles.
“La guerre des nerfs” starts with a 8c with a very fingery boulder entrance followed by a very physical traverse finishing with a good kneebar rest, just after comes a another physical 8c on underclings (“Sonatine”). I think we can say that all the moves of this route gave me troubles, depending on my shape, my mind of the day… My goes were all different from each other, but I think the main difficulties are in the rests and the rhythm to find. So of course it’s a big rest where you can let go of your hands but the first times when I climbed until here I was totally pumped and I couldn’t slow down my heart. Compared to the rhythm of the route, it took me a long time to find the right breath at the right time, it’s a fairly long effort of 40 movements, so for me finding your rhythm was a big problem. Then, when the moment arrived when all my goes reached the crux of the second part it was only a question of small details which I changed every day and when all these small tips were modified I climbed the route.

Mattéo Soulé La Guerre des nerfs

– Now, you have repeated a 9th grade route, how do you place your first ascent of “Dieu Merci” last year?
“Dieu Merci” and “La guerre des nerfs” are 2 different styles, hard to compare. I think the difficulty is the same, but It missed me some experience for having a proper opinion. I can say that the 2 lines are beautiful, people should try it, I’m waiting some climbers will come and repeat “Dieu Merci”, giving their opinion about the difficulty.

– You’re young and you already climbed a lot of hard routes around your family home. Is bolting a real motivation? What about your goals this year?
I never bolted a line but it’s something I want to do in the future. I ticked some routes around my home, but there is again a lot to free climb here, for example the project of La Varrière crag, “Black Wolf” (around 9b). “La guerre des nerfs” was an intermediar project for me, the goal is to climb “La guerre des nerfs” and to finish in the project; an 9a approach into a very physical rest on underclings and as finsih a crux around 10 moves around 8A boulder. After having climbed “La guerre des nerfs”, I can say I have a lot of work before being close on this one. But other projects are waiting to be freed too.

Photos: Pierre Soulé

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